I Shall Remember
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-20%
Le deal à ne pas rater :
-20% Récupérateur à eau mural 300 litres (Anthracite)
79 € 99 €
Voir le deal

 

 Privilèges [SUJET CLOS]

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
Anna Feguson
Adminette
Anna Feguson


Disponible pour un topic? : Oui
Date d'inscription : 30/06/2009
Age : 32

Statement of Belief
~Fourre tout~:

Privilèges [SUJET CLOS] Empty
MessageSujet: Privilèges [SUJET CLOS]   Privilèges [SUJET CLOS] EmptyMar 7 Juil - 0:20

C'est en petite tenue qu'elle marchait dans les rue incroyablement éclairées par ce grand soleil. Il fallait bien profiter de ses jours de congé, et rien de tel que de se prélasser dans l'eau ou au soleil. Et puis il y avait l'embarras du choix ! Il y avait cette jolie plage au sable fin, peuplée d'enfant tant l'eau était peu profonde. Cette autre plage également, mais bien trop souvent bondée à n'en pas pouvoir envoyer du sable aux gens à chaque pas. Le monde ne dérangeait pas la jeune femme, mais il est clair que le calme était de loin pour elle un fruit gavé de saveurs exquises. Et puis elle avait ce petit privilège, de connaître l'emplacement d'un joli lac aux reflets cristallins. Généralement, les personnes normales ne peuvent pas passer. Mais ceux qui sont à la mairie sont autorisé, et qui pourrait refuser le passage à la fille de maire ? Il n'y avait pas de honte, elle profitait simplement de son statut, alors que la plupart du temps elle réprimandait ses interlocuteurs parce qu'ils disaient "C'est la fille du maire !". Non, on dit "C'est mademoiselle Feguson" ou bien "C'est la docteur".
Des tongues bleues ciel aux pieds, elle traversa un petit fourré en levant un bras pour que sa serviette ne s'accroche pas aux branches. Elle était vêtue d'un paréo fin et mauve sur lequel étaient dessinés des petits motifs blancs. Son maillot de bain était un deux pièces, et le haut laissait apercevoir un mélange de couleurs rouge et verte. Lorsqu'elle posa le pied sur une plateforme un peu plus glissante, elle enleva ses chaussures. Le contact du sable brûlant lui tira une grimace, et elle recula dans l'herbe. Ce sable lui était magnifique. Jaune, sans déchet ni saleté, il était fin, frétillant sous les quelques brises, et aussi chaud que la braise. La plage du lac était totalement déserte. Cela paraissait normal puisqu'en plus nous étions un jour de semaine. Les adultes travaillaient, les enfants étaient à l'école. Et peu de monde avait accès à ce lieu. Anna leva un pied, puis elle se mit à sautiller dans le sable chaud pour finalement poser à la hâte sa serviette et se mettre dessus. Elle prit soin ensuite d'étaler correctement cette dernière, puis la cala avec ses tongues. La psychologue posa ses fesses au centre, ses coudes de chaque coté. Elle mit sur son nez les lunettes de soleil qui reposaient avant dans ses cheveux, et observa les milles reflets luisants du lac. L'eau était calme en plus d'être pratiquement translucide. La jeune femme vérifia que ses cheveux étaient toujours bien attachés, puis elle se leva. D'un geste fluide, elle retira son paréo, le plia, puis le posa sur sa serviette. Anna leva les mains et mit à courir sur le sable afin de tremper ses pieds dans l'eau. Une fois soulagée, elle cala ses lunettes devant ses yeux, puis s'enfonça de plus en plus dans le liquide rafraichissant. D'abord, elle gardait les bras levés au fur et à mesure que l'eau montait. Finalement, elle les rabaissa. La blondinette enleva ses lunettes et cala une branche au milieu de son haut. Elle plaça ensuite ses mains en avant et plongea la tête la première.

Hmmm... l'eau était bonne !


Dernière édition par Anna Feguson le Dim 19 Juil - 22:30, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Adrian g. Clarkson
Admin
Loyauté me lie
Adrian g. Clarkson


Disponible pour un topic? : Non =(
Date d'inscription : 13/03/2009
Age : 36

Statement of Belief
~Fourre tout~:

Privilèges [SUJET CLOS] Empty
MessageSujet: Re: Privilèges [SUJET CLOS]   Privilèges [SUJET CLOS] EmptyMer 8 Juil - 15:51

Faire partie de la noblesse avait, il fallait bien l'avouer, pas mal de côtés positifs qui arrivaient aisément à faire oublier l'acharnement du travail. D'abord, le salaire, qui en plus d'être alléchant pouvait parfois grimper à des sommes telles qu'il était ensuite difficile de savoir que faire de l'argent qu'on encaissait chaque mois. Parfois, il partait dans des investissements boursiers, ou alors aussi dans des résidences secondaires qui n'avait de secondaire que le titre tant le nombre pouvait parfois être important. Certains autres préféraient le dépenser à des futilités, inondant leur soirées d'alcool et de produits illicites de grande qualité, lui n'était pas de ceux là.
Non, lui préférait s'acheter une nouvelle voiture, quand il estimait que l'autre était trop ancienne, lui était de ceux qui se payait une appartement dans le centre le plus cher de la ville et qui dépensait le reste dans une villa vue sur mer où il passait ses vacances et ses week end quand ceux-ci n'était pas chargé, il était également de ceux qui aimait user de leur patrimoine financier comme moyen de pression contre certaines mauvaises langues, qui, au vue de certains billets, devenait soudainement amnésique quant à certaines choses qu'ils avaient vu, bien que pour ce point il préférait user d'un chantage à l'arme à feu ou moral qu'il affectionnait bien davantage. Mais là n'était pas la question, il se rendait, une fois encore, compte à quel point son statut était un privilège.

L'exemple le plus flagrant était sa présence ici, installé à une table enracinée dans le sable chaud, les pieds dans des sandales noirs et des lunettes de soleil haute gamme posée sur son nez. Il appréciait la chaleur tempérée du soleil proche de la mer assit confortablement dans un siège de plage. Sur la table était éparpillé des jetons, des cartes et deux verres d'alcool de qualité supérieur. Sur la plage, quelques personnes que leur porte monnaie avait permis d'ouvrir les portes de cette plage exclusivement privée se promenaient tranquillement le long des vagues qui venaient s'échouer sur le sable doré. Il ne leur prêtait nullement attention, trop concentré sur la pile de carte qu'il tenait en main, étalées telle un éventail devant ses yeux cachés derrières de larges verres teintés. Le bruit des vagues et des rires lointains lui semblaient être illusoire et inexistant, ce n'est que lorsque la voix de son interlocuteur retentit qu'il sortit de sa torpeur.
« Vous réfléchissez toujours autant avant d'agir? »
Le ton était à l'humour, Clarkson leva les yeux vers lui, laissant transparaître ses yeux noisettes à travers ses lunettes, puis finalement, adressa à ce dernier un rictus sombre dont il avait l'habitude.
« Toujours, ce n'est pas votre cas Lorenzo? »
Un bref silence s'installa entre les deux hommes avant que Bianchi décide de répondre avec son assurance légendaire qu'effectivement non, ce n'était pas toujours le cas, alors, avant de retourner à ses cartes Adrian se contenta simplement de lui conseiller de le faire plus souvent étant donné les situations dans lesquels il se trouvait parfois. Puis finalement, retournant à ses cartes, il prit une gorgée de son verre pour s'assurer une concentration maximum. L'alcool, à faible dose, avait toujours eut un effet stimulant chez lui, et étrangement, plus il était cher, plus cela fonctionnait.
« En parlant de cela, le maire à des projets quant au gala ou ça aussi c'est secret défense?
-Vous n'avez pas à le savoir Lorenzo » fit-il d'une voix monocorde, avant de prendre quelques jetons dans sa main et de les jeter avec négligence au centre de la table. « Je poursuis
-Vous avez le goût du risque » fit Lorenzo en constatant que le maire adjoint misait à nouveau. « J'aime les joueurs comme vous, vous devriez passer plus souvent au casino.
-J'y réfléchirai »
C'était au tour du gérant du Casino de réfléchir, mais ce dernier réfléchissait généralement à une vitesse qui échappait au maire adjoint, après un court instant à regarder ses cartes il leva les yeux et décida de poser son jeu sur la table. « Que le meilleur gagne » se contente-t-il de dire « En espérant que vos actions boursières sont fructueuse en ce moment ».
Le maire adjoint sourit, puis, lançant un regard désintéresser sur le jeu de son adversaire, posa également le sien sur la table, il gagnait haut la main.
« Visiblement, oui, elles le sont » fit-il en souriant, puis, ils trinquèrent comme ils avait pris l'habitude de le faire sur cette plage dés qu'ils en avaient l'occasion. Lorenzo lui exprimait une fois de plus la chance qu'il avait d'être un ami du maire et d'accéder par conséquent à cette plage paradisiaque, quand soudain, son regard stoppa net sur une silhouette lointaine.
« Tiens donc, regardez moi la jolie sirène que nous avons là bas. » fit-il, le maire adjoint considéra l'horizon et vis au loin une jeune femme aux cheveux d'un blond intense qui semblait elle aussi profiter de son week end pour apprécier la plage privé. Cette jeune femme en question n'était autre que la fille du maire, une belle blonde qu'il avait très souvent croisé depuis qu'il était associé à son père, elle semblait travailler à Stanford. Il avait naturellement compris la raison pour laquelle elle avait postulé là bas, son père avait du la jeter dans la gueule du loup pour afficher publiquement l'alliance qui unissait la mairie et l'université.
Ah, quel homme intelligent, pensait alors le maire adjoint tout en sirotant son verre, mais il revint à la jeune femme, l'envie le titillait d'aller l'inviter à prendre un verre en sa compagnie, mais Lorenzo était un élément perturbateur, certes elle avait du sans doute le rencontrer, mais jouer au poker était, je pense la dernière chose qu'aimerait faire la dame.
Comme si le gérant du casino avait lu dans ses pensées, il jeta un coup d'oeil à sa montre pour remarquer à quel point l'heure avançait à une folle vitesse, puis, se levant, il serra la main d'Adrian en lui souhaitant une bonne journée, et sans aucun doute elle serait bonne.

La solitude pesait déjà bien lourd sur ses épaules quand finalement il quitta la table pour se rendre sur la plage, main dans les poches de son jeans de marque il sentait le sable s'incruster dans ses sandales à chacun de ses pas et la brise marine frôler son visage. Il s'arrêta seulement à quelques mètres de la jeune femme et lui lança avec un ton amusé.

