I Shall Remember
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 Ironie et sarcasmes [PV Adrian]

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Anna Feguson
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Anna Feguson


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MessageSujet: Ironie et sarcasmes [PV Adrian]   Ironie et sarcasmes [PV Adrian] EmptyMer 9 Sep - 1:10

Vingt-trois heure trente. Encore une soirée bien remplie sous un ciel parsemé d'étoiles. Anna avait de quoi s'occuper, et n'était pas souvent seule. Lorsqu'elle n'était pas entrainée dans une boîte ou bien dans un bar par un étudiants, elle se retrouvait chez une amie ou chez son père. Rares étaient les soirées qu'elle passait seule, même en semaine. Ce soir là était pourtant spécial, car elle l'avait passé dans un joli restaurant. Avec qui ? La psychologue a passé des heures à se remémorer des fous rires et des souvenirs avec son ami d'enfance. Cela lui faisait énormément de bien de revoir "Holi", c'était une bouffée d'air qui tentait de chasser les mauvaises ondes. Probablement parce que Teiva était et a toujours été un ami fidèle sur qui l'on pouvait toujours compter en cas de besoin. Quoiqu'il en soit, Anna le revoyait souvent depuis qu'elle avait découvert qu'il était revenu à Chatam, lors du gala de l'université. D'ailleurs, lorsqu'ils abordaient ce sujet, ils s'arrêtaient toujours au repas et n'allaient pas plus loin. C'était encore dur pour elle de se remémorer la suite, le suicide et la panique totale. (Et surtout la soirée affreeeeeuse qu'elle a passé après !) Même si elle aurait voulu savoir ce que son ami avait bien pu découvrir à l'intérieur de ce bâtiment...
Bref, c'était une soirée plus que plaisante, et elle se termina lorsque le néo-zéllandais, aussi galant soit-il, la raccompagna chez elle. La psychologue était maintenant devant sa fenêtre, après avoir vu la voiture de son ami d'enfance quitter son champ de vision en tournant dans une autre rue. Étrange, elle n'était pas fatiguée. Elle avait encore besoin d'un peu d'air, et se sentait vraiment frustrée. Pourquoi ? Eh bien ce que je ne vous ai pas dit... C'est que ce petit restaurant sympa, peut-être un peu luxeux certe, mais bien placé géographiquement.... n'était pas si sympa que cela. Cette soirée aurait été parfaite... s'il n'y avait pas eu un certain maire adjoint sur une table presque voisine à la sienne. Lorsqu'elle l'avait vu, la jeune femme avait failli demander à Teiva de partir de ce lieu. Mais finalement non, ce n'était pas à elle de partir mais à lui. Et puis c'est lui qui cherchait toujours à l'éviter, et non elle ! Elle avait bien mémorisé ces 'bonjour.' froids et distants qu'il lui faisait lorsqu'il la croisait, lorsqu'il lui disait bonjour ! Et ces regards qui demandaient à ce qu'elle quitte son trottoir. Et sa manière de l'éviter aussi habilement qu'un éléphant esquiverait une souris. Qu'est-ce qui lui prenait ? Oh mais elle avait bien compris son petit jeu. Depuis que ce journaliste avait publié leurs exploits d'un soir, c'est comme si Anna était devenue un rat transportant la peste. Bientôt il allait lâcher un chat pour lui nuir définitivement. Mais la jeune femme n'allait certainement pas être triste. Elle était en colère, c'est vrai, bien qu'elle ne savait pas exactement pourquoi. Mais elle se disait que c'était très bien ainsi, et que moins elle verrait le visage de cet homme, mieux ce serait. Et puis ces jours passés sans le voir étaient parfait, non ? Elle se focalisait sur son travail, elle avait pris un abonnement au complexe pour défouler quelques envies soudaines qui survenaient depuis quelques jours. En plus, elle faisait de nouvelles rencontres, donc tout était parfait pour elle. Non, mais alors pourquoi avait-elle envie de quitter ce lieu ? Il fallait absolument que ce maire adjoint s'en aille immédiatement. Le pire, c'est qu'il n'était pas seul !

Elle jeta un bref coup d'oeil à la personne qui accompagnait Adrian. Ah. Tiens. "Elle". Pourquoi Anna n'était-elle pas étonnée de la voir ? Après tout, il faisait ce qu'il voulait de sa vie, et cette pauvre femme allait subir sarcasmes, remarques stupides et hypocrisie toute la soirée. Pauvre Malika. Le coeur serré, la jeune femme avait accordé des petits sourires crispés à Teiva pour qu'il ne s'inquiète pas. Elle voulait partir, mais elle n'allait certainement pas faire ce plaisir à Adrian. Son ami d'enfance avait évidemment remarqué quelque chose, il finissait par la connaître, depuis le temps. Anna prit sa commande. Pendant toute la soirée, elle faisait de gros efforts pour ne pas vérifier si l'adjoint et sa crétine d'avocate étaient toujours là. Heureusement pour elle, Adrian et Malika semblaient en avoir fini avant eux. Anna les observa partir en serrant les dents. Allez, oust, et ne revenez plus !

Mais revenons en à l'instant présent, devant la fenêtre de son appartement, dans le silence baigné d'une simple lumière au plafond. Elle ne s'était pas déchaussée. D'un geste ample, elle reprit sa veste et ses clés avant de sortir. Habillée d'une robe de soirée argentée, la jeune femme garda sa veste en main. Elle ferma sa porte à clé et prit l'ascenceur pour sortir de son immeuble. Où aller si l'on voulait prendre l'air paisiblement ? Déjà, elle sentait son visage s'aérer et cela lui faisait beaucoup de bien. Les mauvaises pensées de son esprit partaient avec les brises. Sa balade se dirigea vers une plage. Les rues étaient éclairées par des lanternes. Alors qu'elle traversait une route pour accéder à un autre trottoir, la jeune femme se fit accoster par un homme d'une quarentaine d'année, la barbe mal rasée et les cheveux en pagaille.

- "Tu te promène seule, poupée ?"

Il fallait s'y attendre, évidemment. Anna tourna la tête vers lui, alors qu'il avait agrippé son épaule. Elle s'apprêta à lui répondre et son visage fut éclairé par la lueur des lampes. L'homme prit un air effaré et lâcha la psychologue en souriant nerveusement. Anna n'eut même pas besoin de dire quoique ce soit pour le repousser. C'était toujours comme ça. Elle savait se défendre pourtant, ou du moins assez verbalement pour s'en sortir. Mais il suffisait pour que l'enquiquineur voie son visage, pour qu'il reconnaissait la fille du maire, et il voyait déjà les pires choses qu'il lui arriverait s'il faisait quelque chose à la fille du maire. Celui là fila sans demander son reste, arrachant un soupir du coté de la jeune femme. Tous des crétins. Elle reprit donc sa marche pour finalement atteindre la plage de Maunganui. Une résidence bordait d'ailleurs cette plage, et la jeune femme avait mis une bonne demi heure pour l'atteindre à pied. C'était peut-être long, mais cela lui faisait du bien. Par chance, il y avait encore des coins que les jeunes ne s'étaient pas accaparés pour faire la fête. Anna longea un poste d'accueil pour la location de scooter des mers ou autres. Il était fermé. Son épaule effleurant parfois le bois, elle était perdue dans ses pensées, et tranquille sous les clapotis de la mer. Un rêve ! Mais alors qu'elle arrivait à la fin de ce mur, à l'angle, une silhouette masculine apparut à l'autre bout, juste devant elle. Elle s'arrêta net pour ne pas lui rentrer dedans, plutôt surprise. Lui non plus ne semblait pas l'avoir vu, normal puisque le poste les cachait.

- "Bonsoir." Fit automatiquement la jeune femme en levant les yeux sur cet individu.

Et là...C'est le drâme. Adrian ! Qu'est-ce qu'il fichait ici ? Il n'était pas chez lui ? Avec la belle avocate ? Ou encore chez elle ? La pensée que Malika ait laissé tombé le maire adjoint afficha une pointe de satisfaction dans la tête de la psychologue. Cette dernière se retrouva cependant surprise de le voir ici, d'autant plus qu'elle avait fait cette balade pour le chasser de sa tête ! C'est avec un immense self control que la jeune femme ne lâcha pas une remarque là dessus, ou même qu'elle lui demanda ce qu'il pouvait bien faire dans un endroit pareil et à une heure pareille.

- "Ca alors, quelle ironie." Lâcha-t-elle sur un ton grinçant en regardant le visage plutôt sombre par la nuit d'Adrian. Stop remarque, elle ne devait rien dire de plus... C'était déjà assez énervant de le croiser alors qu'il l'éviter depuis quelques jours, alors autant ne pas en rajouter !


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MessageSujet: Re: Ironie et sarcasmes [PV Adrian]   Ironie et sarcasmes [PV Adrian] EmptyJeu 10 Sep - 0:24

[Avec la bénédiction de Malika]

Il était las cependant il était difficile de le remarquer au premier coup d'oeil. Trop de nuits il avait passer à ne pas fermer l'oeil, trop de jours il avait passer à gérer certaines affaires à la mairie, le gala l'avait épuisé, et pas seulement le gala mais aussi tout ce qui avait suivit et surtout cette soirée qui ne cessait de revenir dans sa tête comme par nostalgie et qui parfois l'avait empêché de dormir des heures durant. Pouvait-il seulement chasser tout cela de son esprit? Cette soirée? Ces marques? Ce foutu article qui clamait ses exploits de gardien de mademoiselle Feguson, et puis elle d'ailleurs, le maire adjoint avait du mal à mettre le doigt sur ce qu'il éprouvait pour elle qui semblait pourtant occuper son esprit régulièrement, du mépris, de la haine, de la rancoeur? Tout cela réunit qui lui offrait finalement une addiction telle qu'il ne pouvait s'en passer? Qu'importe, désormais tout cela n'était que mauvais souvenir.
Une pointe d'amertume vint se glisser dans ses pensées lorsqu'il se remémorait son entretiens avec le maire, il avait demandé à se dernier d'être décharger de la surveillance de sa fille et la réponse l'avait d'autant plus frustré, il ressentait un sentiment enclin au paradoxe face à la réponse négative du maire, à la fois soulagé et frustré de devoir encore une fois veiller sur elle.
Tout était à refaire, lui qui s'était efforcer de garder ses distances face à la jeune blonde, lui qui avait décidé de définitivement couper les ponts, de ne plus voir devoir la supporter et risquer d'autres soirées scandales comme celle de la dernière fois. Et le maire avait balayer ses espoirs d'un revers, où en tout cas à moitié puisqu'il était bien décidé de garder ses distances avec elle et de remettre la majorité de cette tâche à ses collaborateurs.

