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 Heureuse coincidence [Zooey]

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Benjamin W. Wilson

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MessageSujet: Heureuse coincidence [Zooey]   Heureuse coincidence [Zooey] EmptyLun 26 Oct - 23:08

    - Explique moi une nouvelle fois pourquoi tu m'as trainé ici ?

    Benjamin lançait des petits regards paniqués autour de lui, comme si les nombreux magasins allaient s'attaquer à lui d'une seconde à l'autre. La demoiselle - Lara ? Laura ? Lila ? peut importait en fait - éclata d'un petit rire aigu qui lui fit aussitôt penser aux actrices de séries à petit budget. Plus les secondes passaient et plus il regrettait le choix d'avoir galamment accepté de l'accompagner dans ce qu'elle disait être "son activité favorite". Quel était le pourcentage de chance pour que la dite-activité ne soit pas le shopping ? Aucune idée. Mais il savait qu'il était tombé dans le piège à pieds joins. Il se voyait déjà la suivre comme un petit toutou à travers les nombreux magasins, portant ses paquets. L'air de Pretty Woman sifflota immédiatement dans sa tête.

    Mais, la politesse reprenant le dessus, il la suivit gentillement, pour ne pas la froisser. Bien que son nom ne voulait toujours pas s'imprimer dans sa tête - Lola ?-, il ne pouvait s'empêcher d'apprécier la petite blonde qui, malgré son péché mignon pour les boutiques, avait de la conversation. Mais, alors qu'elle le trainait vers le premier magasin de vêtements, il ne put s'empêcher de soupirer. L'après-midi allait être longue. Très longue.

    - Alors, Jeff l'a lâchée comme une merde, pour aller avec Jennifer. Elle l'a très mal pris, forcément, et a claqué partout qu'elle était enceinte pour le faire revenir et... Tu aimes ce haut ? Je... Oh et aller, je le prend ! J'en étais où ? Ah oui, donc le mec a recommencé à sortir avec elle, pour jouer le gentil petit papa, mais il s'est vite rendu compte que...
    Où diable avait-il vu qu'elle avait de la conversation ? elle parlait, c'était sur, beaucoup même. Mais de là à dire que cela était intéressant. Heureusement, comme souvent dans ce genre de cas, il pouvait se contenter de hocher la tête de temps en temps et de la laisser continuer, n'écoutant qu'à moitié son monologue incessant. Certains prénoms revenaient plus souvent que d'autres, comme celui d'une certaine Lilith, qu'il connaissait de réputation et celui, plus intéressant pour lui, de Zooey. Dès que le prénom franchissait les lèvres de la blonde, il en devenait plus attentif, à l'affut de la moindre nouvelle. Mais, n'apprenant rien de bien intéressant à son goût, il perdait à nouveau le fil et hochait à nouveau la tête comme si de rien n'était.

    Quelques deux heures plus tard, il se trouvait toujours au même endroit, les bras plus chargés cependant et la tête emplie des potins les plus récents de Chatam. Plus jamais étaient les deux mots qui revenaient en boucle dans sa tête. Finalement, fatigué et blasé, il lui proposa de s'arrêter dans un bar, afin de boire un verre et de se reposer un peu. Étonnement, elle refusa. Il y avait des promotions chez son vendeur de chaussures préférées et les plus jolies paires allaient être vendues si jamais elle arrivait trop tard. Évidemment.
    Alors qu'ils entraient dans la boutique du dit vendeur, le regard de Benjamin se posa sur une autre demoiselle - brune cette fois - et il manqua de laisser s'échapper un cri de joie. Enfin une porte de sortie pour échapper à la blonde. Attendant qu'elle soit en grande discussion avec la vendeuse, il abandonna les paquets et se glissa vers Zooey, en grande contemplation d'une paire de chaussures en cuir.