« Je ne savais pas que le maire laissait sa fille sortir seule. »
Revenir en haut Aller en bas
https://ishallremember.1fr1.net
Anna Feguson
Adminette
Anna Feguson


Disponible pour un topic? : Oui
Date d'inscription : 30/06/2009
Age : 32

Statement of Belief
~Fourre tout~:

Privilèges [SUJET CLOS] Empty
MessageSujet: Re: Privilèges [SUJET CLOS]   Privilèges [SUJET CLOS] EmptyMer 8 Juil - 18:09

Elle sortit la tête de l'eau pour plaquer ses longs cheveux blonds derrière la nuque. C'était toujours aussi bon de sentir les gouttes d'eau dévaler sa peau jusqu'à parfois faire frissonner son épiderme. Elle reprit les lunettes qu'elle avait suspendu à son maillot, puis les cala sur ses cheveux lisses et trempés. La jeune femme laissa son regard errer sur la surface de l'eau limpide, admirant la beauté de ces lieux comme à chaque fois qu'elle venait par ici. Debout sur le sable, elle sentait le soleil chauffer la partie de son corps émergée, c'est à dire à partir de la poitrine. Pour remédier à ce problème, elle plia les genoux et entama une brasse visant à la détendre, ce qui réussit. Anna se rapprocha par la même occasion de la plage, laissant les simples clapotis de l'eau troubler son propre silence. Car les voix et autres bruits lui paraissaient bien trop loin. Tournée face au soleil, elle s'arrêta un cours instant pour poser ses lunettes sur son nez. La fille du maire continua sa brasse encore un petit moment, puis retira à nouveau l'objet qu'elle avait devant les yeux. Elle mit une nouvelle fois la tête sous l'eau pour mouiller ses cheveux et les plaquer derrière, puis replaça les lunettes sur son nez. Anna se releva, seules ses jambes étaient à présent immergées. Elle s'avança plutôt lentement vers la plage, puis tourna la tête vers la silhouette qui s'approchait d'elle.

Adrian Clarkson, le maire adjoint. Le plus fidèle collaborateur de son père, d'après les dires de ce dernier. La psychologue avait déjà croisé cet homme auparavant, et à plusieurs reprises. Difficile d'avoir une opinion. Il semblait intelligent, ça oui, et non sans ressources. Mais peut-être un peu trop confiant ? D'après ce qu'en a déduit la jeune femme, peut-être parfois un peu intimidée par Adrian, celui-ci cachait des choses. Mais Anna ne tenait pas à se mêler de ce qui ne la regardait pas. D'autant plus qu'il s'agissait aussi des affaires de son père, et elle savait parfaitement qu'il n'aurait pas aimé qu'elle mette son grain de sel en se focalisant tout simplement sur ce qu'elle ressentait. Il faut avouer, de plus, que son propre père ne se dévoilait pas entièrement non plus. La psychologue sentait un peu trop bien qu'il lui dissimulait beaucoup de choses. Elle voulait se convaincre du contraire, ou encore se dire que ce ne devait être que des futilités, pourtant elle avait clairement l'impression que son paternel lui cachait des choses. Il n'avait aucun compte à lui rendre, après tout, et libre à lui de laisser sa fille en dehors de ses soucis... D'ailleurs, Anna n'allait pas tarder à revoir son père. Elle comptait lui rendre une petite visite à la mairie dans les jours qui allaient suivre, avec la ferme intention de lui soutirer une permission. Pour quoi ? Pour ouvrir un cabinet de psychologue sur l'île de Chatam. Pour cela, il fallait l'autorisation écrite du maire, et c'était en simple citoyenne qu'elle allait le voir. Elle n'allait pas démissionner de son poste, mais elle voulait son propre cabinet, et une clientèle autre que des étudiants. Elle voulait se diversifier, et était également persuadée que les étudiants allaient aussi beaucoup mieux se confier à elle s'ils savaient qu'elle était renommée dans tel ou tel quartier de l'île. Il lui fallait de la liberté, et rendre son travail à Stanford à temps partiel pour consacrer l'autre partie de son temps à son cabinet était une excellente méthode pour ne pas plonger dans les malices de la routine.


Sortant de l'eau, la fille du maire retira ses lunettes. Elle accrocha une branche au milieu de son haut de maillot de bain, puis attrapa l'ensemble de sa chevelure entre ses deux mains. Elle fit passer ses cheveux devant une épaule, et pressa dessus afin de faire couler une petite fontaine d'eau sur le sable chaud. Elle regarda Adrian, ce dernier venant de lui adresser la parole, puis continua dans sa plaisanterie par de l'ironie.

- Ça alors, je suis sortie de ma cage.

Elle fit un pas en avant vers l'homme, le jaugeant du regard et jaugeant ses lunettes noires, puis tendit la main vers lui. Il n'y avait que son père qui avait droit à la bise, ou plutôt le baiser sur la joue. Le reste des personnes, qu'ils soient hommes ou femmes se contentaient d'une poignée de main venant d'Anna. C'était là dans ses principes, et parce qu'ayant vécu le reste de son adolescence avec son père, elle n'avait jamais vu ce dernier faire la bise à quelqu'un. Principes, comme celui d'enlever ses lunettes pour s'adresser à quelqu'un. Adrian lui donnait chaud, habillé ainsi. Cependant elle avait énormément de mal à se souvenir de l'avoir vu en petite tenue... Peut-être parce qu'elle ne l'avait jamais vu ainsi. Cet homme faisait parti d'une catégorie fière et prétentieuse qui ne pouvait avoir des qualités que si l'on fouillait en chacun d'eux. Une catégorie dite 'occupée' pour Anna. Ce n'est pas pour autant qu'elle n'avait aucun contact de cette catégorie, bien au contraire. Elle s'efforçait de s'entendre avec tout type de personne, et c'est ainsi qu'elle comprit que derrière les préjugés qu'elle se fonde elle-même, existent un autre fond qu'elle devait découvrir dans chaque personnalité.

Bref, la psychologue tourna légèrement les talons et se dirigea vers sa serviette à quelques pas. Elle se baissa et ramassa son paréo, qu'elle enfila autour de sa taille en accrochant les bouts avec une sorte de pince en forme de dauphin doré. Cet homme était là, et son père non. C'était une situation qu'elle n'avait jamais vécu auparavant, mais ce n'est pas pour autant qu'elle devait se laisser intimider. Elle avait pourtant bien appris lors de ses études sur le continent qu'une psychologue ne se laissait jamais impressionner. Plus confiante, elle enfila ses tongues et revint vers le maire adjoint. Face à lui, un petit sourire malicieux traversa ses lèvres et elle plongea ses yeux pétillants dans ceux d'Adrian.

- Peut-être voudriez-vous m'offrir un rafraichissement ?


Dernière édition par Anna Feguson le Lun 13 Juil - 0:09, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Adrian g. Clarkson
Admin
Loyauté me lie
Adrian g. Clarkson


Disponible pour un topic? : Non =(
Date d'inscription : 13/03/2009
Age : 36

Statement of Belief
~Fourre tout~:

Privilèges [SUJET CLOS] Empty
MessageSujet: Re: Privilèges [SUJET CLOS]   Privilèges [SUJET CLOS] EmptyDim 12 Juil - 23:04

L'espace d'un instant, le maire adjoint cru oublier la chaleur du soleil qui irradiait de rayons brûlant le sable déjà chaud de la plage, la brise tiède qui semblait essayer de le défier, simplement car la jeune femme s'avança vers lui. Il avait l'habitude de voir des dames d'une beauté rares, certaines faisaient d'ailleurs désormais partie de ce qu'on pouvait appeler un tableau de chasse, mais il avait du mal à se faire à cette beauté naïve qu'était celle d'Anna Feguson, le genre de femme ravissante qui ne s'en rendait pas compte. Leur lien avait toujours était un lien empreint de méfiance, Adrian savait que la jeune femme, psychologue de formation et désormais de métier, était une personne capable de lire dans le comportement d'autrui. Il avait été relativement contre la décision du maire de la placer en tant que psychologue à Stanford et avait finalement plié. La raison de ses réticences étaient que la jeune femme, manipulée malgré elle, pouvait à tout moment se retourner contre son géniteur si elle découvrait le pot aux roses.
Sur la plage, caressé par la brise marine qui compensait la chaleur lourde de l'air, il se souvint de cet discussion plus ou moins tumultueuse qu'il eut avec son collaborateur et, ma foi, supérieur. Une des rares fois où les deux hommes se disputaient, même si ce terme était un grand mot. Un verre de whisky à la main ils avaient discuté toute la nuit sur des doutes qui commençaient à naître si bien dans la tête de Dorian que dans la sienne, et lorsque le premier suggéra de profiter de la fin des études de sa fille pour en faire un élément clef de sa politique, Adrian avait fermement exprimer son désaccord, un désaccord que le maire avait tout à fait compris mais qui finalement, avait su tourner en sa faveur, Adrian avait changé d'avis et laisser le maire agir comme bon lui semblait.

