I Shall Remember
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 Like a guitar recital [Estel]

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MessageSujet: Like a guitar recital [Estel]   Like a guitar recital [Estel] EmptySam 18 Avr - 20:31

Quelle heure était-il? Il l'ignorait, assit à son bureau il écoutait un air de blues en regardant le parc à travers la grande fenêtre à côté de son bureau, doucement il voyait les étudiants rentrer aux dortoirs pour s'y enfermer et étudier comme des moutons, car il savait que la concurrence sous l'air d'Abel Mael était rude, terriblement rude. Et lentement la vivacité des lieux semblait s'amenuire, si bien à l'extérieur qu'au sein même de la faculté de lettres. C'était ces instants qu'il appréciait le plus, après une journée éprouvante à donner sans cesse à rabâché la même matière il était en quête de repos et d'évasion, et ce n'est pas le coup de fil de Corinne quelques minutes auparavant qui allait l'aider.
Corinne? Sa meilleure amie de longue date et professeur d'histoire favorite, il n'était pas rare de les croisser tout les deux dans un coin de la cafetariat à siropter un café. Ceux-ci avaient il y a peut fait un pari sur celui qui trouverait un apprenti le plus tôt et face aux charmes de la dame, Logan s'était incliné, voilà maintenant un an que la professeur d'histoire avait sous son aile un brillant jeune homme qu'elle avait peché dans "la prestigieuse faculté d'histoire". Depuis lors il ne passait pas un jour sans qu'elle lui pose cette question narquoise " Alors tu as une apprenti?" chose à laquelle il répondait " et toi? Le tiens n'a pas encore pris peur" avant de simplement dévier la question par quelques sarcasme bien placé. Oui, cette journée mouvementée méritait bien un bon repos, et louchant sur sa guitar accoustique il ne lui fallut pas longtemps avant de décider de se rendre au conservatoire avec cette dernière sur le dos.

Le crépuscule pointait le bout de son nez et teintait le ciel d'une couleur écarlate. Il ne faisait ni trop froid ni trop chaud, telle une soirée de septembre comme il les aimait, l'été semblait faire de la résistance face à un automne qui devenait de plus en plus imposant. Des rafales de vent semblaient de temps à autre venir perturber la quiétude du parc alors qu'il marchait dans les longues allées de pierre qui parcourait l'étendue verte. Sans cesse il était heureux de s'étonner que certains étudiants décidaient de flâner quelques minutes en plus dans le parc au lieu d'étudier, ils avaient bien raison ses bougres, le temps était trop court et bientôt pluie et vent s'occuperait la majorité du climat, bien qu'il restera lourd et chaud. Il pouvait sentir au loin l'odeur de la mer entrainée par le vent, car la plage n'était pas si loin que ça et même si il détestait la mer son odeur offrait au parc un charme sans nul autre pareil. Mais à peine eut-il le temps de savourer ce moment que déjà il se trouvait aux portes du conservatoire et sans prêter attention à la prestigieuse architecture qu'il offrait le professeur d'histoire du monde des rêves poussa sans attendre les lourdes portes de la bâtisse.

A peine eut-il posé le pied sur le marbre froid qu'un son d'acoustique vint faire frémir ses oreilles, il n'était pas loin du tout et semblait enjoué et plein de vie. Sans attendre il se dirigea vers la salle de musique, espérant malgré tout qu'il y serait seul. Peine perdue.
Il tomba nez à nez avec une jeune fille assise qui jouait de la guitare, visiblement elle n'avait pas prêter attention à lui et sans un bruit il referma la porte, s'avançant vers elle. Restant immobile il l'écouta un bref s'installant à la chaise du pianiste, elle semblait ne pas encore l'avoir remarqué et il attendra que cette dernière réagisse avant de parler.
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Estel S. Allen
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MessageSujet: Re: Like a guitar recital [Estel]   Like a guitar recital [Estel] EmptyDim 19 Avr - 14:28



Prologue : When the Dream becomes true

31 Juillet 1992


    « Oën ! Finis tes tartines au lieu de les réduire en pâté; on ne joue pas avec la nourriture ! »
    « Oui, Oën, sois bien sage ou sinon, le grand méchant fantôme de Frieden Allen viendra cette nuit et c'est toi qui sera réduit en pâté ! »

