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 Réticence & Corruption - Adrian

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Grace E. Dellany

Grace E. Dellany


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MessageSujet: Réticence & Corruption - Adrian   Réticence & Corruption - Adrian EmptyMer 12 Aoû - 13:16

La nuit sur Chatam Island. Il allait sans dire que l'ambiance se trouvait tout autre. La journée, l'île était infestée de touristes et autres plaisants oiseaux venus à l'abordage de plage. Le soleil envoyait ses rayons sur chacune des pierres du vieux quartiers, et réchauffait les esprits. Pourtant, une fois la nuit tombée, tout un chacun aurait pu remarquer que l'île semblait prendre vie elle-même. Les divers restaurants de l'île ouvraient peu à peu leurs portes, les magasins allumaient tantôt leurs vitrines et fermaient tantôt leurs grilles de fer. Les rues échangeaient aussi leurs voyageurs en maillot de bain et robe de plage contre quelques personnes joliement habillées, à l'assault des divers lieux de plaisir de Chatam. Pourtant, le plus impressionnant était sans doute le ciel. Grace aimait par dessus tout regarder le soleil qui se couchait, et les diverses couleurs qui s'effaçaient avec lui. Il y avait chaque soir une petite naissance miraculeuse. Tandis que l'astre gigantesque passait derrière l'horizon, les nuages prenaient une teinte rose très prononcée, qui contrastait avec le bleu encore présent du ciel le plus haut. Très vite, et dès lors que la lumière cachait le bout de son nez derrière une colline, le rose arborait une teinte nacarat et la nuit héritait rapidement du ponceaux nuageux. En quelques minutes magnifiques, les cieux se trouvaient vidés de toute vie, et comme noircis à tout jamais. C'était cela que Grace appelait la 'petite naissance'. Le déclin du soleil créait, déchirait, puis emportait avec lui ces coloris miraculeux.

Grace, qui se tenait assise sur le grand balcon attenant à son chambre profitait des derniers instants. Elle connaissait chaque parcelle de ce ciel parfaitement, et aurait pu le dessiner entièrement les yeux fermés pour aboir mainte fois prit le temps de l'observer. Souvent, le soir venu, elle continuait d'admirer le spectacle en plongeant son regard dans un livre de Bernardin de St-Pierre. Ses Etudes de la Nature étaient aussi belles qu'un ciel véritable et jamais un autre écrivain n'avait - à ses yeux - aussi bien écrit la nature.

Mais ce soir, Grace n'avait pas le temps de ce genre de choses. Elle se devait de quitter les lieux en vitesse, car Adrian Clarkson l'attendait quelque part. Elle avait reçu de sa part un léger mot dans le tout petit casier qui était le sien à la mairie, dans lequel il lui demandait de dîner avec lui. Une sorte de repas entre collègue, sans aucun doute, et Grace était plus que ravi de cela. Combien de fois elle avait pester contre les autres, songeant à chaque instant qu'ils n'arrivaient pas à faire abstraction de son âge et ne voir que ses capacités légendaires ? Sans doute un nombre incalculable de fois. Mais la lettre était bien la, et ce dîner symbolisait pour la jeune fille le début d'une ère de carriérisme magnifique. La jeune Dellany quitta le balcon et déposa la tasse de thé au miel qui l'accompgnait sur une petite tablette près de son lit. Quelqu'un viendrait bientôt la ranger, elle ne s'encombrait pas de ce genre de détail. Appuyant sur un bouton de la télécomande qui jonchait une table basse, une musique envahie bientôt l'atmosphère. Un air vif et très coloré qui n'était autre que celui des Andrew Sisters. Grace prit ensuite le temps de se préparer, puis enfin de s'habiller. Elle s'était habillée avec beaucoup de goût et avait coiffés ses cheveux en de longues anglaises. Vêtue d'une élégante robe beige à rubans, et de petits escarpins vernis, elle ressemblait à s'y méprendre à une femme du monde. Mais en miniature. Elle s'avait que se soir, elle ne devrait pas paraître telle une enfant et misait sur son apparence pour son dégager de ce préjugé. Chose peine perdue, evidemment. Son reflet n'était autre qui celui de Shirley Temple lors d'une soirée de gala.