Qu'importe, la main de la jeune femme tendu vers lui le sorti de sa rêverie, sans doute le bruit des vagues qui l'avait laisser s'enfuir dans ses pensés, mais en plus de sa main elle entendit la voix douce de la psychologue répondre à son ironie par une nouvelle réplique du même genre, un sourire fendit alors ses lèvres. En effet, il avait presque oublié que la jeune femme restait froide avec toutes autres personnes que son père, un comportement qui l'avait d'ailleurs bien fait rire au début, mais qu'il trouvait ingénieux de la part d'une femme si jeune et inexpérimenté dans la politique. Il considéra de manière désintéressée la main fine et brunie par le soleil de la jeune femme avant de lui lancé avec un air faussement dédaigneux. «  Vous plaisantez? Vous êtes trempée. » Car même si Adrian était un homme qui aimait séduire, il savait aussi se montrer ferme, et le lien qui liait le maire adjoint à la fille de son patron était des plus glacial.
Jamais il n'avait rencontré la fille du maire sans la présence de ce dernier, cette situation inédite allait peut être dégelé ce lien qui les liait, un lien purement professionnel, un lien qui était là car il le fallait bien. En vérité, tout était inédit au moment même où il considérait Anna, elle seule, sans son père derrière elle pour la couver ou la pousser dans la gueule du loup, et en plus, elle, en maillot de bain en train de se prélasser sur la petite plage du lac le plus privé de tout Chatam, la contraste entre les deux étaient d'ailleurs ironique. Lui vêtu d'une chemise blanche et d'un pantalon sobre mais coûteux, elle, simplement vêtue d'un simple maillot de bain et d'une serviette qu'elle venait tout juste de nouer à sa taille, revenant vers lui, Anna semblait suffisamment en forme et peu timide pour prendre les devant.
Lui offrir un verre? Ce n'était pas dans son idée non, il avait penser la raccompagner en ville vu qu'elle semblait avoir terminé sa baignade, mais après tout pourquoi pas? Il avait du temps à perdre et en aussi belle compagnie il pouvait se le permettre, il considéra la jeune femme à travers ses lunettes de soleil avant de finalement les enlever pour laisser paraître ses yeux couleurs noisettes, après un bref instant et un regard échangé il finit par prendre sa décision.
« Je ne pourrais rien refuser à un aussi joli sourire. » Et c'était vrai, elle lui avait fait ce genre de sourire qui aurait pu faire fondre un iceberg si il en existait au moins un dans les alentours de l'île. Mais ce genre de sourire, il en voyait sans cesse dans son métier. Et, s'écartant légèrement, il fit signe à la demoiselle de prendre le pas vers sa table où finalement tous deux s'installèrent, entre soleil et brise agréable.
Après qu'Anna lui ait communiquer sa boisson, le maire adjoint fit signe au serveur pour prendre commande et s'installa confortablement dans son siège de plage, prenant soin de remettre ses larges lunettes noirs.
« Ne serais-ce pas la première fois que je me trouve en tête à tête avec vous? » fit-il, un sourire traversant ses lèvres de part en part «  Je vous avoue que c'est inédit, ou du moins je n'en ai pas souvenir. » Le serveur vint alors avec un plateau où était posé les deux verres et les posant sur la table, il prit à la voler le billet que lui tendait le maire adjoint, ce dernier ne quittant nullement la demoiselle des yeux.
« Alors, racontez moi donc ce que vous venez faire ici, hors mis évidemment vous baigner, on travail si peu à Stanford? »
Revenir en haut Aller en bas
https://ishallremember.1fr1.net
Anna Feguson
Adminette
Anna Feguson


Disponible pour un topic? : Oui
Date d'inscription : 30/06/2009
Age : 32

Statement of Belief
~Fourre tout~:

Privilèges [SUJET CLOS] Empty
MessageSujet: Re: Privilèges [SUJET CLOS]   Privilèges [SUJET CLOS] EmptyLun 13 Juil - 0:06

Oublier les politesses pour en garder un certain honneur, voilà qui était un comportement incertain que n’appréciait pas forcément la psychologue. Rabaissant sa main sans pour autant montrer sa frustration, qui n’allait probablement pas durer, elle répliqua avec une certaine ironie la remarque cinglante qui venait de lui traverser la gorge.

- J’oubliais, que vous n'aimez pas vous mouiller.

Elle faisait en même temps bien sûr référence au nombre de fois qu’un scandale avait éclaté sur le compte d’Adrian, c'est-à-dire zéro. Pourtant, s’il restait le plus fidèle collaborateur de son père, et si la ville tournait toujours aussi bien, c’est qu’il agissait. Jamais d’ennemis n’apparaissaient face à la mairie, et si c’était le cas, il ne restait pas bien longtemps en activité. De plus, Anna avait bien compris depuis un bout de temps maintenant que cet homme agissait dans l’ombre. À quoi bon se mouiller les mains donc, si l’on peut saluer à distance. La jeune femme considéra un instant les vêtements du maire adjoint. Bien qu’il restait toujours intimidant et mystérieux, elle trouvait idiot de se balader sur une plage sans enlever ne serait-ce que le haut de ses vêtements. Non seulement il devait avoir chaud, mais en plus il suffisait qu’il transpire de quelques gouttes pour que de belles auréoles s’affichent au soleil. La psychologue termina le petit nœud de son paréo sur sa hanche, puis elle releva le regard sur le visage d’Adrian. Bon sang mais que fichait-il ici ? Sur cette plage ? Elle ne l’avait pourtant jamais vu auparavant. Il faut dire qu’elle fréquentait aussi beaucoup les autres plages pour voir du monde. Ses paroles avec lui s’étaient toujours limitées à ‘Bonjour’ et ‘Aurevoir’. À quoi bon faire plus ? Lorsqu’elle le voit, c’est à son père qu’elle désire parler. Elle se fichait éperdument de ce jeune maire adjoint qu’elle trouvait beaucoup en compagnie de Dorian. Et c’était tant mieux, car il était de loin un des hommes avec qui la jeune femme conseillait de ne pas fréquenter. Tombez sous leurs beaux sourires, et tournez le dos afin qu’ils vous poignarde. Cependant il était en face d’elle, elle qui se trouvait en petite tenue, et son père n’était pas là. Il n’y avait plus rien de professionnel à cette situation, et elle ne savait pas si c’était une bonne idée de dénouer un peu le lien qui les unissait. Enfin, si l’on peut parler de lien. Anna préférait tenter le coup, afin de ne pas le regretter après.

Lorsqu’Adrian prétexta qu’il ne pouvait pas refuser la proposition de la jeune femme devant le sourire de cette dernière, elle garda son esquisse de lèvre. Il voulait du sourire ? Qu’il en profite, parce que c’était juste le temps d’avoir son rafraîchissement. Elle le suivit à sa table, silencieuse sur le moment. Elle sentait le sable recommencer à chauffer ses pieds, et fut bien heureuse d’être mouillée. Heureusement que l’eau soulage la chaleur. La jeune femme leva les bras, et lâcha sa chevelure devant son épaule gauche, laissant l’eau dégoulinante dévaler sa peau jusqu’à sa poitrine cachée par le paréo mauve. Une fois assise, elle déclara qu’elle prendrait : un Téquila Rose. C’était là l’une de ses boissons préférées. Il s’agissait s’un simple téquila, mélangé avec du lait et du sirop de fraise. Fidèle à elle-même, Anna avait bien sûr demandé ce qu’il y ait beaucoup de lait. Elle raffolait du lait. La psychologue se tourna ensuite vers Adrian, puis elle plongea ses yeux dans son regard. Puisqu’il avait enlevé ses lunettes, elle voulait en quelque sorte le regarder une seconde fois. La jeune femme appréciait regarder quelqu’un en face, et être regardée en face lorsqu’il y avait une communication. Elle n’était pas contre les échanges de regard, et se sentait toujours plus confiante lorsqu’elle pouvait fixer le blanc des yeux de son interlocuteur. Mais le maire adjoint remis peu après ses lunettes. Anna pris les siennes, qui étaient toujours accrochées sur son maillot de bain au niveau de la poitrine, puis elle les posa sur la table en bois. Elle écouta les paroles de l’homme en se disant qu’effectivement il avait raison. Mais cela n’allait pas changer grand-chose de toute manière, ou du moins pour elle.

- À croire que nous ne vivons pas dans la même ville, Adrian. Répondit la jeune femme en fixant les écrans noirs des lunettes du maire adjoint. Elle ne décrocha pas une seconde son regard lorsque l’homme en face d’elle tendit un billet au serveur qui venait d’apporter leurs commandes. Elle porta une main à son verre et la peau nue de ses épaules frémit lorsqu’elle toucha la paroi glacée de son verre. Faisant mine de rien, elle écouta les petites provocations d’Adrian avec un léger sourire, que rien ne pouvait atteindre.

- Si peu que mes rares congés ne servent pas aux courses et grands ménages, mais à la détente. Mais je suppose que la sueur ruisselle davantage pour vous lorsque vous travaillez. Enfin, si je puis parler de sueur… Ce disant, elle avait baissé le regard sur le petit bâton rouge, trempant dans la téquila rose, avec lequel ses doigts jouaient. À la fin de sa phrase, la jeune femme leva un regard espiègle à son interlocuteur. Elle cessa de jouer avec la paille puis leva son verre à ses lèvres afin de s’humecter d’une gorgée.
- Avez-vous déjà mis les pieds à Stanford ?
Revenir en haut Aller en bas
Adrian g. Clarkson
Admin
Loyauté me lie
Adrian g. Clarkson


Disponible pour un topic? : Non =(
Date d'inscription : 13/03/2009
Age : 36

Statement of Belief
~Fourre tout~:

Privilèges [SUJET CLOS] Empty
MessageSujet: Re: Privilèges [SUJET CLOS]   Privilèges [SUJET CLOS] EmptyLun 13 Juil - 1:04

La fougue de la jeune femme l'avait bluffé, un court instant il cru presque perdre pied face à son culot, à quoi pensait-il donc en lui parlant de la sorte? Aurait-elle déjà des doutes sur les agissements de son père et par conséquent que le sien? Impossible, en tout cas, lui s'était toujours assuré de ne pas tremper la dedans mais de laisser d'autres baigner à sa place, ainsi il était souvent laver de tout soupçons lorsque ceux-ci pointaient le bout de leur nez, c'est à dire rarement pour ainsi dire jamais.
Il avait presque oublié qu'il était face à la fille du maire, la fille d'un homme au caractère si fort qu'il avait su s'imposer comme seul leader de l'île depuis maintenant plus de huit ans et qui comptait poursuivre ce rêve avec une détermination qu'il ne cachait guère. Tout de suite le caractère fort de la demoiselle lui semblait moins étonnant et il la suivit jusqu'à la table. Bien plus tard, les commandes arrivé il prit son verre de scotch avec glace en main et le fit tourner doucement afin que le liquide tiède s'empreigne de la froideur des glaçons qui gisaient dans le fond du verre. Il buvait des alcools forts en tout temps, qu'il pleuve, vente ou neige, qu'il fasse chaud, caniculaire ou climat tempéré il n'y avait pas une météo prédéfinie pour savourer ce genre de breuvage, ni d'heure, à condition que ça ne soit pas le matin pour le petit déjeuner. L'alcool avait quelque chose de banal chez lui et il avait apprit à ne pas en être dépendant, même si souvent il lui arrivait de se laisser aller à des abus qui pouvait lui nuire. Il sourit en constatant que son interlocutrice avec également un certain goût en matière de boisson alcoolisée, sans doute tenu de son père, mais qu'importe, là n'était pas le sujet.
S'en suivit un échange de regard, ce genre de regard qui se transmette comme un établissement de connexion, une connexion qu'il avait réellement pour la première fois avec la jeune femme. Les nombreuses fois précédentes où ils s'étaient croisé ils s'étaient contenté de se regarder comme deux inconnus et de se saluer simplement, ici tout était différent, c'était un regard qui pouvait sembler ambigu, pouvant être traduit par l'envie d'établir une réelle communication où le fait justement de dire de manière détournée que la confiance ne s'établirait jamais entre les deux êtres, la suite en dirait davantage.

