Happy Birthday [Topic commun]

Date d'inscription : 20/06/2009

Citation :: Il n'y a pas d'ordre de passage, amusez vous bien.

La nuit tombait sur Chatam en cette merveilleuse soirée d'anniversaire. Ce soir là n'était pas un soir comme les autres et ça Dorian le savait. Soixante neuf ans, quel bel âge, il se sentait encore en parfaite santé et croisant son reflet dans le miroir il constatait avec satisfaction que même si la vieillesse était là il ne semblait pas prendre un coup de vieux. Était-ce la politique? La mairie? Qui lui donnait cette éternelle source d'énergie. Vêtu dans son plus beau costume noir il était là, seul, dans son immense chambre aux épaisses tentures mauves foncé, la bais vitrée donnait sur le jardin et sur le coucher de soleil à l'horizon, un moment d'éternité. Ce manoir était son havre de paix et aujourd'hui le fief d'une fête donnée en son honneur, déjà il pouvait entendre le brouhaha qui naissait dans le hall principale et les moteurs de voitures à l'extérieur, trépignant d'impatience à l'idée de revoir ses vieux amis, le maire pris alors la verre de scotche posée sur sa petite table en chêne et en bu une gorgée. Il regrettait de ne pas pouvoir partager cet apéritif au calme avec son adjoint, tant de choses devaient lui être dites ce soir, mais ce n'était que partie remise, si pas ce soir demain ou plus tard, après tout, il avait tout le temps devant lui.

Tout semblait se précipité alors, soixante neuf ans de vie défilait dans son esprit telle une histoire, ses études, ses recherches, ses amis, les trahissons, son mariage et la naissance de sa fille, Anna. Il espérait vivement la voir ce soir, non pas uniquement pour discuter de son travail à Stanford, mais aussi car depuis qu'elle avait quitter le foyer familiale, il était rare qu'ils se croissent à l'exception de la mairie et de quelques dîners organisés. Les hommes politiques manquaient de temps, surtout pour leur famille.

Le temps, pour l'instant, il en manquait d'ailleurs, déjà l'un des membres du personnel de la soirée vint frapper à la porte pour lui annoncer que les invités étaient là et attendaient son arrivé, il lui répondit vivement puis s'apprêtant à quitter les lieux. Encore un instant de calme et de tranquillité avant de rejoindre la foule. Où avait-il donc bien pu mettre ce papier où il avait noté le discours qu'il tiendrait ce soir? Qu'importe, il n'en avait pas besoin, après huit ans à la mairie et bien plus dans la politique l'homme qu'il était n'avait plus besoin de mémo, il ferait son discours à l'improviste et c'était très bien ainsi.
Il pris alors la veste noir sur le dossier d'une chaise et l'enfila en quittant le bureau, marchant d'un pas vif vers les grands escaliers qui menait à la salle. Un sourire fendait ses lèvres alors qu'au dessus du pallier il admirait le hall principal remplit de ses plus proches amis...Et moins proches. La méfiance serait de mise ce soir et il le savait, il avait de toute façon, déjà tout prévu.

Descendant une à une les marches, il saluait les garçons de salle avant de prendre son premier bain de foule, les poignées de mains se succédaient ainsi que les félicitations et les amitiés de tous. Oui, cette soirée serait parfaite...Et il espérait bien voir tout ses convives en penser autant.

Happy Birthday Mister Feguson ! Ce soirée ne pouvait pas être mauvaise. Anna attendait ce jour impatiemment en se disant qu'elle allait pouvoir parler à son père, enfin. Ça faisait un peu trop longtemps qu'elle ne lui avait pas adressé la parole, à son goût. D'accord, il a beaucoup de travail et peu de temps à consacrer aux autres... Mais non. Elle avait beau être psychologue, elle avait beau avoir été une des meilleures élèves de sa promotion, Anna avait beaucoup de mal à comprendre comme il pouvait la laisser de coté si souvent, et prendre si peu de ses nouvelles. Même lorsqu'elle était loin sur le continent, elle avait plus de nouvelles de son père grâce aux lettres et aux coups de téléphone qu'ils s'échangeaient ! Enfin, ce soir elle allait le voir, et la jeune femme avait bien l'intention de pousser les quelques invités qui seraient sur son chemin pour écourter leur discussion avec monsieur le maire, et avoir le loisir de monopoliser un peu de ce dernier pour elle. Non mais oh, s'il croyait pour voir échapper à des discussions à sa fille, et à des reproches grâce à des amis avec qui il resterait, il se mettait le doigt dans l'œil jusqu'au cerveau ! Anna n'allait pas se laisser marcher sur les pieds par ceux qui voulaient 'parler affaire'. D'ailleurs, c'était l'anniversaire du maire, et si elle voit ne serait-ce qu'un seul individu parler boulot avec ce dernier, gare à lui.