    - Les bottes te vont mieux, lui glissa-t-il avant qu'elle ne l'ai remarqué.
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MessageSujet: Re: Heureuse coincidence [Zooey]   Heureuse coincidence [Zooey] EmptyMar 27 Oct - 20:17

La journée a très mal commencé. Déjà, hier soir, ce n’était pas brillant. Suite à une dispute avec mon père, je suis allée boire dansé toute la nuit. Pas assez heureusement pour ne pas pouvoir repousser le vieux qui avait tenté de m’embrasser. C’est donc avec une belle gueule de bois que j’ai ouvert les yeux, réveillée par la sonnerie du téléphone…
« Allo, Zoo’ ? C’est moi ! »
Aïe, je ne connais que trop cette voix masculine au bout du fil. Malgré mon aversion, je tente de rester fidèle à mon rôle de petite amie. J’ai mes raisons, dirons-nous… Et elles s’appellent toutes Benjamin.

« Mark ! Comment vas-tu ? »
« Eh bien, je suis actuellement à Perth et je rentre la semaine prochaine ! »
« Ouah ! C’est Génial… »

Bon, d’accord, je n’ai peut être pas aussi bien réussi que je le voulais, mais Mark est tellement emballé qu’il n’a même pas remarqué mon manque d’engouement. Tant mieux ! Pendant un quart d’heure, il me parle des kangourous, des cadeaux qu’il m’a achetés.....

Je raccroche enfin le combiné, avec un mal de tête plus fort qu’avant. Pour me consoler, je décide de faire quelques pas à l’extérieur… Entendons bien sûr qu’il s’agit de shopping ! Je n’ai plus de chaussures, de toute façon, enfin, aucune qui ne soit démodée. Et j’avais plus que tout besoin de dépenser mon argent pour oublier un peu les tourments dans lesquels je m’enfonçais de moi-même. M’habillant d’une simple robe de couleur blanche, accompagnée d’un serre-tête argenté, je descends l’escalier de la résidence, salua poliment la concierge, et marche d’un pas vif vers mon dernier refuge. Sans réfléchir, je choisis la première boutique de chaussure qui se présente.


« Miss Passmore ! C’est un plaisir de vous voir ! »

La vendeuse, une rousse aux yeux émeraudes, me souris largement. Et je me rends compte qu’inconsciemment, j’ai choisi mon enseigne préférée. Le patron, sans doute après avoir entendu mon nom, arrive avec un grand sourire. Au fait, toute seule, en une journée, je peux faire leur chiffre du mois… Je lui fais rapidement la conversation, la tête ailleurs. Comment je me porte ? Comme un charme ! Quel genre de chaussures ? Je préfère choisir seule, aujourd’hui. Sans rechigner, ils me laissent à mes affaires. Une paire d’escarpins rouge me fait de l’œil, mais je passe outre pour me concentrer sur les jolies sandales à talons de cuir. Je m’arrête devant, réfléchissant au pour et au contre… Puis mon esprit divague. Les paroles de mon père me reviennent à l’esprit. « Reviens à la maison. » Sait-il que c’était simplement au dessus de mes forces, depuis que Maman est partie au Japon avec son amant ? Quelle douce utopie de croire que je ne suis pas au courant ! Ou encore de croire que tout va s’arranger. Les pauvres, ils sont plus âgés, mais je m’y connais déjà mieux qu’eux en amour. Finalement, le shopping n’était peu être pas l’occupation de prédilection pour sortir de ses pensées… J’aurais dû aller voir Teiva, et surfer.

« Les bottes te vont mieux. »

La voix vient comme d’un rêve. J’en connais par cœur les intonations pour les avoir si souvent répétées dans ma tête. Il arrive de derrière et ne voit donc pas mon visage. Heureusement, car j’ai un grand sourire aux lèvres, et je ne voudrais pas qu’il le découvre. Voila qui pourrait éventuellement me remettre d’aplomb ! D’un geste de la main, j’appelle la vendeuse.

« Je prendrais celles là, s’il vous plait » dis-je en pointant les sandales du doigt. Pendant qu’elle les empaquette, je me retourne vers le jeune homme au regard qui m’avait troublé il y a quelques années de cela. Et sans y faire attention, je me re-noie encore dans cet océan… troublé ? Joyeux ? indifférent ? Voila l’unique souci que j’ai avec lui.