Il avait toujours été de nature chez Adrian de tourner ses phrases à la dérision, c'était sa manière à lui d'être sympathique, quiconque supportait ses sarcasmes arrivaient à le supporter un tant soit peu, mais il était clair qu'il considérait la psychologie comme une branche peut laborieuse où il suffisait d'écouter les gens déverser leurs malheurs à longueur de journée, très épuisant pensait-il souvent à ce sujet, une pensée tout aussi ironique que ses paroles.
Face à ses paroles, la jeune femme se contenta de dire qu'ils ne vivaient pas dans la même ville «  sans doute » avait-il répondu, après tout c'était peut être vrai. «  Qui sait? » ajouta-t-il, Chatam avait tant de visages différents que parfois il était dur de savoir si les quartiers de la ville se ressemblaient où si ils étaient finalement totalement différents.
Il cru éclater de rire à la seconde provocation de la psychologue, il se contenta d'un large sourire, observant son verre un court instant, un sourire plus moqueur qu'aimable, puis, relevant les yeux vers le jeune femme il se contenta de rétorquer «  il est vrai qu'il est épuisant d'écouter des pauvres gens se plaindre toute la journée, vous battez des records de sueur, je suis sur qu'un marathon n'arrive pas à la cheville d'une de vos journée de boulot ». Fit-il avec une ironie non dissimulée.

Finalement, Stanford devint leur sujet, encore et toujours Stanford, il en entendait sans cesse parler depuis que le gala d'été avait été annoncé. Y avait-il déjà mis les pieds, bien sur, il s'en souvenait comme si c'était hier, se penchant sur le dossier de son siège il apprécia les rayons d'un soleil d'après midi et la brise qui venait le rafraîchir, bien qu'il n'eut pas vraiment chaud. Puis, sans trop faire patienter Anna, commença ses explications.
« J'y ai été deux fois, la première était pour me présenter à la directrice, étant donné que je prenais la place de l'ancien maire adjoint il était normal et de coutume de venir me présenter personnellement à nos proches collaborateurs. La seconde est avec votre père, il y a quelques mois de cela, et si on exclus ce genre de visites professionnelles j'y met les pieds uniquement pour les galas, très beaux d'ailleurs » Il marque une pause et pris une gorgée de son verre de Scotch, les glaçons avaient désormais fait place à une fraîcheur agréable.
« Et vous, j'imagine que vous vous plaisez bien à Stanford, qu'est-ce qui vous fait tant aimer cette université? »
Revenir en haut Aller en bas
https://ishallremember.1fr1.net
Anna Feguson
Adminette
Anna Feguson


Disponible pour un topic? : Oui
Date d'inscription : 30/06/2009
Age : 32

Statement of Belief
~Fourre tout~:

Privilèges [SUJET CLOS] Empty
MessageSujet: Re: Privilèges [SUJET CLOS]   Privilèges [SUJET CLOS] EmptyLun 13 Juil - 15:56

Citation :
« Il est vrai qu'il est épuisant d'écouter des pauvres gens se plaindre toute la journée, vous battez des records de sueur, je suis sur qu'un marathon n'arrive pas à la cheville d'une de vos journée de boulot. »

Anna se leva d’un bond de sa chaise, elle sauta comme une furie sur Adrian et tenta d’étrangler ce dernier. Non, ce n’est pas vrai bien sûr… Cependant, elle s’imaginait clairement agir ainsi, trouvant cette situation plutôt comique. Cela l’aida à tirer un petit sourire narquois, afin de ne pas montrer sa frustration. Elle n’aimait pas que l’on dégrade sa profession. La moindre des choses était de la respecter pour ce qu’elle était et ce qu’elle faisait. Et là, c’était plutôt mal parti. Avec ce petit sourire toujours là, elle fixait les écrans noirs d’Adrian sans ciller. La jeune femme avait bien l’intention de remettre en place ces paroles prétentieuses, sur cette allure fière. Comme si elle allait laisser couler ces provocations, et se laisser marcher sur les pieds. Le maire adjoint pensait-il vraiment que tout était permis si Dorian n’était pas là ? Avait-il l’impression de s’en prendre à une brebis égarée, si le berger n’est pas derrière elle pour la protéger ? Etait-elle, pour lui, une brebis égarée ? La psychologue leva un court instant les yeux au ciel, et posa le verre sur la table. Elle joignit ses deux mains, posa ses coudes et pencha la tête en avant pour se rapprocher dangereusement de son interlocuteur. Elle s’adressa à lui d’une voix froide mais claire.

- « Gardez votre salive, monsieur Clarkson, pour autre chose. Je vous sais assez intelligent pour ne pas vous lancer dans la critique d’une profession sans même l’avoir pratiqué. Suez dans vos papiers comme je sue dans les ‘plaintes’, comme vous l’affirmez, mais si vous ne vous occupez pas que de la paperasse, moi je ne fais pas qu’écouter des envies de suicide. À chacun nos mystères, Adrian. »

La jeune femme se redressa puis reposa sa main sur son verra pour boire une nouvelle gorgée de sa téquila rose. La douce saveur du lait apaisait miraculeusement sa frustration, qui disparut aussi vite qu’elle était arrivée lorsqu’elle reposa le verre. Le lait avait vraiment des vertus exceptionnelles chez elle, à tel point qu’elle ne pouvait plus s’en passer. La demoiselle écouta avec attention le maire adjoint énoncer les deux fois qu’il avait mis les pieds dans l’université de Stanford pour des visites professionnelles. Elle se demandait quel pouvait bien être le sujet de conversation pour la dernière visite, pourquoi son père y était allé, mais abandonna aussitôt l’idée de le savoir en se disant que non seulement cela ne la regardait pas, mais en plus ça ne semblait pas très important pour elle. Anna regardait Adrian pour lui montrer qu’elle l’écoutait. Lorsqu’il lui demanda ce qui plaisait à la jeune femme dans cette université, elle leva son verre et but une nouvelle gorgée. À chaque fois qu’elle buvait, elle se passait un coup de langue sur les lèvres pour enlever le lait. C’était devenu une manie chez elle d’agir ainsi, tellement elle buvait de cette boisson onctueuse. Anna se mit à réfléchir, et se faisant elle fixa davantage les écrans noirs du maire adjoint. C’était toujours ainsi lorsqu’elle pensait. Elle fixait une personne. Généralement ses yeux, mais lorsqu’il les cachait, c’était les lunettes ou autre chose.
Bref, la psychologue tentait de se remémorer ce qui lui plaisait le plus dans l’université de Stanford. Une seule et même chose lui revenait sans cesse en tête, et elle finit par répondre à la question sans décrocher son regard.

- « Le contact avec les élèves. Voilà ce qui me plait le plus dans l’université de Stanford. Vous savez, mon métier peut vous paraître ennuyant, ou facile.. Pourtant certaines personnes ont vécu des choses que vous ne pourriez jamais imaginer… »

À la pensée d’horreurs que lui avaient dites beaucoup de ses élèves, ou personnes lorsqu’elle était en stage dans un autre cabinet, lors de ses études, elle leva à nouveau son verre. Après deux gorgées silencieuses à fixer le lait qui s’engouffrait dans ses lèves, elle reposa ses yeux sur Adrian. Malgré les apparences, et l’ironie dont elle fait bien trop souvent preuve, Anna est une femme sensible. Il lui arrive parfois de se détester parce que les problèmes d’autrui l’atteignent. On dit qu’il est plus facile d’aider quelqu’un lorsque l’on se met dans sa peau. C’est ce que fait la psychologue, mais c’est loin d’être facile. Se concentrant à nouveau sur les écrans noirs des lunettes du maire adjoint, elle reprit la parole.

- « C’est la politique, qui vous inspire, monsieur Clarkson ? »


Revenir en haut Aller en bas
Adrian g. Clarkson
Admin
Loyauté me lie
Adrian g. Clarkson


Disponible pour un topic? : Non =(
Date d'inscription : 13/03/2009
Age : 36

Statement of Belief
~Fourre tout~:

Privilèges [SUJET CLOS] Empty
MessageSujet: Re: Privilèges [SUJET CLOS]   Privilèges [SUJET CLOS] EmptyMar 14 Juil - 20:49

Quel caractère, une lueur d'amusement était passée dans ses yeux noisettes à cette pensée. Car oui, cette petite avait du caractère. Mais à quoi s'était-il attendu au juste pour être si surpris de la réaction de la jeune femme? Sans doute à moins que cela. En vérité, Anna était le reflet de son père, ce genre de personne que l'on pense d'abords inoffensives et aimables, mais qui finalement s'avère devenir de vrais prédateurs une fois qu'ils ont trouvé leur voix. Dorian était ainsi, c'est un fait et la politique fut sans nul doute la meilleure chose qu'il ait pu faire de sa vie. Sa progéniture quant à elle, n'était encore qu'au stade de l'enfant qui découvre la vie, mais sans nul doute arrivera-t-elle un jour à la cheville de son père.
Elle bu une gorgée de sa tequilla d'une manière ferme et décidée, son père faisait pareil lorsqu'il s'énervait ou lorsqu'il était contrarié. Il disait tout haut sa rage puis commandait un scotche et le buvait cul sec, comme si l'effet du précieux liquide atténuait sa rage et sa colère. Il sourit face à la frustration qu'il avait provoqué chez Anna.
Il l'imita, prenant une gorgé de son verre, puis le posa délicatement sur la table, il laisse la jeune femme parler, car visiblement elle en a envie, expliquant son métier, ce qui lui plaît à Standford et ne pu s'empêcher de penser que son discours est utopiste.

« Voyez vous cela... » fit-il doucement «  Que je ne pourrais donc pas imaginer, très bien, éveillez donc mon imagination Mademoiselle Feguson » Bien sur qu'il imaginait, mais tant qu'à s'intéresser à son métier autant qu'il le fasse à fond, n'était-ce pas là ce qu'elle lui reprochait tout à l'heure? Il souris, un sourire si mince qu'il était difficile de savoir si il souriait délibérément ou si ce n'était qu'un simple tic. Il imaginait déjà ce qu'Anna avait pu entendre, mais elle semblait croire que la politique était un monde bien plus rose que le sien, quelle erreur.
Il écoutait, encore et encore, Stanford était décidément un université idéale, ou on pouvait sans peine s'immerger pour développer un côté social hors norme, amusant.