C'est un étrange appel qui le sorti de ses pensés, lui installé de son canapé, l'air rêveur, il avait reçu un appel de mademoiselle Stormwind qui s'excusait pour son comportement excessif lors du gala, s'excusant aussi d'avoir pris son numéro dans le répertoire de Stanford, il avait là enfin l'occasion de balayer définitivement Anna tout en se mettant une personne influente de Stanford dans la poche et un rictus sarcastique s'affichait sur ses lèvres alors qu'il conversait avec la jeune femme, ils se mirent d'ailleurs d'accord pour dîner dans un restaurant chic de la ville le soir même, chose que Malika approuva avec une voie tremblante de joie. Il souriant alors en raccrochant son téléphone portable, visiblement la mettre dans sa poche serait plus facile que prévu.
La soirée aurait pu être parfaite, elle l'était d'ailleurs, à l'image de sa compagne de ce soir qui s'était mise sur son trente et un pour l'occasion, et ainsi une longue discussion aussi amicale qu'hypocrite se tint entre eux la soirée durant, c'est alors que Malika se souleva légèrement au dessus de son épaule ses lèvres empreinte de rouge à lèvres rouge se pincèrent d'un étrange sourire qui mêlait surprise à enthousiasme.
« Vous avez vu. » commença-t-elle à mi-voix en direction du maire adjoint «  La fille du maire est ici aussi. 
-Vraiment? » se hâta-t-il de dire alors que la gorgée de vin qu'il buvait devint soudainement acide dans sa gorge, Anna était ici? Pourquoi fallait-il qu'elle soit là au moment où il était présent? Pourquoi devait-il toujours la croiser? Impassible il attendit la fin des observations de la jeune avocate, au première loge pour observer la situation de la progéniture du maire.
« Et je dois vous avouer qu'elle est en bonne compagnie ! Pas mal ce jeune homme au teint bien de chez nous. 
-Ma foi, c'est une grande fille. » se contenta-t-il de rétorquer. Il n'eut soudainement plus aucune envie de toucher à son assiette pourtant si appétissante. Diantre pourquoi une si soudaine sensation? Le maire adjoint avait l'impression que tout ses nerfs s'étaient noués et il savait que si il se tournait vers la jeune femme tout serait fini et son honneur pourrait définitivement être enterrer. Il plongea alors ses yeux dans ceux de Malika et ils trinquèrent ensemble avant d'achever la soirée sur de nombreux fou rires, le début de repas ayant été professionnel il s'étonnait de se lier d'une certaine complicité avec l'avocate qui avait les yeux brillants de joie et de bonne humeur, l'amusement était tel que le temps passait désormais à vitesse grand V. Finalement, Malika lança un bref regard à sa montre, annonçant la fin de la soirée. Hochant la tête le maire adjoint se leva et ils partirent tout deux après avoir payer l'addition, il ne considéra même pas Anna alors qu'il passait devant elle et il pris la main de Malika lorsque tout deux descendirent les marches menant à l'extérieur, Malika éclatant encore de rire à l'une de ses remarques se penchant sur lui en lui attrapant le bras. C'était lui qui la raccompagnait chez elle par simple galanterie et tandis que le trajet fut autant joyeux que la soirée il ne cessait de penser Anna et à ce pauvre type qui avait partager son repas et peut être pire encore, le simple fait d'imaginer cet homme à sa place lors de la soirée ayant suivit le gala lui était insupportable même si il n'osait se l'avouer.
La voiture se gara sur le bas côté et Malika se pencha sur le siège avec un soupir d'aise avant de regarder Adrian avec un regard malicieux et plein de douceur, puis se penchant vers lui elle lui proposa de venir boire un verre en lui expliquant que sa colocataire était partie pour affaire et que l'appartement était sur le point d'être quitté pour déménagement. Une invitation était difficile à refuse, surtout venant d'une jeune femme comme elle qui visiblement n'hésitait pas a user de tout ses charmes pour qu'il dise oui. Voyant le maire adjoint hésiter elle ajouta que ça ne serait juste que cinq ou dix minutes tout au plus et qu'après elle le laisserait filer. Mais c'est finalement une réponse négative qu'il lui offrit, un sourire las sur les lèvres.
« Navré mais je vais devoir décliner, je suis las et je comptais me rendre dans ma résidence secondaire dés ce soir pour profiter de quelques jours de repos. » fit-il, et même si c'était la vérité il savait qu'au fond quelque chose l'empêchait de dire oui et de sacrifier ainsi une soirée de son précieux week end. » La jeune femme hocha alors la tête de compréhension avant finalement de lui lancer tout sourire. «  Las? Serait-ce la mairie qui vous épuise à ce point? »
Il afficha un rictus un peu moqueur, levant les sourcils en lançant un regard amicale à sa compagne. «  La mairie? Non. Je pense que c'est moi même qui m'épuise. » fit-il alors en souriant, Malika éclata de rire avant de lui lancer de ne pas en faire trop, puis un bref silence s'installa entre eux.
« Êtes vous sur? Vous auriez trouver le repos ici aussi, je peux vous l'assurer.
-Je regrette » fit-il doucement «  Mais je vous faire la promesse d'accepter votre prochaine invitation si elle a lieu un jour.
-Soyez en certain, elle aura lieu. » Elle lui adresse une sourire franc et se pencha alors sur lui, tout deux toujours assit dans la voiture. «  J'ai passé une agréable soirée avec vous monsieur le maire adjoint, merci. » elle agrémenta sa phrase d'un baiser puis quitta aussitôt la voiture comme si son acte avait été un crime. Un bref silence s'en suivit et le maire adjoint eut la sensation un bref instant d'oublier tout les tracas qu'il avait accumulé jusqu'alors.

La résidence secondaire n'était qu'à une vingtaine de minutes en voiture de là et c'est l'esprit vide que le maire adjoint s'y rendit, un fond sonore émanant de son auto-radio. La nuit était désormais tombée sur Chatam et offrait les milles et une couleurs des néons et des lampadaires, mais il savait que rien ne serait aussi beau que l'ambiance que dégagerait sa résidence en bord de mer en ce soir d'été. Sans attendre il gara sa voiture à l'emplacement réservé et pris possession des lieux, allumant ça et là des lampes à faible consommation qui offrait une ambiance tamisé à son salon et à sa cuisine. Seul le bruit des vagues non loin de là filtrait avant de finalement s'engouffrer dans la villa lorsqu'il ouvrit la baie vitrée pour faire quelques pas sur la terrasse. La fatigue le quitta presque aussitôt qu'il eut respirer l'air marin dans la pénombre nocturne, les lumières qu'il y avait sur la plage était si faible qu'on eut l'impression d'être dans un doux rêve.
Sans autre forme de procès il s'engagea sur la plage pour une petite promenade, sachant bien que rien ne pouvait arriver à la villa et à lui même à une heure si tardive. Il était alors loin d'imaginer le cauchemar qui l'attendait au coin d'un poste. Il cessa aussitôt sa marche avant de provoquer une collision frontale, et lorsqu'une voix féminine étrangement familière le salua, il ne pu que croire au cauchemar.
Anna Feguson était là, devant elle, et à cette instant Adrian se demandait ce qu'il avait pu faire au destin pour que sans cesse il l'a trouve sur sa route. « Bonsoir » Répondit-il alors d'un ton piquant. Ironie? Ah ! Il afficha un sourire moqueur avant de poursuivre sur la lancée de la jeune femme «  Ironie? Trouvez vous cela ironique que je vous trouve à deux pas de ma résidence secondaire? » cracha-t-il alors on ne peut plus froidement. Puis marquant une pause, se sentant terriblement mal à l'aise face à elle et n'ayant qu'une envie s'était de faire volte face et de l'ignorer, il reprit. «  Que faites vous ici? »
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MessageSujet: Re: Ironie et sarcasmes [PV Adrian]   Ironie et sarcasmes [PV Adrian] EmptyJeu 10 Sep - 1:11

Des jours passés à ne pas croiser son regard, à supporter ses esquives et à en faire de même pour lui montrer qu'elle s'en contrefichait. Ou bien pour le lui faire croire. Tout ça pour quoi ? Pour passer un moment au restaurant sur une table voisine de la sienne. Comble de l'ironie ? Un face à face près de la plage, derrière un poste de location de scooters de mer, en pleine nuit et à l'abri des regards indiscrets. C'était la catastrophe totale, de quoi faire amèrement regretter la jeune femme d'avoir décidé d'aller se balader. Pourquoi le sort s'acharnait-il contre elle ? Qu'avait-elle fait au monde pour cette misère ? Adrian avait lâché une remarque à la déclaration de la jeune femme. Jusqu'alors, elle ignorait que la résidence secondaire de monsieur était située non loin d'ici. Et même si c'était le cas, ça ne changeait rien au fait que le hasard manqua de les faire rentrer dedans quelques secondes plus tôt. S'ils n'avaient pas réagi à temps... Elle ne pourra jamais imaginer ce qui serait arrivé. Le cataclysme total, le néant, le chaos, l'enfer. Elle ressentit encore de la frustration, les paroles de cet homme ressemblaient un peu trop à une accusation. Parce qu'elle aurait fait exprès de venir ici ? Il n'était pas un peu parano sur les bords ?

- "Vous avez raison ce n'est pas ironique, c'est ennuyeux." Lâcha la jeune femme sur un ton aussi sec que celui qu'Adrian avait employé avec elle.

S'il pensait défouler encore une fois son sale caractère sur elle, ce n'était même pas la peine d'y penser ! Qu'il coupe les ponts ou non avec elle, c'est son problème, Anna n'allait certainement pas le supplier, et puis quoi encore ? Elle redoutait de comprendre pourquoi elle n'arrêtait pas de penser à cet homme si odieux, mais ce n'était pas pour autant qu'elle se laisserait marcher sur les pieds. S'il veut l'oublier, qu'il l'oublie, et peut-être qu'elle aussi pourra y parvenir. Elle l'espérait. Le maire adjoint lui demanda ce qu'elle faisait ici. En quoi est-ce que cela le regardait ? C'était la question que la jeune femme mourrait d'envie de lui poser, et voilà qu'il lui tendait la perche. Tant mieux !

- "Et vous ?" Répondit-elle aussitôt en regardant Adrian.

Cependant, elle épprouvait une certaine gêne à le fixer comme elle le faisait d'habitude. Probablement à cause de la noirceur ? Elle voyait peut-être moins bien son visage. Quoiqu'il en soit, cette gêne n'était en rien visible, et elle finit par détourner son regard sur la plage. Pourquoi n'arrivait-elle plus à relever aussi bien qu'elle le faisait avant ? La fatigue y était aussi pour quelque chose ? Il ne fallait pas se laisser abattre, Anna roula des yeux d'une manière désespérée. Pourquoi fallait-il qu'elle tombe sur la seule personne qu'il ne fallait absolument pas rencontrer dans tout Chatam ? À part Century bien sûr. Elle reposa ses yeux sur ceux du maire adjoint et recommenca à le fixer. Non, il ne fallait pas qu'elle explose, sinon tout cela risquait de mal se finir. Pourquoi ne pas essayer de se calmer et de raccourcir cette discutions jusqu'aux saluts ?

- "Mais si ma présence vous ennuie, je ne vous empêche pas de partir." Commença-t-elle d'une voix presque calme, avant d'ajouter sur un ton plus énervé. "Vous m'avez si bien évitée jusque là, je ne veux pas tout gâcher."

Elle n'avait pas pu s'en empêcher. Elle ressentait une envie énorme de mettre les choses aux claires avec lui, bien qu'elles l'étaient à peu près dans son esprit ! La jeune femme avait parfaitement compris que s'il cherchait à l'éviter, c'est à cause de cet article. Cependant, elle trouvait ce comportement lâche et ignoble, d'autant plus qu'il allait continuer de la croiser puisqu'elle était la fille de son collaborateur ! Anna voulait en parler, elle voulait éclater et lui dire combien il était ridicule. En vérité, elle en avait plus qu'assez de cette situation, et ne pouvait s'empêcher d'en vouloir atrocement à Adrian. Il fallait chasser cet homme de son esprit ! Était-ce là impossible à faire ? Qu'il parte sans jamais revenir, ou qu'il réussisse à ne jamais la revoir. Cette situation en devenait insupportable, et la jeune femme était prête à exploser alors qu'ils n'avaient encore pratiquement rien échangés en paroles. Cependant, dans le silence, le calme et l'obscurité de la nuit, aucune de cette colère n'apparaissait sur son visage. Seul le ton de sa voix paraissait agaçé, mais elle avait un air indifférent, et calme. Pour l'instant du moins.


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MessageSujet: Re: Ironie et sarcasmes [PV Adrian]   Ironie et sarcasmes [PV Adrian] EmptyJeu 10 Sep - 21:52

Comme il aurait aimé se trouver n'importe où sauf là à cet instant précis, il avait envie de faire volte face sans même lui lancer un regard car il savait qu'à l'instant où ses yeux se poseraient sur les siens il ne pourrait certainement pas s'en détacher et tout le travail qu'il s'était jusqu'alors efforcer d'accomplir tomberait en miette en même temps que sa froideur. Quoiqu'il en soit, c'était bien l'unique personne qui pouvait gâcher ce début de week end qui s'annonçait pourtant idyllique et salvateur, mais non, il a fallut qu'elle refasse son apparition alors qu'il avait espoir de débarrasser son esprit d'elle d'ici la fin du week end. Content de voir que la nuit dissimulait sa frustration et sa hargne, il se contenta simplement de lui demander ce qu'elle faisait ici, ignorant les répliques toujours aussi cinglantes de la fille du maire. Bien sur que c'est ennuyeux, tant qu'il aurait bien dis à cette pauvre fille de retourner de là où elle venait et de quitter les alentours de sa propriété, car rappelons le, il était plus chez lui ici qu'elle et visiblement la blonde semblait l'oublier dans sa fougue légendaire.
En seul réponse à sa question il reçut donc la même question tourner vers lui en un vulgaire «  Et vous » qui semblait encore plus acide que sa précédente prise de parole.
« Ce que je fais ici? Je suis chez moi, cette partie de plage appartient à la résidence qui se trouve être la mienne. » fit-il alors d'une voix monocorde et calme, sans empreinte de sarcasmes bien qu'il était tenté de lui renvoyer l'acide qu'elle crachait à chacune de ses paroles, autant rester insensible lui qui tentait de s'éloigner d'elle définitivement et d'oublier il ne fallait pas que sa voix trahisse ce qu'il ressentait alors, la crainte que tout ses efforts soient réduit à néant en l'espace d'une soirée.
Si sa présence l'ennuyais? Bien sur qu'elle l'ennuyais ! Mais pourquoi était-ce à lui de quitter les lieux alors qu'elle se trouvait non loin de chez lui, il était content que la nuit ne trahisse pas son air agacé et il croisa alors les bras, considérant dans la pénombre la jeune femme d'un air moqueur.