« Les bottes ? Pour cacher mes jolies jambes ? Non merci ! »

Je lui souris aussi peu que je peux, c'est-à-dire beaucoup. Dès qu’il regarde ailleurs, je fais signe à la vendeuse de prendre aussi les bottes noires un peu plus loin dans le rayon.

« Que fais tu là ? Dans un magasin de chaussure, pour FEMMES ? »

En un clin d’œil circulaire, j’aperçois une blonde mignonne en pleine discussion avec le patron. C’est la seule autre cliente, j’en conclus donc qu’elle est avec Lui.

« Je vois… Bon, je vais te laisser à tes occupations alors, et m’en retournes aux miennes. »

Je me dirige lentement vers le comptoir. Ca aurait été n’importe qui d’autre, il aurait eu droit aux pires sarcasmes. Mais en réalité, je meurs d’envie de le lui piquer sous son nez, autant pour le mettre dans l’embarras que pour l’avoir pour moi seule ne serait-ce qu’un instant. D’où la lenteur de mes pas. Inconsciemment, tout mon corps crie « Retiens-moi ! ». Moi, attachée ? Au grand jamais !
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MessageSujet: Re: Heureuse coincidence [Zooey]   Heureuse coincidence [Zooey] EmptyMar 27 Oct - 22:38

    Jamais il n’avait compris la passion qu’avaient les femmes pour les chaussures. Elles les collectionnaient dans leurs placards, les alignaient joyeusement dans un ordre connus d’elles seules, passaient des heures à hésiter entre les sandales noires et les bottines de cuir, pour finalement opter pour les ballerines blanches. Incompréhensible. Lui-même ne devait avoir que trois paires, à tout casser, qu’il trainait depuis des années – et donc des kilomètres ! La simple idée d’entrer dans cette enseigne au nom français lui donnait donc plus envie de partir en courant que d’y passer des heures.
    Mais il ne put ignorer le raté qu’eut son cœur lorsqu’il remarqua la seule autre cliente de la boutique. Avait-il eut envie de partir ? N’importe quoi. Il n’avait plus qu’une idée en tête : troquer la blonde insipide contre la brune ténébreuse et intouchable. Il jeta un coup d’œil à la première, en grande discussion avec le gérant. Devait-elle choisir les gris argent ou les gris souris ? Ah oui, cela faisait toute la différence, en effet. La jolie brune, elle, était plongée dans la contemplation d’une paire d’escarpins rouges. Nul doute qu’elles lui iraient comme un gant. Aucun vêtement ne pouvait aller à Zooey, de toutes manières.

    - Tu portais des bottes, le jour où l’on s’est rencontré, tu t’en souviens ?

    Il lui fit un sourire charmeur, avant de détourner le regard par reflexe, pour vérifier que la blonde était toujours là. Perchée sur des talons d’une vingtaine de centimètre, il voyait ses chevilles trembler dangereusement. La levée d’yeux au ciel fut obligatoire devant scène aussi pathétique. Il ne comprenait pas l’acharnement à vouloir gagner quelques centimètres. Ainsi, il reporta son attention sur Zooey, bien plus intéressante. Mais déjà, ayant remit sa carte dorée dans son portefeuille, elle prenait ses paquets et sortait du magasin, non sans une remarque par rapport à la fille qui l’accompagnait. Il refreina un juron.
    Non, non, non, reste là ! Mais que pouvait-il faire ? Elle était en couple avec un autre et lui aussi été supposé l’être. Enfin, cela pouvait toujours s’arranger, pour lui. Mais elle semblait tellement amoureuse de son bellâtre, à minauder à son bras en battant des cils. Peut être s’était-il trompé, à Milan. Il n’était pas du tout son style de petit ami. Bien au contraire. Elle préférait le genre petit merdeux bagarreur, sans doute. De quoi mettre un peu de piment dans sa vie de petite fille parfaite.

    - Oh et pis merde ! murmura-t-il entre ses dents. Il se tourna vers la blonde, qui releva alors la tête, tout sourire. Désolée, toi et moi, cela ne peut pas marcher. On reste amis ?