Et voilà qu'elle le questionne, ce genre de question qu'elle pose comme un ordre. Est-ce la politique qui l'inspire? Bon sang bien sur, il se souvient de ses années entières à se documenter sur le sujet, de l'université où il avait fait ses études et où il avait finalement décrocher un doctorat avec distinction. Toujours il avait cultivé cet art de la politique, un art qui était venu à lui par pur hasard et qui faisait désormais partie intégrante de son existence.
« Il semblerait que vous vous êtes calmé» commença-t-il. « Ma foi, oui et ce depuis mon plus jeune âge. J'ai d'ailleurs été l'étudier en Angleterre. » prenant une gorgé de son verre, il reprit «  je suppose que la passion qui m'anime pour ce métier doit être la même que la votre pour la psychologie » finalement, sentant le regard perçant de la jeune femme essayer de pourfendre les écrans sombres de ses lunettes il les ôta, défiant les rayons du soleil qui éclaircirent davantage ses yeux bruns.

« Vous ressemblez beaucoup à votre père, cette manière que vous avez à vous énerver quand vous êtes contrarier doit être une marque de fabrique des Feguson, navré si mon humour vous a vexé tout à l'heure. Peut être que seul la vérité blesse. »

Après tout, il n'allait tout de même pas se mettre à dos la fille du maire, même si il n'en pensait pas moins de son métier sans doute aurait-il du formuler ses avis autrement, qu'importe. La formule de politesse à laquelle il avait été soumis dés son plus jeune âge exigeait qu'il s'excuse, à mi mot d'accord, surtout lorsque son interlocuteur est la fille de l'homme avec qui il travail, et une fille très belle qui plus est. Mais il ne pu s'empêcher de la titiller davantage, à peine l'avait-il vu s'énerver qu'il aimait déjà ça.
Sans autres formes de procès, il lança un rapide coup d'oeil à sa montre, l'heure passait à une allure folle et il hésitait entre reprendre une tourner ou partir, la seconde option était la plus raisonnable.
« Le temps passe mademoiselle Feguson, je suppose que vos petits élèves vous attende. A moins que vous n'ayez fini journée? » il marque une pause, prenant le trousseau de clef posé sur le rebords de la table. «  Je vous raccompagne? » un service qui lui rendait à elle mais surtout à son père, après tout, ça lui ferait de la compagnie.
Revenir en haut Aller en bas
https://ishallremember.1fr1.net
Anna Feguson
Adminette
Anna Feguson


Disponible pour un topic? : Oui
Date d'inscription : 30/06/2009
Age : 32

Statement of Belief
~Fourre tout~:

Privilèges [SUJET CLOS] Empty
MessageSujet: Re: Privilèges [SUJET CLOS]   Privilèges [SUJET CLOS] EmptyMar 14 Juil - 22:52

La jeune femme se rendit vite compte qu’après ce qu’elle venait de dévoiler, son interlocuteur faisait mine de vouloir en savoir un peu plus. Elle sentait pourtant qu’il ne s’y intéressait pas. Par politesse il n’osait changer le sujet, ou bien pour lui faire plaisir ? À moins que ce ne soit que de la pure moquerie. Quoiqu’il en soit, la décision de la jeune femme était déjà toute tracée, elle n’avait nul l’intention de parler des malheurs des autres, ne serait-ce par respect pour eux-mêmes. Et puis elle n’était pas venue pour se plaindre, mais pour se détendre. L’homme en face d’elle souriait. D’une manière plutôt discrète, mais il souriait. De toute manière il n’avait pas autant de sensibilité qu’elle, c’était certain, et ce ne serait surement pas à lui que la jeune femme se confierait. Cette pensée eut pour résultat de durcir un peu son allure, et son visage redevint moins expressif. Elle reprenait la fierté dont elle avait fait preuve jusqu’ici, avant de laisser place à l’agacement que lui avait provoqué le maire adjoint. Ce dernier avait cette manie d’énerver les gens par ses remarques soient pleines de sous entendues, soit clairement moqueuses. Anna savait que si elle ne voulait pas provoquer une dispute géante qui embarrasserait pleinement ses visites avec son père, où Adrian serait dans le coin, elle devait supporter ce dernier. Le meilleur moyen pour cela était d’entrer dans son jeu en se défendant comme une farouche féline.

- « Je n’ai pas à vous raconter ce genre de chose, monsieur Clarkson. Pardon d’avoir lancé ce sujet. » Fit-elle simplement en caressant la paroi glacée de son verre.

Adrian laissa une remarque sur le comportement de la demoiselle. Cette dernière fit mine de ne pas s’y intéresser, se disant que s’il s’était imaginé que la jeune femme s’était énervée, il ne valait mieux pas qu’elle s’énerve pour de bon. Cette nouvelle pensée chassa la remarque de l’homme de son esprit, et elle focalisa son attention sur la narration de son métier. Anna était purement persuadée qu’Adrian devait être excellent élève, étant jeune, capable d’épater sans problème ses camarades, voire ses professeurs. Des études aussi loin, comme en Angleterre, prouvaient pleinement la détermination de cet homme ambitieux.

- « Vous avez probablement raison. » Répondit Anna lorsque le maire adjoint supposa que leurs passions pour leur métier devaient être aussi puissantes. Elle le pensait aussi, parfaitement consciente que comme elle, il devait être prêt à tout pour continuer à réussir dans la voie qu’il avait choisi. C’était non une chance, mais une pure fierté de pouvoir pratiquer la profession qui nous plait le plus. Et elle devait bien admettre qu’il y avait beaucoup de choses à découvrir, que ce soit dans la psychologie, ou bien dans la politique. Ces domaines étaient différents, mais tous les deux aussi grands et vastes que l’on n’en verrait jamais le bout.
La psychologue leva son verre, et but les dernières gorgées qui restaient au fond. Elle passa à nouveau un coup de langue pour retirer les petites traces de lait qui s’étaient posées sur ses lèvres, puis posa l’objet sur la table avant de le lâcher. Regardant toujours Adrian, elle observa silencieusement ce dernier retirer ses lunettes, puis découvrit pour la deuxième fois les yeux noisette de l’homme. C’était tellement plus agréable de pouvoir regarder quelqu’un dans le blanc des yeux, surtout lorsqu’on discutait avec lui. Anna ne s’en priva pas, et ne décrocha pas une seule fois le regard, même lorsqu’il parla à nouveau. C’était une sorte d’excuse maladroite, rattrapée par une fierté inexplicable visant à toucher à nouveau la jeune femme. Cette dernière eut pour première réponse un petit sourire accompagné d’un fragment de rire, se traduisant par une expiration plus rapide que les autres par le nez.

- « Non monsieur Clarkson, je n’étais pas en colère. Je défendais simplement mes principes. Mais j’accepte volontiers vos excuses, aussi maladroites soient-elles. »

À ces mots, les lèvres de la jeune femme s’agrandirent un peu plus, laissant découvrir une petite partie de sa dentition blanche. Pour elle, Adrian ne devait pas être un homme qui s’excusait souvent. Ce qui ne l’étonnait pas. Elle prit donc la dernière phrase qu’il venait de prononcer comme ‘exceptionnelle’, et lui laissa supposer qu’elle n’était pas considérée à bas échelle. Ce, probablement parce qu’elle est la fille du maire de Chatam, et du plus fidèle collaborateur d’Adrian.

- « Je suppose que mon père affirme lui aussi ne pas s’être mis en colère si vous le lui faîte remarquer. » Ajouta la jeune femme en faisant déjà disparaître son sourire. Il avait été court, mais elle n’allait quand même pas trop donner non plus, il ne fallait pas exagérer !

En voyant le maire adjoint regarder sa montre, Anna comprit le message avant qu’il ne l’annonce. Elle réajusta son paréo sur ses hanches, puis refit rapidement le nœud dauphin sur le coté. Il devait probablement avoir du travail, alors qu’elle était totalement libre de sa journée. Libre d’agir et surtout de réfléchir à son métier, évidemment… Les week-end, congés, vacances, étaient comme lorsqu’on était en scolarité. Il y avait toujours des devoirs à faire. Rares étaient les professions qui laissaient une plaine détente lorsque ceux qui la pratiquaient sortaient de leur lieu de travail.

- « Personne ne m’attend. » Répondit-elle en se levant de sa chaise.

Elle regarda le serveur venir récupérer leurs commandes vides, puis elle pensa à ce qu’elle ferait après. Soit retourner sur le sable, bien que le soleil chauffe moins, ou bien rentrer chez elle et lire au calme. Elle opta pour la seconde option, mais ses projets dérivèrent légèrement lorsqu’Adrian lui proposa de la raccompagner. Il pensait vraiment que seule, Anna était la proie de milliers de dangers ? Que cette petite brebis égarée était épiée par des dizaines de loups aux alentours ? Qu’il suffisait qu’elle mette un pied dehors pour qu’elle se fasse enlever par on ne sait quel psychopathe de l’île ? Le seul, l’unique. Personne n’avait kidnappé Anna Feguson, et personne ne la touchera ! La jeune femme se défendait très bien, après tout elle avait toujours une pince dans ses affaires. Oui, ça ne sert à rien, mais je voulais le préciser. La jeune femme prit son petit sac à main rose bonbon vert pale, fais d’une soie plutôt fine et fragile. Elle mit les bretelle sur son épaule gauche, étant gauchère, puis plongea une nouvelle fois ses yeux dans le petit regard brun d’Adrian.

- « Pourquoi pas, des fois que. » Ironisa-t-elle avec un petit sourire, « je suis venue à pieds. »

La serviette dans une main, le sac à main sur l’épaule de l’autre bras, la jeune femme tourna les talons et se dirigea vers le portail en bois plus loin pour sortir de ce petit coin tranquille dans lequel elle s’était réfugiée, laissant par la même occasion Adrian régler l’addition et la rejoindre.
Revenir en haut Aller en bas
Adrian g. Clarkson
Admin
Loyauté me lie
Adrian g. Clarkson


Disponible pour un topic? : Non =(
Date d'inscription : 13/03/2009
Age : 36

Statement of Belief
~Fourre tout~:

Privilèges [SUJET CLOS] Empty
MessageSujet: Re: Privilèges [SUJET CLOS]   Privilèges [SUJET CLOS] EmptyVen 17 Juil - 12:42

«  Bien sur, cela va de soi » avait-il dit lorsque la jeune femme lui avait clairement stipulé qu'elle ne dirait rien au sujet de sa profession et de ce qu'elle vivait, naturellement, le secret professionnel la tenait à ne rien dire et elle aurait sans doute fait une très mauvaise psychologue si elle avait raconter tout au maire adjoint alors qu'ils se connaissaient à peine.
Pour une fois, ils furent sur la même longueur d'ondes lorsqu'il exposa l'idée que sa passion pour son métier était la même que celle qu'il ressentait pour la politique. Après tout c'était un fait : Tout deux avaient du se battre pour arriver là où ils étaient désormais, seulement, il se demandait parfois si Anna n'avait pas eut certains coups de mains influents de son père. Le maire adjoint chassa aussitôt cette idée de l'esprit, le maire n'était pas ce genre d'homme à favoriser ces proches, la preuve en était les projets qu'ils avaient pour Anna dans les mois qui allait venir. Même si il s'agissait de sa fille, unique de surcroît, il n'avait pas le droit en tant que maire, mais surtout entant qu'excellent stratège de se laisser aller à d'éventuelle faiblesse ou instincts paternels coulant dans la tendresse, Anna, à l'exception d'être sa fille, était une femme comme les autres, un pion sur l'échiquier comme les autres.