Voulant arriver en avance, des fois que les préparatifs ne soient pas terminés. Mais lorsqu'elle pénétra dans le manoir avec son compagnon de la soirée, Roy, il y avait déjà des personnes. Quoi, ils étaient si impatients de voir le maire ? En parlant de ce dernier, il se faisait désirer. Cela n'étonnait pas le moins du monde Anna. Il viendra en descendant les escaliers, lorsque la majorité des invités seront là. En attendant il les laisse un peu mariner, c'était tout lui. La jeune femme préféra le laisser seul là haut, et elle se tourna vers son meilleur ami. Qu'est-ce qu'elle était heureuse qu'il ait pu l'accompagner ce soir là ! Partager l'anniversaire de son père avec lui était un plaisir, d'autant plus qu'elle savait que Cassy sera là aussi, invitée par Adrian. D'ailleurs, en parlant du loup... La jeune femme adressa un grand sourire à la blondinette, avant d'accorder un simple regard gêné au maire adjoint. Elle repensait déjà à la soirée sur la plage, il ne fallait pourtant pas y penser, pas ce soir... La fille du maire se tourna vers son meilleur ami, essayant de chasser péniblement le maire adjoint de son esprit.

« Je te présente l'adjoint de mon père, Adrian Clarkson. » - Et par ailleurs, le chef de Cassy. Mais Roy devait l'avoir comprit tout seul. La jeune femme se tourna ensuite vers Adrian. Elle ressentait un certain malaise à le regarder, c'est pourquoi elle observa un instant Cassy plutôt et adressa un sourire à cette dernière pour se rassurer. « Adrian, je vous présente le généticien de Stanford, Roy Killmaster. »
Que c'était ennuyeux de faire des présentations. Mais Anna avait été éduqué à les faire convenablement, et à ne pas laisser des personnes dans son groupe ne pas se connaître. C'était impoli et mal vu. Enfin ça restait ennuyeux quand même. La jeune femme avait reposé ses yeux sur le maire adjoint afin de n'éveiller aucun soupçon, puis elle se tourna vers les escaliers.
Des chuchotements sortaient de la bouche des gens. Normal, le maire arrivait enfin. Une foule se pressait devant sa fille pour le saluer, ce qui ne plut pas vraiment à cette dernière. Restons calme, elle se contenta de sourire à Roy avant de prendre le bras de ce dernier pour l'entrainer à sa suite.

« Tu viens avec moi ? Je salue papa et on prend à boire ? »

Mais Anna s'arrêta finalement, parce que Dorian venait vers eux pour les saluer. La psychologue accorda un sourire joyeux à son père avant de poser une main sur son épaule et de l'embrasser sur la joue. Normalement c'était sur le front, mais lorsqu'il y avait ainsi du monde, c'était sur la joue.

« Happy Birthday Papa. » Murmura la jeune femme en regardant son père. Bon il avait à faire, et pas mal de gens à qui dire bonjour. Elle lui laissait donc une trêve pour le moment. Mais Anna avait bien l'intention de revenir dans la soirée pour le kidnapper. En attendant, elle avait énormément de choses à dire à Cassy et à Roy. Son regard se posa involontairement sur Adrian, mais elle n'eut pas le loisir de ressentir à nouveau le malaise que des personnes s'étaient interposés pour la saluer. C'était qui ? Ah oui, des amis à Dorian. Anna leur serra la main poliment, posant parfois des questions qu'elle jugeait stupide mais aimables comme 'Comment va votre fils ? Comment va votre femme ?' blabla. Mais ils finirent par partir rapidement. Anna se tourna donc vers Roy et le fixa avec un air malicieux.

« Ce soir tu feras une danse avec moi, n'est-ce pas ? » Elle esquissa un sourire malicieux avant de prendre le bras de Cassy, de lui lancer un regard complice qu'elle connaissait bien, et d'ajouter aussitôt «Je veux dire, avec nous.»

Et non, Roy n'allait pas y échapper.

Invité

Un simple carton de bristol peut vous ouvrir n'importe quelle porte, avec plus d'efficacité qu'une clé. Signée de la main de l'un des hommes du maire, l'invitation était le seul moyen d'entrer dans le manoir de Dorian Feguson. Sauf si vous aviez quelques liaisons vous permettant d'en obtenir une habile copie – au risque que le stratagème soit révélée avant même de pouvoir poser un pied dans l'entrée luxueuse. Avec une nonchalance qui aurait pu faire blêmir de rage les invités et proches du maire, le rédacteur de Chatam utilisait l'invitation comme éventail, attendant avec une patience plus ou moins retenue. Assis les jambes croisées dans un fauteuil, les doigts de sa main libre pianotaient le bras du fauteuil en rythme de la mélodie qui se jouait dans sa tête.

- Alina, je sais qu'on va à une soirée huppée mais ce n'est nullement la peine que tu prennes tant de temps. Un rien t'habille, et même dans un sac poubelle, tu serais plus belle que toutes les femmes du haut Chatam.

Les boucles brunes d'Alina sortirent de la salle de bain. Une main les écarta, dévoilant le visage encore pur de maquillage.

- Mais tu devrais savoir qu'une magnifique couverture bien agencée donne une meilleure opinion de ce qui se cache en dessous.

Pour ponctuer sa phrase, Alina tira la langue pour disparaître à nouveau dans la pièce. La danse des doigts sur le fauteuil s'accéléra. Non pas que le journaliste s'inquiétait d'arriver trop en retard à la soirée – les véritables stars font toujours attendre ceux qui les ont invités – néanmoins il ne voulait pas rater la conférence de presse prévue à la fin de la soirée. Il en saurait plus sur un renouvellement ou non du mandat du maire (en véritable despote il avait peut-être même prévu de mettre sa fille dans la politique dès sa mort), sur les nouvelles promesses du maire, et peut-être quelques mots sur l'accident lors du bal. Il ne manquerait plus qu'un nouveau suicide lors de cette soirée d'anniversaire...