« Oh, merci, ma reine ! » commença-t-il d'un air ironique. «  Ah, mais oui, suis-je bête, je ne peux pas partir puisque je suis chez moi, par contre je vous invite à faire demi-tour. » Mais la suite de la phrase qu'elle prononça le fit cesser net, elle avait donc compris qu'il l'évitait. Ceci dit, il fallait être la plus bête des sottes pour ne pas s'en rendre compte et tandis qu'il était sur le point de faire volte face et de continuer sa balade de l'autre côté, il cessa net, quelque chose d'étrange transparaissait dans la voix de la jeune femme, pas seulement le sarcasme acidulé dont elle l'avait habitué, non, on aurait plutôt dit une colère mal placée qu'elle essayait de contenir, comme cette dite matinée où ils s'étaient tout deux réveillés avec des marques indélébiles sur le corps. Il aurait pu ne pas relever cette phrase et partir vite et loin avant que tout ne dégénère, c'était d'ailleurs ce qu'il était sur le point de faire, commençant à marcher vers le côté opposé à la fille du maire. Cependant, alors qu'il fit quelques pas il ne pu s'empêcher de commenter ses dire.

« Et visiblement, cela vous affecte ! » lança-t-il tel un poignard, car oui il avait bien senti l'agacement dans sa voix et visiblement elle se retenait d'en dire davantage sur le sujet, mais qu'attendait-elle finalement? Pourquoi s'évertuait-elle a essayer de le provoquer, c'était inutile, ce soir il était bien trop lasse pour poursuivre sur ce terrain, il n'avait nullement envie de renouer avec elle, pourtant, il hésitait à partir et a quitter la plage pour ne plus jamais la revoir sauf en compagnie de son père où à la mairie.
« Oh puis, j'en ai assez entendu et assez vu pour ce soir ! » se contenta-t-il de dire en référence au restaurant de la soirée et à la rencontre de ce soir, non, il ne se mettrait nullement en colère et il ne ferait pas référence aux fréquentations d'Anna ce soir là, mais il n'en pensait pas moins, finalement, conscient que la jeune femme semblait étouffer sa colère, il se résigna à la laisser dans sa frustration, faisant finalement et définitivement volte face, si elle avait quelque chose à lui dire ce soir, elle l'interpellera, mais il savait qu'elle en serait incapable. Et si elle le faisait? Si ils venaient à discuter ce soir comme ils ne l'avaient plus fait depuis si longtemps? Il ne préférait pas penser à cette éventualité qui semblait encore bien lointaine et qu'il voulait – du moins il le pensait- à tout prix, éviter.
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MessageSujet: Re: Ironie et sarcasmes [PV Adrian]   Ironie et sarcasmes [PV Adrian] EmptyJeu 10 Sep - 23:05

Alors il possédait une partie de la plage ? Elle n'était pourtant pas dessus, mais à coté d'un poste alors elle était parfaitement dans son droit ! La jeune femme n'allait certainement pas changer ses habitudes, de venir se promener ici, pour faire plaisir à un certain maire adjoint exigeant. Son poing se serra dans l'ombre de sa silhouette, mais elle le desserra aussitôt en sentant qu'elle allait s'emporter si elle ne se contrôlait pas très vite. Il fallait garder le self contrôle, il ne fallait absolument pas perdre son calme face à lui ! C'était la la pire des erreurs à faire. Qui sait ce que seront les réactions qui viendront, une fois qu'elle se sera lâchée ? Qui sait dans quel état elle pourrait se mettre ? Non, elle ne pouvait pas avoir autre chose que de la colère. Et puis de la colère pour quoi ? Pour un manque de respect ? Une froideur injustifiée ? Vu sous cet angle, cela lui paraissait tellement stupide... Mais elle n'arrivait pas à s'y faire.

- "Et ce poste aussi vous appartient ?" Fit-elle sur un ton plutôt grinçant.

Le ton de cet homme paraissait tellement calme... Si indifférent que la jeune femme sentait la colère la gagner. Comment pouvait-il rester aussi insensible ? C'était affreux, c'était inhumain, comme la nuit où il y avait eu ce mort, et qu'il s'était moqué de la sensibilité d'Anna... Elle n'avait ni peur, elle n'était pas écœurée, mais elle était frustrée. Inutile de lui faire comprendre, la dispute allait finir par sortir. Lorsqu'elle l'invita à partir, il répliqua qu'il était chez lui. Il fallait s'y attendre, mais ça n'était certainement pas elle qui allait dégager ! Elle ne le voulait pas, et même si elle voulait partir parce qu'il lui avait gâché la soirée, elle n'en ferait rien. Il ne fallait pas lui laisser croire une seule seconde qu'il avait gagné. Il ne fallait pas lui laisser une telle victoire aussi humiliante... Pas avant de lui avoir dit ses quatre vérités. Elle termina ses propres paroles sans faire attention au fait qu'il avait essayé de la couper. Mais elle s'abstint d'ajouter quoique ce soit. Bon sang, c'était sorti. Elle venait de lui dire qu'il l'évitait. Elle venait de lui montrer qu'elle avait parfaitement compris. Est-ce que ce silence était le signe d'une émotion ? Allait-il réagir de la même manière qu'elle, ou bien simplement faire place au calme ? Anna mit ses mains sur ses hanches. Elle n'allait pas démordre si facilement, maintenant que c'était lancé, il ne fallait absolument pas laisser tomber ! Cependant ce n'était pas aussi simple. Elle s'était promis de se contrôler, et de ne pas s'énerver. Une psychologue ne devait jamais s'énerver, il fallait toujours garder le contrôle de ses émotions... Mais que c'était difficile parfois, surtout pour une femme au caractère bien trempé comme Anna !

La seconde réplique d'Adrian lui coupa le souffle. Cela l'affectait ? Impossible. Elle avait lancé ça... par principe ! Et rien d'autre, il avait été injuste, et elle le lui faisait remarquer. Elle lui montrait simplement à quel point il était odieux... Comment une avocate comme Malika pouvait-elle apprécier un maire adjoint égoïste et surtout égocentrique ?

- "Je n'apprécie pas que l'on me manque de respect." Répondit aussitôt la psychologue, d'une voix la plus calme possible.

Elle était refroidie par cette phrase. Et lui, il déclara que c'était terminé. Leur discussion prit fin lorsqu'il lui tourna le dos pour commencer à marcher dans la direction opposée. Un mélange de colère et de tristesse titillaient la jeune femme. Elle n'avait pas eu ce qu'elle voulait. Elle se contenta de lâcher un "moi aussi", et s'était elle aussi retournée. Anna commença également à marcher, pensant rentrer chez elle. Cependant... Non... C'était trop stupide... Elle n'avait aucune envie de partir. Il le fallait absolument ! Elle ne devait pas se retourner ! Mais plus elle s'éloignait, plus son cœur la serrait. Elle avait l'impression d'étouffer. Elle serra les dents, le regard fixé sur la route qui reprenait devant elle. Ne pas regarder en arrière était son objectif...

Mais elle s'arrêta. Non, elle ne pouvait pas partir comme ça. Elle était si déçue, alors qu'elle ne comprenait pas ce qui clochait. Même elle, psychologue ayant obtenu un master, ayant de l'avenir dans ce métier et capable d'aider qui que ce soit. Elle était incapable de décrire ce mélange de frustration et de déception qui s'agrandissaient lorsqu'elle s'éloignait. Anna se retourna. La silhouette d'Adrian était toujours là. Pour une raison qu'elle ignorait, il venait de se retourner lui aussi. Le simple fait de le revoir fit monter l'adrénaline dans l'estomac de la fille du maire. Elle fit un pas vers lui, s'enlevant volontairement de la lumière d'un lampadaire pour ne pas qu'il ne voit son visage. Elle avait le regard haineux, et serrait toujours sa mâchoire. La jeune femme remit les mains sur les hanches, cette fois, elle allait exploser...

- "Oui ça m'affecte. Parce que je trouve votre attitude lâche et ridicule." Commença-t-elle d'abord d'une voix basse mais le ton s'amplifia aussitôt qu'elle reprit. " Vous n'avez aucun respect, vous vous conduisez comme un idiot pour tenter de sauvegarder un honneur que vous n'avez jamais eu. Si vous voulez réellement regarder les gens de haut, tâchez au moins d'avoir la bonne taille !" - Un de ses bras se leva, emporté par ses paroles, et là, elle finit par lâcher en regardant l'homme droit dans les yeux (même si elle ne le voyait pas bien). "Adrian, vous n'êtes qu'un PORC !"

À la suite de ces paroles, un flot de colère et de chagrin se fit ressentir dans son esprit. Elle voulut rajouter quelque chose, mais un son s'était étouffé dans sa gorge. Un son ? Pourquoi une telle sensation de colère ? Pourquoi éclatait-elle jusqu'à presque insulter cet homme ? Elle devait se contrôler, mais ce mot n'apparaissait même plus dans son esprit. Prise de fureur, elle était déçue et frustrée à un tel point, que ce qui venait de l'étouffer, c'était... des larmes. La jeune femme se rendit compte qu'elle allait pleurer ! Non, il ne le fallait pas ! Mais le comportement d'Adrian était tout ce qu'il y avait de plus odieux, de plus moche et de plus idiot ! Cet imbécile ne se rendait-il pas compte à quel point il était ridicule ? Cette insensibilité fit monter des larmes aux yeux de la jeune femme. Et.. prise de panique.... Anna leva sa main. Elle gifla le maire adjoint sur un bruit sec et vif.
Puis les larmes coulèrent.


Dernière édition par Anna Feguson le Ven 11 Sep - 22:40, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Ironie et sarcasmes [PV Adrian]   Ironie et sarcasmes [PV Adrian] EmptyVen 11 Sep - 0:17

Il partait, ça y est, s'était finit, il n'entendrait plus jamais parler d'elle sauf lors des rares fois où il la croiserait à la mairie ou lorsque son père demandera un rapport à son sujet, c'était terminé, ses pieds s'enfonçaient cependant dans le sable encore tiède comme pour le retenir, comme si une part de lui ne voulait pas partir, voulait se retourner et la regarder un bref instant mais si il faisait ça c'était terminé. Seulement, il eut alors l'impression que la jeune femme cessa son enjambée vers le côté opposé ( car oui, à défaut d'avoir gagner ils se quittaient sur une égalité ce qui convenait parfaitement au maire adjoint.). De son côté il continua un instant sa progression vers sa résidence, le coeur serré sans qu'il n'en comprenne la raison, à moins bien sur que ça ne soit l'amertume qu'il éprouve envers elle, mais désormais persuadé qu'elle s'était retourner, quelque chose l'avait pousser à en faire autant, et même si il maudissait cet instinct, il ne pouvait lui résister plus longtemps et se trouvait désormais face à face avec elle qui semblait de plus en plus ébouillantée par la colère qui l'animait et même si elle évita la lueur du lampadaire en s'avançant vers lui il lui était aisé d'imaginer son visage à l'instant même emprunt des mêmes courbes et grimaces de colère que la soirée d'après le gala, mais pourquoi se souvenait-il si bien de son visage ? Pourquoi se souvenait-il si bien d'elle, de ses expressions de ce qu'elle dégageait comme sentiment, sauf que cette fois ce n'était pas envers un stupide stylo indélébiles contre qui elle en avait, mais bien lui.

Et ainsi tout explosa à sa figure comme un linge sale balancer en pleine face, elle était hors d'elle et même sans la voir on pouvait le sentir à l'intonation de sa voix et à la hargne qu'elle mettait dans chacune de ses paroles. L'honneur? Mais bon sang quel honneur avait-il encore désormais? Lui, maire adjoint était chargé de veillé sur cette ingrate qui osait lui cracher à la figure mille et une insulte et ce dans les plus grands des secrets, il avait promis à son père d'enterrer quiconque pouvait être un danger pour cette idiote – comme il en avait déjà enterré de multiple avant eux- il était cette main armée qui s'était posée sur Chatam dans l'ombre et la discrétion la plus correcte, il pouvait faire assassiner qui il voulait même elle si un caprice le prenait, il pourrait claquer des doigts et ceux qui travaillent pour lui ferait le boulot sans tâcher son costume cravate d'une goutte de sang. Alors qui parle d'honneur ici? En régissant Chatam il avait renoncé à cet honneur chevaleresque dont elle parlait depuis bien longtemps. Bien sûr, cela il le tut même sous la colère il n'aurait pu avouer ce que lui et son père avait mis en place, à personne et surtout pas à elle, et pourtant les insultes fusaient encore de sa bouche comme si elle se libérait d'un poids trop longtemps porté, il était prêt à subir n'importe quelles allusions dérisoires d'elle mais la dernière fut celle de trop, sans aucun rapport elle lui lança cette insulte abjecte à la figure en insistant bien sur le dernier mot, trop était trop, mais avant qu'il n'eut le temps de réagir, la main de la blonde s'abattait déjà sur sa joue dans un violent claquement dont seule la mer fut témoin.
Il avait des principes, malgré tout ce qu'il pouvait faire et ce qu'il avait fait jamais il ne lèverait la main sur une femme aussi se refusa-t-il de répliquer par une gifle mais la colère l'emporta sur son self control habituel, aussi, voyant la main de la jeune femme il l'empoigna avec une poigne mariant douceur et dureté, craignant de lui faire trop mal, mais depuis quand au juste il avait peur de cela.