Lorsque la petite vérifia l'heure de la grande pendule qui se trouvait dans le hall, un frisson se faufila sur elle. Elle n'avait plus que dix-minutes pour ne pas être en retard. Ajustant à nouveaux ses mèches bouclées pour l'occasion, elle s'empressa de prendre un gilet qu'elle déposa rapidement sur ses épaules, puis quitta le domicile familial. Ses parents n'étaient pas présents, et de toutes manières, il la laissait faire ce que bon lui semblait. Elle n'avait donc aucune apréhension quant à leur réaction quand elle laissa un petit mot sur la table de l'entrée. Quelques minutes de voiture plus tard, son chauffeur la déposait devant le grand appartement d'Adrian Clarkson. Nullement impressionnée par la taille du batiment, elle vivait elle-même dans un manoir qui frisait d'opulence, elle appuya délicatement sur la sonette et entedit un son de carillon se faire entendre derrière la porte. Grace soupira et afficha un sourire candide dès que l'hôte eût ouvert son antre.
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Adrian g. Clarkson
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MessageSujet: Re: Réticence & Corruption - Adrian   Réticence & Corruption - Adrian EmptySam 15 Aoû - 12:24

La nuit était tombé sur Chatam, les étoiles régnaient désormais en maîtresse dans l'ensemble du ciel, et malgré les lueurs du centre ville il était aisé de les voir de son appartement. De temps à autres des voitures passaient, ainsi que quelques passants qui discutaient et riaient sans retenue. Oui, la nuit d'été à Chatam, et surtout, dans le vieux Chatam avait un charme fou, presque envoûtant. Il aimait être ici même si parfois le bruit de la circulation lui était insupportable.
Vêtu d'un costume noir et d'une chemise blanche, il venait tout juste de nouer sa cravate mauve foncé. Les mains dans les poches il contemplait la nuit de l'île avec grande attention, puis, se tournant vers son appartement, il ne pu que constater que tout était parfait...Ou presque.
Quelques temps auparavant, le maire lui avait parlé d'une jeune fille brillante qui l'avait soutenu durant sa campagne, membre du conseil municipale, cette enfant avait intrigué et intéressé le maire et il avait ainsi demandé à Adrian de lui fournir un avis objectif sur la personne de cette jeune enfant. Ce soir, et elle ne le savait pas encore, la jeune fille jouait son avenir à la mairie, le choix entre se contenter du poste de membre du conseil, ou alors d'aller plus haut, de grimper encore et encore les échelons cela ne dépendra que d'elle.
Mais ce n'était pas seulement ça, le maire avait senti en elle quelque chose d'unique. Cela dit, une enfant aussi brillante ne se croisse pas à tout les coins de rue, mais lorsque le maire avait se genre d'intuition, il ne se trompait que rarement. Ses connaissances en matière de potentiel extraordinaire n'était plus à prouver désormais.

Mais qu'importe, ce soir, il accueillait la jeune fille chez lui pour cette occasion. Un dîner les attendait. Bien sur, il aurait pu invité la petite dans un restaurant, mais il estimait que le fait de l'invité chez lui pourrait la gratifier d'un honneur supplémentaire, il était doué pour jeter de la poudre aux yeux des gens et il le confirmait une fois encore ce soir.
Table soigneusement préparée, repas en cours de préparation, par ses soins de surcroît, tout était réglé comme du papier à musique et il était certain que ce repas serait parfait.
Il n'avait cependant pas eut le temps de boucler le rangement de son bureau, mais cela lui importait peu, il supposait que la jeune fille comprendrait qu'il était difficile de ranger un tel désordre surtout lorsque le rangement tiendra moins de vingt-quatre heures. Il était en effet débordé de travaux sur lesquels il planchait sans relâche depuis plusieurs semaines.