*

- Je te l'avais dit qu'on arriverait à l'heure, tu es trop préoccupé par cette soirée.

Alina gara la voiture sur le parking spécialement réservé aux invités de ce soir. Coupant le moteur, elle voulu descendre de la voiture mais déjà on lui ouvrait la portière. Avec une révérence qui prêtait plus à rire qu'à sourire d'admiration, Reagan se pliait à demi, faisant de grands gestes à son bras.

- Si Mademoiselle veut bien prendre la peine...
- Tu n'es jamais sérieux ? grinça la jeune femme en donnant une tape sur le crâne de l'homme avec son sac à main.
- Je le suis, mais c'est vous tous qui prenez tout trop au sérieux, se rengorgea-t-il en refermant la portière quand Alina fut sorti.

La main de la jeune femme sur son bras, le journaliste remonta la longue allée de graviers. Les invités les plus fortunés faisaient conduire leurs véhicules jusqu'à l'escalier menant à l'entrée du manoir, ne risquant pas ainsi de tâcher chaussures, bas de robe ou de pantalon. Ils pouvaient ainsi se montrer dans toute leur splendeur. Reagan ne prêta guère attention à ce manège, empli de luxe et de dépenses dans la futilité, préférant fuir ces mondanités qui ne lui avaient jamais plu. Montrant son invitation comme gage de sincérité au steward, le journaliste eut tôt fait de se mêler à la foule, veillant à ne pas lâcher son invitée dont les yeux brillaient devant tant de richesse.

- Effectivement, ce n'est pas avec ma paye que je pourrais t'offrir une robe de Pradda ou de Gucci.
- Ne sois pas si caustique. La vie de princesse n'est pas ma tasse de thé.

La foule fut traversée par un frisson quand le maire descendit de ses appartements pour se mêler aux invités, et ainsi commencer la fête. Reagan s'empressa de reculer, de peur d'être emportée par la masse qui cherchait à attirer l'attention du maire. On se serait cru dans la cour d'un grand monarque flanqué de courtisans qui ne voulaient que sa protection – sous forme de titres ou monnaie trébuchante. Cette comparaison étira les lèvres de Reagan en un sourire sarcastique. Demeurant dans un coin de la salle désertée, il vit Alina revenir en se faufilant parmi les convives, une flûte de champagne dans chaque main.

- Je ne sais pas si çà va me permettre de me faire patienter jusqu'au gâteau.
- Ce sera cela ou rien, affirma-t-elle en lui mettant de force la flûte dans la main. Ici tu ne peux pas aller te goinfrer impunément au buffet.
- Me goinfrer ? Leurs amuses-bouches sont si minuscules que çà ne nourrirait pas une souris. De plus, je compense mon ennui par la nourriture.

Alina leva les yeux au ciel, ne voulant pas montrer que les répliques de son cavalier du soir l'amusaient. La flûte à la main, le journaliste regardait tout ce petit monde palabrer entre eux, et veillait à ce que personne ici ne vienne lui rendre la soirée plus difficile qu'elle ne l'était déjà. Reagan Kovalski et les mondanités avaient toujours fait deux.

- Alors comme ça, t'y vas au bras de Ferguson junior ?
- C'est toujours mieux que d'y aller en douce !
- Non, c'trop classe. Alex a été invité, finalement ?
Le simple regard amusé de Roy lui donna sa réponse. Elle éclata franchement de rire. L'ainé de la famille devait bouillir intérieurement de ne pas avoir été invité à l'anniversaire du maire actuel, alors que tant sa sœur que son frère y serait présents. Il avait prétexté un dossier urgent à travailler. La bonne excuse !
Toutes fois, l'absence de son "presque père" la rassurait. Tout en restant l'espionne infiltrée de Hope à cette soirée, elle pourrait prendre du plaisir à s'amuser et à profiter pleinement du meilleur champagne sur le marcher et les petits fours du plus grand traiteur de l'île.

Un peu plus tard, une heure avant le début de la soirée, elle se trouvait dans sa maison, plus précisément dans son immense chambre de princesse. Un dressing s'étalait sur l'ensemble du mur opposé aux fenêtres et la demoiselle était postée devant, se demandant ce qu'elle pourrait bien porter. Elle ne pouvait décemment pas se contenter de son habituel jean/tee-shirt mais une robe de cocktail était prohibée. Se la jouer "Pretty Woman", très peu pour elle. Elle entendait déjà la réplique cinglante de Nathan claquant, tel un fouet, à ses oreilles.
Hésitant une dizaine de minutes encore, elle opta finalement pour une petite robe noire, tout ce qu'il y avait de lus simple, qui laissait découvertes ses jambes jusqu'à mi cuisse. Les petites vieilles de Chatam adoreraient, elle en était certaine.
Sa tenue choisie, elle s'amusa avec son eyeliner, noircissant le contour de ses yeux, lui donnant un regard encore plus dangereux que celui qu'elle avait en temps normal. Elle se coiffa ensuite les cheveux. Ou plutôt, les décoiffa. Une semaine plus tôt, elle avait abandonné sa longue chevelure brune, les coupant court et les teignant en noir. Pour quelle raison, elle ne le savait. Mais ce nouveau style, très rock'n'roll, lui plaisait assez.

