J'me suis perdu en chemin.. < Rosiie' >

Ces temps ci, on ne pouvait pas exactement dire que la vie de la miss Palmer était très rose, le travail de la demoiselle lui prenait presque vingt quatre heures par jour, et le peu de sortie qu’elle faisait manquait un peu de … piquant. Le plus clair de son temps, elle le passait à la mairie, et elle savait que la plupart des gens, avec les futurs élections pensaient tous qu’elle allait changer avec le maire, puisque tous cela pensait qu’elle n’était arrivé jusque là uniquement grâce à son charme. Certes on ne peut pas vraiment dire qu’elle était laide, mais elle aurait voulu que tout le monde sache qu’elle avait tout de même du talent, au moins un peu, et qu’elle n’était pas arrivée ici uniquement grâce à son sourire. Mais pour cela il faudrait que les gens arrêtent de jugés sur les apparences, ce qui n’était pas vraiment près de changer, dans un monde fait de mirage et de faux semblants. Il est possible que vous soyez en train de vous dire qu’elle aussi juge sur les apparences, c’est l’impression qu’elle donne, et elle travaille beaucoup là-dessus, mais peu importe, là n’était pas vraiment la question. Elle avait enfin trouvé du temps pour elle, à raison d’une soirée par semaine pour elle, elle profitait de celle-ci au maximum.

Mais ce soir, elle n’avait pas vraiment d’endroit précis où se rendre, alors elle se contentait de marcher dans les rues de la ville, sans faire vraiment attention à ceux qu’elle croisait, elle aurait même pu croiser le maire où quelque autre personne qu’elle connaissait de très près et passer à côté d’eux sans même s’en rendre compte, ces pensées étaient partie trop loin, bien trop loin, tellement loin qu’elle-même n’aurait pu les exprimer avec des mots. Elle repensait à ces moments, à cette vie avant d’arriver ici dont personne n’avait la connaissance, à ces temps où personnes n’aurait eut l’idée de dire qu’elle était arrivé à le place où elle était aujourd’hui grâce à son charme et à d’autres choses qu’elle aurait faite, parce qu’elle se contentait de regarder les hommes avec un regard gêné. Mais personne ne le savait, et elle espérait sincèrement que personne ne le serait. Pourquoi ? Parce que, et cette réponse devra vous suffire. La vie est facile, si on n’en attend pas trop, il suffit simplement de ne rien espéré, d’avoir un immense sourire collé au lèvres, et personne ne vous pose de question, vous n’avez pas à y répondre, et vous n’êtes pas dans des situations que vous pourriez jugés embarrassantes.

Ses pas l’avait mené jusqu’à la plage, plage où il y avait habituellement de nombreuses fêtes chaque soirs. Elle n’avait pas vraiment envie de s’y rendre, faire la fête autour d’un feu de camps et danser toute la nuit n’était pas vraiment ce qu’elle voulait aujourd’hui. Mais elle trouverait bien un endroit où s’asseoir, un endroit tranquille où elle pourrait regarder les étoiles, la mer et continuer de penser. Il faisait nuit à présent, et en face d’elle un coin de plage sans personne et sombre s’étendait et elle alla s’asseoir sur le sable sec, les yeux perdu dans la mer. Un homme passa devant elle, qu’elle n’avait pas reconnu sur le coup, mais lorsqu’il se mit à parler elle reconnut en sa voix, celle de Loïc. Elle ne l’avait croisé que rarement, et c’est pourquoi au départ elle n’alla pas le voir immédiatement et écouta ce qu’il disait avant d’ouvrir la bouche. Il semblait qu’il n’ait pas remarqué sa présence, cela serait étonnant d’ailleurs, sinon il n’aurait pas parlé ainsi, il n’aurait pas parlé de ce qui semblait constituer sa vie à présent.

« ‘’Personne pour entendre ma prière, personne au paradis ni en enfer’’, en est tu aussi sure mon cher Loïc ? »

Elle avait dit cette phrase d’un ton ironique, comme à son habitude d’ailleurs. Il est vrai qu’avec ses réflexions précédentes son ton aurait pu être plus sympathique. Mais elle ne voulait pas laisser paraître ce qui, en ce moment, faisait son sourire quelque peu forcé. Et pourtant lorsqu’il se tourna vers elle, elle lui fit un sourire dans lequel perçait plus de sympathie qu’elle ne l’aurait souhaité.