« Idiote ! » Pesta-t-il alors vivement « Vous me parlez d'honneur mais je doute que vous en avez si vous n'êtes même pas capable de comprendre ça ! » il cracha cela à la figure de la jeune femme comme si elle allait comprendre mais reprit «  Pensez vous honnêtement que votre père apprécierait que la réputation de sa fille ne soit entaché par un rat de journaliste et qu'elle voit sa carrière ruinée par les nombreux articles qu'il publierait? Vous n'êtes qu'une pauvre sotte sans cervelle pourrie gâtée par des parents trop protecteur et trop habituée à voir tout ses caprices passer comme lettre à la poste, voilà ce que vous êtes, rien d'autre que cela ! » sa voix s'éleva sur ses dernières paroles, comme pour lui rappeler qu'elle parlait au second homme le plus puissant de l'île et que le sang qui coulait dans ses veines ne justifiaient pas son impolitesse envers lui.
C'est alors qu'apparut le visage de la jeune femme, il avait contenu sa colère dans une poigne solide afin d'éviter une seconde gifle mais ce qu'il vit lui noua les cordes vocales et lui fit perdre toute ses forces, des larmes glissaient sur les joues de la jeune femme, tant qu'elle semblait inondée de celles-ci. Il eut l'impression que son coeur allait s'arrêter, mais bon sang, que lui arrivait-il? Il perdit toute la force qu'il avait mis dans sa main mais ne lâcha pas pour autant la fille de maire.
« Vous....Pleurez? » il souffla ça à mi-voix, comme si il avait perdu la faculté de parler, de tout en fait, pour la première fois Adrian semblait réellement affecter d'une émotion propre, était-ce de la surprise? Du bouleversement? Il savait dés l'instant où il se retourna que tout ce qu'il avait entreprit jusqu'alors allait couler avec lui. Le visage de la psychologue déchiré par la tristesse le fit perdre pied et sombrer comme un navire toucher en plein coeur et fit trembler sa main maintenant toujours la jeune femme. Cette poigne tout à l'heure violente se transformait doucement en un geste doux et étrange. Son esprit souffla alors un non, mais ce fut le dernier refus que sa raison pu prononcer alors qu'il attirait doucement la jeune femme contre lui, fermant les yeux partagé entre la douleur de voir tout ses efforts partir en fumé et la joie de ressentir à nouveau ce contact qui semblait déjà si lointain et que l'alcool avait emporté avec lui en quittant ses veines. Plus un mot ne pouvait désormais sortir de sa bouche, mué dans un silence de détresse, il se sentait chuter mais refusait encore d'admettre qu'il avait perdu.
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MessageSujet: Re: Ironie et sarcasmes [PV Adrian]   Ironie et sarcasmes [PV Adrian] EmptyVen 11 Sep - 0:58

Pourquoi est-ce que rien ne voulait sortir de sa bouche ? Elle tentait de lui répondre, de lui dire que c'était faux... Elle se fichait presque de cet article, elle se fichait totalement de ce que pouvait en penser son père ! La jeune femme était partie de la maison, et même si elle revoyait régulièrement Dorian, elle était libre ! Libre, responsable et capable d'assumer ses erreurs. L'honneur ne servait à rien dans le métier de psychologue, elle devait toujours se plier ou se grandir, pour être à la même taille qu'un autre. Que dis-je ? Toute personne fait la même taille pour elle. Elle était sensible au point de pleurer seule, chez elle, en rentrant ! Elle était sensible au point de s'attacher à un patient dont la santé se dégrade de jour en jour. Elle était sensible à ses capacités, ce dont elle était capable de faire, les sourires qu'elle n'arrivait pas à tirer de quelques étudiants... Elle se fichait éperdument de l'honneur, ça n'était qu'un prétexte pour l'homme de jouer les hypocrites. Elle voulait lui répondre qu'il en était un, d'hypocrite, lui répliquer qu'elle n'était surtout pas une enfant ! Elle avait tellement de choses à redire, les paroles d'Adrian lui paraissaient si fausses, mais si blessantes... Elle voulait clairement lui faire comprendre qu'elle n'avait pas peur de lui. Qu'à ses yeux, il n'était qu'un homme qui se donnait trop d'importances parce qu'il travaillait avec son père. Mais qu'elle n'allait absolument pas regretter de lui avoir lancé ses quatre vérités ! Mais la jeune femme n'y arrivait pas. L'émotion la gagnait, et elle avait peur de fondre en larme si quoique ce soit s'échappait de sa bouche. Ses larmes trahissaient sa colère, sa peine, mais aussi sa peur lorsque l'homme l'avait empoigné. Elle n'aurait pas eu la force de le gifler une seconde fois, de toute manière. Il ne devait pas la voir dans cet état, elle bénissait la nuit d'être tombée. Mais Anna n'arrivait toujours pas à répondre, alors qu'elle aurait pu dire tant de chose... Elle crut un instant être brutalisée, mais il n'en était rien. Il se contrôlait, tout comme il essayait de la contrôler également. Non, elle n'aimait pas ça, si elle se laissait encore faire il aurait le dernier mot ! Mais elle savait pertinemment que si un son devait s'échapper, ce serait une plainte. Elle se sentait mal et sa fureur venait de faire place au chagrin. Pourquoi ? Pourquoi elle pleurait ? Que se passait-il ? Pourquoi son cœur pleurait aussi ? Ces larmes, d'où viennent-elles ? Elle ne pouvait pas supporter cette situation, et ne cessait de se maudire de s'être retournée. Cela ne serait pas arrivé, si elle avait continué son chemin en même temps que lui. Et si... C'était Adrian qui s'était retourné ? Aurait-ce été différent ?

Puis le visage de la jeune femme fut baigné de la lumière du lampadaire. Malheur, elle s'en rendit compte trop tard. Celui d'Adrian aussi était éclairé. Plutôt que de vouloir s'écarter, elle se laissait faire et leva les yeux vers lui pour le regarder. Voilà, il devait être content maintenant, il avait réussi à la faire craquer. Elle pleurait, maintenant il pouvait mettre fin à cette discussion et repartir, victorieux. Mais... Ce ne fut pas le cas. Il lui demanda si elle pleurait. Ce n'était pas la question qui surpris la jeune femme, mais l'intonation de sa voix. Il semblait étonné, il semblait tomber de haut, comme elle. Là encore, Anna ne réussit pas à répondre. Sa main libre se releva pour essuyer ses larmes. Ses joues étaient trempées, et elle préféra laisser retomber son bras en remarquant que ses yeux pleuraient toujours. Sous la question du maire adjoint, la jeune femme ne put s'empêcher de baisser les yeux. Oui elle pleurait, et elle n'arrivait pas à s'arrêter. Elle ne voulait pas qu'il la voie ainsi. Peut-être était-ce là la dernière chose qu'elle aurait souhaité au monde. Elle aurait voulu se dégager, et s'enfuir en courant comme une enfant blessée. Mais cela aussi, elle n'en avait plus la force. Même si l'homme avait desserré son emprise, elle ne chercha pas à le faire lâcher. Il la tenait, tant pis pour elle, elle était prise au piège. Elle releva les yeux vers Adrian. Elle lui lança un regard perdu, elle ne savait pas quoi faire d'autre. Puis elle sentit une force la faire avancer. Adrian la serrait contre elle. Pourtant, elle ne se demandait pas pourquoi il agissait ainsi, ni ce qu'il avait derrière la tête. Anna se contenta de fermer les paupières pour tenter de stopper ses larmes. Elle sentit le torse de l'homme, et se blottit contre lui. L'envie de rester dans ses bras se battait furieusement avec celle de fuir. Finalement, les bras chauds et tendre de l'homme chassèrent petit à petit la déception d'Anna. Elle le remerciait intérieurement d'avoir eu cette initiative, et ses pleurs diminuaient d'intensité alors qu'elle collait sa joue à la veste du maire adjoint. Une sensation de chaleur et de bien être tentait de l'envahir, mais il restait une part d'humilité de la jeune femme qui ne cessait de lui rappeler qu'elle était à la merci d'Adrian. Elle pouvait presque entendre son souffle, derrière ses sanglots. Alors que ces derniers se calmaient, la jeune femme passa la langue sur les lèvres. Elle avait ses mains entre son ventre et celui de l'homme, tandis que sa tête était posée sur son torse. Elle ne voyait pas son visage, car le sien était tourné vers le bas. Cependant, elle murmura lorsqu'elle pensa le pouvoir.

- "Je... N'ai pas réussi à me retenir..."

C'était la réponse du "Vous....Pleurez ?" qu'Adrian avait posé quelques secondes avant. Même si elle sentait ses sanglots diminuer encore, elle ne voulait absolument pas que l'étreinte se termine. Au fond, elle ressentait parmi tous ses sentiments contradictoire, un sentiment de réconfort et de sécurité qu'elle voulait préserver auprès de lui. Jamais elle n'avait ressenti telle foule d'émotions les unes après les autres. Les mains de la jeune femme sortirent de leur abri, pour entourer faiblement la taille de l'homme. Et, enfin, elle osa relever la tête pour le regarder de ses yeux rougis. Son regard traduisait une incompréhension totale. Pourquoi se comportaient-ils ainsi ? Que se passait-il ? Que faisaient-ils ? Comment en sont-ils arrivés là ? Elle était complètement perdue...
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MessageSujet: Re: Ironie et sarcasmes [PV Adrian]   Ironie et sarcasmes [PV Adrian] EmptySam 12 Sep - 0:11

Il l'avait fait, lentement il avait attiré la jeune femme vers lui pour une étreinte. Mais pourquoi avait-il fait ça? Pourquoi ne s'était-il pas tout simplement contenter de lui cracher à la figure qu'il avait gagner et qu'elle avait à nouveau perdu? Pourquoi ne ressentait-il aucune satisfaction à la voir ainsi déchirée par les larmes? Au contraire, pourquoi se sentait-il si mal, comme si il venait de chuter d'un immeuble au innombrable étages? Aussi, la jeune femme vint se poser contre lui sans pour autant le toucher, seulement sa tête reposait désormais sur son torse et la brutalité , si minime pu-t-elle être, dont il avait alors fait preuve disparut aussitôt. Pire, il n'osait même plus toucher la jeune femme tant il craignait à nouveau un rapport de force, elle qui semblait si instable.
A cet instant, il aurait pu la repousser aussitôt en réalisant quelle bêtise il faisait, pourtant tout cela semblait apaisé son interlocutrice qui était tout à l'heure empreinte d'une vive colère, le silence et uniquement cela rythmé de temps à autre par le bruit des vagues. Une constatation avait réussit à sortir de sa bouche puis plus rien, le silence le plus complet comme si le mutisme s'était emparer de lui en un instant, et ce n'était pas cette étreinte qui allait arranger les choses.

Malgré la température extérieure plutôt agréable, il ne pu s'empêcher de frissonner lorsqu'il sentait les mains de la jeune femme se poser autour de sa taille, elle semblait de moins en moins être prise de sanglot et les spasmes de tristesse s'apaisait au fil du temps. Quelle ironie, il y avait à peine deux minutes de cela il se prenait une gifle dont l'intensité restait encore sur sa joue et désormais la voilà entrain de l'étreindre. Il lui était désormais strictement impossible de la repousser, impossible tant il se sentait bien, le sentiment paradoxale que provoquait cet instant avait quelque chose d'enivrant, même si il savait désormais sa cause perdue il osait espérer qu'il pouvait briser l'étreinte d'un simple geste, mais au fond en avait-il vraiment envie?
A cette question, il enroula ses bras autour des hanches de la jeune femme en guise de réponse, non, il pouvait continuer à se leurrer, a mentir en persistant à croire qu'il voulait la repousser mais c'était terminé. Cette femme pensait avoir perdu, en vérité, elle avait gagné.

Elle n'avait pas su se retenir? Tels étaient les mots qui avaient finalement décidé de sortir de la bouche d'Anna. Un bref instant de silence s'en suivit, il bénissait l'heure tardive et sa plage privé de les mettre à l'abri des regards indiscrets, quiconque auraient franchit cette limite aurait été visible. Cependant, rien n'était trop sur pour le maire adjoint et il sentait rapidement la pression de son étrange paranoïa le titiller, seulement, le parfum enivrant de la jeune femme lui fit oublier aussitôt ce malaise et lui rappela à quel point il se sentait bien en cet instant précis et à quel point non, il refusait que cela cesse.
Elle leva alors ses yeux rouges et encore humide de larmes vers lui, un regard perdu, plein d'incompréhension et de questions, se posait-elle les mêmes questions que lui? Pourquoi? Qu'est-ce qui les poussaient à faire ça? Qu'est-ce qui les poussaient constamment l'un vers l'autre. Il ferma un instant les yeux pour abréger le supplice de ses yeux bleus endoloris de larmes qui le fixait avec une intensité rare. Il ne voulait pas se poser ces questions car au fond il refusait encore les réponses. Pourtant, même si la raison était toujours présente, il porta une main délicatement au visage de celle qu'il enlassait et écarta de sa joue une larme qui s'était encore enfouie, un sourire franc s'affichait sur ses lèvres comme pour chasser toutes ses questions qui l'effrayant et le faisait perdre pied. Oui, il était aussi perdu qu'elle mais oui, il était lâche ou alors trop prudent.