Une demi-heure sous la douche et la moitié d'une bouteille de vodka plus tard, elle était prête à se rendre dans la demeure du maire. Elle prit le petit carton, posé en évidence sur le meuble de sa cuisine, et le glissa dans son minuscule sac à main. Ce n'était qu'une pale copie des véritables invitations distribuées à tout le gratin de Chatam, qu'elle avait pu faire grâce à l'original que possédait Roy. On n'y aurait vu que du feu. Du moins, elle espérait que les gardes à l'entrée n'en verrait que du feu. Sinon, elle était mal. Très mal.

Quelques minutes de voiture plus tard, elle se garait dans le parking devant le manoir Ferguson, où de nombreux autres véhicules étaient déjà stationnés. Il devait y avoir du monde, apparemment. Elle n'en serait que plus discrète, ce qui était tant mieux. Elle descendit de sa voiture, s'approchant de l'entrée, comme quelques autres personnes. Elle tendit son carton d'invitation à l'un des gardes, tout sourire, battant de paupières. Celui-ci jeta à peine un coup d'œil au petit papier, ébloui par son stratagème habituel, et la laissa passer sans lui demander son reste. Elle y était !

Immédiatement, elle se dirigea vers le buffet, croisant Roy et sa blondasse par la même occasion. Elle lui adressa un clin d'œil complice, avant de s'emparer d'une coupe de champagne et d'un petit four au fromage. Flanquée devant le bar, elle scrutait la foule des yeux, cherchant un visage connu. Elle tomba alors sur Reagan, agrandissant son sourire. Tiens, il était là. Intéressant...

- Daniel, tu comptes vraiment t’habiller en jean et en chemise simple ?

Il est 16h30 à Chattam, le soleil brille, et aujourd’hui est une excellente occasion d’affermir ma place dans l’élite de l’île. Ce soir, c’est l’anniversaire du maire Feguson. Tout le gratin de l’île sera présent. Mon petit ami officiel se trouve être en déplacement… *ca fait longtemps, d’ailleurs*. Je me fais donc accompagné par un ami, Daniel Meyer. J’aurais voulu y amener Kitty, mais je ne suis pas sûre qu’elle soit vraiment faite pour ce genre de soirées. De plus, la plupart des invités seront en couple mixte, et je tiens beaucoup trop à ma réputation pour laisser une ouverture telle qu’une supposée homosexualité. Pourtant, l’identité de mon cavalier risque de faire jaser. Après tout, il n’est pas mon petit ami. Pour l’instant, je dois me concentrer sur son apparence. Monsieur a prévu de mettre un jean ! Pour aller voir Monsieur le Maire ! C’est un peu comme si je débarquais en robe du soir en cours… Incompatible. Le livreur arrive juste à temps, avec un costume 3 pièces, fait sur mesure. Après avoir payé la modique somme de 4000$, je passe l’habit à Daniel avant de filer dans la seconde salle de bain pour me préparer. Ce soir, je porterais une robe rouge écarlate, s’arrêtant à mi-cuisse et laissant mon dos nus. Après plusieurs heures de préparation, autant pour lui que pour moi, nous partons enfin.

•••••••

Nous arrivons enfin dans la résidence secondaire du maire. Légèrement en retard, car il faut savoir se faire désirer. Comme je m’y attendais, le bâtiment était digne d’un manoir anglais. De belles fenêtres, un jardin magnifique, enfin tout le luxe habituel des personnes financièrement supérieures. Si je suis habituée, mon cavalier reste béat d’admiration.

- Ferme la bouche, tu risque d’avaler un insecte.
- Je regarde, c’est tout…

Nous pénétrons à l’intérieur. La chaleur est encore plus étouffante. Parmi les invités, je reconnais Adrian, avec qui j’ai récemment passé la nuit… Mais ce n’est pas cet homme qui m’intéresse le plus. Perdu dans la foule, Reagan. A son bras, une jolie jeune femme : Alina Poetry. Je vais devoir enquêter, et agir si besoin est. Il faut absolument évincer les concurrentes… C’est étrange, parfois, je me demande pourquoi lui, et pas un autre… Au début, je m’étais dis *Il est célibataire, riche et important. Il me le faudrait bien.*. Alors j’ai essayé. C’est son refus qui m’a poussé à insister. Le pauvre… il ne sait même pas dans quel jeu il s’est enfoncé, ni celui dans lequel il vient d’enfoncer la belle Alina.

- Miss Passmore ! Quel bonheur de vous voir ce soir ! Votre père n’est pas ici ? Quel dommage…
- Monsieur Parish, les affaires demandent du temps que mon père ne peut se permettre de perdre dans des mondanités. C’est ce qui fait son intégrité et sa réussite.

Sourire gêné. Parish est le principal rival des Passmore. Ils ont toujours étés riches, et ne savent pas ce que veut dire travailler pour gagner. De grands paresseux pour tout dire…

- Vous lui passerez tout de même le bonjour de ma part, n’est pas ?
- Je pense qu’il vous donnera volontiers le sien.

