You don't inherit Power; You earn It (Adrian)

Il avait finalement eut son rendez-vous avec le maire. Mais la période étant il était difficile de trouver une plage horaire convenable pour les deux hommes. Aussi, c'est tôt le matin qu'il vint demander audience au maître de l'île par le billet de sa secrétaire, le Chatam Weekly serrez avec une vigueur certaine dans sa main droite. Ce n'était pas vraiment le moment pour rencontrer le maire, surtout avec ce qui s'était passer il y a quelques jours lorsqu'il avait du – sous les ordres de ce dernier rappelons le- raccompagner sa fille et qu'il avait fini par demeurer chez elle la nuit entière. Il considéra alors sa main, les traces noires étaient encore belle et bien là, pourtant leur atténuation le faisait espérer à une disparition prochaine, en attendant, il avait décidé de feindre un accident chez lui qui lui avait fallut un bandage de fortune. Quant à son cou, il avait eut du mal à trouver une solution valable, finalement, c'est avec un col remonté qu'il avait décidé de dissimulé les traces d'encre qui lui restait en souvenir de cette terrible soirée où l'alcool avait fini par l'emporter sur lui. Là n'était pas important, désormais il allait devoir dire au maire que c'était terminé. Non, il ne protégerait plus sa fille, oui il devrait trouver quelqu'un d'autre pour faire ça et même si ce dernier l'exigeait sans doute s'arrangerait-il pour ne plus jamais la croiser de toute son existence, il usera de tout les moyens possibles et imaginables pour ça.

La secrétaire l'invita à entrer après avoir annoncer sa visite au maire, sans attendre et d'un pas certain il s'avança vers son supérieur, renforçant sa poigne sur le Chatam Weekly, une poignée de main s'imposait entre les deux collègues qui avait désormais partagé plus de trois ans de carrière. Hélèna avait visiblement annoncer le sujet de sa venue car il fut directement question de la fille de maire, il cru avaler de travers sa salive lorsque le maire lui sous entendait l'idée par laquelle il se serait jeté sur elle comme un lion affamé, ajustant son col et raclant sa gorge il ne put que rétorquer.
« Loin de moi cette idée. » Il avait lancé cette réplique de manière presque absente mais avec une détermination de fer, en vérité il ignorait encore si il mentait en lui affirmant une telle chose. Même si l'objet de sa visite penchait davantage pour le mensonge le maire adjoint ne préférait pas penser à Anna, d'ailleurs il chassa rapidement ce prénom de son esprit, sachant bien qu'il reviendrait au galop.

« Je suis plutôt venu pour ceci. » fit-il alors en posant calmement le journal sur le bureau à la page traitant de lui et de la jeune femme en question. Bien sur, cet article pouvait prêter à confusion, même le maire serait surpris, voir même en colère – et il l'espérait – de voir que le Chatam s'était jeté sur l'occasion pour le couler à nouveau. C'était là sa stratégie pour persuader le maire d'abandonner l'idée de faire de lui le garde personnel de sa fille.
« Monsieur Kovalski s'en est donné à coeur joie, comme vous pourrez le remarquer. » commença-t-il alors. Il allait enfin aborder le sujet tant attendu, mais avant le maire adjoint laissa le temps au maire de consulter l'article traitant de lui et de sa progéniture.

« Monsieur » commença-t-il alors. «  Si je suis ici c'est pour venir à nouveau – et avec force cette fois- vous dire que l'idée que vous avez eut de me demander de veiller sur votre fille n'est pas une bonne idée. » il marque alors une pause, attendant une réaction de son patron. «  Si je puis me permettre, la situation pourrait devenir nuisible pour votre réputation et pour la mienne, les évènements qui se sont produits pouvant aggraver les choses, il vaut mieux que vous trouviez quelqu'un d'autre pour garder un oeil sur elle. » Il était étrange de ressentir ce qu'il ressentait alors, malgré l'angoisse de la réaction du maire il ne pouvait s'empêcher de ressentir une once de nostalgie, une once de...Tristesse? C'était un grand mot, mais il avait l'impression d'être quelqu'un qui se privait d'une chose qu'il appréciait particulièrement, et il ne pouvait alors ressentir que de la colère, de la colère envers lui même qui tombait peu à peu dans le piège – même si désormais il était sur le chemin de la guérison – mais aussi envers elle, cette fille sans qui rien ne serait arrivé. Mais tout cela était bien absurde et sitôt il fit dégager ce sentiment insupportable dont il ignorait encore l'origine.