« La colère vous va mieux que les larmes. » se contenta-t-il de dire. Et lorsqu'il sentit encore Anna trembler dans ses bras, sans doute par la fatigue et les nerfs qui avait lâché il n'hésita pas une seule seconde avant de retirer sa veste et de la poser sur les épaules de la psychologue, depuis quand était-il aussi prévoyant? Non, les questions il n'était plus capable de se les poser désormais.
« Marchons. » fit-il alors, comme si la marche l'aiderait à retrouver ses esprits. «  Ma résidence n'est pas loin, nous pourront nous y arrêter. » fit-il alors en quittant la jeune femme des yeux, et ainsi marchèrent-ils côte à côté durant à peine quelques minutes avant d'apercevoir son chez lui. Une discussion s'imposait avec elle comme d'emblée de jeu et il savait que sa résidence était un lieu suffisamment sécurisé pour qu'elle ait lieu. Seulement, refusant l'idée de l'invité chez lui – sans doute le traumatisme lointain d'une précédente soirée dont on taira la référence- il avait envie de respirer encore l'air frais marin et l'invita à s'installer dans le sable à côté de la terrasse lui à côté d'elle.

« J'espère ne pas vous avoir fait mal tout à l'heure. » fit-il alors pour rompre le silence, mais surtout pour rompre l'incessant cycle de questions qui défilait dans sa tête.
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MessageSujet: Re: Ironie et sarcasmes [PV Adrian]   Ironie et sarcasmes [PV Adrian] EmptySam 12 Sep - 1:02

Anna sentit les mains de l'homme l'enserrer autour de ses hanche d'une manière réconfortante. Ses sanglots avaient enfin cessés, ne laissant comme trace que la rougeur de ses yeux et l'humidité de ses jours. Une larme coulait toujours, mais sa course fut interrompue par un simple geste d'Adrian. Elle avait fermé un court instant ses yeux, sentant comme une douce caresse sur sa peau, puis les avait rouvert pour le regarder. Lorsqu'elle repensait à sa conduite, quelques heures ou jours plus tôt, elle se sentait totalement ridicule. Toute cette mise en scène, pour finalement ressentir un bien fou lorsqu'il la serrait dans ses bras. Il ne fallait pas se leurrer, il y avait bien un sens derrière tout cela. Elle refusait de chasser ses questions et de faire parler sa raison. Elle voulait éclaircir ses émotions. Comment un psychologue pouvait-il comprendre les autres s'il n'était pas capable de se comprendre lui même ? Elle ne cessait de se répéter cette phrase lorsque quelque chose clochait, et cela la faisait beaucoup réfléchir. La vérité était dure à admettre pour la jeune femme, qui espérait encore pouvoir mettre ces actes sur le dos dos d'un nouvel élément. Lors d'une soirée précédente, ils avaient pu accuser l'alcool. Mais à qui reviendrait la faute cette fois ? La fatigue ? La colère ? Le chagrin ? Anna était bien, serrée contre lui. Si ce n'était pas un signe, ça ! Mais elle avait du mal à admettre toutes ces émotions positives qui l'avaient envahies lorsque l'homme avait chassé une larme, lorsqu'il l'avait réconforté à sa manière, lorsque ses propres pleurs avaient cessés d'eux même. Son coeur s'était mis à pleurer seul, sans concerter son esprit, et il avait suffit que les bras du maire adjoint l'entoure pour que les pleurs cessent. Anna avait la mauvaise impression de ne plus rien contrôler, elle se laissait faire sur un bateau qui partait peut-être à la dérive. Mais elle ne maîtrisait absoluement rien. Elle l'observa fermer un instant les paupières. Que pouvait-il bien penser ? Qu'avait-il dans la tête ? Pourquoi avait-il agi ainsi, est-ce que lui aussi avait perdu le contrôle ? Est-ce qu'il était aussi perdu qu'elle ? Elle se sentit d'autant plus rassurée lorsqu'un sourire apparut sur le visage du maire adjoint. Étrange, il n'avait jamais sourit ainsi avec elle, et pourtant elle était persuadée de l'avoir déjà vu au moins une fois ! Un sourire franc, sans hypocrisie ni intérêt. Mais après toutes ces larmes qui avaient coulées, la jeune femme ne put pas encore répondre à son sourire.

Les lèvres d'Adrian remuèrent. La colère lui allait mieux que les larmes... Là encore elle eut une étrange impression, ne lui avait-il pas déjà dit un jour que la jeune femme était plus belle lorsqu'elle se mettait en colère ? Lorsqu'elle était frustrée, il s'en amusait. La jeune femme eut un petit hoquet, qui était en vérité un petit rire nerveux étouffé par les larmes qui restaient au fond de sa gorge. Elle avala sa salive, puis sentit un frisson parcourir son échine lorsqu'une brise fit trembler ses bras et ses épaules nus. Adrian semblait l'avoir remarqué, et il la lâcha pour poser sa propre veste sur les épaules de la psychologue. La chaleur du tissu réchauffa la blonde, et elle sentit l'odeur enivrante de l'homme sur elle. Elle était bien dans sa veste, les bras maintenant repliés contre elle, et les manches pendantes de chaque coté.

- "Merci." Murmura-t-elle en levant les yeux vers Adrian.

Il se tourna ensuite vers la plage, puis proposa de marcher un peu. La jeune femme approuva d'un hochement de tête. L'air frais allait lui faire le plus grand bien, et puis elle n'avait plus froid grâce à lui. Elle sentait toujours la veste la réchauffer, était-ce grâce à la veste, ou bien parce qu'elle appartenait au maire adjoint ? Les questions se faisaient moins nombreuses, et plus futiles dans l'esprit de la jeune femme. Son esprit s'éclaircissait depuis que les larmes avaient coulés avec la brume qui s'était installée dans sa tête. Elle hôcha la tête lorsqu'il ajouta que sa résidence n'était pas loin. Ce n'est pas qu'Anna était devenue soudainement muette, mais elle était encore nerveuse et perdue dans ce qu'il venait de se passer. Comme si tout s'était enchaîné sans qu'elle n'ait eut le temps de tout suivre. Lorsqu'ils marchaient côte à côte, laissant pour maître le silence entre eux, Anna regardait droit devant elle, tenant les cotés de la veste pour la garder sur ses épaules. Les questions revenaient en masse dans son esprit, mais elle savait qu'Adrian apporterait aussi peu de réponse qu'elle. Comment les trouver, ces réponses ? Une discussion s'imposait, c'était évident, mais elle ne savait pas comment l'aborder, ni par où commencer. Et puis c'était un sujet délicat. Était-ce vraiment nécéssaire d'en parler, au final ?

Adrian mit fin à ses rélfexions par sa voix. Il entamait le sujet par des excuses qui semblaient sincères aux yeux d'Anna. Peut-être les avait-elle cherchée, ces paroles ? Peut-être l'avait-elle mérité ? La jeune femme se rapprocha un peu du maire adjoint, de façon à ce que son épaule touche la sienne. Elle aurait aimé qu'il passe son bras autour d'elle, pour sentir encore un peu la chaleur de son corps.

- "Je n'aurais pas du m'emporter." Répondit-elle à son tour avant d'ajouter. "Mais vous aviez raison au début. Notre relation ces derniers jours, ça m'affectait..." Même si elle n'aurait su dire ni pourquoi, ni dans quel sens.

La jeune femme ralentit un peu l'allure. Elle tourna la tête puis leva les yeux vers Adrian pour essayer de percer son visage dans l'obscurité.

- "Et je ne saurais pas vous dire si les larmes sont dues à la fatigue, au travail ou à ... ce soir."
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MessageSujet: Re: Ironie et sarcasmes [PV Adrian]   Ironie et sarcasmes [PV Adrian] EmptyDim 13 Sep - 0:14

Désormais la nuit était totalement tombée sur la plage, la traînée rouge qui avait demeuré jusqu'alors sur l'horizon s'était éteinte sans même qu'il s'en aperçoive. Quelle heure pouvait-il être désormais? A l'époque de l'année où les jours étaient les plus long il s'imaginait déjà l'heure tardive, le temps semblait passer à vitesse supérieur lorsqu'il était avec elle.
Après seulement quelques minutes de marche, il pouvait apercevoir la lumière filtrer des fenêtres de sa résidence, celle qu'il avait déjà allumé avant de quitter les lieux pour marcher sur la place. Rien n'avait bougé depuis son absence mais cela n'était pas étonnant, le côté privé de cette plage avait toujours été respecté notamment par ceux qui était chargé de surveiller le littorale à heure tardive, nul personne hors mis lui et ceux qu'il avait autorisé n'avait souillé le sable encore tiède de sa plage à lui.
La brise fraîche entraînait avec elle le parfum envoûtant de la jeune femme alors qu'ils s'installèrent tout deux dans le sable à côté de la terrasse. Il ne pouvait l'inviter chez lui, trouvant le geste déplacé suite à ce qui venait de se produire et après un bref silence le maire adjoint décida de renier toutes fierté et présenter des excuses ( savamment tourner de sorte qu'elles paraissent être tout sauf des excuses.) à la fille du maire, lui demandant avec un ton presque inquiet s'il ne l'avait pas brutaliser tout à l'heure, chose qu'il aurait eut du mal à se pardonner.

Elle semblait aussi pleine de regret, et il frissonna lorsque la jeune femme vint se coller un peu plus à lui, il pouvait mettre ça sur le dos de la brise fraîche qui soufflait désormais sur la plage et sur le fait qu'il portait une simple chemise. Mais au fond avait-il vraiment froid? Il ne se posait même pas la question, ne voulait même pas savoir. Ainsi, le maire adjoint haussa les épaules lorsque la jeune femme lui avoua regretter son geste.
« Oh, ce n'est pas la première fois que je prends une gifle. » commença-t-il doucement avec un rictus amusé. «  Quoique, la vôtre semblait venir du coeur. » fit-il sur le ton de la plaisanterie, l'atmosphère fut un tant soit peu détendue mais cela ne l'empêchait pas de penser, à son comportement surtout, pourquoi tout devait se passer ainsi? Lui qui s'était battu pour l'oublier définitivement le voilà à côté d'elle à partager une discussion sur la place, le destin était-il si cruel? Il cru un instant que son coeur s'était arrêter de battre quand finalement, Anna lui avoua être affectée par la relation qu'ils entretenaient ses derniers temps, et malgré l'obscurité il tourna la tête vers elle, cherchant dans son regard un indice de la signification de son aveux. En vain, l'obscurité mais aussi sa propre détresse l'empêchait de voir clairement les émotions de la jeune femme transparaître dans ses yeux, aussi se contenta-t-il de rester silencieux face à une telle déclaration, mais s'en était trop. En quoi cela aurait-ce pu l'affecter? Pourquoi? Trop de question se bousculait dans sa tête.