Lorsqu'il s'excusa, la jeune femme ne pu se justifier qu'un précisant qu'elle n'était pas en colère, il cru un instant sourire mais il ne pu qu'afficher un rictus amusé. Si elle n'était pas en colère, dans ce cas il était inutile d'imaginer ce que pouvait être son comportement lorsqu'elle était vraiment en rogne, le portrait de son père tout cracher, ça, c'était une évidence.
Si son père lui disait la même chose? Bien sur, et sur le même ton de surcroît. Non pas qu'il se soit un jour mis en colère contre lui, jamais, et il s'en souviendrait, mais souvent Adrian fut témoin des accès de colère du premier homme de l'île. Ce genre de colère qui ne vous donne absolument pas envie de continuer à la provoquer tant elle semble indiscernable. Il vous adresse la parole sur un ton calme et posé mais ce qu'il dit, les mots qu'il emploie, reflétant le mécontentement et parfois la rage qu'il a à votre égard, et lorsqu'il élève la voix, ça, ça signifie généralement qu'il est excessivement en rogne. Lorsque les personnes concernées quittaient enfin la salle, il restait un court instant en silence, puis, s'adressant à Adrian ( ou parfois à sa secrétaire) il se contentait d'ajouter que non, il n'était pas en colère et qu'il n'était nullement nerveux.
" C'est à peu prés ça en effet" fit-il finalement en lui souriant.

Il lança un bref regard à son verre vide, le moment était venu de mettre fin au rendez-vous improvisé, du moins, il le pensa jusqu'à ce qu'il lui suggère de la raccompagner. Il se faisait désormais tard pour rester sur une plage, surtout lorsqu'il restait encore du travail qui attendait à la maison et qui ne se ferait malheureusement pas tout seul, de plus, il devait encore passer quelque coup de fil concernant certains détails à régler pour le maire et aussi pour le gala qui se prépare. Lorsqu'il lui suggéra de la raccompagner elle se contenta de lui dire d'abord que personne ne l'attendait, cela tombait bien, lui non plus. Oh, évidemment, il aurait pu passer à l'algue qui pleure ce soir pour voir qui y était et peut être finir la soirée à une table en dégustant ce genre de repas dont la qualité est directement proportionnelle au prix qu'on le paye. Mais le travail qui l'attendait l'en dissuadait aussi tôt.
A sa grande surprise, la fille du maire accepta le service qu'il lui proposait, à contre coeur? Peut être, autant ne pas s'avancer, rentrer en voiture après être venue ici à pied était un luxe difficilement refusable. Elle pris le pas, prenant un peu d'avance tandis qu'il réglait les deux verres avec un billet de dix dollars précisant au serveur de garder la monnaie, puis, reprenant l'attaché-caisse sur le siège à côté de lui il suivit la jeune fille.
« Bien » fit-il en arrivant à son niveau «  Où habitez vous déjà? Je pense ne jamais vous l'avoir demandé » et c'était vrai, les seules fois où il avait rencontrer Anna ne lui avait pas permis de poser ce genre de question, bien qu'au début il pensait qu'elle habitait toujours dans la résidence de son père, cette idée fut chassé lors d'une discussion à l'époque où il commençait son mandat de maire adjoint.

Ils marchèrent tous deux le long du trottoir, les touristes affluaient encore et encore en ce début de vacances d'été et même si cette partie du lac leur était inaccessible ils devaient longer l'endroit pour se trouver dans une partie qui leur était destiné, malgré l'heure qui avançait la vie de Chatam de mourrait jamais, nuit et jour il y avait toujours des gens pour occuper les larges trottoirs de la ville et de la périphérie ainsi que ses longues plages de sable, de surcroît lorsqu'on est en été. Après dix minutes de marche ils arrivèrent à sa voiture, une voiture de luxe évidemment, noir et flambant neuve et décapotable de surcroît. Désactivant l'anti-vol il permit à Anna d'entrer par le côté passager.
« Je ne pousserai pas ma sympathie jusqu'à installer votre sac à l'arrière, je suppose que vous êtes assez grande pour le faire toute seule » fit-il avec une touche d'ironie.
Revenir en haut Aller en bas
https://ishallremember.1fr1.net
Anna Feguson
Adminette
Anna Feguson


Disponible pour un topic? : Oui
Date d'inscription : 30/06/2009
Age : 32

Statement of Belief
~Fourre tout~:

Privilèges [SUJET CLOS] Empty
MessageSujet: Re: Privilèges [SUJET CLOS]   Privilèges [SUJET CLOS] EmptyVen 17 Juil - 15:12

- « Résidence Mihitora. » Fit doucement la jeune femme en continuant d’avancer. Elle avait quitté le cocon familial lorsqu’elle entamait ses deux dernières années d’étude, il y avait trois ans de cela, puis était revenue habiter chez son père au début de l’année le temps de trouver un travail. Une fois que ce fut fait, elle dénicha un appartement dans le même quartier que là où travaillait son paternel. Comme quoi, elle ne s’éloignait jamais vraiment de lui… Mais c’était aussi parce que ce quartier ne se trouvait pas loin de l’université de Stanford. Elle leva un instant les yeux au ciel, pour apercevoir le soleil qui descendait petit à petit vers l’ouest, vers son nid. La journée était passée si rapidement, la jeune femme était déçue de n’avoir rien vu venir, elle avait l’impression de ne pas s’être assez détendue. Enfin ce n’était pas encore terminé, et elle ne savait pas encore ce qu’elle allait faire en rentrant chez elle. Anna passa la main dans ses cheveux. À son grand étonnement, ils étaient pratiquement secs. D’ailleurs, elle-même l’était totalement. Le soleil avait tapé plus fort qu’elle ne l’aurait imaginé, alors heureusement qu’elle n’était pas du genre à attraper des coups de soleil. Espérons simplement que cette grande chaleur ne fera pas place à un orage, plus tard. La jeune femme n’était jamais rassurée en tant d’orage, et ce depuis toute petite. Allez savoir pourquoi, elle-même n’arrive pas à trouver d’où vient sa phobie des éclairs et des coups de tonnerre. (Surtout des coups de tonnerre). Quand elle pense à orage, lorsqu’elle en voit un à la télévision, elle ne ressent rien. D’ailleurs, elle se trouve même plutôt idiote d’être effrayée par un événement naturel de ce genre. Pourtant, lorsque les premiers éclairs apparaissent, elle se met à avoir la chair de poule, jusqu’à en trembler parfois. Elle en parle comme si c’était une débilité de sa vie, et l’énonce en riant, mais elle semble moins joyeuse lorsqu’elle le vit.
Bref, la jeune femme chassa ces pensées pour se focaliser sur ce qui venait d’apparaître dans sa vision. Une grande et bien riche voiture luisante, noire, décapotable… Évidemment, à quoi elle aurait pu s’attendre d’autre avec Adrian ! Sans paraître le moins du monde surprise, parce qu’elle n’allait pas se laisser impressionner par un simple moyen de transport, elle observa silencieusement Adrian enlever la sécurité. Elle ouvrit ensuite la portière puis tourna la tête vers le maire adjoint, suite à la petite remarque de ce dernier.

- « Oh, vous le pensez ? » Répondit-elle avec autant d’ironie.
Elle s’installa ensuite sur un siège, un peu étouffée par l’odeur qui émanait des sièges. L’odeur du neuf. C’était toujours mieux qu’une odeur de transpiration ou d’autre chose bien écoeurant, et puis de quoi pouvait-elle se plaindre, il allait la raccompagner chez elle ! De plus, une étrange et petite sensation de fraîcheur se mêlait au neuf.
Impossible de savoir si c’était pour embêter son monde, ou bien parce qu’elle en avait l’habitude, mais son sac à main ne partit pas sur les sièges de derrière. Non, Anna le posa à coté d’elle, les bretelles entourant le frein à main de la voiture. Voilà. Et si Adrian n’était pas content, c’était pareil. Une femme ne se débarrasse jamais de son sac à main. C’est un outil essentiel contenant tous les éléments fondamentaux dans la vie d’une dame digne de ce nom. Les protections mensuelles, le maquillage, le paquet de mouchoir, les papiers, peut-être un peu d’argent pour les moins douées qui ne trouvent pas d’homme pour leur payer un verre. Bref, Anna sortit du ‘meilleur ami de la femme’, une pince à cheveux bleue et plutôt raffinée. Toute en longueur. Elle leva les yeux vers le rétroviseur afin de se regarder, et aperçue par la même occasion la réponse à sa précédente question. Voilà ce qui dégageait la petite odeur de fraîcheur. Un arbre magique était accroché dessus. Voilà qui rassura la jeune femme sur un petit point : Adrian est humain. Non je plaisante, elle ne s’imaginait pas qu’il était un extra-terrestre non plus. Et puis en bizarrerie elle avait son quota aussi.

Elle souleva sa chevelure blonde encore un peu humide, puis les enroula autour d’un crayon qu’elle avait pris dans son sac à main. Ensuite, elle les plaqua derrière sa tête et les accrocha avec une pince. N’ayant plus que quelques mèches descendant le long de ses joues, la jeune femme venait ainsi d’éviter au siège sur lequel d’être assis, d’avoir quelques traces d’humidité. Et puis elle se sentait mieux, les cheveux attachés. Et puis il n’y avait pas de raison pour s’attacher les cheveux. Pendant qu’Adrian démarrait la voiture et la faisait avancer, la demoiselle venait de sortir un nouvel objet de son sac. (C’est le sac à main de Mary Poppins, vous ne saviez pas ?) Sa petite trousse de maquillage entre les mains, elle sortir simplement du mascara. Après une baignade, il fallait absolument qu’elle s’en mette, elle ne pouvait pas se montrer sans être correct, tout de même. Heureusement, même si une décapotable ce n’est pas le top pour se maquiller, avec le vent qui faisait pleurer les yeux, elle réussit sans mal à appliquer le mascara dernier mode sur ses yeux. Ensuite, le crayon ! En deux minutes, même pas, elle les avait mis. Il est clair qu’avec 12 ans d’expérience, dont 2 à se maquiller dans un bateau, c’était facile pour elle. Histoire de ne pas laisser Adrian de coté, elle relança la discussion.