    Le sourire disparut aussitôt, remplacé par un visage à mi chemin entre la tristesse et la colère. Triste de ne pas avoir été la fille au bras de Benjamin – ne voyait-elle pas qu’elle était à quelques mètres, cette fille en question ? – et colère de ne devenir qu’un nom, un visage sur une liste. Dans un petit bruit de cartoon montrant son mécontentement, elle se leva et releva le nez par la même occasion, afin de sortir du magasin avec le peu de dignité qu’il pouvait lui restait en un tel moment, abandonnant les paires de chaussures qu’elle espérait acheter. S’en fut trop pour Benjamin, qui ne put s’empêcher de pouffer de rire. En temps normal, rompre n’était pas des plus évidents pour lui qui détestait cela, mais elle arrivait à rendre la scène comique. Amusant.

    - Que dirais-tu d’avoir des activités en commun ? Je ne sais pas, un café au Starbucks du coin te tente ? En tout bien, tout honneur, bien sur, je ne veux pas de problème avec ton petit ami…

    Je lui casserais bien le nez à ton petit ami, mais bon… Il l’avait rapidement rattrapée, tentant doucement son avant-bras pour la retenir et la gratifier maintenant de son sourire le plus amical, essayant de ne pas se la jouer charmeur intéressé. Mieux valait garder profil bas pour ce genre de choses. Il regrettait parfois l’époque de Milan. Il avait alors l’impression de vraiment compter pour elle, à ce moment là.
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MessageSujet: Re: Heureuse coincidence [Zooey]   Heureuse coincidence [Zooey] EmptyMer 28 Oct - 14:32

Alors que je m’éloigne à vitesse très petit v, je me perds encore dans la contemplation des escarpins. Le modèle affiché et à ma taille. Tant mieux je les prends rapidement pour les rajouter à la liste. Je me demande ce qu’en pense Benjamin ? S’il ne les aime pas ? Bah ! J’ai pris des bottes pour ses beaux yeux, alors tant pis pour le reste. Si je me souviens de ce jour ? Comment l’oublier ?

« Je me souviens aussi de la rose, Benjamin. »

Si je lui en veux ? Oui, énormément. Est-ce que je lui ai pardonné ? Oui. Comment ne pas pardonner à ce sourire ? Mais il n’a pas à le savoir. De toute façon, on dirait qu’il a de quoi se consoler. Je me dirige vers la caisse. Comme je déteste attendre, la vendeuse a déjà préparé la machine à carte, et le prix aussi.

« Cela fera 7 300$, s’il vous plait. »[

Après avoir payé sans soucis, je range ma carte de crédit, devant l’air ahuri de la demoiselle. Au moins, j’ai un portefeuille plus garni ! Mais le regard hautain que je lui lance est une bien maigre consolation si l’on considère l’homme qu’elle a à son bras. Bon, d’accord, elle m’a battu sur un point et j’enrage. Et à ce moment là se passe sans doute l’un des plus beaux instants de ma vie. Je jubile et un sourire vient se ficher sur mes lèvres. Mais je continue mon avancée vers la sortie. Autant garder un peu de fierté ! Alors que je me rapproche de la porte, je vois la blondasse, qui jusque là n’avait pas prononcé un mot, passer devant moi presque en courant, sur ses escarpins de seconde main, qui la faisait dangereusement vacillé. Enfin, je la reconnais. Lyra Carmichael. Une de celles qui tentent de me détrôner, sans succès… En entendant pouffer Ben, je ne peux réprimer un rire, non pas moqueur, bien que je l’aurais voulu, mais un rire naturel, ce qui m’arrive très rarement. Encore perdu, ma pauvre Lyra, et en beauté en plus ! Alors que je m’apprête à repartir, je sens une pression sur mon bras. Je me retrouve et suis face à face avec Benjamin. Des activités communes ? Je ne demande que ça ! Je lui souris et réponds.

« Je veux bien t’accorder un café, mais pas ici, ni là et encore moins au Starbucks ! »

En parlant je montre du regard les deux cafés en question. Ils sont beaucoup trop fréquenté pour passer inaperçu. Alors je lui prends le poignet et l’entraine dans le dédale des galeries.

