Retour au bercaille || Maureen

L'été avait toujours été une période joyeuse, estivale, permettant à tout le monde de profiter de la chaleur et des vacances, pour se reposer et faire la fête. Pour les étudiants de l'université de CIEL c'était avant tout, un excellent moyen de revoir sa famille et de profiter d'eux, avant que la rentrée et ses obligations ne s'approprient tout leur temps.
Pour Faith, cet été avait été différent des autres. Pas plus différent que l'été précédent qu'elle avait passé enfermé chez elle, a caché honteusement son ventre rebondi, mais au moins en cette période son père parvenait encore à tolérer sa présence. Aujourd'hui, c'est comme si elle lui avait enfoncé un poignard dans le dos. Elle l'avait trahi de part sa grossesse, mais surtout de part son choix professionnel. Où était-donc passé la gentille Faith, celle pour qui le père était un modèle ? Celle ci avait été abandonné à la sortie de la clinique, tout comme sa progéniture. Ce genre "d'incident" vous fait gagner en maturité et la jeune rouquine, jusqu'alors très naïve, en prit un coup.
Ainsi, ses vacances s'étaient déroulées en plusieurs manches. Tel un combat qu'elle menait, il lui était de plus en plus difficile de se relever après chaque épreuve.
La première manche : voyage chez les Jenkins. Maureen, qui par on ne sait trop quel miracle, s'était vu devenir sa meilleure amie, avait eut l'excellente idée en Juin dernier, d'accueillir Faith parmi eux. Maverick et Marty, n'y avait vu aucune opposition, ce n'est pas comme si la rouquine avait le même caractère hyperactif que leur sœur. Au moins avec elle, ils étaient certain d'être tranquille, sa présence était semblable à celle d'un fantôme. Discrète, nonchalante, ce ne serait pas une adolescente hystérique dont ils auraient à calmer les ardeurs. En bref, cette partie de l'été avait sans doute été la meilleure pour la demoiselle. Elle se contentait d'être présente, de revivre un peu, par instant redevenant la jeune fille festive d'autrefois. Mais ce n'était pas encore ça et elle redoutait plus que tout, le jour où elle rentrerait "chez elle".
Ce n'était plus réellement son chez elle. Son père l'accueillait comme une inconnue, comme une étrangère à qui la chambre avait été louée pour l'été. Ce fut la deuxième manche. Après seulement trois jours passés dans le silence le plus démoralisant, elle prit son courage à deux mains pour appeler Maureen... Cette dernière ne se fit pas prier pour répondre à son invitation et le lendemain Faith allait la chercher à l'aéroport, elle était tel un petit rayon de soleil qui vint réchauffer le cœur de Faith. Honteuse, Faith essayait de s'extirper de chez elle en compagnie de sa meilleure amie le plus souvent possible, lui épargnant ainsi la mauvaise humeur de son père.
Le reste des vacances se passèrent ainsi, à l'extérieur, Faith poussa même la chose jusqu'à proposer un camping sauvage d'une bonne semaine à Maureen. Cette dernière toujours partante pour l'aventure, il ne fut pas trop difficile de la persuadée. D'ailleurs toutes les bonnes idées de sortie, c'est elle qui les avaient, au plus grand bonheur de la rouquine dont l'imagination était réduite pour ce genre de situation. L'adolescente essayait d'être le plus joviale possible, montrant un intérêt hors du commun pour chaque chose et feintant la bonne humeur tout le temps. Mais qu'en était il réellement ? Bien des fois, Faith s'était demandé si elle n'en faisait pas trop et Maureen, qui voyait en elle comme dans un livre ouvert, devait avoir une tout autre vision de l'attitude de la demoiselle.
La troisième et dernière manche était identique à la première. Après un bon mois passé dans le Norfolk, en Angleterre, il était temps pour les deux jeunes filles de rentrer chez Maureen. Parti précipitamment, elle n'avait pas toutes les affaires dont elle avait besoin pour sa rentrée. Toutes deux étaient en deuxième année, Maureen en option Artistique et Faith en Journalisme.
Arrivée en Louisiane, Faith n'eut plus besoin de se forcer à sourire, de se forcer à sortir. Elle était de nouveau elle-même et l'amabilité de la famille Jenkins lui redonnait l'espoir qu'elle recherchait depuis longtemps. Jamais elle n'eut éprouvé une once de jalousie envers sa meilleure amie, elle se sentait plutôt reconnaissante envers elle.
Cependant, une semaine avant la rentrée, un problème vint assombrir ce si beau tableau. Marty, dans un élan d'amabilité avait décidé de remettre en ordre la chambre des jeunes filles parties en vadrouille. Il semblait avoir l'habitude de repasser derrière Maureen, qui certes n'était pas très organisée... Pas comme Faith en tout cas. Pourtant, ce jour là, malheureusement, elle n'eut pas la présence d'esprit de ranger correctement son papier à lettre. Sur la première page, d'une écriture ronde et soignée, une lettre à l'adresse de ses jumeaux avait été griffonné. Un brouillon sans doute, mais assez explicite pour que Marty déduise que les précédentes rumeurs la concernant n'était peut être pas aussi infondé qu'il le pensait. Alors, au retour des demoiselles, il eut la présence d'esprit de prendre Faith à part pour lui expliquer le "problème". Il s'était d'abord excusé, mais la jeune fille s'était montré froide. Elle n'avait pas nié les faits, mais lui avait fait promettre de n'en parler à personne. Elle, qui ne voulait partager ce secret avec personne, elle se sentait désormais comme mise à nue, honteuse. Ce n'était pas la faute de Marty et elle en avait eut parfaitement conscience. Mais, elle ne put s'empêcher, après coup, de prendre de la distance avec le garçon. Jusqu'au jour de la rentré, où sans doute, il désirerait s'entretenir plus intimement avec elle concernant ce "secret". Ce qu'elle redoutait.