Sur ce, Estel bondit sur son benjamin, telle une sorcière et affichant une horrible grimace tout en murmurant de fausses incantations sataniques. Le garçon se mit alors à rire de toutes ses forces car dans l'instant qui avait suivi la mise en scène, sa sœur s'était emparée de ses côtes pour le chatouiller sans miséricordes. Ils roulèrent ainsi sur le sol, leur chute ponctuée des petits cris secoués de rires du frère et des grognements dramatiquement rauques de la jeune fille qui se montrait, comme à son habitude lorsqu'elle avait choisi de le taquiner, sans merci. Et si Sybille Allen ne les avaient pas retenus, ses deux autres fils, Edvard et Zechiel, se seraient sans doute mêlé à leur jeu ! Ainsi commençait chaque matinée dans le manoir familial, alors que toute la maisonnée était assise à l'imposante table de la salle à manger qui aurait tout aussi bien pu servir de salle de bal à une grande réception, ou de sale du trône à un quelconque monarque ! Mais qu'attendre d'une bâtisse construite aux alentours du XVIIIe siècle ?
Même si sur certains côtés, le travail de l'architecte de l'époque se flétrissait de jours en jours, le propriétaire des lieux, Tenoïn Allen, était particulièrement fier de ce qu'il considérait comme une des dernières traces de feu son aïeux, Frieden Allen, qui s'en était allé des contrées fraiches de Norvège pour s'installer sur des terres plus au sud de la Mer Noire. A l'époque, Hambourg était déjà prospère et forte de son statut de ville-état, réunissait tous les connétables du pays, sur le plan politique comme culturel, mais aussi scientifique. L'arrivée d'un norvégiens aux abords de la ville avait causé quelques questionnements : on le disait fort riche et aux cœurs des changements e devenir depuis la Révolution de 1848. Pourtant, sa discrétion et son train de vie mené là-bas, sur les bords de l'Elbe le laissait à l'écart de toute vie en communauté, si bien que la propriété Allen devint peu à peu un endroit qu'on ne nommait qu'en chuchotant, sur laquelle on s'amusait à raconter des histoires et qu'on se gardait de ce fait d'approcher lorsque les promenades de l'après-midi guidait les randonneurs vers le nord de la ville. Et c'est ainsi que le mythe de la famille Allen traversa les années, les générations et enfin les siècles jusqu'à aujourd'hui.
Estel avait appris à cultiver ce mythe, même si dans son fond intérieur, elle trouvait ridicule d'effrayer les enfants en bas âge avec des légendes abracadabrantes et un manoir tombant en ruines ! Et si elle continuait à jeter des regards énigmatiques aux passants lorsqu'elle se rendait en ville, c'était uniquement parce que son grand-père le lui avait demandé. Estel prêtait très peu d'attention aux consignes familiale; seule celle-ci avait été inculquée avec succès !


    « Ça suffit maintenant, Estel ! Revenez à table, nous n'avons pas fini...ou sinon, j'enlève ses tartines à ton frère. »
    « Et dire que tu t'abaisses au chantage avec tes propres enfants, Sybille. Vraiment, quel exemple ! »

Ramenant son frère de dessous la table, la jeune fille lança un regard bref mais pétillant en direction de sa mère avant de se rassoir et de prendre une gorgée de son café, le petit doigt à l'ongle noir de son vernis fétiche levé comme une mondaine. Sybille ne savait que trop que l'expression de défi qu'elle avait lu dans le regard de sa fille n'était pas à prendre à la légère mais, fière comme elle était, elle fit mine de ne pas y prêter attention, se replongeant dans la lecture de son planning quotidien, telle la grande dame qu'elle était. Et Estel éructa un petit rire moqueur. Sa mère ne changerait jamais ! Trop fière pour admettre l'emprise qu'elle avait sur elle, Sybille préférait fuir toute confrontation. La jeune fille chercha alors le regard de son grand-père qui, de l'autre côté de la table, lui souriait de son petit rictus qui n'étirait q'un côté de ses lèves minces et blanches. Ce sourire ne traduisait que trop le fort qui unissait le patriarche et sa petite-fille; le même tempérament de feu sous une pellicule de noblesse. Et encore ! Estel semblait avoir poussé les caractéristiques Allen vers leur paroxysme depuis son adolescence et à 18 ans, la jeune fille était plus redoutable qu'une lame bien entraînée. Et le faux silence de sa mère ne ferait que l'exaspérer !
Tout à coup, la double porte de chêne qui menait du vestibule à la salle à mangé fut ouverte et Agate, la gouvernante et gardienne des clés du domaine fit son entrée dans un frou frou de jupes noires et blanches dont le tablier au blason de la famille avait peine à cacher la corpulence. Après un salut très digne à l'adresse de Tetoïn puis du reste des attablés, elle s'avança vers Estel qui entre temps, avait reposé sa tasse et grignotait sur un flocon d'avoine. Levant les yeux vers la nouvelle arrivée, elle arqua un sourcil de surprise lorsque la gouvernante lui tendis une enveloppe à son nom. Mais se remettant vite de sa surprise, Estel la remercia d'un signe de tête et décacheta l'enveloppe sous le regard intrigué de la mère et le regard étincelant du grand-père.

Plus tard, elle saurait que ce courrier contenait sa lettre d'admission au Centre International d'Etudes Libres pour laquelle elle avait mis tant d'ardeur à travailler ces derniers mois.



