Scoop sur Mael {Ava}

Mael est un tyran, çà tout le monde le savait mais peu l’affirmait sans avoir peur des représailles. Abygael ne le criait pas sur tous les toits -elle ne tenait pas à revoir le bureau du directeur- toutefois elle était toujours prête à mener une action pouvant nuire au directeur. Depuis le temps qu’elle étudiait à CIEL elle avait toujours gardé une oreille attentive, ouverte sur les rumeurs et autres petits potins qui faisaient les choux gras du journal universitaire. Le plus dur restait à dissocier la vérité des fables. Abygael était devenu une experte à ce jeu.

Elle avait fini par trouver une nouvelle croustillante au sujet de Mael, et était bien décidée à l’offrir avant tout le monde à Emelynn. La journaliste ne manquerait pas d’approfondir l’enquête et, qui sait, trouver la mine d’or qui se cachait derrière la pépite. Même si la polonaise était une grande studieuse, comme tout individu féminin elle raffolait des potins rien que pour rire de l’imagination de ceux qui les créaient. Et puis bon sang, si çà pouvait nuire à Mael, elle n’allait pas s’en priver.

La polonaise frappa à la porte de la chambre avant d’y entrer. La nouvelle qu’elle avait à apporté à la jeune journaliste ne pouvait admettre une attente plus longue.

- Emelynn, j’ai trouvé le scoop idéal pour cette nouvelle année ! Tu vas attirer tout le gratin de CIEL avec çà.

Mais dans la chambre point d’Emelynn, mais seulement sa colocataire. Comment elle se nommait déjà… Ava Velasques d’après ce qu’elle avait entendu une fois. La polonaise ne lui avait jamais adressé la parole, Ava venait juste d’arriver à CIEL.

- Bonjour Ava.

Ce n’était pas parce qu’elles ne se connaissaient pas que la polonaise devait oublier les règles de politesse. Constatant qu’effectivement Emelynn ne se trouvait nulle part dans la chambre, Abygael se retourna vers Ava.

- Tu saurais où se trouve Emelynn ?

Je m'étais levée tôt ce matin, devant bosser sur mes cours encore.J'avais petit déjeuné avec Emelynn.Puis celle-ci était partie et après je prit ma douche. Et je vais m'asseoir sur mon lit et je commença a bosser mes cours de littérature.Apparemment j'étais tellement absorbé dans ce que je faisais, que je n'entendit pas toquer, et cette personne entrée. Ce n'est que quand j'entendis quelqu'un me saluer que je sursauta et leva la tête. C'était une jeune fille, un peu plus âgée que moi. Je sourit. Elle chercher Emelynn. Ma colocataire. Je la regarder. Je me lever.

Bonjour.. euhh Abygael c'est ca ?!

J'avait peur de m'être trompée, je ne pensais pas mais toujours dans la crainte de l'être. Je ne savais pas ou était Emelynn, je ne suivais pas tout ses déplacements.Je regarda la jeune fille avec un air désolé. Emelynn avait souvent de la visite.Ça ne me dérangeait pas. C'était une fille très sympathique et vraiment pas agaçante comme colocataire.

Désoler je ne sait pas ou elle est.. Elle est partie ce matin.. Et je ne lui demande pas ou elle part.. Désoler vraiment..Mais si vous voulez je lui laisserait un message de votre part..

Me rendant compte , de mon impolitesse. Je rougie un peu. Et me dirigeant vers mon bureau je débarrassais le siège de sont bazar, rendant mon bureau encore toute en bazar et je sourit gêner devant tout ce bazar qu'était ma partie de chambre ,comparé à celle d'Emelynn qui était nikel.

Vous voulez vous assoir ? Boire quelque chose ? Je pense qu'Emelynn ne devrait pas tarder.... Et désolée pour le bazar.

Je n'était pas une fille très passionnante en son genre. Je n'arrive pas a entamer moi même de vrai conversation mais c'était moi et je ne changerais pas. Je n'avais pas beaucoup d'amis. Et ma timidité et ma naïveté m'empêchaient d'en avoir beaucoup. Enfin que dire de plus. J'espère seulement avoir été sympa et pas trop mettre montré trop fausse sans le vouloir.

Emelynn n’était donc pas là. C’était compréhensible, qui serait assez fou pour rester enfermé dans sa chambre par beau de temps et sans le moindre cours à l’horizon ? Abygael l’était, mais elle était une bûcheuse, une personne préférant avoir un teint de cachet d’aspirine que de sortir au grand air perdre son temps en loisirs. Elle n’était tout simplement pas humaine.