« Cela vous affectait... » se contenta-t-il de répéter comme si ce qu'avait déclarer la jeune femme était trop étrange pour être vrai. «  En quoi cela pouvait-il vous affecter? » demanda-t-il alors, un lourd silence s'installait alors entre eux, il avait encore du mal à admettre que lui aussi tout ça lui avait fait mal, car au fond, si il ne souffrait pas de cette situation, sans doute aurait-il passé la soirée chez Malika avant d'enfin passer son week end ici, au lieu de cela il avait préféré s'isoler.
Vint ensuite le sujet des larmes, elle en ignorait la raison mais elle réussit difficilement à suggérer que ce soir puisse en être la cause.
« Est-ce pour cela que vous vous êtes retourner? » fit-il alors d'une voix monocorde mais tremblante d'une étrange émotion. Jamais il n'aurait penser un jour se retrouver dans cette situation, avec la fille du maire de surcroît, elle qu'il détestait tant, elle si insupportable, si.... une brise entraînait alors son parfum jusqu'à lui et sitôt l'envie de pester sur elle cessa, elle n'était rien de tout ça et il n'avait qu'une envie à ce moment précis: passer un bras autour d'elle et l'attirer à nouveau à lui pour une étreinte, pour un contact qu'il refuserait alors de quitter, mais ce qu'il lui restait de fierté l'en empêcha difficilement.
« Je refusait de me retourner, j'y arrivais bien pourtant, mais finalement je n'ai pas pu m'en empêcher. Cela a mené à ma perte. » se contenta-t-il de dire, son regard se posait alors sur le sable, l'incompréhension régnait dans son esprit comme dans son regard et les questions dansaient dans sa tête comme les grains de sable à chaque brise de vent nocturne. Mal à l'aise.
« Je ne comprends pas, je ne comprends plus rien à vrai dire. Cette situation me pesait comme jamais rien n'a pu me peser auparavant. Je mettais cela sur le dos d'une fatigue accumulée durant ces dernières semaines. Mais là. » il marque alors une pause, reposant à nouveau sur regard sur le visage de la jeune femme faiblement éclairé par la lueur de l'intérieur. «  Mais là, je ne sais plus. » Conclu-t-il alors à voix basse, comme si admettre qu'il était perdu était un échec. Mais au fond, il n'avait plus le choix désormais, il était piégé dans son propre piège et une fois encore il se maudissait d'avoir accepter la requête de son associer de maire, à moins qu'au contraire il la bénissait.
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MessageSujet: Re: Ironie et sarcasmes [PV Adrian]   Ironie et sarcasmes [PV Adrian] EmptyDim 13 Sep - 0:49

Au lieu de sourire à la déclaration de l'homme, sur la gifle, la jeune femme eut une petite moue honteuse. Elle n'arrivait pas à savoir si elle avait bien fait de le gifler ou non. Elle ne regrettait pas, non, et puis qu'aurait-elle pu faire d'autre ? Si elle s'était contrôlée, qu'auraient-ils fait après ? Elle chassa ces questions de son esprit, sachant très bien que ce qui était arrivé était arrivé, et qu'elle ne pourrait de toute manière pas changer le passé. Anna était assise à coté du maire adjoint dans le sable. Son épaule reposait sur la sienne, elle était bien, calée contre lui. Des milliers de questions et de remontrances tentaient de la faire douter de ses actes, de la faire raisonner et de lui dire qu'elle se collait à un homme qu'elle était censée repousser... Mais il suffisait de sentir la chaleur se dégager du maire adjoint pour que ces mauvaises ondes soient chassées. Tant pis pour l'honneur, tant pis pour les habitudes, la fierté, la victoire. Elle était bien, un point c'est tout.

Puis elle lui avoua qu'elle était affectée. Chose qu'elle n'aurait jamais fait quelques minutes plus tôt. Comment ? Pourquoi ? Si seulement elle pouvait avoir la réponse à ces questions, elle n'en serait peut-être pas là ! Peut-être la situation aurait pris une tournure différente. Elle tenta d'y réfléchir, mais seule elle ne pouvait pas arriver à grand chose. Tout ce qu'elle pouvait trouver en réponses, c'était des questions et encore des questions.

- "Si j'avais la réponse, je ne me serais peut-être pas mise en colère." Répondit Anna en regardant le sombre visage du maire adjoint.

Elle n'apercevait que ce que les faibles lueurs voulaient lui montrer. Une esquisse de son regard qui lui semblait en cet instant profond, et ténébreux. Elle avait la sensation d'avoir déjà aperçu ce regard de cette manière, et ses pensées la dirigèrent à une certaine soirée... Voulant chasser ce souvenirs, qui était pourtant encore marqué sur son bras et sur le dessus d'un sein, la jeune femme tourna la tête vers la source de ces lueurs. Des fenêtres allumées dans ce qui ressemblait à une résidence. Étaient-ils chez lui ? C'était donc la résidence secondaire du maire adjoint ? Effectivement, la balade d'Anna avait vraiment été proche. Elle reposa son regard sur lui, en espérant qu'il ne lui pose pas plus de questions sur le sujet qu'ils venaient d'aborder. Bien qu'elle tente de plus en plus d'apercevoir la vérité et de l'encaisser, cela restait tout de même beaucoup plus difficile d'en parler, et avouer ce qu'elle venait d'avouer était encore flou... Elle ne pouvait pas en dire plus.

Adrian se confia à son tour, et la jeune femme continua de le regarder en écoutant attentivement. Elle se reconnaissait dans les paroles de l'homme, parce qu'elle aussi avait lutté pour ne pas se retourner. Et elle aussi avait eut la sensation d'avoir perdu la bataille. Mais si Adrian ressentait la même chose, ils ne pouvaient pas avoir perdu, non ? Oh et puis à quoi bon penser à l'échec ou la victoire ? Au point où ils en étaient, Anna préférait sombrer dans la vérité plutôt que survoler le mensonge ! (C'est beau, non ?)

- "Savoir qui a perdu ne m'importe plus." Fit la jeune femme en posant ses mains dans le sable pour s'appuyer, tandis que son épaule se reposait toujours contre celle d'Adrian. Elle sentait toujours la veste de ce dernier sur elle, et la chaleur qu'elle lui apportait. Cependant, quelques brises faisaient frissonner ses jambes nues à partir du genoux. Elle aurait du se changer en rentrant chez elle, parce que les balades en robe ce n'était pas toujours top ! Le maire adjoint continua dans sa lancée, expliquant son incompréhension totale à ce sujet. Si lui non plus n'avait aucune réponse à apporter, qui en aurait ?

Anna replia ses genoux contre sa poitrine. Elle décrocha son visage de l'homme pour lever un instant les yeux vers le ciel noir, puis de les reposer sur la mer. Cette dernière reflétait clairement la lune au loin, et les vagues se chargeaient de déformer l'astre pour le reformer ensuite. C'était un spectacle admirable et magnifique, mais la jeune femme n'avait pas le cœur à admirer ce paysage, ce soir là. Ses pensées étaient occupées à chercher des réponses, alors qu'elle se l'interdisait. Il fallait bien faire quelque chose, il y avait surement une solution ! Anna n'avait certainement pas l'intention de se laisser abattre, ni même d'agir sans comprendre. Certains points de son esprit commençaient à devenir plus clairs qu'avant. Pourtant, elle se demandait parfois si elle n'aurait pas préféré que ces mêmes points restent sombres. À quoi bon chercher des réponses si l'on ne pouvait pas les accepter ?

- " J'aurais voulu vous répondre, mais... Je me pose les mêmes questions. Je me suis retournée... Parce que je sais que si j'avais continué, je l'aurais regretté."

Sa voix était presque monotone, et une nouvelle brise se chargea de la faire frissonner. Vraiment, mais quelle idée de se mettre en robe ! Même si l'été était là, il y avait toujours du vent sur la plage. Et en pleine nuit il faisait clairement moins chaud que le jour.
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MessageSujet: Re: Ironie et sarcasmes [PV Adrian]   Ironie et sarcasmes [PV Adrian] EmptyDim 13 Sep - 23:54

Un lourd silence pesait désormais entre eux. C'est bien ce qu'il pensait, elle non plus n'avait aucune idée de ce qui avait pu provoquer un tel comportement, ce qui le confortait dans une crainte de plus en plus grandissante, comme un enfant face à une piqûre, il essaye de l'éviter mais la sais inévitable, tel était le sentiment paradoxale qui le secouait, il voulait la fuir mais au fond de lui il ressentait le besoin d'être à ses côtés, comme si au fond, il dépendait d'elle.
Et il détestait ça.
Désormais, seul la lune pouvait lui permettre de voir les vagues danser au large, leur musique raisonnaient dans ses oreilles comme une mélodie relaxante, chose dont il avait ma foi fort besoin, et l'apaisait dans ses réflexions. Toujours à la recherche de réponse il devait bien se rendre à l'évidence que la jeune femme était tout aussi incapable que lui d'en fournir, elle autant que lui semblait perdu dans la brume d'un doute qui ne voulait plus cesser.
Il du ravaler sa fierté pour admettre, admettre que lui aussi était dans cette situation, que lui aussi aurait très bien pu ne pas se retourner et que, pourtant, par il ignore quelle force il s'était sentit obligé de le faire, que lui aussi était mal à l'aise durant ses derniers jours, comme si il avait été privé de quelque chose à quoi il tenait plus que tout, mais c'était absurde, totalement absurde.

Le contact qu'il avait avec la jeune femme ne cessait de le faire frissonner, pourquoi s'était-elle ainsi appuyé sur lui et surtout pourquoi fallait-il que cela provoque chez lui un tel frisson? Ce n'était pas la première fois qu'une femme s'appuyait contre lui et d'habitude il s'en contre fichait, pourquoi cette fois ce n'était pas le cas? L'émotion? La fatigue? Le stress? Sans doute oui l'une de ses trois raisons, il refusait de chercher plus loin. Pourtant, il mourrait d'envie d'approfondir ce contact, d'enrouler son bras autour d'elle et de l'attirer contre lui simplement plus sentir la jeune femme à ses côtés, pour sentir son parfum mais sa fierté l'en empêchait encore.
Il considéra à nouveau Anna uniquement après sa déclaration suivante, qui a gagné, qui a perdu, elle s'en fichait? Elle qui avait toujours bataillé bec et ongles pour avoir le dernier mot? Mais au fond n'avait-elle pas tord, au point où ils en étaient savoir qui avait gagné ou perdu cette bataille importait peu désormais. Ils étaient là, assit côte à côte ils contemplaient l'horizon, tout les deux vaincus. En vérité, il n'y avait ni perdant ni gagnant, tout deux étaient désormais dans la même galère.

« Sans doute avez vous raison, qu'importe celui qui gagne ou qui perds désormais, au point où nous sommes. » souffla-t-il alors tandis qu'une brise marine vint caresser son visage. Il sentit alors la jeune femme se recroquevillé de froid face au vent et la considéra à nouveau. Anna lui assura alors que si elle ne s'était pas retourné elle aurait regretté, regretter? Mais regretter quoi? Le maire adjoint savait qu'il n'en saurait pas plus, même si lui avait ressenti la même chose alors qu'il quittait la plage tout à l'heure. Il se contenta de sourire à la pénombre et au ciel étoilé qui se dressait désormais devant lui.

« C'est sur, vous auriez sans doute regretté de ne pas m'avoir mis une gifle » fit-il alors sur le ton de l'humour, puis, voyant la jeune femme mettre ses genoux contre sa poitrine il comprit que la brise marine n'était pas suffisamment chaude pour elle, aussi lui lança-t-il un regard du coin de l'oeil, épaule contre épaule ne voulait qu'une chose, l'étreindre comme il l'avait fait tout à l'heure, mais pourquoi? Ce n'était pas le moment pour les questions, non, les questions ils se les poserait quand elle serait partie, sans doute passerait-il encore une nuit agitée par ses pensées et ses interrogations. Ils étaient seuls, personne ne pouvait les déranger ici.
« Vous avez froid? » lui demanda-t-il alors sur un ton presque moqueur, puis, se dégageant du contact de la jeune femme, il étendit son bras vers elle. «  Venez » se contenta-t-il de dire. «  A défaut de vous inviter chez moi... » souffla-t-il alors, comme si admettre qu'il voulait l'étreindre lui arrachait la fierté, aussi se hâta-t-il d'ajouter « ...Avant que je ne change d'avis. » un rictus s'affichait alors sur ses lèvres, il espérait cependant que cette fois, la nuit l'ai complètement dissimulé à la jeune femme.
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MessageSujet: Re: Ironie et sarcasmes [PV Adrian]   Ironie et sarcasmes [PV Adrian] EmptyLun 14 Sep - 0:37

Alors il partageait aussi son avis sur la victoire et l'échec ? Il avait raison, au point où ils en étaient il ne pouvait ni y avoir de gagnant ni de perdant. D'ailleurs, il n'y avait plus de match du tout ! Une sensation de vide s'emparait d'elle au fur et à mesure qu'elle se rendait compte que la situation lui échappait totalement. C'était comme si une partie d'elle agissait, une partie qu'elle avait refoulé depuis trop longtemps maintenant. Et à l'instant, elle se demandait pour la première fois en regardant Adrian : Et lui ? Que ressent-il ? Que pouvait-il penser de tout ça ? Que savait-il ? Qu'avait-il compris ? Anna avait abandonné la lutte. Les genoux contre sa poitrine, elle fixait maintenant l'océan d'un air songeur, écoutant d'abord le silence instructif entre eux, puis les paroles de l'homme. L'humour revenait déjà dans la voix du maire adjoint, étonnant discrètement la jeune femme. Qu'elle aurait regretté de ne pas lui avoir mis une gifle ? Il est sûr que ça lui avait fait un bien fou... Tellement qu'elle avait craqué juste après. Après l'orage, la pluie cette fois ?

- "Vous ais-je blessé ?" Demanda Anna en tournant la tête vers Adrian.

Qu'avait-il bien pu ressentir en sentant la vive douleur à sa joue ? Que pouvait-il s'imaginer en se faisant gifler ? Comment aurait-il réagi si Anna n'avait pas versé des larmes juste après... ? Il l'avait empoigné de manière brusque, avant de lui répondre aussi méchamment qu'elle avait commencé. Leur dispute aurait duré, et se serait peut-être mal termnée moralement. Au final, l'élément qui avait déclenché la fin de la bataille n'était rien d'autre qu'une larme ? Il avait fallu arriver à des sanglots pour qu'elle se rende compte à quel point elle avait été ridicule de se faire du mal. À quel point ils avaient été tous les deux ridicules. C'était comme un marais qui débordait après une averse, qui débordait tellement qu'à la fin il n'y avait plus d'eau. Rien d'autre que le silence, laissant les fleuves environnant remplir à nouveau le marais d'une eau pure, pour le transformer en lac. Mais dans ce lac restera toujours les traces de souillures du marais.

