[HELMETT] All along, smokin' his last cigarette...[TERMINÉE]

Son histoire débute comme celle de tout humain sur Terre. Ou presque. Monsieur et Mme Silverwood se rencontrèrent par hasard dans un bar. Bien entendu, ce fut le coup de foudre pour mademoiselle Silverwood, qui était tout de même assez jeune comparativement à monsieur. Ils tombèrent vite amoureux et il s’avéra que ce sentiment était empreint d’une intensité extraordinaire. Mais ces deux-là ne savaient pas encore que tout ce qui montait retombait. Et que plus la montée était vertigineuse, plus la descente le serait elle aussi. Pour l’instant, ni l’un ni l’autre n’avait pourtant conscience de cette vérité logique de la vie. Ils se mirent en couple, aménagèrent ensemble, bref ils suivaient les étapes normales quoi. Quelques mois seulement après, un petit imprévu se montra le bout du nez, un imprévu qui portait le nom de Helmett James Silverwood avec le deuxième nom de son père. Bien qu’un petit bout-de-chou amène la plupart du temps un énorme bonheur aux nouveaux parents, ce fut plutôt le début de la fin pour les Silverwood. Malgré le morceau de bonheur qui s’offrait à eux, bien que ce fut encore loin d’être Noël, les Silverwood ne sûrent pas en profiter à sa juste valeur. Le conte de fée dans lequel semblait vivre depuis un moment la mère d’Helmett se prolongea, encore et encore, jusqu’à lui donner cette impression futile qu’il ne se terminerait jamais. Pendant ce temps, pourtant, le père d’Helmett entreprit sa descente; il s’avéra bientôt qu’il n’était plus heureux désormais, que la famille, ce n’était pas pour lui. Et plus cette constatation malsaine attaquait son esprit déjà affaiblit et plus il lui semblait qu’il ne pourrait plus jamais être heureux. Mais malgré toutes les apparences, il faut dire que monsieur Silverwood possédait un coeur. Enfin si pour l’instant ce dernier transperçait encore l’enveloppe charnelle de sa peau. Pouvant ressentir le bonheur aussi puissant qu’éphèmère dans lequel semblait plongé la femme qui lui avait amené un fils, monsieur Silverwood décida que ce n’était pas encore le moment de briser cruellement cette bulle trop confortable. Pourquoi décider ainsi? Pourquoi attendre? Simple. Il l’aimait, tout simplement. Il l’aimait d’un amour assez fort pour refuser de la blesser tout de suite, mais pas suffisant pour fonder une famille. L’instinct caractéristique masculin, accentué par un taux d’hormones habituellement fort de la part du père d’Helmett, reprit pourtant le dessus quelques mois après la naissance d’Helmett.

Le petit bout à binnette blonde qu’était Delmet cette époque avait seulement deux ans quand un autre conflit éclata dans la famille Silverwood, révélant au grand jour le vrai visage du père. Ce père qui avait finalement craqué sous la pression d’une vie qui n’était pas si heureuse pour lui qu’il ne l’avait d’abord laissé pensé. James avait trompé sa femme, avait trahi la famille que celle-ci avait été si heureuse de fonder en un seul geste. Tout avait volé en éclat en quelques secondes à peine à cause de la double vie qu’avait mené James pendant quelques mois. En effet, la femme aurait mieux fait de ne pas demeurer si aveuglée par ce bonheur éphémère qui commençait à lui monter à la tête et de ne pas prendre pour acquis celui de son mari. Eilenna avait en fait un plus grand caractère que ne lui avait jamais soupçonné son mari, particulièrement quand il était question d’un sujet qui lui tenait à coeur. Et malheureusement pour lui, son fils et sa petite famille en faisait partie. James n’eut donc devant lui aucune autre solution que celle de partir. Partir le plus loin possible de ceux qu’il avait aimé. Et qu’il aimait toujours en fait, mais qu’une erreur avait tout brisé ce qui pouvait rester des années heureuses. Le père d’Helmet resta néanmoins dans le tableau de la famille Silverwood d’une manière plutôt loin d’être commune. Eilenna ne lui pardonna jamais de l’avoir abandonné de la sorte, lui qui avait passé tellement de temps à lui susurrer à l’oreille combien il l’aimait, combien il ne pourrait vivre sans lui. Jamais. Les mois, les années suivantes furent passé par la jeune femme à semer chez son fils la graine de la méfiance, celle de la haine envers ce père qu’il n’avait connu que pendant une trop courte période de temps. Helmett appris alors à détester cordialement ce père, tellement qu’il laissa tomber aussitôt que possible le deuxième prénom qu’il avait hérité de lui, sous la recommandation de sa mère. Helmett aurait pu le haïr ainsi toute sa vie. Mais les circonstances et sa personnalité en fut autrement, demeurant cependant quelque peu influencés par sa mère.