A mes côtés, Dan est silencieux. Cela fait peu de temps qu’il fréquente ma classe sociale et il n’est sans doute pas encore habitué aux petites piques lancées dans les conversations. Pourtant, lorsque je me retourne, il me sourit. Je ne le comprendrais sans doute jamais…

Quelques coups d’œil plus tard, j’aperçois Lilith, près du buffet. Grace à elle, j’ai une raison de quitter Mark, ce que je vais faire dès son retour. Cependant, je ne peux toujours pas la supporter. Mais les affaires sordides ne sont pas au menu ce soir. Car Chattam doit briller, coûte que coûte. Alors je distribue mots gentils et sourires à l’assemblée.

Flash-Back : On.

Je marchais sur le trottoir, juste parce que j'en avais envie. Marcher sans être obligée de marcher pour aller en court ... Géniale. C'était nul les court et j'avais vraiment l'intention d'aller voir ailleurs s'il n'y étais pas. Mais je conaissais la réponse : elle n'y étais pas. Tant mieux, j'avais horreur qu'elle me suive. Les devoirs, les machins, les trucs et les bidules, merci mais j'ai donné. Je secouais avec joie ma chevelure noire entrait dans le Centre-Ville. Il me fallait quelque chose, mais j'en oubliais cette raison quand je vis un journal. "L'anniversaire du Maire". Seule cette information attira mon attention. Je ne lu rien de l'article. Pourquoi n'avais-je pas été invitée ? Parce que j'étais sans doute trop jeune et pas assez riche. Comment ça, pas assez riche ? C'est pas parce que je me suis enfuie de chez moi que je n'ai rien emporté avec moi. Vous me croyez idiote ou quoi ? Je laissais le journal à sa place et courru dans un magasin. Une robe attira mon attention, je vous la décrit* : elle était assez longue et se terminait par quelques plis bien placé. Elle semblait fine et douce. Il n'y avait pas de décolleté -voyez, je suis raisonnable !- et les bretelles, qui n'étaient pas tout à fait des bretelles tombaient juste. Je courru l'essayer dans une cabine. De plus, je notais qu'elle arrivait à mes pieds sans toucher le sol. parfait. Je trouvais plus loins de belles sandales noires* avec une boucle argentée. Je décidais de prendre ces deux articles. Je choisis deux boucles d'oreilles non pendantes et ressortis du magasin, après avoir payez la note -salée-. Je souriais. Oui, je conaissais parfaitement mon plan. Déjà.

Flask-Back : Off.

Robe -> Ici.
Sandales -> Ici.

Il avait accepté l'invitation d'Anna avec une hâte non dissimulée. Elle lui offrait l'occasion unique d'approcher le maire et d'avoir ce qu'il voulait. Aussi, c'est à son bras que, avec une fierté flagrante, il était arrivé le soir de l'anniversaire à la soirée. Anna était resplendissante, code de conduite oblige, et il paraît, merveilleusement assortie à son cavalier du soir. Plongé dans le repère des ennemis, Roy se contentait de saluer ceux qui venait lui serrer la pince sans vraiment prêter attention aux visages. Mais au juste. C'était quoi ces gens? Il était amusé de voir qu'en vérité, ils ne le saluaient que parce qu'il était avec Anna et que par conséquent, on se fichait bien de qui il était, tant qu'il avait la fille du maire à son bras.
Ils croisèrent alors Cassy. Depuis combien de temps ne l'avait-il pas vu? Accompagné d'un homme sombre et particulièrement charismatique elle semblait rayonné lorsqu'elle s'avança vers eux pour les saluer. Une sensation de malaise s'en suivit alors, Anna, d'une voix salvatrice brisa la glace en faisant les présentations. Il connaissait déjà le maire adjoint mais c'était bien la première fois qu'il pouvait voir l'homme en face à face, un peu plus grand que lui, les cheveux aussi sombres que les siens et le même regard noisette – bien que celui de Clarkson était plus clair- il avait l'impression d'être face à son reflet agrandit, mais il y avait quelque chose d'étrange avec lui, une sorte d'aura qu'il ne pouvait définir et il maudissait que Katy ne soit elle non plus pas invitée à cette fête.