Devant l’avalanche d’excuses d’Ava, la polonaise leva les mains, lui demandant ainsi poliment de stopper.

- Ce n’est pas grave, je peux bien attendre un peu. Ce n’était pas comme si c’était quelque chose de très important.

La polonaise accepta le siège que lui proposait l’étudiante, et s’y installa. Les regards affolés que lui jetaient Ava la gênaient presque; bon sang, elle ne recevait pourtant pas chez elle le directeur, inutile de faire tant de zèle. Mais ce comportement était peut-être dû au fait que la polonaise était une élève ancienne, une matriarche, comparée à Ava qui était toute nouvelle. Etait-elle donc si impressionnante ?

- N’en fais pas tant. Je peux attendre Emelynn sans problème. Je suis déjà passée par la cafétéria ce matin, je suis repue pour toute la journée.

Posant ses mains sur ses genoux, la polonaise osa regarder l’ensemble de la chambre. Ava était du genre dispersée, mais où était le mal ? Si la petite nouvelle avait pu voir l’état de la chambre de la polonaise lors des périodes de révision, elle se serait arrachée des cheveux. Les cours s’empilaient en des montagnes infranchissables, les stylos roulaient sur le parquet, et les posts-it recouvraient les murs. Un véritable champ de bataille. Durant cette période la colocataire d’Abygael allait chercher asile dans une autre chambre, puisqu’il lui devenait impossible de se rendre jusqu’à son lit.

Cessant son observation -qui pouvait être mal prise par l’occupante des lieux- Abygael se retourna vers Ava. Puisqu’il fallait attendre, autant faire connaissance.

- Tu n’as pas trop de difficulté à t’intégrer à CIEL ?

Je me calma un peu. Faut dire que j'était nouvelle ici et je n'était pas une fille qui s'intégré si facilement dans des relations sociales. J'était du genre , je reste dans mon coin avec mon bouquin entre les mains. Oui j'avait des connaissances et tout et tout mais j'était parfois très mal a l'aise face au personne que je ne connaissait pas et qui avait plus de maturité et d'expérience que moi. En ce moment même j'était assez gêné de me retrouver en face d'Abygael. Elle dût le sentir. C'était normal sa se voyait comme le nez au milieu de la figure.

Je mit un temps avant de répondre a la question qu'Abygael me poser. Je ne savait pas quoi répondre exactement. Si j'avait des difficultés a m'intégré ici. Pas vraiment c'était juste a s'intégré socialement qui n'était pas facile. Car ici je me plaisait très bien. J'était heureuse d'y être, mes colocataires était géniales,tout était super. Je sourit.

Euhh non pas vraiment.. Je me sent bien ici.. Les gens y sont très gentil..

J'avait envie de lui poser des questions. Mais je n'oser pas dire. Encore ma timidité et ma gène qui reprenait le dessus. Sans m'en apercevoir je sentit mes joues s'enflammer. Et je baissa la tête. Je n'aimais pas qu'on voit mes rougeurs c'était gênant. Alors avec un effort je demanda.

Et vous cela fait combien de temps que vous êtes ici ?

Oui je sait pas doué la fille pour faire la conversation. Mais bon faut pas en attendre des sommets d'une fille comme moi qui n'ose pas aller vers les autres. C'était déjà pas mal que j'eusse dit ça. J'espère que cela ne la gêné pas que je la vouvoie, c'était une habitude de vouvoyer les gens plus agé que moi. C'était une marque de respect. Oui du respect et de la politesse.Puis j'oser une autre question,peut être nul comme question car j'en était sur de le savoir au fond de moi, mais fallait que je sache.

Vous étudiez quoi ?

Encore une question très mal formuler. Mais on ne me referas pas. J'était ainsi. Je lui sourit a la fois curieuse et embarrassé. Fallait que je me détende , elle vas pas me manger. Elle a l'air d'être une fille super sympas.