Ainsi, ce jour qui la rebutait tant arriva. Fraîchement débarqué à CIEL, Maureen et Faith s'était retrouvé être les premières au dortoir Orchidée. Elles eurent ainsi tout le loisir de choisir la chambre qui leur conviendrait à toutes les deux. L'an passé elles n'eurent pas cette chance. Faith ayant débarqué avec un mois de retard par rapport aux autres et ne se connaissant pas, elle fut installé là où il restait de la place.
En y repensant, pour Faith il s'agit de sa première rentrée universitaire. Cela semblait stupide, mais y penser de la sorte eut pour conséquence de redonner un coup de jeune à la rouquine. C'était à prendre comme un nouveau départ.
La brune et la rousse, ayant enfin trouvé la chambre parfaite -deux lits, un espace assez large et une vue appréciable sur le parc-, elles prirent le temps de s'installer comme bon leur semble. Ses grosses valises tombant lourdement sur le sol, Faith s'afféra aussitôt à ranger ses bouquins par ordre alphabétique sur son étagère. Cela avait le don de faire rire les gens, mais bon, chacun ses petites habitudes !
Tout en prenant leurs aises, Faith fit la conversation à Maureen de son ton neutre.

-Au fait, encore merci pour ces vacances. C'était génial de pouvoir les passer en ta compagnie.

Ce n'était pas qu'un remerciement dans le fond, mais plutôt une forme détournée pour s'excuser d'avoir été un pot-de-colle.

-J'ai conscience d'avoir été un peu égoïste... Mais je te promets que l'année prochaine, on ira pas chez moi. Le Norfolk c'est vraiment paumé.

Un rire s'échappa des lèvres de l'étudiante. Quand elle releva le regard, elle tomba nez à nez avec son reflet dans le miroir de la commode. Malgré le temps qu'elle avait pu passer au soleil, elle était encore sacrément blanche. Sa chevelure rouquine était attaché en une queue de cheval et contrairement à son amie, elle ne semblait pas vraiment avoir arpenté beaucoup les magasins cet été. Une chemise à carreau aux manches courtes sur le dos, il n'y avait rien chez elle de très folichon. Même le short en jean qu'elle portait, était assez long pour conserver un aspect "sainte nitouche"... Son reflet la répugnant de plus en plus chaque jour, elle détourna le regard. Souriant , désormais, à l'intention de Maureen.

La joie de la rentrée. Non ce n’était pas une appellation pseudo ironique, c’était vraiment ce que la jeune Maureen pensait en franchisant les porte en marbre de l’université. Après trois bons mois de farniente avec ses deux grands frères et Faith, elle n’avait aucun regret à revenir en cours, au contraire, CIEL avait son quota particulièrement élevé de distraction, même les cours en parallèles avait leur côté joyeux et attrayant. Et puis, n’importe qui se languirait de couvrir encore de honte ce directeur ridicule et tyrannique. Bref. Les vacances avaient été de bonnes augure.