« Monsieur. » se contenta-t-il de dire en lui serrant la main, c'était un salut courtois qui en vérité ne l'était qu'en apparence, la froideur qui s'était installé entre la mairie et Stanford était désormais palpable au possible. Cassy demanda alors à l'emprunter, d'un hochement de tête il accepta et se fit tiré par la jeune fille blonde loin de l'adjoint et de sa cavalière initiale. S'en suivit une discussion sur tout et rien, sur ce qu'ils devenaient, ce qu'ils faisaient, ce qui avait changé chez eux, quelques éclats de rire, une pointe de mélancolie et la soirée semblait parfaite et lorsqu'il tourna la tête pour chercher sa cavalière, elle et l'adjoint avaient disparut de son champ de vision. Auraient-ils décidé d'aller voir le maire? Ou étaient-ils parti faire un tour? Au vu de l'ambiance lourde qui s'était installée à l'arrivée de ce dernier il se demandait si Anna n'allait pas commettre une meurtre.
Quelques minutes plus tard, Cassy pris congé et ce fut l'occasion pour Roy de faire le tour de la grande salle désormais noire de monde. Se faufilant à travers la foule et les plateaux, il désespérait d'une part de retrouver Anna et de l'autre de trouver un endroit tranquille pour souffler et prendre l'air. Et tandis qu'il se perdait dans l'immensité de la grande salle il tomba nez à nez avec une invité inconnue.
« Toi? Ici? » fit-il surpris, mais qui était le toi? Les cheveux bruns, les yeux claires, son visage si familier, pas de doute, il ne rêvait pas, c'était bien sa petite soeur qui se tenait devant lui d'un air fière. Que faisait-elle ici?
« Ne me fais pas croire que tu as été invité » se contenta-t-il de dire, mais il n'avait pour l'instant aucune raison d'engueuler sa cadette. Cette dernière lui demanda alors si Alexander, leur aîné avait reçu son ticket d'invitation, question à laquelle il se contenta de sourire. Bien sur que non il n'était pas invité, seule la Directrice de Stanford avait sa place ici. Tout cela semblait amusé sa cadette qu'il mit en garde d'un éventuel débordement de sa part et des risques qu'elle prendrait à le faire, puis, apercevant Anna, il s'en alla la rejoindre.
La foule s'amassait alors autour d'eux, le maire était arrivé et les esprits s'échauffaient à l'idée de le rencontrer et de le saluer. Pourtant, il savait que lui, en compagnie d'Anna n'aurait pas ce problème, aussi quelques minutes plus tard il semblait que le maire s'était rapproché de sa fille, se trouvant nez à nez avec le maire adjoint et Cassy, il ne prêta que peut attention au maire, avant de se reprendre.
« Monsieur, je vous souhaite un très bon anniversaire » se contenta-t-il de dire en souriant, Anna se tourna alors vers lui avec un sourire qui en disait long sur ses intentions. C'était bien ce qui lui semblait, cette fille était inépuisable, surtout lorsqu'il s'agissait de danser, poussant une soupir il haussa les épaules.
« Je suppose que je n'ai pas le choix, mesdemoiselles » souriait-il, s'était un sourire amer, le généticien n'aimait effectivement pas danser.

Date d'inscription : 20/06/2009

Il était temps pour le maire d'arriver, trop longtemps il avait fait patienté ses invités et après mainte demande de son majordome il avait décidé de sortir de son bureau pour faire son premier bain de foule et se joindre à ses amis. La douce musique joué par l'orchestre rendait sa venue presque triomphante, majestueuse et peut être aussi funeste, un sourire aux lèvres, la démarche confiante et imposante, le maire s'avançait vers le grand escalier qui menait à la salle principale, et lorsque sa silhouette fit son apparition au delà des marches, une série d'invités se mirent à applaudir, c'était là son heure de gloire, tous souriaient avec sincérité, faisait bonne figure tout comme lui s'efforçait de le faire, il leva la main en guise de salut général alors que déjà, il descendit les marches une à une avec lenteur, savourant ce moment de pure bonheur avant de toucher le plancher et de voir déjà des mains se tendre vers lui. Félicitation, disait certains, bravo disait d'autre, heureux anniversaire monsieur le maire raisonnait dans la salle, un rictus satisfait sur les lèvres, Dorian se sentait héros d'un soir, il avait encore du mal à s'admettre que c'était lui qu'on saluait avec tant de chaleur. Remerciant tout ses invites d'être là, il s'accorderait un temps plus tard pour le discours, pour l'instant, il avait d'autre chose à régler.

Il aperçu son maire adjoint accompagné de sa secrétaire, le couple s'avança vers lui et il leur offrit son sourire le plus chaleureux, tendant sa main à son adjoint qui s'empressa de lui serrer avec amitié, puis, s'avançant vers Cassy, il lui fit une bise amicale comme il la ferait à Anna.
« Clarkson, mademoiselle Anderson, bienvenue à ma fête. » fit-il doucement « Cassy, vous êtes sans doute la plus belle dame de cette soirée, vous êtes radieuse ». Tandis qu'il mettait un terme à l'acolade d'avec la secrétaire de son adjoint, il considéra du coin de l'oeil l'assemblée et vit une jeune fille blonde s'avancer vers lui aux bras d'un jeune homme ténébreux, un rictus apparut sur les lèvres du vieillard. « Enfin, vous êtes la plus belle après la créature qui s'avance vers moi. » il s'avança doucement vers elle, tendant ses bras d'un air paternel « Dans mes bras ma fille. » souffla-t-il alors qu'Anna lui souhaitait déjà un bon anniversaire. La joie lui remplit le coeur de voir sa fille unique ici pour célébrer son soixante neuvième anniversaire à ses côtés, la mélancolie le submergea lors de cette étreinte. Il remercia ensuite chaleureusement Roy, ami d'enfance de sa fille pour les voeux qu'il lui témoignait, nullement étonné de le voir accompagné Anna d'ailleurs, le maire lui fit une poignée de main on ne peut plus amicale avant d'être interrompu par un de ses invités qui venait le saluer personnellement. Si tôt cela fait, il se tourna à nouveau vers ses quatre convives qui ne semblaient pas avoir encore eut le temps de discuter, Anna s'adressa aussitôt à Roy, lui suggérant une danse , s'accrochant au bras de sa meilleure amie lui précisant ainsi qu'il n'échapperait pas à une, mais à deux danses. Dorian ne pu qu'éclater de rire en voyant la tête du généticien.