« Suis-moi ! »

Ce faible contact me rassure. Combien de rêves réalistes ai-je fais avant ce moment ? Beaucoup trop. Et après ceux-ci, je me réveille toujours comme d’un cauchemar. Car à la fin, le prince se transforme en fleur. Et même le baiser de la princesse ne le ramène pas. Peut-être qu’en vrai cela fonctionne ? Pff… Aucune chance, et je suis sensée être en couple ! Je l’entraine dans une petite galerie sombre et, au bout, de l’autre côté, nous entrons dans un petit bistrot français charmant.

« Ici, ce sera bon ? »
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MessageSujet: Re: Heureuse coincidence [Zooey]   Heureuse coincidence [Zooey] EmptyMer 28 Oct - 16:56

    Ah, oui, la rose… Seul moyen un minimum romantique de lui dire au revoir sans avoir à l’affronter, seul souvenir matériel qu’il lui laissait avant de disparaitre dans un autre pays européen. Il doutait bien que ce n’était pas forcément la meilleure manière d’agir, de dire au revoir à cette fille qui l’avait tant marquée. Mais il n’aurait pu supporter l’aveu des sentiments qu’elle était sur le point de lui faire. Qu’il avait été idiot, alors ! Lui qui n’attendait plus que cela, maintenant. Mais il n’était alors pas prêt, à l’époque. Comme tout cela lui semblait lointain, lorsqu’il y repensait.
    Préférant se passer de commentaire pour ne pas la froisser plus que ne le laisser sous entendre sa voix, il la suivit docilement jusqu’à la caisse, où elle dégaina sa carte bleue plus vite que son ombre, sans sourciller un instant face au montant de son achat. Derrière elle, patientant pour passer à son tour, il vit la blonde perdre un peu de ses couleurs lorsque la caissière annonça avec professionnalisme le prix demandé. Oui, elle ne pourrait jamais s’offrir des chaussures à ce prix, comme beaucoup d’autres filles de Chatam. Zooey faisait parti du gratin et semblait jouir d’un compte en banque aussi bien rempli que le sac de Mary Poppins. Elle était donc jalousée de beaucoup.
    El Benjamin donnait une raison de plus à la demoiselle – ah, c’était peut être bien Lyra, tout compte fait -, de jalouser un peu plus Zooey. Lui préférait sa présence, par exemple, semblait un assez bon argument. Et cela fit mouche, bien entendu. Le rire bref de Zooey se joignit au sien alors qu’elle partait, fulminante de rage. Réussissant à se calmer, son rire redoubla pourtant alors qu’il remarqua sa cheville partir dans tous les sens alors qu’elle sortait du centre commercial. Ce serait un miracle si elle rentrait indemne chez elle. Mais il se reprit bien vite, redevenant sérieux, proposant un café à la jolie brune. Qui le remballa, bien évidemment.
    Bon, sans doute oubliait-elle parfois qu’il n’était pas aussi riche qu’elle et ne pouvait donc pas se payer un chocolat chaud hors de prix tous les jours. Mais il devrait bien faire un effort, non ? D’ailleurs, elle ne lui demanda pas vraiment son avis, le trainant à travers tout le centre commercial pour trouver un café digne de ce nom. C’était tout elle, ça… Il ne put s’empêcher de sourire alors qu’elle le tirait par le poignet pour qu’il la suive comme le joli petit toutou qu’il était. Ils s’arrêtèrent finalement devant une sorte de petit salon de thé, au nom tout aussi français que le magasin de chaussures qu’ils avaient quitté. C’était à Paris, et non à Chatam, qu’elle aurait du habiter !

    -Ais-je vraiment le choix ? Celui-là sera parfait, j’imagine…

    Avec un rapide sourire, il s’arrangea pour glisser ses doigts fins et particulièrement manucurés dans sa main, l’entrainant à l’intérieur du café. Celui-ci était désert – la raison de son choix ? – ainsi il pouvait se permettre une rapide marque d’affection qu’il espérait discrète. Il choisit une table au hasard, au fond de la pièce et lui tira la chaise avec un sourire, l’invitant à s’installer.