Elle avait tout fait pour faire sourire un peu Faith, qui était habituellement très réservée et austère. Après quelques temps passés en Louisiane a marcher dans les champs et à pêcher à la rivière, avant de finir par s’endormir sur la terrasse en bois, d’ailleurs depuis toujours Maverick était son oreiller attitré. Elle pensait qu’elle devrait se contenter de passer juste des coups de fils à sa rouquine préféré durant un bon mois, mais quelques jours après son départ elle l’appela désespérée, réclamant de l’aide pour supporter le caractère de son paternel. Non pas que Maureen avait un minimum de connaissance dans le concept de père, mais elle estimait qu’elle devait l’aider du mieux qu’elle le pouvait, c’est pour cela qu’elle débarqua en Angleterre le lendemain, non sans avoir serrés ses grands frères dans ses bras frêles avant de répondre par l’affirmatif à leur demande de nouvelles tout les jours.
L’américaine devina sans peine, a peine arrivée dans la demeure de sa meilleure amie, que l’ambiance n’était pas géniale. Le dit paternel, elle le croisa que… deux ou trois fois durant tout le mois, sachant très bien que Faith ne voulait pas le voir plus que ça, les deux filles organisaient toujours leur sorties et soirées en fonction de l’emploi du temps de monsieur Soren, histoire de l’éviter poliment, et tout en finesse, le plan marcha impeccablement, et les deux filles purent se vanter d’avoir passé des vacances très agréable, même si la région proposait pas grand-chose comme activités dignes de ce nom, c’était sans faire appel aux talents de Maureen qui pouvait sans soucis improviser un feu de camp entre filles à jouer aux cartes en jouant à action/vérité.
Ensuite, retour à la Louisiane. Comme de coutume, Marty et Maverick ont accueillit la présence de la rousse à bras ouverts, bras dans lesquelles s’est jeté Maureen. Ils auraient sûrement réfléchit à deux fois si elle aurait ramener son double, mais pour l’adorable adolescente qu’était Faith, ils n’avaient même pas besoin de réfléchir. Tout le séjour c’était parfaitement bien passé, même merveilleusement bien passé, si ce n’est qu’a un moment donné, Maureen aurait mis sa main à couper qu’il y avait eu un changement d’attitude entre Faith et Marty. Elle ne pouvait mettre le doigt dessus, mais elle savait bien qu’il y avait quelque chose qu’elle ignorait qui se passait. Mais loin de vouloir chercher la petite bête, elle se contenta de se taire, mais de n’en penser pas moins. Finalement il n’y aucun soucis de ce côté-là, et les vacances s’achevèrent rapidement, dans la joie et la bonne humeur. Et c’était également dans la joie et la bonne humeur que les deux jeunes filles et les deux frères Jenkins débarquèrent dans l’université.

Les filles avaient le privilège d’être arrivés assez tôt, c’était prévu en même temps, et c’est ainsi qu’elles déambulèrent seules dans le dortoir orchidée, pour choisir leur prochaine chambre. Il leur avait fallut quelques minutes pour trouver la perle rare, mais cette grande piaule avec une vue magnifique sur l’université (et l’endroit idéal pour faire des missions de reconnaissance avec des jumelles) avait fini par décidé les deux jeunes filles, et déjà les étudiantes en seconde années s’affairait à ranger leur affaires. Alors que Faith était occupée avec la bibliothèque, Maureen lâcha au sol ses deux valises, son sac à dos, sa guitare électrique et sa basse, qui la faisait grimacer à force de les portés. Elle n’avait pas l’air maligne chargée comme un mulet, mais il n’y avait personne, c’était pas spécialement grave. Miss Jenkins pris un malin plaisir à ranger ses vêtements et à installer ses instruments, ils manqueraient un peu de puissance, mais les amplis étaient envoyé et si tout allait bien, elle les recevraient dans la semaine, peut être même demain avec un peu de chance. Quoiqu’il en soit, après quelques minutes de rangement, Maureen songea à se mettre un peu à son aise, et s’étira bruyamment alors que sa meilleure amie commençait à lui parler, souhaitant la détromper sur son soit disant égoïste elle intervient avec la fin de sa phrase en disant:


« Mais c’était très bien le Norfolk! Tu sais tant qu’il y a un cinéma, un bar et une discothèque je pourrais passer 5 ans au Sahara. »