« Bien bien, mesdemoiselles » commença-t-il alors, amusé par ce qu'il voyait. « Dans ce cas, je vais en profiter pour vous emprunter mon adjoint, nous avons à discuter. » il posa une main sur le dos d'Adrian dans le but de l'entraîner plus loin, mais avant cela, il lança un regard à sa fille.

« Mais ne pense pas que tu vas y échapper jeune fille, pour une fois que je te vois j'exige une danse avec toi. » puis, s'éloignant aux côtés de son adjoint, il attendit d'être hors de vue de sa fille pour décrispé ce sourire et cette bonne humeur qu'il avait jusqu'alors feins. Se penchant lentement vers son adjoint il lui parla à mi-mot.

« Venez dans mon bureau, nous avons à parler et ce que j'ai à vous dire est bien trop capital pour laisser filer nos propos dans des oreilles trop indiscrètes. » ils hâtèrent alors le pas, s'efforçant encore de saluer ceux et celles qui entravaient leur route. Très vite, ils arrivèrent devant l'épaisse porte en chêne et Feguson y fit entrer son adjoint, avant de fermer la porte derrière eux.

"Ne me fais pas croire que tu as été invitée." Elle lança un grand sourire à son frère, tout ce qu'il y avait de plus évocateur. Le maire de la ville l'aurait invitée uniquement avec un - voire plusieurs - verre dans le nez. Elle avait parlé pendant toute la semaine de son incruste dans la fête mais, apparemment, Roy ne l'avait pas crue. C'en était comique. Il devait pourtant savoir, à force, qu'elle arrivait toujours à ses fins...

- Tu n'avais qu'à pas laisser ton invitation sur le bar. Un jeu d'enfant pour en faire une copie !

Elle leva alors les yeux au ciel face à ses recommandations. Mais oui, qu'elle allair rester sage, ne pas trop boire, ne pas trop se faire remarquer. Si Roy faisait mumuse avec la blonde, elle était là pour Hope, surtout. Profiter du champagne n'était qu'un bonus. Elle était espionne avant tout. Après tout, Alexander ne l'avait pas briffée pour rien pendant de longues heures la veille, pour déceler chaque émotion, chaque mimique du maire et ainsi en savoir le plus possible à son sujet. Il lui aurait même installé des caméras miniatures quelque part, s'il en avait eu la possibilité.

Alors que le maire apparaissait, Roy fut tiré par Feguson junior pour aller lui serrer la main. Lilith resta sur place, se contentant d'applaudir comme le reste des invités l'arrivée de "l'homme le plus important de l'île". Bienvenue chez Staline et le culte de la personnalité. Elle n'arrivait pas à comprendre tant d'hypocrisie ou de d'admiration pour ce type. C'était un petit vieux comme beaucoup d'autres, après tout. Il avait presque le même âge que son propre père, d'ailleurs.

Voyant Anna s'accrocher à Roy pour le faire danser, Lilith eut un rictus amusé, s'avançant discrètement vers eux pour ne rien rater de ce qui allait arriver. Roy qui dansait était toujours un spectacle divertissant. Alors qu'elle se faufilait à travers la foule pour voir sans être vue - Anna la connaissait et aurait rapidement découvert qu'elle n'était pas sur la liste des invités, elle ne remarqua pas qu'elle s'était approchée par la même occasion du maire et de son adjoint. Ce fut une parole du petit vieux qui la fit réagir. "Venez dans mon bureau, nous avons à parler et ce que j'ai à vous dire est bien trop capital pour laisser filer nos propos dans des oreilles trop indiscrètes." Elle fronça les sourcils, veillant toutes fois à ne pas regarder dans leur direction. L'envie de les suivre et d'épier leur conversation était assez forte, mais Lilith n'osait imaginer les conséquences, si elle se faisait prendre la main dans le sac, l'oreille collée contre la porte du bureau en essayant d'entendre une quelconque conversation secrète.

'' Bonsoir Mademoiselle Palmer ! Vous pouvez entrer. ''

Happy Birthday [Topic commun] 5rqx34p5gt

Cela faisait un petit moment maintenant qu'elle avait atteint le poste, plutôt gratifiant il faut bien l'avouez, de porte parole de la mairie. Et c'est notamment grâce à ce titre qu'elle avait acquis une telle notoriété sur l'île, les gens s'intéressant un temps soit peu à la politique de l'île ne pouvait faire autrement que de l'écouter, les gens regardant la télévision, avait obligatoirement vu son sourire en zappant de chaine en chaine...

Et même si vous ne vous intéressez ni à la politique, ni à la télévision, la mairie est un passage obligé lorsque vous arrivez dans une nouvelle ville, n'est ce pas ? N'osez pas me dire que vous ne vous êtes pas retournés lorsque vous avez croisé, au détour d'un couloir, ce visage et se sourire aux aires angéliques ? Bref, elle était connu, et reconnus, et il fallait bien reconnaitre qu'elle adorait ca ... Comme la plupart des gens de la mairie, elle avait reçu son carton d'invitation à l'anniversaire du maire un peu plus tôt dans le mois, et elle ne pouvait faire autrement que de s'y rendre ! La question ne c'était même pas posé.