C'est alors que la sonnette de son appartement retentit, sans attendre, il alla ouvrir et tomba nez à nez sur la jeune fille, une petite tête blonde de treize ans environs, il lui sourit alors avec sympathie avant de s'exclamer.
« Ah, mademoiselle Dellany, vous voilà. » il lança un rapide coup d'oeil à sa montre. «  Vous êtes ponctuelle, très bon point. Entrez donc, faites comme chez vous. » il s'écarta légèrement pour faire entrer la jeune fille et ajouta tout en fermant la porte. «  Veillez excuser le désordre partiel de mon appartement, je dois vous avouez que je n'ai pas eu la force de ranger mon bureau en sachant que tout ses efforts n'auraient duré qu'une soirée. » Puis, s'avançant vers elle, il lui tendis une main. «  Mademoiselle Dellany, je pense que vous savez déjà qui je suis, mais ce soir, appelez moi Adrian, nous dînons entre collègue, pas pour un entretient d'embauche. » il lui sourit alors avec sympathie et lui serra la main avant de se tourner vers son repas.
« Vous souhaitez boire quelque chose peut être? Installez vous où vous le souhaitez, je suis à vous dans deux minutes. »
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MessageSujet: Re: Réticence & Corruption - Adrian   Réticence & Corruption - Adrian EmptyLun 17 Aoû - 0:41

La petite Grace se trouvait présente devant le seuil de la porte à l'heure précise ou on l'y attendait. C'était comme si la bruit de la sonnette s'était fait entendre au moment ou les cloches d'une église lointaine sonnaient les huit heures du soir. D'ailleurs, elle n'eût à attendre qu'une fraction de seconde car Adrian Clarkson ouvrit la porte sur le champs. A croire qu'il s'était posté à vingt heure précisément dans son entrée, attendant que Grace vienne se manifester. « Ah, mademoiselle Dellany, vous voilà. Vous êtes ponctuelle, très bon point. Entrez donc, faites comme chez vous. » La voix douce et envoutante de son hôte l'enroula et l'invita à entrer d'une manière si persuasive qu'elle ne pouvait plus faire marche arrière. De toutes manières, elle n'en avait absolument pas l'envie, ce dîner était aussi important à ses yeux que pouvait l'être la moindre de ses réunions municipales.

- « C'est un tel plaisir. Et je ne pouvais me permettre de manquer la moindre minute de cette soirée, Monsieur Clarkson. » La jeune Dellany gratifia Adrian d'un sourire éloquent et fit quelques pas pour pénétrer dans l'enceinte de son appartement. Ses petits escarpins firent un léger bruit sur le sol, tandis qu'elle avançait avec une adresse peu commune. Beaucoup de femme voyaient dans l'action de marcher avec des talons une torture qu'elles se devaient d'endurer pour mettre leur shilouette en valeur. De plus, beaucoup d'autre s'étaient entrainé pendant des années avant de pouvoir connaître l'assurance d'une démarche élégante et audacieuse. En ce qui concernait la petite, elle n'avait jamais connu le moindre soucis à ce propos. Marcher avec des talons était pour elle aussi simple que de se brosser les dents ou de frapper des mains. Aussi, elle n'était pas le moins du monde anxieuse quant à la manière dont Adrian percevrait son entrée. Elle était parfaite et se savait capable de parfaire le moindre de ses gestes.

« Veillez excuser le désordre partiel de mon appartement, je dois vous avouez que je n'ai pas eu la force de ranger mon bureau en sachant que tout ses efforts n'auraient duré qu'une soirée. » Grace n'eût d'autre choix que d'exprimer un rictus malicieux à cette phrase. L'appartement de l'adjoint au maire était des plus méticuleusement rangé. Tout semblait en ordre et - en dépit d'un bureau croulant sous quelques dossiers - il n'y avait evidemment rien qui puisse suscité un qualificatif tel que 'désordre partiel'. La petite était amusée de voir à quel point Adrian tournait les choses en sa faveur. Elle également aimait faire preuve de fausse modestie. La était la plus belle manière de faire parler de soi, elle le savait très bien et savait également l'utiliser.