Bon, c’était vite dit, mais l’essentiel était là. Elle avait passé des vacances géniales, et elle voulait pas que Faith se sente coupable de quoi que ce soit, et Maureen la gratifia de son plus beau sourire.
Voyant que la rouquine se contempler dans la glace, Maureen eut la brillante idée d’en faire autant. Elle avait pas spécialement pris de couleur également, mais elle n’arrivait pas non plus à se trouver un temps soit peu jolie ou quoique ce soit. Elle trouvait même qu’elle avait un fessier trop grand pour son corps, et que c’était vraiment laid. Vêtue, comme son amie, d’un vieux Jean Lewis coupé à l’arrache pour en faire un short, mais beaucoup plus court, qui laissait voir ses cuisses et les poches du jeans apparentes, ensuite qu’un Tshirt du groupe Motorhead, et d’une paire de lunettes de soleil trop grosses pour son petit nez. Maureen comme d’habitude quoi, elle avait pas changer d’un pouce en 3 mois. Après tout tant mieux!
Puis elle se dirigea vers la fenêtre en sifflotant, l’ouvrit et se pencha dangereusement en avant, en contemplant le monde qui arrivait. Après avoir déclaré qu’il y avait « un peu de peuple qui s’approchait ». Maureen, bien agile sur ses deux petites pattes, s’assit sur le rebord de la fenêtre, et s’étala de tout son long, posant ses pieds sur le volet d’en face et sa tête sur la pierre. Nulle inquiétude: elle fait toujours ça pour bouquiner, jouer de la musique et même parfois réviser. Il n’est pas non plus rare de la voir avec une canette de soda, un cousin ou en train de se dandiner sur un air de Huey Lewis.


« Hey Faith! » Interpella la petite brune « On ira fêter la fin des vacances en faisant un détour à la piscine après manger? CIEL sera quasi vide jusqu’à ce soir, profitons en. »

C'est vrai que Maureen était belle. Elle n'avait pas besoin d'user d'artifices en tout genre ou de fanfreluches, elle avait ce charme naturel qui plaisait tant à l'œil. Ce n'est pas Nathan qui vous en direz le contraire, d'ailleurs. Alors, qu'elle avait vu Faith se "contempler" dans le miroir, elle en avait fait de même, la moue s'affichant sur son visage, trahissant un éternel mécontentement. Mais qu'avait elle à se reprocher ? Sa longue chevelure brune, retombait élégamment sur ses épaules, son visage aux traits fins était d'une pureté de porcelaine et son regard inspirait tant de joie. Souvent, Faith s'était demandé si sa meilleure amie n'avait pas un problème de vision. Elle semblait ne pas apprécier son apparence physique, ce qui était totalement hors norme ! La rouquine pourtant, savait que Maureen, bénéficiait d'une grande confiance en elle et d'une joie de vivre énorme, l'aidant à surmonter ses complexes encore présent d'adolescente.
Tout en s'afférant à son rangement, elle observait Maureen, qui venait de s'installer au bord de la fenêtre. Cette manie, au début de leur relation, avait le don de donner le vertige à Faith, cette dernière n'étant pas spécialement le genre de à prendre des risques inconsidérés. Mais au fur et à mesure, elle avait appris à faire confiance à sa meilleure amie, elle savait parfaitement ce qu'elle faisait. Aussi, le fait de la voir ainsi, ne lui fit rien. Elle pliait proprement ses vêtements dans son armoire lorsque sa colocataire décréta que des personnes commençaient à arriver. Aussitôt, la curiosité dictant ses faits et gestes, elle s'approcha également de la fenêtre. Effectivement, les étudiants s'attroupaient désormais dans le Parc pour savourer leurs retrouvailles. Tous étaient chargés de valises et de cartons. C'était le grand emménagement. Certaines têtes ne lui disaient rien, sans doute des premières années... Mais lorsqu'elle vit un petit groupe de garçon se diriger vers le dortoir Onyx, elle n'eut aucun mal à reconnaître cette tête brune, car à chaque fois qu'elle l'apercevait, son cœur cessait de battre et un énorme nœud se formait dans son estomac. Axel Darwen. Il était accompagné des frères Stewart. Aussi, elle détourna le regard, préférant penser à autre chose le temps de cette journée de rentrée symbolique. Elle expliqua son dédain soudain, par une excuse type.

-Hum... Suuuper, les Stewart sont de sorties...