Alors qu'une nouvelle brise intima à la jeune femme se se recroqueviller pour se réchauffer, l'homme à coté d'elle le remarqua. Il lui demanda si elle avait froid. Décidément, elle pleure, elle a besoin de réconfort et maintenant elle a froid ! Il y avait des jours, ou des soirs, ou la jeune femme se sentait faible au point que ses gestes se plaignent à sa place. Mais avant qu'elle ne puisse répondre à Adrian, il s'était écarté. La jeune femme se demanda un instant si elle n'avait pas dit ou fait quelque chose de mal, et elle tourna la tête vers lui de manière inquiète. Mais ce qu'elle aperçut dans la pénombre, c'était le bras du maire adjoint, tendu vers elle. Il l'invita ensuite à faire de même, et à venir dans ses bras... Ce n'était pas une autorisation qu'attendait la jeune femme, mais un geste imprévu de réconfort, comme il avait fait avant. Ou de la discussion comme ils faisaient avant qu'Adrian ne se relève. Mais la jeune femme se mit tout de même à bouger, se demandant pourquoi elle avait une envie irrésistible d'accepter et de se loger dans les bras de l'homme. Elle fut un peu bloquée par la dernière phrase de ce dernier.

- "Que vous ne changiez d'avis ?" Répéta-t-elle en fronçant les sourcils dans le noir. Elle comprit alors qu'il continuait de se battre avec ses normes, sa tête, sa fierté. "J'ai déjà renoncé à ça." Ajouta la jeune femme sur le ton de la plaisanterie.

Si elle avait hésité, c'était par crainte qu'il continue de se battre, et qu'il finisse par la lâcher pour tout annuler. Mais elle s'était faite une raison. Comme elle l'avait dit, elle ne luttait plus et se contentait de subir en se posant des questions. Donc elle ne pouvait pas faire face à son désir d'être dans les bras de cet homme. Anna s'approcha doucement du maire adjoint, avant de se caler de manière la plus délicate possible contre lui. Elle sentait le bras de l'homme autour de ses épaules et frissonna sous la chaleur qu'il dégageait. Une douce chaleur qui la réchauffa suffisemment pour ne plus avoir froid. Voilà, tout ce qu'une fille demande pour aller bien, ce n'est pas plus compliqué que cela. Elle ferma un instant les yeux en sentant le souffle de l'homme se poser sur elle. Comment pouvait-elle être aussi bien, alors qu'ils étaient dehors en pleine nuit sur du sable ? Elle avait l'impression que le temps s'était figé, et c'était tant mieux. Anna leva la tête vers le maire adjoint pour le regarder.

- "Vous restez sur vos positions ?" Lui demanda-t-elle avec un petit sourire.

Dire que quelques minutes auparavent, elle était hors d'elle, prête à exploser au point de mettre une gifle qui venait bien du coeur, comme l'avait si bien dit Adrian. Et maintenant elle était d'un calme extra-ordinaire, envahie d'un bien être fou qu'elle n'osait plus refouler tellement il grandissait. Tant de questions se faufilaient encore dans son esprit. Pourquoi avait-elle la sensation d'avoir besoin de cet homme, alors qu'elle vivait très bien avant de l'avoir connu ? Pourquoi cherchait-elle aurant de réconfort dans ses bras, alors qu'à chaque fois qu'ils se sont croisés il l'agaçait au plus haut point ?
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MessageSujet: Re: Ironie et sarcasmes [PV Adrian]   Ironie et sarcasmes [PV Adrian] EmptyMer 16 Sep - 11:45

Elle semblait honteuse, un instant il cru qu'elle était en train de regretter son geste. Mais au fond, que serait-il advenu si elle n'avait pas décider de lui coller une gifle? Sans doute auraient-ils continué à pesté l'un contre l'autre et serait finalement parti, lui dans sa résidence, elle de retour en ville, et rien de plus, tout aurait continué normalement, il l'aurait chaque jour évitée, ignorée, ne lui adressant mot qu'en face de son père et puis c'était tout. Mais au fond, il serait surtout resté au même point, enclin au doute, à la frustration, aux interrogations. Qu'aurait-il fini par arriver? L'oubli, il l'espérait mais il savait désormais qu'entre espoir et réalité il y avait souvent un gouffre infranchissable.
Elle ne savait pas ce qui l'avait affecté, pourquoi elle s'était emportée ainsi contre lui, et au fond, elle n'était pas la seule. Après tout, pourquoi l'avait-il attirée contre lui plutôt que de simplement lâché son bras tout à l'heure, pourquoi ne pas lui avoir simplement demander de se calmer, au lieu de ça, il l'avait simplement étreint sans vraiment réfléchir à la conséquence de son acte, absurde, cette situation était totalement absurde.

Au loin, les klaxons des noctambules raisonnaient dans la voûte nocturne parsemée d'étoiles et dont la lune était la reine, une ambiance lourde régnait encore entre eux, comme si ils réalisaient que la situation était délicate, qu'il essayait d'y résister mais qu'ils en étaient bien incapable... Lui en tout cas.
L'avait-elle blessé? Voilà là une belle question pleine de sens. Physiquement, non, même si la gifle avait pu être douloureuse sur le coup tout cela était parti aussi vite que ça n'était arrivé, et puis, les gifle ce n'était pas vraiment exceptionnelle. Quant au reste, il restait silencieux, son esprit vide de réponse, l'avait-elle blessé par ses paroles? C'était certes des mots blessants qui étaient sorti de la bouche de la jeune femme et pourtant, ils auraient pu sortir de n'importe qu'elle bouche , pire de n'importe quel article, que cela ne l'aurait pas affecté le moins de monde, pourtant, là il ressentait un étrange sentiment dont il ne pouvait trouver le sens ni la définition, aussi il se contenta d'hausser les épaules. En vérité, il s'était blessé tout seul en se retournant tout à l'heure.
« Non » se contenta-t-il de dire, la fierté l'emportant sur le reste, le regard perdu sur l'horizon marin. «  Ce n'est pas une gifle et quelques critiques qui auront raison de moi » ajouta-t-il, un rictus pourfendant ses lèvres. Le temps passait et malgré l'été la fraîcheur pouvait faire frissonner ceux qui n'était pas habillé pour une soirée sur la plage, c'était le cas d'Anna.
Après un bref instant d'hésitation, tiraillé entre une foule de chose dont il avait du mal à cerner l'origine, il fini par renoncer, étendant son bras afin que la fille du maire vienne s'y nicher et cesser ainsi de grelotter sous ses yeux.
Elle semblait d'abord surprise par sa déclaration, puis, après avoir avoué avoir «  déjà renoncé à tout ça » elle vint se loger dans ses bras, un sentiment de bien être le submergea alors en même temps que la jeune femme s'installait contre lui, fermant les yeux un bref instant il savourait ce moment comme si c'était le dernier, car c'était très certainement le cas. De surcroît, cette fois-ci l'alcool n'était pas là pour troubler cet instant, elle était gelée et pourtant ce contact ne l'affectait nullement, appréciant sa compagnie, sa douceur, il resta un instant silencieux avant de répondre à la déclaration d'Anna. Ainsi elle avait déjà renoncer ...
« Je vous envie » fit-il finalement, mais rien d'autre ne sortait de sa bouche, peur de trahir un sentiment étrange qui semblait lui serrer les cordes vocales depuis qu'il l'avait invité à venir dans ses bras. Sa voix semblait défaillir, était-ce la fatigue? Très certainement. Regardant l'horizon, il fut sorti de ses pensées lorsque la jeune femme lui demanda si il avait décidé de rester sur ses positions, tournant la tête vers elle il pouvait voir le regard bleu perçant d'Anna plonger dans le siens et en guise de simple réponse il lui adresse son sourire le plus honnête.

« Ne vous êtes vous jamais demandé ce que votre père dirait si il venait à nous trouver ainsi? » fit-il amusé, se rappelant sa mission première, celle de veiller sur Anna coûte que coûte, mission qui, il ignorait pourquoi, il allait prendre bien plus au sérieux que d'habitude. Mission qu'il avait oublié le temps de cette soirée, comme si plus rien d'autre qu'elle ne comptait à ses yeux. Mais tout cela, ça devait sûrement être du à la fatigue. Certainement.
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MessageSujet: Re: Ironie et sarcasmes [PV Adrian]   Ironie et sarcasmes [PV Adrian] EmptyMer 16 Sep - 16:57

Non, évidemment. Adrian était beaucoup moins sensible que la jeune femme. C'était d'ailleurs en se montrant parfois capricieuse que la jeune femme s'affirmait. Mais elle était si sensible qu'il lui fallait un fort caractère pour pallier à cette faiblesse. Enfin, Anna ne pensait pas que c'était une faiblesse, mais elle savait qu'elle pouvait facilement être manipulée si quelqu'un le savait. Heureusement, elle montrait assez de fougues pour éviter tout doute sur sa sensibilité. Et puis quoi, si l'homme à coté d'elle avait craqué comme elle, elle n'aurait peut-être pas pu trouver refuge dans ses bras. La tête posée sur son épaule, elle se blottissait contre lui, comme si elle avait peur que cet instant soit le dernier. Mais il ne fallait pas se faire des idées, bien sûr que ce serait le dernier. Ce soir c'était un soir... De faiblesse ? La fatigue, peut-être un ou deux verres de vin qu'ils avaient consommés, l'heure tardive, le suicide de MacAdams, le silence, la tension... Il y avait tellement d'élément qui pourraient s'avérer comme étant la cause de leur comportement. Mais la psychologue n'arrivait pas à en accuser un seul. Non, il y avait autre chose, et elle le savait. Elle était également persuadée que lorsqu'Adrian et elle étaient ivres, quelques soirs plus tôt, elle avait compris ce qui clochait... Mais sa mémoire lui faisait défaut, tout comme elle savait que celle d'Adrian n'était pas en meilleur état en ce qui concerne cette soirée. Pourtant, des bribes de souvenir lui revenaient alors qu'elle sentait la chemise de l'homme sur sa joue, alors qu'il la serrait contre elle et qu'elle se laissait bercée dans ses bras. Des flash agréables, un parfum familier, elle était bien. Son cœur était serré tant elle savait combien elle était ridicule de s'être mise dans les bras de l'homme dont elle était persuadée qu'il l'agaçait sans cesse. Non seulement elle avait l'impression que ce n'était pas elle qui agissait, mais elle avait également l'impression de ne pas souhaiter se battre pour retrouver le contrôle d'elle même. Jamais son corps s'était senti autant en harmonie, jamais elle n'avait eu autant l'envie de garder le silence et de profiter autant de ce moment.

Alors qu'elle avouait avoir abandonné la lutte, Adrian lui répondit qu'il l'enviait. Était-ce là si difficile de surmonter sa fierté ? Pour elle, non seulement le fait d'être une femme l'aidait bien dans cette tâche, mais en plus elle avait appris à mettre sa fierté de coté lors de ses études. Et elle ne cessait de se le rappeler pour se donner du courage. Malheureusement, ce n'était surement pas grâce à ses études qu'elle était parvenue à arrêter le combat, mais seulement parce qu'elle était une femme, et parce qu'elle n'arrivait pas à résister aux bras de l'homme... Était-ce un mal ? Elle ne savait pas s'il tentait de se faire une raison, lui aussi, où s'il voulait volontairement lutter contre son désir. Est-ce qu'il avait d'ailleurs les mêmes impressions que la jeune femme ? Anna leva les yeux vers lui pour tenter d'apercevoir son visage à travers l'obscurité de la nuit. Mais tout ce qu'elle pouvait voir, c'était le reflet de la lune dans les yeux de l'homme, ce qui pouvait être pris pour une lueur.

- "Ne m'enviez pas, je ne sais pas si c'est la bonne solution." Répondit-elle finalement en reposant son regard sur les vagues.

Elle n'avait plus froid. Même si ses jambes étaient toujours victimes aux brises, les bras et le torse d'Adrian palliaient largement à ce problème. Comme si le confort qui l'envahissait détruisait le froid, tout ce qu'elle souhaitait à présent, c'était rester ici, sur cette plage, et réussir à ne pas penser à l'avenir. Parce qu'après ? Ils se quitteront, un simple au revoir, puis les jours qui suivront, comment cela se passera ? Allait-il continuer à l'éviter pour passer à coté de nouveaux scandales, ou bien leur relation redeviendrait comme avant ? Lorsqu'ils s'en tenaient aux bonjours et aux aurevoirs, et lorsqu'ils se voyaient par l'intermédiaire du maire. Ah le maire, s'il savait... Anna ne voulait pas être esquivée encore. Mais elle n'arrivait pas à savoir si c'était une bonne idée ou non de faire comme s'ils ne se connaissaient pas. Elle vivait très bien avant cette rencontre sur la plage, lorsqu'il l'avait invité à prendre un verre. Car c'est ici que tout à commencé, et c'est lors de cette danse au gala que l'histoire a continué. Mais parviendrait-elle à faire comme si de rien n'était ? De toute façon il n'y avait rien d'autre à faire, donc elle devait rester dans ses bras encore un peu, et pour la dernière fois.