    - Il n’y a pas que dans les familles bourgeoises qu’on connait les bonnes manières, s’amusa-t-il.

    Après qu’elle se fut assisse, il s’installa à son tour, en face d’elle, alors que le serveur arrivait, serviette parfaitement blanche au bras et bloc-notes en main. D’un haussement de sourcils et d’un petit signe de la tête, il la questionna silencieusement sur son choix de boisson.
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MessageSujet: Re: Heureuse coincidence [Zooey]   Heureuse coincidence [Zooey] EmptyMer 28 Oct - 21:12

Sans trop savoir pourquoi, je ne lâche pas le poignet de Ben. Déjà que je n’ai pas le droit de m’offrir ce luxe ! Je l’ai peut-être un peu froissé en lui remémorant l’histoire de la rose, je devrais faire plus attention, à l’avenir. Mais il l’a bien mérité ! J’ai souffert à cause de lui ! En même temps il m’a consolé… Et en plus, grâce à lui en partie, je suis devenue ce que je suis ! Enfin, peut être que le dernier point n’en est pas un bon. Rhaa ! Pourquoi suis-je tant de lunatique dans mes sentiments ? Je le déteste un point c’est tout ! ‘Alors pourquoi tu lui tien toujours le bras ?’ Me souffle une petite voix intérieure. Alors qu’on arrive près du bâtiment rouge aux barrières métalliques, je le lâche, peut être un peu brusquement. ‘Souviens toi, Zoo’, tu le déteste !’. Facile à dire… Surtout lorsqu’il me reprend la main. Ah ! Pourquoi mon cœur s’affole comme ça ? Pourquoi, chose que je n’ai pas faite depuis… depuis au moins 4 ans, je rougis ? Heureusement, je m’y attendais un peu, d’où l’envie de discrétion. Imaginez l’article : Zooey Passmore toute rose, main dans la main avec quelqu’un qui N’EST PAS Mark ! Je perdrais ma couronne à coup sûr ! Et je repense soudain à la blondinette Lyra. Je croyais qu’il avait de meilleurs goûts que cela, le bonhomme ! Moi, jalouse ? Non mais ça ne va pas ! Je me pose beaucoup de question, au fait… Trop, d’ailleurs. Ainsi il n’a pas le choix. Bien sûr que non ! J’ai besoin de maitriser ne serait-ce qu’un peu ce rendez vous improvisé, alors le choix du lieu me revient. Et lorsqu’il pousse ma chaise, je lui lance

« Quel gentleman, Mr Watson ! »

Ce à quoi il rappelle métaphoriquement qu’il n’a pas mon portefeuille. Je n’avais pas oublié, mais pour tout dire, je m’en moquais complètement ! Qui d’autre que lui aurait pu provoquer de tels réactions chez moi ? Personne, et surtout pas Mark. Il m’interrogea du regard lorsque le serveur arriva. Je passe ma commande en français.

« Pour moi, ce sera un capuccino. Et pour Mr,… »

Je le laissais terminer ma phrase.

« Mademoiselle voudra son vin avec ? »

« Non, pas aujourd’hui, merci. »

Le serveur part. Et un secret en moins, un ! Bientôt, je n’en n’aurais plus, à force de gaffes et de méprises. Est-ce vraiment moi qui lui parle ? Franchement, Miss Passmore, faisant des gourdes ! Certes, j’en fais, mais elles sont toutes calculées !


« Qui était cette fille, avec qui tu étais ? Ta copine ? Ou du moins, ton ex-petite amie… »

Entrons vite dans le vif du sujet. Au moins, j’ai prise sur quelque chose. Avait-il besoin de savoir que je la connaissais déjà ? Probablement pas.

