Me connais-tu vraiment ? [PV Alina]

"Bon, qui vais-je rencontrer aujourd'hui ?"

Assise à la table de mon salon, je contemple les dossiers que j'ai. J'ai a peu près toute la ville de Chatam posée devant moi. Et bien sûr il y a la photo de chacun. Ne vous a t-on pas dis que pour être reine, il faut être espionne ? Et bien moi, je joue à merveille les deux rôles ! Et je ne suis pas vantarde, juste réaliste. Je crois que je tiens cette faculté du double visage de mon père. C'est d'ailleurs l'une des seule chose que je ne lui reproche pas ! Un verre de Malibu à la main, je choisi ma cible. Ça y est, je l'ai ! Travail : Office de tourisme. Enregistrant son image dans ma tête, je referme la petite boite qui me sers pour stocker mes fameux "files" et sors de mon appartement.

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Je marche dans la rue, sans but précis... Enfin, c'est ce qu'on pourrait croire. Car en réalité, il est temps pour moi de passer aux choses sérieuses. Jetée deux fois ? C'est ce qu'on va voir. S'il n'a pas atteint mon coeur, il a atteint ma fierté, et c'est une chose pour laquelle je ne pardonnes pas. Alors, aujourd'hui, je vais mordre. Grâce a plusieurs informateurs, je connais à peu près toutes les fréquentations de Reagan Kovalsky. Ma cible aujourd'hui semble être la plus fragile : Alina Poetry. Je n'ai rien de croustillant sur elle, mais autant commencer par quelque chose, non ?

Celle que j'attends arrive enfin, marchant dans ma direction. Je prends les livres que j'avais préparer -un magazine sur les Beatles et des livres de journalisme (savoir ce que quelqu'un aime est la chose la plus aisée qui soit). Je marche vite, regardant le sol. Aujourd'hui, tenue simple. Jean, tee-shirt. Qui me erconnaitrais de toute façon ? Je ne passe jamais dans ce quartier. Enfin bref, je me rue en direction d'Alina et, "sans faire exprès", la bouscule. Je lâche mes livres.

"Oh ! Je suis vraiment désolée ! Je ne vous avez pas vue ! Je suis confuse !" dis-je, d'un air faussement gêné. Je commence a ramasser mes livres, relève la tête et souris.

Invité

<< Je te laisse faire, Jim? Je vais chercher de quoi manger, je reviens vite. >>

Tous les jours, la petite équipe de l'office du tourisme se relayait pour aller chercher des sandwichs, histoire de calmer les estomacs et éviter de tomber dans les pommes. Aujourd'hui, c'était au tour d'Alina. La jeune femme s'apprêta à sortir du bâtiment, saluant aimablement un couple de touristes voulant sûrement quelques informations. C'était à Jim de s'en occuper, pour le moment.

Alina sortit de l'office du tourisme; cela lui faisait du bien de se décoller un moment de cette immense pièce climatisée. Il faisait beau et chaud dehors, c'était agréable. La jeune femme adorait les journées comme celle-ci. Il ne manquait plus qu'une personne pour combler son bonheur. Alina descendait la rue, il y avait une boutique tout au bout où l'équipe allait toujours prendre ses sandwichs. Et à force, on connaissait les goûts d'à peu près tout le monde; en même temps, ils n'étaient pas si nombreux que ça, mais peu importe, après tout. La jeune femme avait gardé ses cheveux lâchés, portant une chemise rouge à boutons noirs et une jupe grise serrée à la taille; un look un peu vintage qu'elle affectionnait particulièrement.

Mais à peine arrivée au milieu de la rue, Alina se fit bousculer par quelqu'un. La jeune femme allait protester, mais une jeune fille parla, c'était apparemment celle qui l'avait bousculée. Elle se confondit en excuses et se baissa pour ramasser des livres qu'elle avait fait tomber probablement lors de la bousculade. Alina se baissa aussitôt pour l'aider et lui dit en même temps:

<< Oh, ce n'est pas grave, ne vous en faites pas. Ca arrive à tout le monde. >>

dit-elle en agrémentant sa phrase d'un sourire qui se voulait rassurant.

Une fois les livres rendus à sa propriétaire, Alina s'aperçut qu'elle avait une revue sur les Beatles. Se relevant, elle dit à la jeune fille.

<< Oh. Bon choix. >>

dit-elle en montrant le magazine du doigt.

La chaleur est insupportable. Pour arriver jusqu'ici discrètement j'ai dû marcher sous ce soleil de plomb et a présent, je suis trempée de sueur. Mais au mois, je n'ai pas fait tout cela pour rien ! Alina me sourit gentiment. En sentiment de victoire m'emplit mais je me dépêche de le refouler. Mon père m'a toujours dit : "On ne vend pas la peau de l'ours avant de l'avoir tué.". Si nous ne nous entendons pas sur certains points, pour ne pas dire tous, je dois quand même avouer qu'il m'a beaucoup appris sur le monde, et en particulier sur les gens. Je lui rends donc son sourire aussi innocemment qu'une enfant. Je prends tout de même un air gêné. Après tout, je viens de la bousculer, non ? Elle me félicite de mon choix pour le magasine.

"Vraiment ? Je croyais que tout le monde avait oublier les Beatles... Mais c'est mon groupe préféré. Vous aimez ?"

Je sors le magazine de la pile et le tends. Mon enquête avait fait mouche, heureusement. Si elle n'aimait pas, j'aurais été mal...

"Au fait, je m'appelle Faith ! Ravie de vous rencontrer. Je ne vous ai pas fait mal j'espère ?"

Demande-je, soucieuse. Je tends la main. J'avais minutieusement préparer ce personnage fictif. Si des recherches approfondies étaient faites, j'étais couverte. Une Faith, née dans la même année que moi, avait habité l'île, mais était partie il y a quelque temps. Malheureusement, le papier de déménagement avait été "égaré". De même que les clés de son petit studio, qui pend maintenant au porte clé dans mon sac. Tout cela m'a coûté une petite fortune, mais quand on aime, on ne compte pas, n'est-ce pas ?

"Vous travaillez à l'office de tourisme ? Je vous ai vu sortir... enfin, je crois..."

Pour obtenir des informations, il me faut devenir proche de cette femme. Et le seul moyen est de faire connaissance.

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