Arrivée devant la porte du manoir de Mr Feguson, elle n'eut même pas besoin de sortir son carton d'invitation, comme la plupart des gens de la mairie, soit dit en passant, et cela tombait plutôt bien, parce qu'aller chercher celui ci tout au fond de son sac n'était pas au gout de la jeune femme. Elle déposa son manteau à l'entrée, découvrant ces épaules et la robe qu'elle avait acheté pour l'occasion, et dont elle était plutôt fière d'ailleurs. Arborant son plus beau sourire, Rose pénétra enfin dans la salle principale. Tous les gens invités pour l'occasion semblait être là, et les autres avaient encore tout le temps d'arriver. Elle ne se faisait aucun soucis pour cela, les personnes ayant eut l'honneur de recevoir le petit bout de carton qui leur offrait la clé, l'espace d'une soirée, du manoir de l'éminent maire de Chatam. Du buffet à la piste danse, de la porte d'entrée aux tables bien dressées, aucun détail n'avait été laissé au hasard, comme toujours.

Rose était venue seule pour ce soir, mais elle rencontrerait bien des personnes connus et à qui parler, et trouver une invitation demandait trop de travail pour ce que ça valait, elle avait déjà eut assez de travail ces derniers temps, cela aurait été coulé que de s'en rajouter. Un serveur passait à côté d'elle et elle s'empressa de prendre une coupe de champagne, on ne refuse pas un champagne d'une telle qualités, vous n'êtes pas d'accord ?

Happy birthday Mr Feguson !!

Ah ! L'anniversaire du maire. Lorenzo y avait été personnellement invité par ce dernier et attendait de pied ferme cet évènement qui s'annonçait comme mémorable. Il avait revêtu spécialement pour l'occasion son plus beau smoking, c'est son propre père qui le lui avait offert l'année précédente, et il l'avait gardé pour une quelque chose de spécial. Hors, cet anniversaire un évènement assez spécial. Un collègue, officieux, mais surtout un très bon amis était sur le point de fêter son anniversaire dans des conditions telles que l'ont pourrait croire qu'une bataille venait de se gagner.

Détrompez vous, Lorenzo n'arriva pas tout vêtu d'un noir cérémonieux et officiel, bien au contraire. Il revêtait un beige qui tendait vers le rose et le pourpre pâle qui se mariait à merveille avec son teint légèrement bronzé d'italien. C'est donc le sourire aux lèvres et beau comme un cœur qu'il se rendit à la réception. Non, pas de grande cérémonie, il n'avait pas sortie la limousine. Il s'en était tenue à sa bonne vielle porche noire aux lignes futuristes (un peu comme à la James Bond). Après s'être garé, il se présenta à l'entrée. Il était déjà venu une ou deux fois dans cette magnifique demeure. C'est donc pour cela, et aussi du fait qe tout le monde savait que lui et le maire étaient amis, qu'il put entrer sans même montrer son invitation, qu'il avait d'ailleurs oublier dans sa voiture. Une fois à l'intérieur, il confia son blouson noir à la personne qui s'occupait des vestiaires, une jeune et jolie créature aux lèvres pulpeuse, au yeux océans, et à la poitrine de rêve. Lorenzo ne put s'empêcher de lui taper la discute et de la draguer gentiment pendant quelques minutes.

Mais, alors qu'il tourna la tête vers la salle de réception pleine à craquer, il aperçu une personne à laquelle il ne pouvait s'empêcher d'accorder de l'intérêt.

"Je vous pris de m'excuser mademoiselle, mais je me doit de saluer quelque-uns de mes amis." Mentit-il, un sourire ravageur aux lèvres.

Bien sur, la demoiselle ne se douta pas qu'il allait rejoindre une autre demoiselle pour continuer son numéro de charme. Il faut dire que Lorenzo est un très, très bon menteur, surtout auprès des femmes (et encore plus si elles sont lobotomisées par sont charme). Si il ne l'avait pas rêvé, il gagnait plutôt au change en s'intéressant à cette seconde proie.

Un serveur passa, un plateau garni de coupes de champagne à la main. Lorenzo s'empressa d'en prendre deux, on ne sais jamais, peu être qu'elle n'en a pas encore bu, et puis si c'est déjà fait, il glissera discrètement cette deuxième flute sur un table. Entrant dans la salle principale, il chercha cette jolie brune des yeux. Bien évidement, certaines connaissances ne manquèrent pas de le remarquer, lui, et vinrent entamer la conversation. Il serra quelques mains, et trouva deux ou trois excuses pour continuer sa recherche. Et c'est alors qu'il la vit. Il s'approcha, et, constatant qu'elle avait une coupe de champagne à la main, posa la deuxième qu'il avait sur une table, comme prévu. Elle était encore plus ravissante que la dernière fois qu'il l'avait vu. Sa robe tendait vers le jaune pâle et laissait voir ses épaules délicates. Elle était à croquer ! Il se glissa doucement derrière elle et se pencha pour lui murmurer des mots à l'oreille d'une voie sensuelle à en faire fondre la glace sa plus dure.

"Vous êtes vraiment ravissante Rosie chérie"

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