[Courte désolée... ^^"]
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MessageSujet: Re: Heureuse coincidence [Zooey]   Heureuse coincidence [Zooey] EmptyVen 6 Nov - 13:02

    Le contact qu’ils avaient – elle lui tenant solidement le poignet – l’intriguait mais sans attiser sur grande curiosité pour autant. Bien sur, il était surprenant de voir une telle marque d’affection – si l’on pouvait appeler cela comme ça – entre eux. Mais Benjamin avait abandonné depuis longtemps l’idée de comprendre Zooey. Depuis qu’il l’avait vu au bras de cet autre homme, à tout vous dire. Car oui, il ne comprenait pas ce couple improbable. Une petite teigne, telle était sa pensée dès qu’il voyait Mark. On aurait dit un gosse de rue, comme il y en avait cent dans son quartier pauvre de Canberra. Un de ceux passant leur temps à se battre, jurer et cracher à terre. Comment diable Zooey pouvait sortir avec un tel garçon, elle si raffinée, femme de goût ? C’en était totalement incompréhensible pour notre petit australien, qui s’était fait une raison, à force. Elle n’était sans aucun doute pas ce qu’il imaginait. Différente, oui.
    Mais, après tout, il se disait que tout le monde changeait, à un moment où l’autre. Et que cela avait du être le cas pour la belle. Avait-il changé à ce point, lui aussi, durant toutes ces années qui les avaient séparés ? Il ne trouvait de réponse, entre le oui et le non. Il était resté le même, brillant, romantique, mature, mais différent à la fois. Le Benjamin d’Australie ne brisait pas les cœurs, ne sortait pas avec dix filles différentes en un mois.
    Il haussa les sourcils lorsqu’il l’entendit parler une langue inconnue – le français sans doute – avec le serveur. Bien qu’il soit un véritable petit génie en sciences, il était un piètre élève dans le domaine littéraire. Ainsi, mis à part son anglais maternel, il était bien incapable de parler un traitre mot d’une langue étrangère. La curiosité le poussait donc à tendre l’oreille, essayant de comprendre, sans succès. Un seul mot attira son attention, parce qu’il le connaissait. Vin. Il repensa immédiatement à la France, les grandes étendues de vignes où il avait travaillé, pendant un septembre caniculaire. Il haussa les sourcils. Ainsi elle buvait du vin, de haute qualité il s’en doutait. Etonnant, du moins, à moitié. Tous les bourgeois aimaient les grands crus, dans son esprit de petit pauvre.

    - Un chocolat liégeois pour moi. Et quelques pâtisseries pour mademoiselle, si vous avez.

    Il avait vu quelques petits croissants et pains au chocolat dans la vitrine et se disait que Zooey aimerait bien en grignoter quelques uns. Il se souvenait de l’énorme glace à l’italienne qu’il lui avait payé, longtemps avant. Sans doute était elle restée gourmande ?
    A peine le serveur parti, Benjamin eut droit à l’interrogatoire digne de la Gestapo. Bien entendu. Elle était aussi curieuse que lui, quand elle s’y mettait. Il eut un petit sourire quant au sujet de ses questions. L’autre fille, bien entendu. Etait-ce une pointe de jalousie qu’il entendait dans sa voix ? Non, bien sur que non, c’était impossible. Zooey, jalouse, cela n’existait pas.

    - Lyra ? Une fille de ma promo. Tu sais, le genre de fille qui pense que je suis l’homme de leur vie et vice-versa…

    Il leva les yeux au ciel avec un petit sourire ironique. Ce petit scénario revenait tellement souvent. Les demoiselles en question n’arrivaient jamais à comprendre à quel point leurs vaines tentatives de drague n’avaient aucun effet sur lui. Un jeu, tout simplement.
    Il allait la questionner à son tour, sur le même sujet, mais fut coupé dans son élan par le serveur, revenant avec son plateau d’argent. Il posa les deux tasses fumantes ainsi qu’une petite assiette remplie de mignardises et tendit la note à Benjamin, qui le remercia à voix basse, avant de fouiller dans les poches de son jeans à la recherche d’un billet, qu’il glissa dans la main du serveur. Puis il se tourna à nouveau vers Zooey.

    - A la tienne !
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MessageSujet: Re: Heureuse coincidence [Zooey]   Heureuse coincidence [Zooey] Empty

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