« Les gens y sont très gentils ». Première erreur d’Ava. Dans ce monde personne n’est gentil. Il existe des personnes intéressantes, cordiales, serviables mais pas gentilles. La gentillesse çà n’existe que dans les contes où l’univers est divisé par le manichéisme. CIEL n’était pas un univers tout rose bonbon où les papillons s’envolent au son du chant des élèves qui sautillent parmi les fleurs. CIEL était un lieu corrompu par son directeur, un abcès qui ne cessait de s’infecter jour après jour. On attendait que celui qui prendrait le risque de le crever d’en sortir tous les miasmes. Dans sa grande bonté Abygael pardonnait cette absence de clairvoyance de la part de la jeune fille. Elle aussi s’était laissé tromper au début, la réalité ne lui avait sauté à la figure que quelques mois plus tard.

Voilà que c’était à son tour d’être questionné. La polonaise s’amusait du ton respectueux avec lequel son interlocutrice lui adressait la parole. Elle devait avouer que cela flattait son petit ego. Orgueil de l’homme, toujours tu chériras les compliments et les éloges.

- Je suis en cinquième année de sociologie. Si je décroche mon diplôme cette année, je repars en Pologne.

Elle pensait déjà faire une demande dans les plus prestigieuses bibliothèques du pays. Elle voulait œuvrer parmi les livres, ses amis de toujours qui avaient nourri sa vie depuis son enfance. Et si en plus elle pouvait réussir à instruire quelques âmes désoeuvrées en ce bas-monde pour les mener sur le droit chemin du savoir, elle aurait réalisé son rêve. Mais pour cela la polonaise devait trouver une place quelque part. Demander un poste dans la prestigieuse bibliothèque de Varsovie était peut-être déjà un rêve un peu trop pompeux, mais aux yeux d'Abygael rien n'était trop beau pour sa personne. Elle était même déjà certaine de décrocher son diplôme avec les félicitations.

- Je sais que le mot même de sociologie effraye, mais en vérité c'est très intéressant. On apprend à mieux cerner le caractère humain, à saisir la personnalité de quelqu'un par le biais de ses tics et de son comportement.

Comment cela ce genre d'instructions était parfaite pour un futur membre du CIA ? Que nenni, Abygael n'utilisait pas ses cours pour espionner ses condisciples. Seulement pour en savoir davantage sur eux, et surtout sur Mael et ses lèches-bottes. A force elle connaitrait leurs points faibles et saurait mieux riposter s'ils s'attaquaient à elle.

- Tu veux que je te montres ? fut la question qu'esquisa Abygael, une bouffée de fierté accompagnant son envie de montrer ses compétences.

Citation :

Désolé du temps mis, je suis pas inspirée.

Une personnalité est mouvante, elle ne cesse de se modifier avec le temps et selon les situations. Même avec les plus grands efforts Abygael ne réussirait qu’à percevoir l’Ava actuelle, non celle qu’elle était auparavant, ni celle qu’elle serait dans quelques temps après avoir fréquenté CIEL.

- On ne peut pas cerner totalement le caractère d’une personne par une simple observation. Le mieux est de fréquenter la personne pendant plusieurs jours afin de voir son caractère en action.

Qu’Ava ne lui tienne donc pas rigueur si son analyse n’était pas des plus parfaites. Abygael se remémora chaque action d’Ava depuis son arrivée. Sa façon de parler avec hésitation montrait une forte timidité : la jeune fille devait penser qu’elle ne valait rien à côté des autres, et ne savait pas se mettre en avant. Vu la façon dont elle tenait sa chambre, elle devait être très brouillonne, et ne savoir travailler que dans un fouillis indiscriptible.

- Je dirais donc… Que tu es une personne très timide et discrète, qui a peur d’aller vers les gens et préfère que ce soient eux qui fassent le premier pas. Et vu ta chambre, Abygael embrassa les lieux du regard avant de se retourner vers Ava avec un léger sourire, tu n’aimes pas faire le ménage et encore moins ranger, je me trompes ?

Dans les traits de caractère qu’avait discerné Abygael, il restait la naïveté mais l’étudiante s’était retenu de le dire. Les gens n’aimaient pas qu’on les traite de naïfs, c’était un aspect mal vu qu’on associait aux enfantillages. L’étudiante ne voulait pas insulter la jeune fille, elle s’était donc tue sur ce point de son analyse.

C'était la première fois que l'étudiante se lançait dans de telles analyses. Habituellement elle ne le faisait que pour elle-même afin d'en savoir plus sur les gens, mais jamais elle ne l'avait fait pour s'amuser et jouer le rôle de devineresse. Elle était bien trop sérieuse pour se lancer dans de telles distractions. Pourtant elle venait de le faire, peut-être pour alimenter la conversation.