- « Il me semble que vous habitez le même quartier, non ? »

Par un semblant de déjà vu, ou bien parce qu’il lui paraissait tout à fait logique que le maire adjoint habite dans le quartier le plus proche de son lieu de travail. Et par ailleurs, le quartier le plus chic. Ou bien elle le savait tout simplement parce que son père en avait déjà parlé. Après les coups de crayons, Anna évita le plumeau de fond de teint. Non, elle n’allait pas remplir la voiture de poussière brune.
En revanche, elle sortit le petit flacon de parfum fruit de la passion "For Woman". S’en mettant un peu sur les mains par un seul ‘pshht’, elle se l’étala avec élégance sur le cou, tout en se regardant dans le miroir, comme toujours. Une fois la séance de maquillage à peu près terminée, Anna s’étala une sorte de gel pour se laver les mains. Elle rangea ensuite le tout dans son sac à main, puis observa la route. Ça fait toujours du bien de se refaire une beauté.


Dernière édition par Anna Feguson le Dim 19 Juil - 17:07, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Adrian g. Clarkson
Admin
Loyauté me lie
Adrian g. Clarkson


Disponible pour un topic? : Non =(
Date d'inscription : 13/03/2009
Age : 36

Statement of Belief
~Fourre tout~:

Privilèges [SUJET CLOS] Empty
MessageSujet: Re: Privilèges [SUJET CLOS]   Privilèges [SUJET CLOS] EmptyDim 19 Juil - 15:12

Visiblement, elle ne semblait pas avoir oublier ses manières de petite fille gâtée. Oh, ça non, à peine fut-elle dans sa voiture qu'elle pris automatiquement ses aises, posant son sac à main à côte d'elle et non à l'arrière. Comme un désir non dissimulé de le contrarier. Mais n'était-ce pas ça que cherchait la jeune femme? Son père aussi était du genre rancunier après tout, à moins que cette exubérance ne soit naturelle, ce qui l'inquiéterait bien davantage. Mais qu'il se rassure, la réponse ne tarderait pas à arriver.
Ainsi ils habitaient le même quartier, cela ne l'étonnait pas, après tout elle était la fille du maire et sans doute que son compte épargne lui permettait un appartement dans ce genre de résidence. La chaleur était infernal désormais, comme si le vent qu'ils avaient tout à l'heure avait soudain cessé de souffler pour laisser place à un soleil d'après midi encore virulent, mais rien ne l'étonnait, c'était un temps de juillet. Et il remerciait son choix pratique côté voiture de l'avoir pousser à prendre une décapotable.
"Vous pourriez au moins poser ce sac à vos pieds, il me gène" et c'était vrai, comment il pouvait atteindre le frein à main avec ce truc placé là? " Où sur vos genoux si vraiment il est vitale à votre survie." avait-il fini par dire avec ironie. Sans attendre la moindre réponse de la jeune femme, il déplaça le sac pour atteindre le frein à main et démarrer la voiture. Et tandis qu'il faisait démarrer le moteur de la voiture il jeta un rapide coup d'oeil à la jeune femme qui semblait visiblement fort agitée à côté de lui. La réponse à sa première question était évidente, c'était naturelle et donc inquiétant.

Soit il rêvait, soit elle était en train de se refaire une beauté dans sa voiture ! Il hésitait entre la jeter dehors maintenant ou attendre pour voir si le vent qu'il y aurait en roulant la dissuaderait de continuer. Depuis quand une voiture, sa voiture de surcroît, était un salon de beauté? Un grand silence s'installa entre les deux individus tandis qu'ils entraient dans le centre de Chatam, et visiblement ni la vitesse ni le vent n'avait réussit à faire abandonner Anna son instant maquillage à son grand désarroi. Têtue en plus, le portrait craché de son père, mais peut être en pire.
Finalement, elle fini par lui demander si ils habitaient le même quartier, toujours autant concentrée sur ce qu'elle était en train de faire, bien sur qu'ils habitaient le même quartier. Pourtant, Adrian n'avait jamais croisé la jeune femme, malgré le fait qu'il sortait régulièrement, sans doute avait-il des horaires différents.
Observant les rues vivantes de la ville, il ne prêtait plus attention à ce que faisait sa passagère, il appréciait la vie que la ville avait désormais pris. Les touristes affluaient pour visiter l'île et accentuaient désormais l'ambiance déjà estival de la cité.
« Oui, on habite le même quartier" fit-il.  puis, tournant légèrement la tête il considéra la jeune femme du coin de l'oeil, abaissant légèrement ses lunettes de soleil. «  Vous pourriez attendre d'être chez vous pour faire ça, ma voiture n'est pas un salon de beauté.» fit-il finalement, il faut avouer que pour un conducteur avoir une personne à côté de soit qui gigote sans cesse et qui utilise le rétroviseur comme miroir et non pas pour l'usage où il est initialement prévu, ça perturbe.

« Vous auriez pu vous installer dans le quartier étudiant, il vous correspondrait mieux » fit-il finalement, il y avait un pointe de sarcasme dans ses propos mais c'était surtout pour faire référence à son emploi à Stanford, elle aurait été plus proche de la masse et des brebis galeuses qu'elle devait soigner en permanence. Son regard parti à nouveau en direction de la ville qu'il trouvait visiblement plus fascinante que la jeune femme à côté de lui, il fallait aussi dire que regarder une dame se maquiller n'était pas sa tasse de thé, et avant qu'elle ne s'emporte à nouveau il se hâta de dire. «  Vous seriez plus proche de l'université et donc des gens avec qui vous travaillez. Mais bon, si vous vous sentez bien ici aussi les transports ne sont pas un problème. »
Revenir en haut Aller en bas
https://ishallremember.1fr1.net
Anna Feguson
Adminette
Anna Feguson


Disponible pour un topic? : Oui
Date d'inscription : 30/06/2009
Age : 32

Statement of Belief
~Fourre tout~:

Privilèges [SUJET CLOS] Empty
MessageSujet: Re: Privilèges [SUJET CLOS]   Privilèges [SUJET CLOS] EmptyDim 19 Juil - 17:48

D’accord, le coup du sac à main était une manière détournée de lui répliquer « Si vous l’aviez mis à l’arrière, il ne vous gênerait pas. » Elle, elle conduisait bien avec son sac à cet emplacement, alors Adrian pouvait le faire. Anna préféra quand même finir sa petite séance de maquillage avant de prendre son sac à main et de le poser sur ses genoux. Eh bien oui, elle était vache, mais pas à ce point non plus. S’il se montrait plus ‘gentil’ ou même plus poli, elle le serait, elle aussi. Elle n’allait pas se laisser faire par cet homme. Avant, lorsqu’elle le voyait avec son père, elle ne lui parlait pas, donc tout se passait bien. Mais maintenant qu’elle avait fait sa connaissance il avait le don de vouloir agacer la jeune femme. Peut-être était-il comme cela avec toutes les filles, mais la psychologue n’allait surement pas se laisser marcher sur les pieds ! Qu’elle soit dans une grosse voiture, ou non. Il pouvait toujours la laisser continuer seule, ce n’était pas elle qui irait le supplier, ah ça non !
D’ailleurs, en jetant de fréquents coups d’œil vers lui, elle se rendit vite compte qu’il n’appréciait pas énormément qu’elle se remette à jour dans sa voiture. Cependant elle ne bougeait pas tant que ça, et n’était pas non plus stupide au point de réajuster le rétroviseur pour elle. Elle s’était juste mis un peu de mascara et de crayon, car il était important pour elle de mettre son regard ciel en valeur. Et ce genre de manie féminine, n’est pas né le premier homme qui pourra la stopper ! Par respect, elle n’avait pas fait plus. Et parce qu’elle n’avait pas l’intention de sortir au soir non plus. La psychologue était persuadée qu’il se retenait de lui faire une remarque. Mais il allait le faire, c’était certain. Il avait encore plus de culot qu’elle ! C’est pourquoi, lorsqu’elle rangea ses affaires et posa son sac sur ses genoux, elle hocha la tête lorsqu’il approuva le fait d’habiter le même quartier. Elle pensa un court instant que c’était un bonheur de ne pas avoir les mêmes horaires que lui. La seconde réplique, qu’elle attendait presque avec impatience maintenant, suivi de près la première. Elle s’en doutait… mais il l’énervait quand même.

- « C’est vrai. D’ailleurs, je finirais chez moi. » Ironisa-t-elle en tournant la tête pour fixer le visage concentré d’Adrian. Elle resta posée, comme à son habitude, tenant son sac à main sur les genoux et restant bien droite. Elle décrocha son regard du maire adjoint pour observer le paysage autour. Le sable jaune, chaud, fin, la mer encore agitée bien que la nuit tombait, le clapotis des vagues qui se mêlaient au bruit du vent paraissait plutôt agréable aux oreilles de la demoiselle. Elle esquissa un petit sourire lorsqu’elle aperçut deux enfants, deux frères probablement, déguster leur glace pistache et vanille comme si c’était la meilleure chose qu’ils n’aient jamais mangé. Son visage redevint aussitôt sérieux lorsqu’ils passèrent devant la mairie. Est-ce que son père travaillait à cette heure ? Ses réflexions furent interrompues par ce qui semblait être une morale d’Adrian. Ben tiens, c’est nouveau ça.

- « Adrian, vous n’allez pas me dire où je devrais vivre, vous deviendrez ridicule. » Répondit-elle en secouant très légèrement la tête.
Il fallait que cet homme comprenne qu’Anna n’était pas une enfant ! Elle ne devait pas être considérée comme la petite fille du maire, mais plutôt comme la psychologue de l’université de Chatam ! Elle faisait elle-même ses choix, décidaient de ce qu’elle allait manger, faire. Si elle voulait habiter dans la résidence près de la mairie, c’était son choix. Mais ce n’était pas pour se rapprocher de son père, c’était au contraire pour faciliter ses ambitions. Puisqu’elle avait l’intention d’ouvrir un cabinet plus tard, et que ce cabinet ne sera pas dans le quartier des étudiants, alors elle voudrait habiter au milieu de ses deux lieux de travail. Et quel était l’endroit qui se trouvait pratiquement au centre de la ville ? La mairie. Et puis Anna avait les moyens de se payer son appartement, et d’y vivre. Alors ce n’était surement pas Adrian qui allait venir l’embêter là-dessus ! S’il osait encore lui faire une leçon de morale sur quoique ce soit, elle l’enverrait balader. Cet homme l’énervait !
Alors qu’elle tournait à nouveau la tête pour regarder le paysage, elle remarqua son l’immeuble où elle vivait.