- « Ne vous en faites pas, Monsieur Clarkson. Je pense que je saurais rester de marbre devant un tel désordre. J'ai bien souvent autant de mal à ranger mes affaires que vous semblez en avoir. » La petite lui envoya un clin d'oeil complice. Elle même était une adepte du rangement et de la perfection superficielle. Savoir que tout était à sa place donnait une impression de pouvoir et de confiance en soi quasiement jouissive. Presque autant que de se conformer à la lettre au règles en vigueurs. Grace avait toujours songé au fait que toute manière de vivre n'était qu'une façade auquel chacun pouvait se rattraper. Les us et coutûmes et autres protocoles, aussi fascinants et agréables soient-ils ne sont en réalité que de la poudre aux yeux. Tout un chacun aime se savoir en sécurité et maître de petit monde qui l'entoure. Aussi, quand quelque chose ne fonctionne plus dans le sens ou on l'entend habituelement, il n'est rien de plus rassurant que de savoir que les fourchettes à dessert ont trois dents. Cette reflexion poussée laissait souvent les autres perplexes. Grace, quant à elle, se confortait dans son idée dès qu'elle en avait l'occasion. Nul besoin d'être complimenté quand l'esprit se flatte lui même.

- « Mademoiselle Dellany, je pense que vous savez déjà qui je suis, mais ce soir, appelez moi Adrian, nous dînons entre collègue, pas pour un entretient d'embauche. » Quand Adrian se fit remarquer, Grace quitta ses pensées pour revennir à sa place. Un tel homme lui demandait de le nommer par son prénom ? Voila qui était plaisant à entendre. Elle ne se ferait pas prier pour s'ajuster à cette demande, et ce le plus rapidement possible.

- « Très bien, Adrian. Je serais moi-même ravie que vous utilisiez mon prénom à mon égard. Je tenais d'ailleurs à me présenter dans les règles de l'art. Nous n'avons pas véritablement eût le temps de converser à la marie. Aussi, j'espère que vous ne m'en voudrez pas. Grace Eve Dellany, je suis enchantée. » La petite - tandis qu'elle tenait fermement sa main - exécuta une ravissante reverence tout en faisant miroiter son regard dans le sien. Tout un chacun aurait été ridicule en se comportant de cette manière, mais Grace ne l'etait pas. Semblable à une petite aristocrate qu'on ne peut que regarder avec une certaine fierté et admiration, elle souriait, illuminant son visage et faisant virvolter ses petites boucles blondes. Quand Adrian lui demanda de s'asseoir ou bon lui semblait, elle lui avait laché la main. Il lui demanda également ce qu'elle souhaitait boire. Grace aurait aimé répondre qu'elle prenait un verre de Vin blanc, comme sa mère faisait si bien lors de ses belles soirées mondaines. Mais comment une enfant de treize ans pouvait-elle se le permettre ? La petite tenta donc une réponse ambigüe. « La même chose que vous, cela sera parfait. Je vous remercie. » Elle se trouvait fière de cette phrase. S'il avait un minimum de respect, il n'osera pas la contredire en lui signalant qu'il prenait quelque chose de trop fort. En outre, la boisson qui allait arriver lui donnerait quelques indices sur son caractère. Un verre d'alcool et il se fichait de son âge, la jugeant peut être même son égale. A l'inverse, un verre de Jus de fruit ou un soda prouverait le contraire. D'un autre côté le jugerait-elle responsable s'il lui servait un verre de Vin - ou pire, un Wisky - sans se soucier de son âge ?

Il la quitta quelques instants. Sans doute le repas était-il fait maison, et il se devait donc d'apporter la petite touche finale à ses plats, en cuisine. La jeune Dellany était certaine qu'un tel homme n'aurait pas eût l'impudence de préparer des plats minutes, se servant uniquement avec adresse du minuteur de son micro-onde. Ce petit interlude lui donna le temps d'analyser l'appartement du jeune homme. Grand et spacieux, comme on pouvait s'y attendre, le mobilier était précieux sans être ostentatoire. Des pièces de goût dont la qualité n'égalait que leur prix et quelques tableaux de maître sur les murs. Une table avait été dressée avec élégance sur le côté. Elle aperçue au loin une bibliothèque richement garnie et de grands fauteuils de cuir sombre. Voila sans doute là ou elle allait se déposer, bien sagement. Grace ne pû contenir sa curiosité et s'empressa de regarder avidement quels livres tronaient en ces lieux. Elle lui posa alors une question alors que son regard tombait sur Le Prince de Machiavel, un de ses ouvrage favori. « Vous semblez aimer la lecture, Adrian. Quels sont vos auteurs préférés ? Je suis curieuse de connaître vos goûts. » Elle inspira et s'autorisa une phrase de plus. « Je dois d'ailleurs vous faire une confidence. Vous m'intriguez beaucoup. »
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MessageSujet: Re: Réticence & Corruption - Adrian   Réticence & Corruption - Adrian EmptyLun 24 Aoû - 14:38