Elle crut apercevoir le sourire de l'homme lorsqu'elle lui demanda s'il n'avait pas changé d'avis. Elle avait la sensation qu'il était aussi perdu qu'elle, qu'il n'en savait pas plus et qu'il ressentait cette drôle d'impression, comme elle. Qu'est-ce que cela voulait dire ? Qu'est-ce que le sort avait décidé pour eux ? Confiante après ce sourire, elle ferma encore un instant les yeux pour se concentrer sur la chaleur qui se dégageait du maire adjoint. C'était si bon... Elle rouvrit les paupières lorsqu'elle entendit le son de sa voix. Sur le ton de la plaisanterie, il imagina la tête du maire si ce dernier les surprenait. C'était une chose que la jeune femme préférait ne pas imaginer pour que ça ne porte pas malheur. Soit Dorian serait heureux pour eux, étant donné qu'il connait le maire adjoint. Soit... Soit c'est le cataclysme surpuissant qui s'abat sur Anna et Adrian. Et là, ces deux derniers n'auront pas intérêt à se revoir avec la rouste qu'ils prendront. Elle en frissonna tellement cette hypothèse était effrayante. Elle savait très bien que si son père n'était pas d'accord, il l'interdirait de le revoir. Elle savait aussi que si elle désobéissait et se rebellait, il gagnerait de toute manière. Enfin... Même en sachant cela, elle se rebellerait quand même. Il faut lui donner du fil à retordre au papounet, non mais oh !

- "Je ne sais pas qui prendrait le plus entre nous deux." Répondit la jeune femme en relevant les yeux vers le maire adjoint.

Elle s'imagina un instant son père, derrière eux, qui les surprenait. Si encore c'était l'un des deux qui lui annonçait avoir étreint l'autre, le maire pourrait être raisonné. Mais si c'était ces dernier qui les prenaient sur le fait... Alors inutile de protester, le lion était trop fort dans le jeu de l'autorité.

- "Mais je sais que même vous, vous pâlirez..." Ajouta la psychologue sur un ton ironique. Un petit sourire nerveux s'empara de ses lèvres. Elle avait si peur de cette situation que rien que le fait d'en parler la persuadait que ça leur porterait malheur.

Ahah.
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MessageSujet: Re: Ironie et sarcasmes [PV Adrian]   Ironie et sarcasmes [PV Adrian] EmptySam 19 Sep - 23:23

Cet instant, même si il avait du mal à se l'avouer, avait pour lui quelque chose de magique et d'irréel. Comme si, l'espace d'un instant le monde avait cessé de tourner dans le bon sens et était devenu absurde, car au fond n'était-ce pas absurde? Lui, enlaçant la fille du maire, Anna Feguson, celle qu'il méprisait plus que tout et qu'il avait grand mal à supporter avec une tendresse qu'il s'ignorait. A peine avait-elle eut le temps de se poser contre lui que déjà il l'attirait à elle comme victime d'une étrange pulsion. Celle de l'avoir, à lui et à lui seul pour toujours. Comme si, pendant des jours, il avait été privé d'elle comme un pauvre droguée de sa dose quotidienne, et qui compensait enfin ce manque atroce qui l'avait submergé. Enfin, cela encore il était incapable de mettre le doigt sur la raison pour laquelle il se sentait ainsi avec elle, mais sa simple présence, sa douceur, son envoûtant parfum, suffisaient à lui faire oublier tout le reste.

Bien sur, à un moment il eut envie de se ressaisir, de se dire que cette fois-ci, s'en était trop, qu'il avait craqué une fois de trop face aux larmes de la jeune femme, qu'elle était méprisable d'user de cela sur lui, qu'elle ne comptait pas et qu'il ne voulait simplement plus la voir. Il lui aurait hurler de sortir de sa vue aussi brusquement qu'elle était alors apparue ce soir là et il aurait simplement tiré un trait sur elle, suffisamment pour que cette fois-ci, son absence ne lui soit plus insupportable.
Hélas, il en était bien incapable, et alors qu'il serrait doucement le corps de la jeune femme contre lui il se sentait bien faible et bien las de résister à tout cela, perdu comme dans un océan sans fin il avait décidé de remettre à plus tard ses questionnements, à y passer la nuit si il le fallait mais en tout cas profiter de ce moment lui devenait indispensable. Car il était le dernier et le seul témoin d'une affection dénuée d'alcool. Et il plongea son regard sur l'horizon marin.

Que dirait le maire désormais? Après tout, même si il avait encore du mal à l'admettre, tout cela n'était la faute que de Dorian Feguson, lui qui l'avait poussé vers sa fille, lui qui exigeait désormais qu'il la protège, l'empêche de chuter dans le piège à rats dans lequel il l'avait poussé. Que dirait-il désormais si il venait à les voir là, blottit l'un contre l'autre à regarder la plage. Et si la réponse de la jeune femme semblait sans appel il se permettait le bénéfice du doute. Le maire adjoint acquiesça cependant avec un rictus mélancolique. Lequel des deux en prendrait le plus? Difficile à dire, mais sans doute était-ce lui, lui qui avait fini par pervertir sa fille comme il l'avait fait avec d'autres femmes, sa réputation ne se referait jamais. Il se serait imaginé le pire des scénarios entre le maire adjoint et sa fille alors qu'il ne cherchait qu'une chose, s'en détacher définitivement. L'oublier et l'éjecter de sa vie, chose qu'il était incapable de faire.
La conclusion de la jeune femme fut sans appelle. Bien sûr qu'il pâlirait et elle aussi sans doute. Mais au lieu de le lui admettre il se contenta de hausser les épaules.

« Nous lui expliquerions simplement la situation » fit-il calmement, marquant une pause avant de poursuivre. «  Je n'ai fais que vous réconforter ce soir et c'est la moindre des choses à faire pour la fille d'un vieil ami. » Bien sûr, il avait fait plus que ça, Adrian aurait pu simplement lui donner une tape sur l'épaule, un mouchoir et l'inviter courtoisement à quitter sa plage. Au lieu de ça il l'avait entraîner vers lui et serrer dans ses bras avant de lui demander de regarder l'océan avec lui alors que la nuit s'installait. Non, il n'avait pas fait que cela.
Le maire adjoint lança un rapide coup d'oeil à sa montre, l'heure était désormais bien trop tardive pour qu'ils restent là ensemble et il damnait le temps de passer aussi vite, fermant les yeux il refoulait alors une vague de frustration avant de souffler.

« J'ai bien peur que le temps ne nous rattrape. » il se tut alors, laissant place à une silence emplit d'étranges sentiment. Il n'avait pas envie de la laisser se lever, il voulait la garder prés de lui toute la nuit, rester là côte à côte lui avait sembler possible l'espace d'un instant, une illusion qu'il balayait vivement.
« Pourquoi » souffla-t-il alors qu'il avait du mal à laisser partir la jeune femme. «  Expliquez moi pourquoi je n'ai aucune envie de vous laisser partir. » Et lentement, il fit bouger son bras, luttant contre le poids de la frustration.
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MessageSujet: Re: Ironie et sarcasmes [PV Adrian]   Ironie et sarcasmes [PV Adrian] EmptyLun 21 Sep - 18:23

La phrase d'Adrian sonnait faux. Peut-être était-ce le 'simplement' qui attira un sourire nerveux à la jeune femme. Était-il en train de se convaincre lui même, plutôt que de chercher ce qu'il pourrait dire au maire si ce dernier se retrouvait derrière eux, en ce moment même ? Pour être franche, elle ne pensait pas une seule seconde qu'essayer d'expliquer ce genre à son père soit une bonne idée. D'ailleurs, elle aurait plutôt été partante pour ne rien lui dire du tout. Le maire adjoint devrait être de son avis, normalement. Calée dans les bras de celui-ci, Anna plissa les sourcils lorsque l'homme ajouta qu'il n'avait fait 'que réconforter la fille d'un vieil ami'. Cela confirma sa théorie, mieux valait ne rien dire à Dorian, que d'en dévoiler peu et de lui cacher le reste. De toute manière, s'il y avait bien quelque chose que sa fille ne pouvait pas faire à son égard, c'était lui mentir constamment. Peut-être qu'en évitant son regard, qu'en prétextant un mensonge avant de partir, c'était possible, mais ça ne durerait pas. Il valait mieux pour elle qu'il ne se doute de rien, afin qu'il ne lui pose aucune question là dessus. Et puis pourquoi s'inquiéter ? Après tout, Dorian Feguson n'était pas là, rien ne lui mettrait la puce à l'oreille puisqu'il n'y avait personne. Si l'article du journal devait l'alerter, il en aurait parlé à son maire adjoint ou à sa fille. Celle-ci n'ayant pas reçu de coup de fil de son père depuis, elle jugea qu'il n'y avait pas fait attention, qu'il s'en fichait ou encore qu'il avait toute confiance aux deux individus...

- « Oui, me réconforter. » Répéta la jeune femme en posant ses yeux sur la mer devant eux.

Elle savait à quel point c'était stupide de tenter de se convaincre d'une telle chose. La fille du maire n'avait aucune envie de rentrer à nouveau dans cette lutte contre sa fierté. Elle avait soi disant abandonné le combat, et n'avait aucun besoin de reprendre là où elle s'était arrêtée. Il avait fait plus que la réconforter, et elle ne s'était pas contentée de se laisser faire, c'était sûr et certain. Et même si c'était dur à accepter, c'était fait et ils ne pouvaient plus rien y faire. Le simple fait d'y penser faisait naître un sentiment d'impuissance chez la jeune femme, mais elle préférait de loin tenter de vivre avec ce sentiment, plutôt que de se mentir à elle même.

Ils restèrent à nouveau silencieux quelques instants qui parurent trop rapides au goût de la jeune femme. Elle n'avait aucune envie de voir la fin de ce tendre moment arriver. Elle savait qu'elle ne revivrait probablement plus cette situation, et son corps en était presque meurtri à cette idée. Elle savait qu'elle ne voulait pas partir, mais la raison devait l'emporter sur le reste. L'homme regarda sa montre, et bien qu'elle ne put pas lire l'heure, elle devinait facilement qu'il était tard. Adrian confirma ses paroles en lâchant que le temps les rattrapait. Alors c'était la fin qui s'annonçait, l'heure de partir et de rentrer chez soi pour les deux. Il était hors de question pour qui que ce soit d'inviter l'autre, pas avec ce qu'il s'était passé la dernière fois qu'ils l'avaient fait. Même si la psychologue avait prétendu que l'article ne lui avait rien fait, elle n'avait certainement pas envie de se retrouver à nouveau dans ce stupide journal mensonger.
Elle posa ses deux mains au sol, prête à se relever. Mais la force n'y était pas. Elle n'y parvenait pas, comme si un poids gigantesque l'empêchait de se mettre de bout. Cette lourdeur était sûrement due au manque de motivation, et à l'envie de rester dans cette position. Et apparemment, Adrian rencontrait le même problème qu'elle. Comment pouvait-elle fournir une explication à un phénomène qui l'atteignait elle aussi ? Anna profita des efforts du maire adjoint pour forcer sur ses jambes. Elle se mit difficilement debout, se détachant du contact chaud de l'homme avec presque de la tristesse dans les mouvements. Une fois relevée, elle se retourna lentement vers le maire adjoint pour le regarder.

- « De toute façon, le destin prend un malin plaisir à croiser nos routes. » Fit-elle d'une voix douce, se disant qu'ils se croiseraient encore et encore.

Elle n'avait aucune idée de la manière dont elle réagirait si elle recroisait l'homme, que ce soit dans la mairie, la rue, où un autre endroit. Elle savait encore moins quelle serait sa réaction à lui. Est-ce qu'ils allaient continuer de s'éviter ? Ou bien faire comme s'il ne s'était rien passé ? La deuxième solution paraissait la plus judicieuse pour la jeune femme, bien qu'elle ait encore du mal à l'admettre.

- « Nous nous reverrons dans le manoir de mon père. » Déclara-t-elle en pensant à l'invitation qu'elle avait reçu quant à l'anniversaire du maire dans les jours qui venaient. Évidemment qu'Adrian devait en avoir reçu une, lui aussi. Dorian tenait à fêter cela en 'privé', dans son grand manoir. Et ce n'était pas sa fille qui allait rater cette fête.
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