5 Septembre 1992


C'est précisément à cela que la jeune fille pensait lorsqu'elle faisait jouer ses mains sur les cordes de son instrument; à chaque moment de sa vie, sa mélodie. Un défi parmi tant d'autres qu'elle s'était lancé et qu'elle comptait bien réussir ! Pour ce coup de théâtre, et plus particulièrement pour illustrer l'expression qu'elle avait lu sur le visage de sa mère avant et après l'arrivée de la lettre, la jeune fille s'était réservé un enchaînement particulièrement complexe, alternant douceur pour la figure maternelle et agressivité pour l'antagonisme que les deux femmes nourrissait depuis le jour où Estel avait commencé à construire sa mémoire.
C'était si rude et elle était si concentrée qu'elle ne remarqua pas l'entrée dans le conservatoire où elle se trouvait et qu'elle avait déniché dès son arrivée, cherchant un endroit particulier pour commencer sa chronique musicale, d'un homme d'une cinquantaine d'année environ, plutôt grand mais silencieux, tellement silencieux que ce ne fut qu'à la fin du morceau, lorsqu'elle reposa instrument et passion que la musicienne s'aperçut de sa présence.


    « Ça vous arrive souvent de faire semblant d'être invisible et d'espionner comme ça ? Ou c'est une coutume de l'établissement ? »
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MessageSujet: Re: Like a guitar recital [Estel]   Like a guitar recital [Estel] EmptySam 25 Avr - 15:41

Beaucoup de mélancolie semblait semblait émanée de ses notes pourtant parfois si énergique. Assis à la place du pianiste, face à la jeune fille capturée dans sa bulle musicale, il écoutait avec attention sur récital sans faire le moindre mot, sans faire le moindre geste, comme si respirer était en soit un affront fait à la musique. La sonorité de la salle rendait ces notes de guitare presque solennelles. Que pouvait bien faire composer une telle musique? L'amour? La joie? La tristesse? La rage ou peut être bien le souvenir ou l'imaginaire. Ainsi il se souvint de l'époque où il fut étudiant, comme si la guitare l'accompagnait dans les méandres de son passé, combien de fois n'était-il pas venu ici seul pour jouer de la guitare? Combien de fois n'avait-il pas comme cette jeune fille, passé ses soirées assit sur un rebords de fenêtre à gratter quelques notes au hasard que seul ses sentiments lui dictait? L'espace d'un instant il avait dix-huit ans, il venait tout juste d'arriver à C.I.E.L et sa misanthropie légendaire lui avait déjà attiré grands nombres de curiosité qu'il n'appréciait guère. Et plein d'amertume, plein de tristesse il avait quitté cette chambre trop remplie, trop bruyante et avait airé de longs instants dans chaque recoins de l'université à la recherche d'un endroit paisible où nul n'aurait pu l'ennuyer. C'était fin du mois de septembre et dehors le vent soufflait à une allure folle. Il ne faisait pas froid mais cette danse endiablé de feuilles sous les bourrasques incessantes de Zephyr le dissuadais d'aller bercer les arbres d'une mélodie trop triste pour eux. Et c'est alors qu'il trouva le conservatoire.

Une grande salle, vide, et encore ouverte, dont l'odeur de parfum et d'eau de Cologne laissait supposer qu'il y avait eut cours tout récemment, sans aucune crainte, sans aucune gêne il y était entré, fermant la porte derrière lui, se laissant seul à admirer l'immensité de la salle, sa richesse et sa beauté, ce piano noir qui brillant à la lueur d'un des nombreux vitraux qui parsemaient les murs. Et il s'était assit à l'endroit exacte où la jeune femme se tenait désormais, sur cette fenêtre, et après avoir contempler la salle une fraction de seconde, ses doigts venaient frôler les cordes de sa guitare acoustique et ainsi naquit son engouement pour cet endroit qu'il a longtemps considéré comme sa seconde maison.

Citation :
« Ça vous arrive souvent de faire semblant d'être invisible et d'espionner comme ça ? Ou c'est une coutume de l'établissement ? »


Il lève les yeux, la musique s'est arrêté, au lieu de sa une voix féminine lui lance une remarque pleine d'ironie. Considérant sa provenance il tomba nez à nez avec la musicienne, sans paraître surpris, il lui adressa un rictus en coin dont seul lui avait le secret et rétorqua sans attendre:

" Les deux" fit-t-il d'une voix monocorde " C'est pour ça qu'on m'a engagé" et sans autre forme de procès il libéra la chaise du pianiste, avançant vers elle les mains dans les poches. Ce n'était pas une tête qu'il connaissait, une nouvelle? Sans doute une première année fraichement débarquée et qui déjà avait envie de s'isoler ici, laissant sa guitare appuyée contre le piano noir il cherchait à savoir de quelle faculté elle était, c'était difficile. Les musiciens étaient souvent issus de la fac de lettres, mais si il se trompait? En tout cas, le récital qu'elle lui avait offert était digne d'intérêt.
"Cette musique là" commença-t-il alors " Elle est de toi?"
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