« Je me sens moins seul. » fit-il alors tandis que la jeune fille lui faisait part de sa difficulté à ranger. Décidément, les gens occupés n'avaient jamais le temps pour leur intérieur. Il avait songé à prendre une aide ménagère mais finalement il s'était ravisé. Et si elle avait été trop curieuse, et si elle fouillait dans ses affaires? Cela pouvait sembler être un délire paranoïaque d'un homme politique mais rien n'était plus plausible. Qu'importe, trêve de courtoisie et de protocole avec elle. Ils étaient collègues non? Autant cesser de se comporter comme des inconnus, aussi il l'invita à l'appeler par son prénom. Ici en tout cas, et peut être à la mairie si elle continuait ainsi son ascension, chose à laquelle la jeune fille semblait répondre de manière positive, l'invitant également à la prénommer simplement. Grâce... Quel joli prénom avait-il pensé, tout autant que son second. Ses parents avaient bon goût.
« Enchanté » fit-il simplement avec une très discrète révérence alors qu'il se dirigeait vers le bar, lorsque la jeune fille lui suggéra de lui servir la même chose qu'il n'allait se servir il se tourna brusquement vers elle. Une réalité venait de le frapper de plein fouet : Elle était jeune, peut être trop jeune pour boire de l'alcool, que ça soit du vin, du whisky ou n'importe quoi d'autre. Mais il avait bien remarqué que malgré son jeune âge l'enfant semblait sûre d'elle, intelligente et responsable. Il n'empêche, que dira-t-on si on savait qu'un homme comme le maire adjoint servait de l'alcool à une mineure? Un grand dilemme le tiraillait, soit il lui servait de l'alcool fort comme il avait coutume de le faire pour lui et en tirait les conséquences, soit, il se contentait d'un jus d'orange et il la vexerait peut être alors. Il allait la jouer à l'amiable, ne voulant pas perdre le lien de confiance qui commençait déjà à se tisser entre lui et Grâce. La stratégie était de mise.

« On m'a récemment offert une bouteille de liqueur de coco. Puissante rien qu'à l'odeur, je ne l'ai jamais entamée. » fit-il alors en montrant la bouteille à la jeune fille. « Votre venue pourrait-être l'occasion idéale. »
Pure? Bien sur que non ! Même lui ne serait pas capable de boire ce nectar pur. Aussi, il se mettait sur le même pied d'égalité que la jeune fille, en diluant l'alcool dans chacun des verres – bien qu'il avait discrètement varié les doses- il considérait la jeune fille comme son égale et non comme une enfant. Quant à elle, elle ne ressentirait même pas les effets de la liqueur tant elle serait diluée dans le coca. Il n'avait pas l'intention de boire à outrance devant elle, surtout si il devait l'amadouer pour la rapprocher davantage de ses objectifs. Ainsi, il revint vers la jeune fille deux verres à la main et lui tendit le sien.

« Mes auteurs. Beaucoup je dois dire, j'ai gardé des restes de mes études et il m'arrive souvent de relire Machiavel ou Hobbes. Vous connaissez? » Il prit place dans le canapé de cuir noir, faisant signe à la jeune fille de s'asseoir dans celui qui était à côté de sien. Il l'intriguait? Un haussement de sourcil trahissait sa surprise face à cette confidence alors qu'un rictus s'affichait déjà sur ses lèvres.

« Vous intriguez... Vraiment? Et puis-je être assez curieux pour savoir en quoi je vous intrigue Grâce? »

La jeune fille l'intriguait tout autant, mais il attendrait avant de le lui avouer. Les échos qu'en avait fait le maire avait réellement éveiller sa curiosité à son sujet. Il leva légèrement son verre en direction de la jeune fille avant d'en boire une gorgée.
« J'ai eu beaucoup d'éloge à votre sujet, mais j'aurais aimé savoir de vous même quel a été votre petit parcours. Comment en être vous venu à soutenir monsieur Feguson aussi activement? »
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MessageSujet: Re: Réticence & Corruption - Adrian   Réticence & Corruption - Adrian EmptyLun 14 Sep - 1:03

La jeune fille saisit le verre dès que l'adjoint au maire le lui tendit. Il s'agissait d'une liqueure de Coco qu'il venait de diluer dans du Jus de fruit. Grace n'avait jamais gouté de liqueur de Coco et se demandait bien quel goût cela pouvait avoir. A vrai dire, elle n'aimait pas véritablement l'alcool. Exprimant une moue délicate, elle fut néanmoins étonnée de sentir une odeur sucrée et enivrante quand elle approcha le verre de son visage. Quelque chose d'exotique avec un soupçon de douceur qui avait la facheuse tendance de l'attirer un peu plus. La petite attendit impatiament qu'Adrian saisisse son propre verre pour finalement avaler une gorgée de son précieux nectar. Elle sentit le liquide s'insinuer dans on corps frêle, déscendre de haut en bas pour finir au creux de son estomac. Ce n'est qu'après avoir savourée une deuxième gorgée qu'elle sentit une chaleur etouffante s'installer dans sa gorge jeune. Grace déposa son verre sur la table basse qui lui faisait face, désireuse de reter polie et cordiale.

Adrian lui demanda ensuite si elle connaissait Machiavel et Hobbes. Quelle question ! Quelle intellectuelle digne de ce nom ne connaissait pas ces deux grands de la littérature pour adulte. Et derrière ce terme elle ne cachait aucune perversion quelconque. Mais plutôt des lignes difficiles à comprendre, et dont les sens cachés étaient aussi delectables que le verre qu'elle venait de vider de moitiée d'une troisième et plus longue gorgée. « Biensur. J'aime Machiavel presque autant que j'aprécie Montesquieu. Il est d'ailleurs etonnant de voir qu'il existe bon nombres de similitudes entre deux hommes respectivement, ou tout du moins en apparence, sombre et vertueux. C'est un paradoxe qui ma fascine tout particulièrement, parmi tant d'autre, vous savez ? L'ombre et la lumière, le bon et le mauvais. Je suis de celles qui pensent - sans doute de manière trop lucide - que l'une de ces notion ne peut se délaisser de sa consoeur. »

La petite sourit et s'osa même a lancer un petit rire cristallin. Celui-ci donna une bouffée de jeunesse à la scêne, apportant une touche de légereté après une tirade aussi idéologique. Qui sinon la petite Dellany pouvait mieux exprimer le Paradoxe ? Jeune et sage, autant que petite et envoutante, elle était l'image parfaite de deux choses qui ne cohabitent habituellement pas ensemble. Penant de nouveau son verre, elle fut surprise de voir qu'elle l'avait pratiquement vidé en un rien de temps et rougie légèrement. Comment diable avait-elle pu boire sans s'en rendre compte ?

- « Vous intriguer ... Vraiment? Et puis-je être assez curieux pour savoir en quoi je vous intrigue Grâce? » Adrian semblait amusé et flatté de cette remarque. Après tout, en tant qu'adjoint au maire, il devait souvent recevoir de telles insinuations. Il était la clef de la réussite, et le sésame des grandes instances de la ville. Tout un chacun savait que posséder le jeune monsieur Clarkson, c'était s'apporter les grâce de son fidèle supérieur. La petite ne put que sourire, face à cette question, songeant - sans doute à tord mais consciament - que celle-ci devait être purement réthorique. Elle attendit quelques instants que son interlocuteur reprenne la parole, epoussetant de nouveau un pan de sa jolie robe. « J'ai eu beaucoup d'éloges à votre sujet, mais j'aurais aimé savoir de vous même quel a été votre petit parcours. Comment en être vous venu à soutenir monsieur Feguson aussi activement? »

Il entrait de le vif du sujet, et c'était tout à son honneur. Il vallait mieux passer outre toutes la commodités. L'un comme l'autre savaient que ce dîner n'était pas véritablement une manière de se connaître. Les conversations qui s'en suivraient étaient une manière de tester la petite, afin de savoir si elle avait l'étoffe necessaire à son rôle. La jeune Dellany était friande de ces petits discours, et se régalait d'avance de la tournure que prenait la soirée.