- « C’est ici. » Indiqua la psychologue en montrant son appartement, au cinquième étage. Elle avait les clés de l’ascenseur, donc peu importait la hauteur. Elle sentit la voiture freiner doucement, puis s’arrêter juste en face. La jeune femme commença à défaire sa ceinture. Elle regarda prudemment derrière, puis ouvrit la portière. Cependant, elle ne la poussa pas tout de suite. La psychologue tourna la tête vers le maire adjoint, puis esquissa un mince sourire, mais un sourire sincère.

- « Merci de m’avoir ramené. » Elle se demandait si elle n’avait pas été un peu trop excessive dans son comportement avec lui. Peut-être n’était-il pas tendre, mais ce n’était pas une raison pour rentrer dans son jeu. La jeune femme en était parfaitement consciente, et ce n’était pas ainsi qu’elle devait se conduire. Elle savait ce qu’elle avait à faire si la situation se représentait. Bref, de toute manière c’était terminé, et elle ne risquait pas de revoir le maire adjoint de sitôt. Anna poussa la portière et posa les pieds au sol. Mais avant de se lever, elle tourna à nouveau la tête vers Adrian.

- « Vous avez surement du travail, mais peut-être puis-je à mon tour vous offrir un verre, chez moi ? » Demanda-t-elle d’une voix plutôt douce.
Quelque soit la réponse, elle se leva de la voiture puis sortit, son sac dans les mains, avant de se retourner vers le maire adjoint.

Revenir en haut Aller en bas
Adrian g. Clarkson
Admin
Loyauté me lie
Adrian g. Clarkson


Disponible pour un topic? : Non =(
Date d'inscription : 13/03/2009
Age : 36

Statement of Belief
~Fourre tout~:

Privilèges [SUJET CLOS] Empty
MessageSujet: Re: Privilèges [SUJET CLOS]   Privilèges [SUJET CLOS] EmptyDim 19 Juil - 18:54

Ah ça non, il n'allait quand même pas lui dire où elle devait habiter, décidément, elle ne comprenait vraiment rien à rien aux subtilités cette petite. Il se contenta de sourire puis d'ajouter. «  Au cas où vous ne l'auriez pas remarquer, je vous posais une question je ne vous faisais pas une suggestion. » fit-il sans pour autant détourner son regard de la route. Désormais, le paysage qui se présentait à eux était d'un style plus noble et plus anciens, un peu partout sur les façades avaient été posé des bacs de fleurs aux couleurs de l'été qui étaient merveilleusement assortie à l'aspect presque médiévale du quartier, les façades en pierres grises, magnifiquement réalisée donnaient une ambiance tout à fait différente du reste de l'île. Certaines petites rues étaient pavées et totalement piétonne et grand nombre de gens – touriste comme autochtones- se promenait s'arrêtant pour prendre ça et là quelques photos, le vieux Chatam leur ouvrait grand ses portes, avec tout le charme que pouvait avoir ce quartier et la quiétude qu'il offrait à ses habitants.

Il sillonnait les différents patelins du quartier, tous se ressemblaient mais dégageaient une aura différente, d'ailleurs il cru un instant que la chaleur infernal qu'il régnait sur l'île avait épargner ce quartier.
Et nous y étions, la voilà donc la résidence de la jeune femme, plutôt pas mal se dit-il, en peu plus à l'intérieur du quartier elle n'avait pas vue sur le centre mais plutôt sur un petit quartier plus calme et plus vert, pourquoi pas, elle avait une tête à aimer la quiétude. Il gara la voiture le long du trottoir de pavé gris. Sans pour autant couper le moteur il s'immobilisa pour laisser descendre la jeune femme, ce qu'elle fit, ou du moins, c'est ce qu'il pensait qu'elle ferait. Mais elle semblait hésiter, puis, se retournant vers le maire adjoint, le plongea ses yeux bleus dans les verres sombres de ses lunettes et lui souris. Mais pas ce genre de sourire auxquels il avait déjà eut droit, non non, celui là semblait vraiment enclin à la sincérité, c'est que ça le changeait.
Merci? Le monde tournait-il encore normalement pour que la jeune femme le remercie ainsi, c'était normal en soit mais visiblement il ne s'attendait pas à ce genre de remerciement venant d'une personne avec un tel caractère. Mais il n'était pas au bout de ses surprises quand finalement, elle lui proposa un verre chez elle.
Le maire adjoint souris, bien tenter d'accepter l'offre de la demoiselle, comme il avait l'habitude de le faire, cependant, il se tut, réfléchissant, puis, retirant ses lunettes il plongea ses yeux noisettes dans le regard de la jeune femme et esquissa un sourire.
« Non merci, je pense que vous avez un maquillage à finir. »

Puis, toujours le sourire aux lèvres, il remit ses lunettes de soleil et laissant la jeune femme descendre de la voiture il reprit finalement la route se contentant simplement d'un coup de klaxon pour saluer Anna. Son rictus s'effaçait au contact du vent alors qu'il quittait le quartier où habitait Anna. Bien sur il avait du travail, ce n'était pas pour un simple maquillage qu'il avait refuser de prendre un verre avec elle. Mais finalement, son iphone le sortit de ses pensées, attachant son kit main libre à son oreille il décrocha.

« Clarkson? , Ah, bonsoir monsieur, non non vous ne me dérangez absolument pas, je m'ennuyais. Vous voir? Tout de suite? ...Je suis là dans dix minutes tout au plus. Bien, à tout de suite dans ce cas »

Que voulait donc le maire maintenant? Un soucis urgent à régler avant le gala? Sans doute, sans trop vouloir réfléchir il retira l'oreillette et se concentra désormais sur la route qui le menait à la résidence du maire, à moins de dix minutes de là.
Revenir en haut Aller en bas
https://ishallremember.1fr1.net
Anna Feguson
Adminette
Anna Feguson


Disponible pour un topic? : Oui
Date d'inscription : 30/06/2009
Age : 32

Statement of Belief
~Fourre tout~:

Privilèges [SUJET CLOS] Empty
MessageSujet: Re: Privilèges [SUJET CLOS]   Privilèges [SUJET CLOS] EmptyDim 19 Juil - 19:20

Magnifique. Tout simplement magnifique. La jeune femme s’était fait remettre en place, en beauté. Elle avait pourtant bien appris que si elle se laissait contrôler par sa frustration et sa rancune, il ne lui arriverait rien de bon. Toujours réfléchir avant d’agir et de parler. « Comme vous voudrez. » Avait-elle tout simplement répondu, histoire de ne pas se ridiculiser davantage. Elle s’était ensuite retournée, afin de montrer un visage furieux au bâtiment en face d’elle. (Elle n’allait certainement pas montrer qu’elle était en colère à Adrian.) Quelques mots comme ‘conne’ ou ‘idiote’ fusèrent dans sa tête. Ils furent aussitôt remplacés au masculin lorsqu’elle entendit le klaxon du maire adjoint. Anna tourna la tête vers la voiture, afin de ne surtouuut pas montrer qu’elle était en colère. Elle ne répondit quand même pas par un signe, il ne fallait pas exagérer. Une fois que la décapotable fut hors de vue, elle sortit silencieusement ses clés et ouvrit le bâtiment. Alors qu’elle se dirigeait vers l’ascenseur, elle commença à se dire que de toute manière il l’énervait, qu’il fallait s’y attendre et qu’elle ne l’aurait pas supporté une minute de plus. Qu’elle avait été trop gentille de l’inviter, et que c’était tant mieux qu’il est refusé. Alors qu’elle grimpait dans l’étroite machine, elle se secoua la tête. Non mais qu’est-ce qui lui prenait à penser ça ? Il fallait qu’elle assume ! Elle venait de se faire jeter par un homme qu’elle n’appréciait particulièrement pas, et puis elle n’était pas entièrement en tort. Même si elle avait un caractère assez pimenté, celui d’Adrian était carrément un caractère de cochon !

Anna sortit de l’ascenseur en gardant le même visage furieux. Oh, ça pour être frustrée, elle l’était. Et bien que sa conscience lui ordonnait d’oublier, de ne plus y penser et par la même occasion de chasser cet homme de son esprit, elle était plus que tentée de se venger. Le visage de la psychologue changea lorsqu’elle croisa son voisin, qui sortait les poubelles.

- « Bonsoir mademoiselle Feguson, ça n’a pas l’air d’aller ? »
- « Oh bonsoir, monsieur Fleg. Tout va bien, sisi. Et vous comment allez-vous ? »

L’homme lui répondit la même chose, puis ils continuèrent chacun leur chemin sans se retourner. La jeune femme sortit son trousseau de clé de son sac à main, puis elle déverrouilla la porte de son appartement. Une fois à l’intérieur, elle n’avait plus qu’une envie, se jeter sur le canapé. Ah, pour une journée détente, c’était une journée détente ! Ratée à souhait. Et pourquoi ? Parce qu’elle était allée prendre un verre avec le premier crétin venu. Enfin celui qu’il ne fallait pas. Assise sur un fauteuil vert pale, Anna se massa les yeux avec le pouce et l’index. Elle se releva ensuite, puis se dirigea vers la cuisine pour se servir un grand verre de lait. Oui, le lait, c’était bon, frais, pur, et ça lui ferait tout oublier.
Qu’elle ne revoit plus Adrian, et que ce mauvais souvenir ne la tracasse pas. Elle était frustrée, mais sa frustration partirait très vite avec un verre de lait. Elle savait que se convaincre ainsi était purement psychologique, mais vrai. C’est pourquoi elle se désaltéra, une main s’appuyant sur son évier. Une fois détendue, elle reposa le verre et esquissa un petit sourire. Bon, et si elle allait se doucher maintenant ?


Mais quand même, quel sale type…


THE END
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Privilèges [SUJET CLOS] Empty
MessageSujet: Re: Privilèges [SUJET CLOS]   Privilèges [SUJET CLOS] Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Privilèges [SUJET CLOS]
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
I Shall Remember :: REKOHU : CHATAM IN ALL HER PARADISE :: Lake Huro-
Sauter vers: