I Shall Remember
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 Refuge [PV Reagan]

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Adam Ryans

Adam Ryans


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~Fourre tout~:

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MessageSujet: Refuge [PV Reagan]   Refuge [PV Reagan] EmptyMar 1 Sep - 23:18

- « Eh petit, vu les gros nuages qui débarquent, tu ferais mieux de rentrer chez toi.
- Maais… J’ai pas peur moi. »

Le ciel contenait encore du bleu, bien que ce dernier s’éloignait de plus en plus. Un voile de gris foncé se montrait vers l’ouest, là où le soleil était en train de se coucher. Il était dix-neuf heures trente, et l’enfant se baladait dans les rues, les mains dans les poches. Il s’éloigna de cet homme qui balayait devant chez lui, et qui apparemment ne savait pas à quel point l’enfant était extrêeemement courageux. De la pluie ? Même pas peur. En trois ans qu’il vivait dans la rue, il avait réussi à surmonter tous les problèmes climatiques, ce n’était rien que de la routine pour lui. En même temps, c’est ce qu’il se persuadait à chaque fois avant de se terrer sous une plaque d’égout. Oh, ne soyez pas dégoûté ! Mais rien n’est meilleur que le sol pour s’abriter en cas de tempête ou d’orage. Et lorsqu’on est mort de trouille, ce ne sont pas les rats ou encore la boue qui nous dérange. Quoiqu’il en soit, pour l’instant, le moral et la bravoure de l’enfant étaient à leur plein. C’est comme un jeu de rôle, où la barre de vie du héros était remplie. Mais au fur et à mesure que des monstres surgissaient, cette barre diminuait, rendant le héros plus faible. Adam était alors de moins en moins rassuré. Et si par malheur, suite à un coup fatal du monstre, qui ici peut être interprété par une grosse rafale ou un bon coup de tonnerre, la barre de vie se vidait… Eh bien le héros mourrait. Et Adam, lui, détalait en criant comme un gosse apeuré. Chez lui, il en faut peu pour être (p)eureux.

Alors qu’il continuait sa balade quotidienne, sans aucune mauvaise intention envers la population Chatamoise, (quoi, vous pensez peut-être qu’il ne peut pas aller à un endroit sans faire de bêtise ?), il sentit des petites gouttes tomber sur sa nuque. Frissonnant, le garçon leva les yeux au ciel. Zut, il commençait déjà à pleuvoir ! Il était passionné par la pluie, sauf lorsqu’il entendait le bruit des gouttes. Ça en revanche, l’enfant était traumatisé par le bruit des gouttes d’eau, sans qu’il n’ait jamais pu comprendre pourquoi. Malheurs d’un réincarné. Alors que les petits crachats silencieux se transformaient en averse, il marcha d’un pas rapide à la recherche d’un préau. Mince alors, dans cette partie de la ville, il n’y en avait pas ! Le voleur se rendit compte, en sentant les gouttes rafraîchir ses bras, qu’il avait oublié de voler une veste. Zut. Et comme il n’arrivait jamais à garder ses affaires lorsqu’il les posait ou lorsqu’il dormait avec… C’est simple, tout ce que l’enfant volait, et qu’il laissait près de lui en dormant, sans qu’il ne le tienne, disparaissait au petit matin. Fabuleux, non ? Le voleur volé. Le gamin commença une course effrénée sur un sol glissant, à la recherche d’un abri. Et s’il entrait dans une maison, comme ça ? Juste pour demander aux propriétaires de l’héberger ? Mauvaise idée. La dernière fois que l’enfant avait fait ça, il était tombé sur une étrange situation. La madame, elle était allongée sur le monsieur, et ils étaient tout nus. Et dire que l’enfant se faisait crier dessus par sa mère lorsqu’il voulait rester en pyjama ! Ces adultes sont vraiment bizarres.

À bout de souffle, l’enfant sortit les mains de ses poches et pris un virage plutôt sec pour tenter d’atteindre une ruelle. Son pied gauche dérapa sur le béton humide, et il se cassa la figure par terre. Une main trempant dans une flaque d’eau, il ressentit une vive douleur à son poignet et cria. Des larmes de crocodiles apparurent aux coins de ses yeux. Il les essuya avec son autre main, et il se releva péniblement. Maintenant il était coupé dans son élan, il ne voulait plus courir. Et son pantalon marron était tout crade en plus ! Le bout de son T-shirt gris avait touché le sol et il frotta dessus pour enlever la saloperies qui s’étaient incrustées dans le tissu. Rhalala, il avait volé un T-shirt qui attirait les saletés ! Toujours sous la pluie, il sentit néanmoins les gouttes d’eau se faire moins nombreuses. L’enfant s’engagea dans la ruelle plus doucement, mais en se remettant néanmoins à courir. Découragé par le cul de sac qu’il avait en face de lui – et en plus il le savait ! – il s’empara d’un couvercle d’une poubelle en acier. Assis dos au mur, le petit garda d’une main le couvercle au dessus de sa tête, tandis que son poignet endolori était serré contre son ventre. Il était épuisé de sa journée, de sa course, de sa chute. De plus, il n’avait plus aucune idée de l’endroit où aller. Enfin si, il savait à peu près les solutions de secours qu’il pouvait avoir, mais en même temps, c’était un enfant qui voulait prouver à tous qu’il avait du courage. Rester dehors à un temps pareil était une bonne preuve, non ? Il frissonnait, mais la pluie perdait de son ampleur. Au bout d’un moment, elle s’arrêta. Et lorsqu’Adam enleva le couvercle, il put remarquer que la nuit était tombée pour de bon. Eh bien il n’avait plus qu’à dormir ici, maintenant. Il replia les genoux contre son ventre, pour remplacer la couverture qu’il avait oublié d’aller chercher à sa petite planque. C’était une sorte de petite trappe bordant une plaque d’égout, dans laquelle il dissimulait un duvet Roi Lion, une lampe de poche qui ne fonctionnait pas et un petit collier en or que sa famille lui avait offert pour son baptême. L’enfant ne la portait pas pour éviter de le perdre, il était tellement casse cou, s’attirait tellement d’ennuis que…

Croulant sous la fatigue, il tenta de lutter contre le sommeil en sortant un objet de sa poche. Un couteau suisse plutôt luxueux, solide et bien sculpté. Il l’avait volé dans la journée parce qu’il avait bavé un bon moment devant la tête de lion gravée sur le manche. L’objet dans son poing, il finit par fermer les yeux et laisser le sommeil l’emporter pour le monde des rêves…



*BOOOOM*
- « Aahhhh ! »
Un éclair zébra à nouveau le ciel, attirant les yeux effrayés du bonhomme. Réveillé en sursaut par ce coup de tonnerre, tout ce qu’il percevait autour de lui, c’était le noir complet. Son cœur battait à tout rompre, et il inspirait si fort qu’il faisait plus de bruit que cette grosse averse qui trempait ses cheveux et ses habits. L’enfant reprit le couvercle de sa poubelle et le positionna au dessus de lui, il essuya les larmes de peur qui avaient coulé sur sa joue, et il se recroquevilla contre le mur, le visage entre ses deux genoux. Eh bien oui, là, la barre de vie de notre jeune héros était presque vide. Il était vraiment très proche de la mort… de trouille.

Nouveau coup de tonnerre, ce qui suscita comme réflexe de la part de l’enfant un jeté de couvercle de poubelle devant lui. L’objet retomba avec fracas, ce qui effraya encore plus le trouillard. Le pire dans cette histoire, c’est qu’il ne voyait absolument rien ! Ah si, là bas, une lumière jaune, probablement celle d’un lampadaire. Adam se releva en se tenant au mur. Il fit quelques pas en titubant, pas très bien réveillé, et se pris les pieds dans le couvercle qu’il avait lancé quelques instants plus tôt. Il tomba en avant, le nez dans une flaque d’eau. S’il ne voulait pas se mouiller, c’était raté. Poisseux et crade comme s’il venait de prendre un bain de boue tout habillé, il recommença à pleurer à chaudes larmes en se relevant. Un nouvel éclair se montra, et le petit se boucha les oreilles en espérant ne pas entendre ce qui allait suivre. Il s’approcha vivement du lampadaire. Ah, la lumière le rassurait déjà un peu ! Mais il aurait tout donné pour ne pas être dehors… N’entendant pas de bruit, il enleva ses mains et paf, à ce moment évidemment, survint un énorme coup de tonnerre suivit d’un bruit d’explosion. L’éclair devait avoir touché quelque chose ! De lointain, car il aurait vu des étincelles sinon, mais l’enfant l’avait si bien entendu qu’il était persuadé qu’une maison venait d’exploser à coté de lui. Il hurla comme un dingue avant de se mettre à nouveau à courir, prenant ses jambes à son cou comme si un monstre tapis dans l’ombre le poursuivait. (Dans son imagination, les monstres sont très malins et très ‘pas beaux’.) Au fur et à mesure qu’il filait dans les rues, les lampadaires se faisaient plus nombreux. L’éclairage étant plus vif, il put reconnaître de l’eau pas loin. En se concentrant sur le paysage, il s’aperçut ensuite qu’il était dans le quartier portuaire. Et un panneau qu’il venait de dépasser indiqua la résidence Nairn. Quelle chance ! Il n’était pas loin de chez Reagan ! Le big boss que l’enfant idolâtrait. Mais il ne pouvait pas aller chez lui, il n’avait aucune information à lui apporter… Et s’il lui offrait ce couteau suisse en échange ? Le petit ne savait pas si l’homme l’accepterait, il avait l’esprit trop perturbé pour réfléchir. Finalement il s’arrête, une fois entré dans la résidence. Plusieurs immeubles se dressaient face à lui. Et franchement, dans le noir, l’enfant était complètement paumé. Il n’y avait qu’un seul lampadaire, et le petit était en dessous. Adam ne savait pas où aller, dans la nuit, ces immeubles se ressemblaient tous ! Un éclair zébra le ciel, et l’enfant reconnu enfin le bon bâtiment. Il se précipita à l’intérieur en manquant encore une fois de se casser la figure. Alors qu’il fermait les portes, miraculeusement ouvertes, un coup de tonnerre aussi fort que les autres retentissaient dehors. L’enfant recula, complètement effaré, puis il reprit sa course. Ce n’était pas parce qu’il était à l’abri, qu’il était rassuré pour autant ! Mort de peur et incontrôlable, l’enfant montait les escaliers uns par uns, presque à quatre pattes parce que ses bras étaient plus rapides que ses jambes. Finalement, il s’arrêta au bon étage et rentra dans un couloir en s’appuyant sur le mur. Ou plutôt en rentrant complètement dans le mur dans un gros bruit sourd. ‘PAF !’ il n’avait pas freiné. Mais tant pis, il était presque au but !

Nouveau coup de tonnerre dehors, l’orage était de plus en plus violent, et franchement l’enfant espérait que son petit couteau suisse suffirait en droit d’entrée dans l’appartement…

Adam s’arrêta devant le numéro 2. Il était à bout de souffle, inspirant et expirant bruyamment. Ses chaussures faisaient ‘shplok’ lorsqu’il marchait, et il était trempé jusqu’à l’os. Son pantalon sale dégoulinait par terre, ses cheveux étaient plaqués sur son visage, mêlant les gouttes de pluie à ses larmes. Il grelottait comme pas possible et avait les yeux rougis d’avoir tant pleuré. Les lèvres violettes de l’enfant se refermèrent, et il frappa à la porte. Pourvu que l’homme soit là, pourvu que l’homme soit là… Mais pourquoi mettait-il autant de temps ? Ce que l'enfant ne savait pas, c'est qu'actuellement les horloges affichaient 2h du matin... Il renifla en attendant, le cœur battant la chamade. Mais il était tellement épuisé qu’il ne voulait même plus gémir. Seuls ses sanglots surgissaient à quelques moments, trahissant sa peur absolue. Des tâches noires de boue se montraient sur ses bras, et sur ses joues. Probablement des éclaboussures lorsqu’il était tombé. Mais dans quel état il s’était mis ? Son poignet était toujours endolori, mais l’enfant n’eut pas le temps de se concentrer dessus que la porte devant s’ouvrait. Le visage de son big boss de journaliste apparu derrière.

Adam leva vers lui un regard apeuré, où la honte se lisait également. Il tenta de faire cesser ses tremblements, silencieux un court instant jusqu’à ce qu’un nouveau coup de tonnerre lui redonna la parole.

- « Tonton ‘Gan, j’ai peur… » Avoua l’enfant en reniflant à nouveau, et en essuyant ses larmes d’un revers de main rebelle.
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MessageSujet: Re: Refuge [PV Reagan]   Refuge [PV Reagan] EmptyMer 2 Sep - 13:37

Que pouvaient le tonnerre et les éclairs lorsqu'on était abrité entre quatre murs et un toit, loin de la pluie qui dégoulinait dans les caniveaux ? L'orage n'était qu'une présence qu'on acceptait avec plus ou moins de volonté. Pour Reagan, ce n'était qu'un fait naturel qui allait laver à grandes eaux la ville, et emporter un peu de ses péchés en laissant croire qu'il ne resterait, après son passage, qu'une île vierge de tout maux. En vérité il ne pensait plus à tout çà, dormant dans la chaleur réconfortante de son lit, aspirant à un sommeil reposant. Pour une fois qu'il ne passait pas une nuit blanche, il avait bien droit à une nuit en paix, non ?

De toute évidence, non. Le son des poings martelant la porte lui vient de très loin, au-delà des brumes du sommeil qui s'effilochaient peu à peu. Un grognement indescriptible sortit des lèvres du polonais, étouffé par les draps. Ouvrant les yeux, l'homme tendit l'oreille, se demandant s'il n'avait pas rêvé ce bruit. Non, les coups continuaient, inlassablement. Le corps engourdi par le sommeil, Reagan s'assit au bord du lit, et posa son regard sur le réveil. Deux heures du matin. Qui pouvait bien venir le voir à cette heure où même les cambrioleurs dorment. Le matelas grinça quand le poids de l'homme quitta le lit, se trainant jusqu'à la porte à tâtons, guidé par la seule lumière du dehors. S'il allumait la moindre lampe, il s'aveuglerait. Et les éclairs étaient une source de lumière bien suffisante pour quelqu'un sortit du lit de force.

Un coup de clef, un tour de poignée et voilà la porte de l'appartement s'ouvrant sur une silhouette presque recroquevillée sur elle-même. Reagan appuya sur l'interrupteur, allumant le couloir pour reconnaître son visiteur nocturne.

- Adam ? Mais qu'est-ce que tu fais là, mon grand ?

La question était stupide, le journaliste s'en rendit compte dès qu'il eut terminé sa phrase. Par un temps pareil, le garçon devait se sentir seul et apeuré. Un éclair mit en relief le visage du pauvre garçon qui haussa la voix.

"Tonton ‘Gan, j’ai peur…"

Reagan posa une main compatissante sur l'épaule du garçon, le faisant entrer dans l'appartement. Refermant la porte derrière lui, le journaliste plia ses jambes pour se mettre au niveau de l'enfant.

- On dirait que tu es tombé dans la mer ! Regarde-moi çà, tout trempé ! s'exclaffa l'homme en secouant les cheveux d'Adam. Çà te dit un bon bain chaud et un tee-shirt du Big Boss du journal au lieu de tes vêtements, mon grand ?

Le journaliste n'appelait jamais le garçon par " petit ", ou " bout de chou ". Il s'adressait à lui comme à un coéquipier, presque comme à un adulte. Il savait que les enfants n'aimaient pas qu'on les traite comme des incompétents, et Adam était loin d'être un incompétent : il vivait dans la rue, et savait peut-être plus de choses que certains adultes.

Reagan observa avec plus d'attention l'état dans lequel se trouvait le garçon. Les vêtements trempés et boueux, les cheveux plaqués sur le front par la pluie... Il avait véritablement besoin de se faire décrasser et changer de fond en comble. Se relevant l'homme fit signe au petit de le suivre. Voyant que celui-ci lui tendait un objet, il stoppa sa marche et fixa du regard le couteau-suisse.

- C'est pour moi ? Il a l'air superbe dis donc. Mais tu n'as pas besoin de m'offrir quelque chose à chaque fois, vraiment. Ce soir je fais ma journée " bonne action ". Enfin... soir, on est plutôt le matin, précisa le polonais avec un sourire, étouffant un bâillement.

Il n'avait pas pu dormir tout son soûl, mais tant pis. Il n'allait pas mettre à la porte ce pauvre garçon qui ne demandait qu'un peu de chaleur et un endroit où se mettre à l'abri. C'était contraire à son étique de sauver l'orphelin.
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Adam Ryans

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MessageSujet: Re: Refuge [PV Reagan]   Refuge [PV Reagan] EmptyMer 2 Sep - 18:37

Évidemment, l’homme ne semblait pas très réveillé. Malgré la logique, l’enfant fut tout de même surpris puisqu’il n’avait aucune idée de l’heure qu’il était. Cependant il ne regrettait en rien d’avoir frappé à la porte du big boss. Le visage de ce dernier avait suffit à réconforter le cœur de l’enfant. Déjà le petit se sentait en sécurité aux cotés de Reagan. Adam avait fait ce qu’il pouvait pour paraître courageux et pour essuyer ses larmes. Mais sa nature l’avait rattrapé en laissant quelques sanglots sortir de sa gorges, après qu’il ait avoué qu’il était mort de peur à l’idée de retourner dehors avec ce temps. Il sentit le contact rassurant de l’homme, lorsque ce dernier lui ébouriffa les cheveux. Devant sa plaisanterie, l’enfant leva un regard plein d’espoir. S’il n’était pas encore aussi traumatisé, il en aurait probablement rit. Cependant, l’idée de porter un T-Shirt du big boss le fit sourire, chassant encore les restes de peur qui s’accrochaient à chaque coup de tonnerre. Il suffisait parfois d’une simple présence d’une personne qui nous est spéciale, pour que nos craintes s’évanouissent avec son sourire. L’enfant rentra, guidé par le journaliste. Il accepta d’un grand hochement de tête la proposition, regardant autour de lui comme à chaque fois qu’il pénétrait ces lieux. Eh bien oui, notre petit gars n’avait pas l’habitude d’aller sous un toit en y étant invité. Sans devoir veiller à ne pas être repéré, sans faire le moindre bruit. Et bien que l’enfant savait que d’autres personnes auraient peut-être pu l’accueillir, c’était chez Reagan qu’il préférait. L’appartement de ce dernier était peut-être le seul dans lequel l’enfant ne refusait pas de rester plus d’une heure ou deux. Probablement pour la compagnie du big boss, qu’il adorait par-dessus tout.

Alors que l’homme s’était retourné pour amener l’enfant à sa salle de bain, probablement, le petit tira sur sa manche et lui tendit son cadeau. Après tout, il pouvait bien le lui donner. Même si Adam admirait ce couteau suisse, il préférait de loin l’échanger contre un moment avec Reagan. Comme quoi, le meilleur jouet d’un enfant, c’est un adulte. Reagan le remercia en affirmant que l’objet était beau, mais il précisa que le petit n’avait pas besoin de lui en amener toujours. Adam esquissa un petit sourire malin avant de répondre d’une voix un peu plus assurée qu’avant.

- « Oui mais avec ça tu peux jouer au soldat ! » - Il regarda ensuite le couteau, puis chuchota comme s’il s’agissait d’un secret – « Et si tu t’fais agresser, dans la rue… »
Là, l’enfant aurait pu sortir la lame du couteau suisse, et affirmer qu’au moindre problème il n’y aurait qu’à se défendre avec. Mais non, à la place de la lame, il sortit sur le coté un tir bouchon en spirale, qu’il brandit devant lui. « Paf, dans les fesses de l’autre ! »

Comme si le petit allait imaginer un seul instant que l’on pouvait se défendre avec un couteau. Tss. Il était bien trop intelligent pour cela, voyons. Quoiqu’il en soit, l’enfant se sentait déjà beaucoup plus rassuré, au point de suivre Reagan jusque la salle de bain sans même faire attention à l’éclair qui venait de surgir dans le couloir.

- « Dis c’est vrai que c’est le matin ? J’ai réussi à tenir toute la nuit alors ? » Demanda l’enfant.

Une lueur d’espoir venait de naître dans son petit esprit. Peut-être qu’il était beaucoup plus tard que ce qu’il pensait, et peut-être était-il si courageux qu’il avait réussi à rester dehors pendant l’orage durant presque toute la nuit ! Peut-être était-il sept heures, huit heures du matin ! Il rentra dans la salle de bain, une fois la lumière allumée, et ses yeux se posèrent sur le savon. Une grimace se forma sur le visage du petit, et il leva les yeux vers l’homme.

- « Ca pique les yeux, ça… » Se plaignit l’enfant en montrant le savon.

S’il devait prendre un bain, il espérait ne pas y toucher, quand même. Parce qu’à chaque fois qu’il en avait un dans les mains, il trouvait le moyen de se piquer les yeux avec. Et puis les enfants en général n’aiment pas les savons. C’est rigolo au début, ça glisse, mais quand c’est mal rincé ça colle, et ça pique les yeux au visage. Comme le shampoing.
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MessageSujet: Re: Refuge [PV Reagan]   Refuge [PV Reagan] EmptySam 5 Sep - 20:17

Reagan avait du accepter le couteau-suisse -sûrement le produit d'un vol à la tire, mais cela était un détail n'est-ce pas- devant l'insistance du garçon. De plus son argument comme quoi le tire-bouchon pouvait servir d'arme de défense était amusante. Au point qu'il avait fait naitre une image dans l'esprit de Reagan, ce dernier imaginant le tire-bouchon finir -paf !- dans les fesses d'un certain adjoint du maire si celui-ci venait se plaindre d'un certain article sur sa liaison avec la fille Feguson.

Le couteau-suisse finit donc dans la poche du pantalon de pyjama du journaliste, alors qu'il guidait l'enfant jusqu'à la salle de bain.

- Dis c’est vrai que c’est le matin ? J’ai réussi à tenir toute la nuit alors ?
- Presque, presque... Il est plus de deux heures du matin !

Allez savoir comment un enfant de dix ans avait tenu contre un orage, seul, dans la rue et en pleine nuit. Avec son imagination et son courage, probablement. Ou par désespoir, sachant qu'il n'avait pas d'autres choix et qu'il devait se conduire en grand garçon. Heureusement qu'Adam rappela sa présence sans quoi le journaliste se serait lancé dans un pamphlet mental contre la mairie de Chatam.

- Ca pique les yeux, ça…

Comment forcer un enfant à se laver quand il vous sort un tel argument de poids ? Il fallait user d'une stratégie que les plus grands militaires de ce monde ne pouvaient pas même imaginer. Reagan ouvrit le meuble accroché au-dessus de l'évier, en sortant un gel-douche qu'il montra à Adam.

- Tu vas utiliser çà. Il pique pas les yeux et en plus...-Reagan chuchota dans l'oreille du garçon comme s'il lui confiait un secret d'état- C'est un gel-douche pour hommes. Un vrai de vrai. Si Tarzan vivait à notre époque et parmi les hommes, il l'aurait utilisé, crois-moi.

Pour amadouer un enfant, jouer sur ses cordes sensibles : chez Adam, l'une d'elles se nommait Disney. Apparament cela fonctionna, l'enfant acceptant de se déshabiller pour entrer dans la baignoire quand celle-ci fut emplie d'eau chaude. Le journaliste s'était détourné le temps que l'enfant entre -par simple respect d'une pudeur qu'il n'avait peut-être pas encore- et revint, armé du gel douche quand un "plouf" annonçant que le corps était immergé retentit.

- Ah commandant, je crois qu'il va falloir faire un shampoing glissa l'homme en se penchant au-dessus de la tête blonde.

Il savait que les enfants n'aimaient pas cette "torture" qui se terminait toujours par des yeux rouges qui piquent, et des cheveux tiraillés dans tous les sens par des mains qui n'avaient rien de douces. Reagan posa le gel sur le bord de la baignoire, à portée de main du garçon.

- Je te laisse te laver tout seul. Les serviettes sont là, je vais te chercher des vêtements.

Le journaliste ramassa le petit tas que formait les vêtements boueux d'Adam et sortit de la salle de bain. Fourrant le tas dans la machine à laver qu'il mit en route, Reagan partit ensuite dans sa chambre pour trouver un tee-shirt qui serait susceptible de plaire à Adam. Heureusement, il possédait quelques exemplaires de ce type de vêtement connus pour être enfantins, mais qu'on mettait en taille adulte pour ceux qui étaient nostalgique de l'enfance. Tiens, il ne se souvenait plus d'avoir ce tee-shirt orné de l'inscription "I am a hero". Ce serait parfait pour le petit !

Les plombs sautèrent. Toute lumière disparut de l'appartement, remplacée par des éclairs. Adam devait être terrifié. Repliant le tee-shirt sur son avant-bras, le journaliste chercha à tatons sa table de chevet. Ce fut sa jambe qui la heurta, lui arrachant un juron polonais. Le tiroir glissa, sa main tatonnant à l'intérieure jusqu'à trouver une lampe-torche. Heureusement qu'il avait songé à en mettre une ici.

Guidée par la lumière de la lampe qu'il tenait de sa main libre, Reagan revint vers la salle de bain, inquiet de l'état où il allait trouver le garçon. Le cercle lumineux disposé par la lampe se posa sur le petit corps plongé dans l'eau.

- Tout va bien, Adam ? La lumière a sauté, la foudre a du toucher l'immeuble.
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MessageSujet: Re: Refuge [PV Reagan]   Refuge [PV Reagan] EmptyLun 7 Sep - 1:38

Deux heures du matin. Sachant que le soleil se levait quand la petite aiguille de l'église était sur le huit, donc à huit heures. L'enfant leva une main pour compter sur ses doigts. Deux heures, plus une heure trois heure, plus une quatre... Et zut, il manque un doigt. Mais notre petit était malin, arrivé à sept heures, il pouvait très bien compter dans la tête ! Donc il lui restait encore six heures avant que le soleil ne se lève. Est-ce peu ? Beaucoup ? L'enfant n'en savait rien. Il n'avait aucune notion du temps, et une heure pouvait lui paraître très courte, comme affreusement longue. Disons qu'il n'avait pas de montre, et qu'il ne passait devant l'église que tous les matins et tous les soirs. Il avait autre chose à faire la journée que de s'amuser à voir si une heure était longue ou non sur l'horloge du monument de Chatam. Bref. L'enfant fit quand même une petite grimace de déception. Lui qui pensait qu'il était encore plus tard que ça... Enfin, le point positif était qu'il ne courait plus comme un fou dehors, sous l'orage. Les monstres qui se tapissaient dans l'ombre ne mettraient pas le grapin sur lui cette nuit, et, comble de sa joie, il était chez Reagan ! Bonheur total même. C'est comme si l'orage devenait un mauvais moment, s'évanouissait, alors que les coups de tonnerre dehors étaient toujours aussi forts.

Le petit était réticent devant le savon. Normal quoi, ça pique les yeux, ça glisse et quand c'est mal rincé ça colle aux doigts ! En plus il y avait des savons qui ne sentaient pas bon, et quand on marchait dessus on tombait toujours. Le savon est un des pires ennemis d'un enfant. Mais le big boss avait la solution miracle ! Encore un miracle qui fit augmenter l'admiration qu'avait l'enfant pour cet homme fantastique. Le gel douche, c'était un luxe que le petit ne s'offrait jamais. Par gêne, malaise alors qu'il ne pouvait pas l'expliquer. Lui pourtant si culotté, qui n'aimait pas les savons, il n'utilisait pourtant jamais les gels douches. (Il ne sait pas ce que c'est non plus, il faut dire.) L'homme affirma d'abord que cet étrange produit ne piquait pas les yeux. Et lorsqu'il confia ce secret extra, qui fit monter le sourire du petit jusqu'à ses oreilles, Adam s'empara du gel douche de manière toute excitée. Il manqua de se casser la figure tellement il se déshabillait à toute vitesse, - après avoir redonné le gel - et impatient d'essayer ce produit que Tarzan voulait essayer.

- " J'vais être plus musclé que Tarzan !!" S'écria le gosse en sautant dans la baignoire.

Et plouf ! Le contact du liquide chaud provoqua un petit 'ahhhh chaud !' chez l'enfant, mais le corps du petit s'habitua très vite à la température. Il commença par plonger la tête sous l'eau, comme pour montrer qu'il savait bien le faire. Il aurait bien voulu aussi montrer à Reagan à quel point il était très bon nageur, comme un poisson ! Mais peut-être la baignoire était-elle trop petite. Il pensa alors qu'un jour il emmenerait l'homme à la plage pour lui montrer qu'il savait même plonger sans se boucher le nez ! (Mais en buvant la tasse quelques fois.) Lorsque le journaliste murmura qu'il faudrait faire un shampoing, l'excitation de l'enfant en prit un coup. Il afficha une petite moue timide et toute 'meugnonne' pour essayer d'amadouer l'homme.

- " Mais... mais ch'uis propre." Espera l'enfant en se souvenant parfaitement des doigts de sa mère qui finissaient dans ses yeux, mais aussi des batailles de mousse avec son grand frère. Il secoua la tête pour chasser ces souvenirs, puis il regarda le big boss sortir de la salle. Chouette, comme ça il pourra lui faire croire qu'il s'était fait le shampoing alors qu'il ne le fera pas, et le tour était joué !

- " D'acc !"

S'allongeant dans l'eau, le gamin plongea à nouveau sa tête et s'amusa à faire des bulles. Il faisait des clapotis sur l'eau, sans vraiment se rendre compte que les éclaboussures s'éparpillaient au sol aussi. Cherchant un jouet du regard, il finit par s'emparer d'un gant posé sur le rebord de la baignoire, et s'en servit pour imiter un grand serpent de mer qui arpentait un océan. Au bout d'un moment, il leva la pointe du savon vers une de sa main, puis imita une voix grave.

- " Aie confiaaaaance... Ksssssss !"

Vous aurez bien sûr reconnu Kâa, le serpent du livre de la jungle.

- " Un serpent à la mer !" S'exclama-t-il ensuite en relâchant le gant dans l'eau. "Il fait caca dans l'eau ! Vite, la protection miracle !"

L'enfant prit le gel douche, se leva, puis s'enduisit le corps de cette odeur d'homme. Hmmm c'était sa virilité qu'il sentait augmenter là ! Là il était un adulte, un vrai, et il allait pouvoir faire des trucs d'adultes ! Il était mûr à point, il était grand, fort, intelligent, courageux, parfait ! Cependant, après avoir reposé le gel sur le rebord de la baignoire, il remit la tête sous l'eau pour faire des bulles et pour jouer avec ce gant... Jusqu'à ce qu'il ressorte la tête, et qu'il ne voit plus rien. Mince alors, pourquoi Reagan a éteint la lumière ? Une blague ? Il l'a oublié ?

- "'Gaaaan !" Fit le petit en lâchant enfin son gant. En voyant débouler l'homme en question, il sourit. "J'ai entendu un boum, tu t'es cassé la figure ? ihi."

À vrai dire, le petit n'avait pas vraiment peur. Il était dans une eau chaude, il avait chaud, avec Reagan, en sécurité. Il savait qu'il ne risquait rien avec cet homme, et en général l'enfant n'avait pas peur du noir. (Ou presque, disons qu'il s'arrange toujours pour dormir avant qu'il ne fasse nuit.) Et puis les plombs qui sautent, même si le petit ne savait pas ce que ça voulait dire, c'était drôlement amusant ! Donc plus de lumière, comment ils allaient faire ? Comme ça, le journaliste n'allait pas voir qu'Adam n'avait pas fait son shampoing ? Encore plus cool.
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MessageSujet: Re: Refuge [PV Reagan]   Refuge [PV Reagan] EmptyMar 15 Sep - 16:46

Spoiler:

"'Gaaaan ! J'ai entendu un boum, tu t'es cassé la figure ? ihi."
- Non, c'est le meuble qui s'est jeté sur moi pour me manger, répliqua l'homme avec une voix d'enfant qui veut cacher sa bêtise.

Le garçon n'avait pas l'air effrayé de l'absence de lumière – tant mieux, ainsi la soirée (enfin fin de nuit) allait mieux se terminer qu'elle n'avait commencée. Pour éviter de se prendre encore un angle dans la jambe, le journaliste s'assit sur le bord de la baignoire – veillant tout de même à ne pas tomber dans l'eau. Il ne manquerait plus qu'il joue à touché, coulé. Le journaliste cherchait comment pallier à ce problème de lumière – devait-il chercher des bougies dans ses réserves, ou passer la fin de nuit avec comme seule lumière sa lampe de poche ? - quand il se rappela de la présence du garçon qui commençait à avoir froid dans cette eau qui avait perdu toute chaleur.

- Allez Tarzan, faut sortir de l'eau.

Reagan tendit serviette et tee-shirt propre au garçon qui se sécha avant de vêtir l'habit du big boss. Et maintenant que faisaient-ils ? Il devait être près de trois heures du matin, la lumière ne serait pas rétabli avant que les responsables de la compagnie électrique ne remarquent la défaillance (autrement dit pas avant le lever du jour au moins), et le journaliste hésitait à aller se recoucher ou commencer une nuit blanche.

- Dis Adam, tu es fatigué ?

Il se doutait bien que la réponse allait être négative. L'enfant avait l'air plus excité par l'orage, qu'en manque de sommeil. Le tonnerre résonnait encore au-dessus de l'immeuble mais avec moins de force, comme si lui-même se fatiguait, et ne souhaitait que retourner à son lit pour prendre un repos bien mérité.

- Sinon je te propose de manger un truc, en se racontant des histoires.

Avec la lampe de poche ils allaient pouvoir s'amuser à se créer des visages de monstres, comme dans les soirées autour d'un feu de bois. Le polonais ne disait pas non à un café ou un chocolat chaud pour se réveiller totalement, et ne plus avoir cette envie de fermer les paupières, et de s'enrouler dans une couverture jusqu'au petit jour.
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MessageSujet: Re: Refuge [PV Reagan]   Refuge [PV Reagan] EmptyLun 21 Sep - 18:53

Spoiler:

Adam pouffa de rire à la réplique du journaliste. Il voyait parfaitement le meuble se jeter sur le pied de l'homme, les tiroirs grands ouverts et essayant de le mordre pour le dévorer tout cru. Avec seulement cette pensée, il aurait été tordu de rire si le noir ne l'inquiétait pas un peu. Dans sa tête, il avait une petite chansonnette qu'il s'apprêtait à lâcher à voix haute : 'Gan il est tombééé ! Gan il est tombééé !'
Mais la voix du big boss interrompit ses pensées. Sortir de l'eau, voilà une idée excellente ! À peine eut-il reçu cet ordre, très fier d'avoir été surnommé Tarzan en plus, que le petit était debout. Il bondit sur le sol et s'enroula dans la grande serviette de Reagan. Sa frimousse disparaissait derrière le tissu, et il s'essuyait avec une grande énergie, complètement impatient de revêtir le T-shirt que lui tendait ensuite l'homme. D'ailleurs, lorsqu'il s'était emparé du T-Shirt, Adam n'était pas encore tout à fait sec. Encore mouillé sur les bras, les jambes, le dos, et ses cheveux trempés qu'il n'avait pas pris la peine d'essuyer. Heureusement qu'il n'avait pas une longue crinière de fille. Une fois prêt à nager dans son nouveau vêtement tout chaud tout 'extra trop bien tellement qu'il est bien', (→ parce qu'il appartient au big boss), l'enfant se tourna vers ce dernier avec un sourire aux lèvres. Voilà, il était prêt !

- « J'suis un héros ! » S'exclama le petit en lisant ce qui était inscrit sur ce qu'il portait, grâce à la lampe de poche du journaliste. Il se sentait d'attaque maintenant ! Pour quoi ? Pour tout ! C'est tout juste si l'excitation du petit n'était pas à son comble, le faisant sautiller sur place comme une puce électrique. Il observait toujours Réagan, et secoua la tête lorsque ce dernier lui demanda s'il était fatigué. Comme si un enfant allait lui dire oui ? Adam n'était pas du tout du tout fatigué, il était énervé comme un petit fou, et avait envie de courir partout... Ou d'embêter son hôte.

- « Nan ch'uis pas fatigué ! » Répondit-il alors, en espérant qu'on ne l'envoie pas dormir, comme sa mère le faisait, autrefois.

Mais l'enfant fut aussitôt rassuré, et un immense sourire apparut sur son visage béat lorsque l'adulte lui proposa de faire des jeux en mangeant. En plus il adorait écouter les histoires du journaliste ! Ce dernier en avait toujours des excellentes, et le petit essayait de relever la hauteur en lui disant quelques anecdotes sur ce qu'il voyait (bien souvent exagérées, bien sûr, hem hem..).

- « Ouais !! » S'écria l'enfant en suivant Réagan jusque la cuisine. Ça tombait vraiment bien, parce qu'en plus le gamin mourrait de faim ! Une fois dans la pièce, Adam regardait partout autour de lui pour voir où il mettait les pieds, histoire de ne pas se cogner ou de ne pas marcher sur quelque chose d'encombrant. « Des histoires qui font peur, hein ? » Demanda-t-il avec une lueur dans les yeux. C'était drôle pour lui de se faire peur, et il aimait faire son bras pour montrer à Réagan qu'il était un super petit garçon super courageux. C'était important pour lui. «  Et c'est toi qui commence ! » finit par lancer l'enfant en posant son regard sur la silhouette noire de son ami.
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MessageSujet: Re: Refuge [PV Reagan]   Refuge [PV Reagan] EmptyMer 30 Sep - 22:24

Spoiler:

Nos deux héros de la nuit partirent courageusement vers la cuisine. L'horrible orage fuyait les lieux, grondant de plus en plus doucement avec un bruit presque semblable à celui d'un vieux chat ronronnant paresseusement sur son fauteuil. L'orage avait il abdiqué devant le pouvoir de l'humour du polonais, ou était-il simplement fatigué de faire tomber la pluie et la foudre sur Chatam ? Quoi qu'il en soit, il aurait pu continuer son manège qu'Adam serait resté sous la protection de Reagan – hors de question que l'enfant sorte en pleine nuit.

Tel Ali-Baba ouvrant la caverne aux merveilles, Reagan brisa la serrure du palais des délices laissant tomber sur la table des gâteaux de toutes sortes, ainsi que des pâtisseries et le célèbre pot de Nutella. Il tenait toujours à en avoir un dans le placard pour Adam depuis que le garçon lui avait avoué que c'était son petit péché mignon – avec les fraises volées au marché. Deux bougies furent allumées puis disposées dans des verres placés à chaque bout de table, finissant de dresser le buffet nocturne. C'était un buffet sans prétention, digne des deux grands enfants qui étaient debout à une heure si matinale.

- A taaaaable, chantonna Reagan, piquant déjà dans le tas de petits beurres qu'il venait de sortir de leur prison de carton.

On entendait plus que le bruit des biscuits croqués, détruits sans ménagement par le journaliste et son complice. Le premier cherchait désespérément une histoire qui pourrait faire frissonner Adam, sans pour autant le faire courir ventre à terre sous la table. Il devait être pédagogue, pas despote. Alors mieux valait éviter les histoires avec du sang qui jaillit des murs, des cadavres qui hurlent et des mains qui courent sur leurs petits doigts.

- Alors, une histoire qui fait peur... Dans mon pays, il existait une maison abandonnée depuis des années.

En fait cette histoire ne lui appartenait pas, mais était largement inspirée par une nouvelle d'Emile Zola – excellent écrivain au demeurant – qu'il allait rendre un peu moins angoissante.

- On disait qu'avant y habitait une famille recompensée : il y avait le père, la fille et la belle-mère. Comme dans les contes, la belle-mère détestait la fille parce que le père l'aimait plus qu'elle. La petite se nommait Emilia.

La lampe de torche éclairait le visage des deux garçons, et les bougies apportaient un peu plus de lumière à l'ensemble. L'obscurité était tapi hors de la table, laissant la chaleur de la lumière aux deux humains attablés. Avec une voix grave, Reagan reprit son récit.

- Mais un jour, la famille déménagea et on ne les revit plus jamais. Des gens voulurent acheter la maison. Mais tous les jours, on entendait une voix appelant " Emilia, Emilia ". On disait même que le fantôme de la petite hantait la demeure, tuée par sa méchante belle-mère. Un jour, je suis entré...

Pour ménager le suspense, Reagan reprit un gâteau qui croqua sous ses dents. Sa voix se transforma en un murmure, alors qu'il se penchait vers Adam, fasciné.

- Et j'ai entendu quelqu'un appeler Emilia. C'est alors que j'ai vu une petite fille dans la maison abandonnée.

Reagan tourna la lampe de poche afin qu'elle éclaire mieux son visage. Avec ses cheveux noirs qui tombaient sur son front et ses yeux, il devait ressembler à une créature sortie des Enfers.

- Puis, d'autres enfants sont arrivés dans la maison, sortant des pièces, cachés derrière les portes. Tous criaient " Emilia, Emilia ". La petite s'est retournée, a mis ses poings sur ses hanches et a dit " Bon d'accord, on joue à cache-cache, mais c'est moi qui compte ".

Le journaliste se leva de sa chaise, faisant grincer le bois du siège. Il sortit un verre qu'il remplit de jus de fruits et posa devant Adam, avant de se servir lui-même. Il aurait préféré un café mais comme l'électricité n'était pas revenue, il se retrouvait sans cafetière en fonction. Se rasseyant à sa place, il finit par dévoiler les dernières clés de l'intrigue.

- La petite fille était une enfant du village qui avait simplement le même nom que l'enfant qui avait vécu dans la maison.
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MessageSujet: Re: Refuge [PV Reagan]   Refuge [PV Reagan] EmptyJeu 1 Oct - 14:44

C'était le paradis. Un énorme buffet comme il n'en voyait que trop rarement. Des petits biscuits tous aussi appétissants les uns que les autres, et surtout, je dis bien surtout, cet énorme et gigantesque pot de saveur brune, au goût exceptionnel de chocolat et qui était, sans conteste, la meilleure chose qu'ait jamais mangé Adam. (Il est clair qu'à coté, la soupe à la tortue faisait vraiment pâle figure.) La garçon se jeta sur les biscuits, sur les couverts et tartina ses deux premiers petits beurre d'une tonne de nutela bien appétissant. Tant qu'à faire, autant essayer de nouvelles recettes et rien ne pouvait être mauvais tant que le sublime pot serait à ses cotés. Il bénissait l'idée qu'il avait eu de venir se réfugier ici... C'était le paradis complet ! Comme tout enfant qui se respecte, Adam ne pouvait pas manger proprement. Il s'était dessiné involontairement une belle moustache marron au dessus des lèvres. En fait, il en avait même sur le bout du nez, et pleins les doigts. Enfin les doigts ce n'était que temporaire parce que aussitôt terminé ses bouchées, il les léchait avec amour pour la nourriture. Il faillit ensuite s'essuyer au T-shirt mais, pour la première fois, eut la présence d'esprit de se dire que ce n'était pas bien, et surtout il ne voulait pas tâcher « I'm a Hero » qu'il portait sur lui.

L'enfant posa toute son attention sur Reagan lorsque ce dernier commença à parler. Il espérer trembler de peur et d'excitation, mais aussi montrer à l'homme à quel point il était super courageux comme petit garçon. Non, comme grand garçon. L'adulte commença donc par affirmer qu'il y avait une maison abandonnée dans son pays. C'est vrai qu'il n'était pas d'ici, le petit l'avait compris à l'instant où il s'était rendu compte qu'il n'arrivait pas à prononcer le nom de l'homme. D'ailleurs, il n'y parvenait toujours pas, Klova..Kolval...sski... c'était trop difficile pour lui. Plus le big boss parlait, plus l'enfant était subjugué par ses paroles. Il le regardait avec de grands yeux ébahi, impatient de connaître la suite, mais aussi anxieux de savoir ce qui allait se passer. Des centaines de questions se bousculaient dans sa tête. Comment était cette Émilia ? Était-ce une princesse ? Était-elle gentille ? Méchante ? Et la Belle mère, c'était une sorcière ? Et pourquoi elle vivait avec eux alors ? Pourquoi l'homme n'a pas dit à sa mère de partir s'il aimait plus Emilia ? Qu'est-ce que c'était une famille récompensée ?
Il buvait tout ce que Reagan disait, le croyant évidemment sur parole. Il l'aurait cru même si l'histoire partait en cacahuète avec un dragon qui mange toute la famille. Mais ce n'était pas le cas. Pauvre Emilia, cette satanée belle-mère devait lui rendre la vie dure ! Est-ce qu'elle allait rencontrer un prince charmant qui la tirerait de là ?

Lorsque la voix du journaliste se transforma en murmure, Adam se rapprocha un peu pour ne rien perdre de cette histoire. Malgré tout son petit courage de super héros, il restait un petit peu inquiet. Enfin ce n'était plus à cause de l'orage, cette fois. En voyant l'homme manger un gâteau, le petit se disait que c'était une bonne idée et il fit de même. À moins que ce ne soit pour copier les faits et gestes de son modèle. Dans le récit, il avait vu la petite Emilia, ce devait être une fantôme ! En parlant de fantôme, l'enfant avait sérieusement l'impression que Reagan en était devenu un. Il hésitait en crier et courir, ou rester pétrifié comme un idiot incapable de bouger. La deuxième hypothèse était la meilleure, car en plus le môme savait que normalement, le big boss n'était pas un méchant. Sur le coup, il fallait l'avouer, le petit était mort de trouille. Le cœur qui battait la chamade, il regardait Reagan avec inquiétude en se torturant l'esprit sur : 'Qu'est-ce qui est arrivé à Emilia ?' et 'Qu'est-ce qu'il va arriver au journaliste entré dans la maison ?' Adam fixait l'homme avec inquiétude. Il continua de l'écouter avec attention en se demandant s'il ne ferait pas mieux de se boucher les oreilles. Cependant, la suite de l'histoire fut beaucoup moins effrayante. Elle se révéla très rapide même, et le petit n'en revenait pas de la manière dont elle s'était terminée. Quoi ? C'est tout ? Il n'y avait donc pas de fantôme ? Emilia ne s'était pas montrée ? Adam afficha un air songeur, puis il fronça les sourcils.

« Mais...C'est nul ton histoire ! J'ai même pas eu peur en plus ! » S'exclama-t-il en jouant son dur. « Et la fantôme elle était où ? Et pourquoi elle a pas de dragon ? Et pourquoi le prince il s'est pas fait tué ? »
Après les réjouissances venaient les questions. C'était sûr, Reagan n'y échapperait pas.
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MessageSujet: Re: Refuge [PV Reagan]   Refuge [PV Reagan] EmptyDim 11 Oct - 12:15

Avez-vous déjà du raconter une histoire à un enfant et subir ses questions fantasques ? Si oui, vous comprenez à quel point l'adulte peut éprouver de la fatigue devant l'excitation et la curiosité enfantine. Le journaliste aurait du choisir une histoire plus simple de celle avec des princes venant sauver des princesses enfermées dans une tour. Les contes de Grimm aurait suscité moins de questions insolubles que celle qu'il avait inventé. Quoique, vous connaissez les enfants, ils trouvent toujours le moyen de poser des questions dont vous-même vous ne connaissez pas la réponse. Ou si vous la connaissez, elle est si gênante à dévoiler que vous devez user de multiples stratagèmes pour en trouver une autre plus adaptée à leurs chastes oreilles.

