Le stress d'une nouvelle vie
C'était le grand jour, non non, pas mon anniversaire ni celui d'Olivia, non plus une fête quelconque ou une promotion, non, mais le jour j que l'on attendais toutes les deux avec une certaine impatience.
Que ce passait-il? Depuis plusieurs mois nous en avions assez de certains de nos fêtards de voisins, du bruit incessant du centre ville qui fonctionnait telle une machine qui ne s'arrêtait jamais. Malgré le fait qu'au fond nous dormions, nous avions la sensation que cela ne suffisait pas, et nos têtes le matin ressemblaient souvent à celle d'un Yéti mal levé et le budget anti-cernes augmentait de mois en mois. Bref, après une discussion relativement houleuse ( bien que le terme « discussions peut aisément être mis au pluriel) nous nous étions rendu à l'évidence que non, on ne pouvait plus vivre comme ça.
Sérieusement, pensez vous que vivre à côté de gens qui n'ont aucune notion de fuseaux horaire ( ou pire, qui ne savent pas lire l'heure) et chose facile lorsque déjà vous même vous avez du mal à établir un rythme de vie correcte? Que votre travail nécessite une hygiène de vie hors du comment alors qu'il ne vous en donne que peu de possibilité. Nous y perdions, c'était certain. Abandonner le centre ville était presque une fatalité, à quoi cela nous servirait de déménager si en vérité on s'installait dans le même genre de cadre ( les voisins débiles en moins, encore que)? Nous nous éloignerons donc de nos boulots respectifs, mais après tout, pourquoi pas?
Ainsi, comme si le Destin avait entendu notre prise de décision, quelques jours plus tard, je tombais nez à nez avec une petite annonce postée visiblement par un homme qui habitait une maison...Maison, ce terme me donnait envie de tomber à la renverse. Une maison...Depuis combien de temps n'avais-je plus mis le pied dans une maison? Une maisons qui m'appartenait de surcroît. Chatam était peuplé d'appartements, de studios et de Lofts en tout genre... mais une maison... Je rêvais déjà.
Sans vraiment attendre l'avis de ma colocataire, j'avais contacté l'homme en question, une voix plutôt jeune et sérieuse vint me répondre, il semblait bien sympathique et sans attendre nous fixions notre rendez-vous, la situation géographique de la maison ( Round Islet pour les curieux) avait suffit à convaincre Olivia de ma bonne action, et ni une ni deux, nous nous étions rendue sur place afin de faire connaissance.
Un stress étrange s'était alors épris de moi, je ne pouvais m'empêcher de me demander si c'était une bonne idée, qui se cachait derrière cette porte? Dans ma mal chance légendaire il pouvait s'agir d'une copie conforme de nos voisins débiles, d'un type qui ne sait pas faire le ménage, PIRE, d'un type qui ne sait pas faire la cuisine.
Lançant un regard à Olivia, cette dernière me précisa avec gentillesse qu'étant donnée que j'avais eut cette brillante idée, il était de mon devoir de sonner à la porte, aimable n'est-ce pas?
Ni une ni deux, je vins sonner et à peine quelques secondes plus tard, un homme vint se présenter à la porte.
« Bonjour, vous êtes bien monsieur Holderlin? »
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