Peu rancunier de nature, contrairement à la femme qui l’avait élevé, Helmett continua pourtant à détester son père, mais dans une toute autre mesure que sa mère et ce, aussitôt qu’il fut assez âgé pour pouvoir penser par lui-même et comprendre exactement le cours des événements. Il n’alla cependant pas jusqu’à pardonner à son père d’avoir fait souffrir sa mère, mais garde une certaine réserve en ce qui le concerne. Il ne parle de lui qu’à un petit nombre de personnes de confiance et à chaque fois, l’on peut lire dans le ton de sa voix un très grand agacement. De sa mère, il hérita ce besoin de veiller sur ses proches, ceux qui passent avant toute autre chose; gare à vous si vous osez insulter une personne qui lui est chère. Helmett vécu donc un grand moment avec sa mère, à Londres, à veiller sur elle et tenter de faire disparaître une partie de la rancune et de la souffrance qu’elle nourrissait envers son père. Sans succès....jamais celle-ci ne se trouva un nouveau conjoint, sa mauvaise expérience l’ayant non seulement marqué à jamais, mais aussi développé en elle une méfiance telle envers les hommes qu’elle semblait incapable de se fier à un d’eux. En effet, son fils était probablement le seul représentant du sexe masculin qui comptait pour elle, qui avait complètement et irrémédiablement sa confiance absolue. Cependant, le côté rêveur d’Helmett souhaitait plus que tout entreprendre des études ailleurs, partir du pays pour voir de quoi avait l’air le monde. Il avait envie de voir l’Amérique dans toute sa splendeur, de la Statue de la Liberté jusqu’aux plages de la Californie. Lui qui n’avait pourtant jamais sortie de l’Angleterre....une seule chose l’empêcher de suivre cet instinct qui lui dictait que tout irait bien s’il choisissait de vivre cette expérience; sa mère, qui lui semblait toujours aussi fier, toujours aussi fragile. En fait, pour elle, il avait souvent été le rayon de soleil, celui qui prend le temps de lui parler, de la taquiner et de mettre de l’optimisme et de la simplicité dans sa vie qui avait été teintée de bien des couleurs. C’est pourtant cette même femme qui termina de le convaincre de faire le grand pas et de partir loin d’elle en lui assurant qu’elle réussirait à se débrouiller seule, qu’elle ne serait pas toute seule de toute façon. Et c’est ainsi qu’Helmett Silverwood partie pour l’aventure, aucun regret au ventre et l’excitation qui pétillait dans ses veines.

Helmett étudie et vie maintenant à Chatam depuis quelques années déjà, mais n’est plus retourné chez lui, faute d’argent pour se payer des billets d’avion. Pourtant, d’une manière ou d’une autre, il garde contact le plus souvent possible avec ses proches qui sont demeurés en Angleterre dont sa mère et ses amis. Ce n’est pas qu’Helmett ne se plait pas aux États, bien au contraire. Il a bien entendu rencontrer une tonne de gens sympa et, dès le début s’est entendu à merveille avec mister Nathan, allant même jusqu’à devenir l’un des duos les plus inséparables et populaires de l’école...bien malgré eux, pour qui cela n’est que sans importance. Leur amitié est pourtant bien réelle; ils peuvent toujours compter l’un sur l’autre, ils se font confiance absolue. Quand l’un a des problèmes, l’autre est toujours proche et ne met que peu de temps avant de comprendre de ce qui cloche. Ensemble, ils parlent de tout et de rien, passent des heures à se taquiner, à regarder les femmes. Et c’est à lui qu’Helmett parle en premier du coup de foudre qui vient de le frapper, aussi intense qu’inattendu, le blond ne sachant pas comment agir dans ces circonstances. Il a compris depuis longtemps que l’on peut se fier à Nathan malgré les apparences...Ce même homme qu’il connaît à fond, le premier qui lui ait jamais adressé la parole à son arrivée à l’université et avec qui le tout a cliqué. Ensemble ils les ont fait les quatre cents coups, cela n’est pas peu dire. Bref, la vie à l’université s’écoule comme un fleuve tranquille, malgré le fait que son pays de naissance manque encore et toujours à Helmett, bien entendu. Il souhaite aussi y retourner d’ici quelque temps

Bienvenue =D

En retard, désolée ^^