Axel étant le meilleur ami de Jeremy Stewart et les Stewart n'étant pas en de très bon termes avec les Jenkins. Les familles rivales se détestent. Faith a trouvé dans cette relation une excellente excuse pour ignorer Axel... Car l'oublier semblait impossible.
Retournant à son pliage de linge, Faith était pensive. Son esprit se perdant dans ses réflexions tandis qu'elle s'occupait de ses habits de nones. Pour Maureen, il était clair qu'elle avait passé une bonne partie de ses vacances à faire du shopping. Mais pour la rouquine, son style vestimentaire laissait encore à désirer. Elle n'essayait même pas de se mettre en valeur. Sa garde robe était constitué de jeans, plus ou moins usés, de shorts longs pour les périodes plus estivales, de t-shirt sobre, de chemise à carreaux, de pull en laine, etc, etc... Seule une pile avait la possibilité de la mettre plus en avant, mais ce n'est pas ce qu'elle recherchait. Il s'agissait de trouvailles faites par Maureen. Dans cette pile il y avait une robe blanche à fine bretelle et au tissu plutôt léger, une jupe trop courte pour que Faith ne daigne même la regarder, un short de la composition de Maureen -un peu dans le même genre que celui qu'elle porte actuellement- et deux trois hauts, tous plus ou moins flashy. Mais le pire, restait sans doute, le bikini noir que lui avait offert sa meilleure amie au milieu des vacances, en décrétant que son une pièce bleu était beaucoup trop sage pour une jeune femme de son âge. Faith, l'ayant alors accepté avec amusement, n'avait pourtant pas eut le courage de le mettre une seule fois. S'excusant auprès de son amie en affirmant qu'elle n'avait pas encore trouvé l'occasion de le baptiser, ou encore qu'elle craignait qu'il ne soit pas à sa taille, et tant d'autres excuses bidons.
La sortant de ses pensées, Maureen, l'interpela.

« Hey Faith! On ira fêter la fin des vacances en faisant un détour à la piscine après manger? CIEL sera quasi vide jusqu’à ce soir, profitons en. »

Et bien, la voila l'occasion pour le mettre ce fameux maillot de bain ! Non ?

-Pourquoi pas. On passera chercher Marty et Maverick, puis j'enverrai un message à Toskiane pour voir si elle est arrivée. Ce sera une bonne occasion de marquer le coup de la rentrée.

Faith adressa un clin d'œil à Maureen. Toskiane était une vraie furie, mais il est vrai que l'étudiante en journalisme n'avait pu faire autrement que de se lier d'amitié avec la tempête humaine. En vérité, elle était tellement adorable. Elle se souvenait parfaitement qu'elle fut également là lorsque les rumeurs couraient à son sujet. Et, on ne parle pas de fête sans compter sur la présence du bout-en-train de CIEL !

Pourtant, la piscine restait une véritable épreuve pour la demoiselle, même si elle avait appris à se dévoiler un peu au cours de cet été, son retour à CIEL la rendait nerveuse. Mais elle était décidé à faire des efforts à regagner confiance en elle et à vivre une nouvelle vie, sans pour autant se décider à oublier l'ancienne. Prise dans un élan de courage, elle attrapa la robe d'été blanche soigneusement plié sur son lit ainsi que son maillot de bain. Attention pas le bikini noir, nan nan, le bon vieux une pièce bleu... Il faut pas trop en demander non plus ! Puis elle se dirigea, son butin en main, vers la salle de bain pour effectuer le changement.
Tout en se déshabillant, elle interrogea Maureen à travers la porte.

-Dis moi. Tu étais allée au Gala d'ouverture l'année dernière ? Cette année tu comptes y aller avec Nathan ?

Ce qu'elle avait entendu dire, c'est qu'à chaque rentrée, toutes les demoiselles n'avaient qu'une hâte s'était de se rendre au Gala organisait par l'université de CIEL pour fêter chaque rentrée. Pourtant, Faith n'avait jamais été attiré par ce genre de cérémonie, l'année dernière son absence ayant eut raison de ce regroupement absurde, mais cette année quelque chose lui disait qu'elle ne pourrait pas en réchapper. Pourtant, elle n'avait pas réellement envie de s'y rendre. Mais si elle pouvait compter sur la présence de ses amis, ce serait peut être "amusant". Enfin, elle trouverait bien une manière de ne pas y aller.

Recoiffant sa chevelure rousse en un chignon désordonné, elle sortit de la salle de bain, sans trop se regarder. Un sourire timide à l'intention de Maureen, lorsqu'elle passa la porte de la salle de bain et elle retourna à son rangement, comme si de rien n'était. En vérité, elle se sentait terriblement gênée, mais surtout terriblement nu. Mais il fallait avouer que porter une robe n'était pas si désagréable... Mais ça, elle ne l'avouerait jamais à voix haute.

[J'ai honte... Enfin, pardonne mon retard et mon manque cruel d'inspiration ! ]