Reagan reposa son verre sur la table, massant du bout des doigts ses paupières. Il faudra qu'il s'autorise une courte sieste dans la journée pour rattraper ses heures de sommeil perdues – ou se coucher plus tôt, ce qui était la meilleure des solutions. Mais il ne pourrait rien faire de tout cela tant qu'Adam n'aurait pas les réponses à ses questions. Chose difficile que de réfléchir quand on n'a envie que de sommeil.

- Le fantôme d'Emilia ? Va savoir. Elle est peut-être toujours cachée dans la maison et joue avec les souris.

Dragon, prince ? Ah il savait qu'il aurait du raconter un simple conte au lieu de vouloir faire une histoire compliquée alors que son cerveau était au point mort. Reagan ou l'art de faire compliqué quand la simplicité se présentait à lui. Le polonais se gratta pensivement le menton recouvert de la toison maudite que l'on découvrait le matin et que seul le rasoir pouvait détruire.

- Un dragon, çà aurait été difficile de le mettre dans la maison. Il aurait pu tout faire brûler en éternuant. Surtout qu'un dragon çà mange beaucoup, beaucoup de viande. Des tonnes et des tonnes !

Pour mieux exprimer les tonnes de nourriture qu'il aurait fallu donner au dragon quotidiennement, Reagan ouvrit grand les bras. D'un point de vue physique, c'était toujours considérablement inférieur aux capacités d'un dragon – si encore on prouvait scientifiquement que ce genre de créatures pouvait exister. Mais un enfant n'a que faire de ce genre de raisonnement cartésien : il n'allait pas vous demander la quantité au gramme près.

- Le prince... Tu veux dire que c'est moi le prince de l'histoire ? s'exclama le polonais après un temps de réflexion. Je sais que j'ai du charme, mais je me vois mal porter une armure. C'est pas très pratique, conclut-il avec un froncement de sourcils presque comique.

Surtout marcher avec un casque sur le crâne : on ne devait pas voir plus loin que la pointe de ses pieds. De toute façon ce genre de tenues n'était plus d'époque – à part durant des bals costumés, et encore. La mode était davantage aux tenues de nobles que celles de la haute chevalerie.
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MessageSujet: Re: Refuge [PV Reagan]   Refuge [PV Reagan] EmptyLun 19 Oct - 12:27

Il était impatient de connaître les réponses à toutes ses questions, et ne comptait certainement pas abandonner si l'homme en oubliait une seule. Le petit se trémoussait sur sa chaise, comme un enfant excité malgré l'heure tardive, et qu'il serait vraiment très difficile de mettre au lit. Il buvait toutes les paroles de Reagan comme si elles étaient source de vérité, de raison. Après tout, aux yeux d'Adam, le journaliste était un Dieu. Il le considérait comme son père, et prenait comme modèle ses paroles, ses faits et gestes... Lorsque son idole donna l'hypothèse que le fantôme d'Émilia était toujours dans cette maison, le garçon frissonna. Mais il n'avait pas peur, non. Il savait qu'avec le big boss, il ne risquait absolument rien puisque Reagan était plus fort que tout le monde et comme c'était un super héros, tout se finissait bien avec lui. D'ailleurs c'était le rêve d'Adam ça, devenir super héros. Pour l'instant il n'avait que le statut de super voleur, et ça n'était pas suffisant.

« Si elle y est toujours, tu m'y emmènera un jour, dis ? Moi aussi je veux la voir ! » Fit le gamin avec enthousiasme, sans même remarquer les yeux fatigués de son ami.

Réagan expliqua ensuite pourquoi il n'y avait pas de dragon dans la maison. C'était logique, l'enfant n'insista donc pas sur ce point puisqu'effectivement les dragons préféraient les châteaux et les forteresses aux maisons hantées. Et puis avec toutes les tonnes que mangeaient un dragon, ça paraissait énorme ! Le petit ne savait pas qu'il mangeait tant que ça, les gestes de Reagan ayant été assez explicites à ses yeux. C'était gigantesque. L'enfant écouta les dernières paroles du big boss avec attention. Bien sûr que c'est lui le prince, qui ça pouvait-être d'autre ?

« Meuh t'es bête ! » Rigola l'enfant en souriant « Y'a des princes, ben ils se déguisent en gens pour tromper les méchants ! Et ça marche toujours. Et y'en a, ben ils ont même pas besoin d'armure tellement qu'ils sont forts ! Comme toi ! »

Il se leva d'un bond de sa chaise, prêt à se lancer dans une fabuleuse description d'un super prince héros de tous les comptes comme il adorait. La première définition qui lui venait était d'ailleurs celle d'Aladdin, son prince préféré. Quoique Simba rivalisait bien avec, quand même. Ah, les disneys, la référence ! Mais Adam sentit une bouffée de fatigue, ce qui le stoppa net. Il se frotta les yeux avec une main, puis il regarda Reagan avec envie. Envie de quoi ? Une envie que tout enfant éprouve, sous la fatigue ou non, envers les personnes adultes proches... Une envie qui tiraille énormément Adam, tant il assouvit peu ce besoin enfantin. Une envie qui surpasserait même le nutella ! Observant l'homme d'un regard presque triste, il commença à parler d'une voix timide.

« Même que les princes, ben ils sont tous très gentil. Comme toi ! »

On dit que la flatterie était le meilleur moyen d'attirer les faveurs du Roi. Adam savait très bien que plus il complimenterait une personne, plus cette personne serait favorable à ses demandes. Bon, en revanche il ne se doutait en aucun cas que les personnes qui le connaissaient puissent douter un seul instant de ce magnifique subterfuge qu'utilisent tous les enfants. Pour lui, c'était une méthode infaillible qui fonctionnait à tous les coups. Pourquoi ? Non pas parce que, comme il le croyait, l'adulte s'était fait berné. Mais plutôt parce que l'adulte n'avait pas le cœur assez dur pour dire non, ou bien parce qu'il trouvait cette méthode connue plutôt 'charmante'. Enfin je vous dis ça, mais Adam s'est déjà pris des non plus ou moins directs suivant la manière qu'il a employé pour demander des objets, de la nourriture...

« Et toi t'es le plusse mieux de tous les princes ! » Continua le petit avant de briser tout le charme de son discours par un : « J'peux v'nir sur tes genouuux ? » prononcé d'une voix timide.

Oui, d'accord, en ce qui concerne la parole, les méthodes pour convaincre de l'enfant laissent à désirer. Mais il y avait ce regard suppliant derrière qui pardonnait cette demande d'affection aussi directe. Tout ce qu'il attendait, c'était un simple 'oui' pour se précipiter sur son ami, s'installer sur ses genoux et se blottir contre lui pour un câlin. Il en avait bien besoin, d'un câlin. Avant, sa mère l'embrassait sur le front et le réveillait avec une étreinte, et il était d'aplomb pour commencer la journée ! Maintenant, lorsqu'il se réveillait, il était seul. La seule chose qui gardait contact avec lui était sa fameuse couverture Roi Lion que le petit planquait la journée pour ne pas qu'on la lui vole.
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