- « Je comprend parfaitement. Je vais tacher de vous expliquer mes raisons de me trouver à ses côtés. Quand je vous parlais de la dualité des choses, une qualité et son antipode négatif, je parlais en toute conscience de cause. Ainsi, quand je vois une qualité chez une personne, je perçois également le défaut qui lui fait face. Pourtant, quand je suis arrivé à Chattam Island, et que j'ai remarqué monsieur Feguson, j'ai été profondément boulversée. Je ne sais si c'est mon côté légèrement enfantin qui m'offre ce ressentit, mais j'ai perçu dans ses mots tant de clarté et de bon sens que je suis immédiatement tombée sous son charme. Politique, entendons-nous bien. Disons que j'ai l'envie pressente de soutenir la cause qui est la sienne, tant elle me semble juste et primordiale. » La petite souffla un instant, et laissa trainer un de ses doigts dans ses longs cheveux blonds, jouant avec ses nouvelles boucles, amusées par les courtbes délicates qu'elle arboraient pour le moment. « J'ai d'abord commencé par tenter d'agir à mon petit niveau, en présidant des commités à ce sujet, par exemple. Vous n'imaginez pas ma joie quand monsieur Feguson m'a offert cette chance de pouvoir travailler à ses côtés.»
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MessageSujet: Re: Réticence & Corruption - Adrian   Réticence & Corruption - Adrian EmptySam 26 Sep - 1:11

Il avait du mal à ne pas laisser transparaître un rictus amusé alors qu'ils se lancèrent dans une discussion philosophique. Cela ne faisait aucun doute désormais, Grâce était une philosophe née et avait bel et bien sa place dans la section philosophie de Stanford. A l'époque où le maire avait parlé d'elle, il avait alors cité une jeune enfant de treize ans, qui – extrêmement douée pour son âge- était entrée à l'université en réussissant avec félicitations du jury en plus le concours d'entré. D'abord sceptique quant à l'intelligence de la demoiselle, ses déclarations chassèrent ses doutes aussi vite qu'il n'était apparut, laissant désormais place à une certitude, elle devait être à eux. Qu'une jeune fille si intelligente tombe entre les mains de potentiels ennemis n'était pas envisageable.

«  Voilà une bien belle hypothèse » fit-il alors avec calme, portant à sa bouche le verre d'alcool de coco, le liquide dilué n'avait pas plus d'effet qu'une grenadine pour le maire adjoint amateur de scotch et la fraîcheur du nectar ne lui fit rien d'autre que quelques frissons dans le dos. Il ne voulait pas se hâter à donner ses opinions à la jeune fille, bien que visiblement ils partageaient le même point de vue, Adrian n'était pas un homme méfiant pour rien, sa vie et des sentiments dont ils ignoraient les origines le poussaient à la méfiance perpétuelle, à se tenir sans cesse sur ses gardes, prêt à sauter à la gorge de ceux ou celles qui potentiellement oseraient les trahir et être tout aussi vif pour en faire disparaître les dernières traces. Évidemment, il aurait pu lui dire qu'elle avait parfaitement raison, que souvent – trop souvent peut être- le mal était nécessaire au triomphe du bien et vice-versa. L'hypocrisie et toutes une série de comportement du même acabit n'existerait pas sans cela et lui serait bien malheureux.
Ainsi donc, il l'intriguait? Voilà une chose amusante sur laquelle Adrian n'eut aucune peine à rebondir, en quoi donc intriguait-il cette enfant? Qu'il intrigue des hommes d'affaires étaient une chose, ils étaient envoûtés par le maire et faisaient tout pour obtenir ses grâces, même aller demander conseil au maire adjoint – pire à lui rendre certains services- bien sûr qu'il les intriguaient, autant que sa réussite fulgurante autant qu'il intriguait la haute classe sociale de l'île.
Mais pourquoi elle? Il ne put s'empêcher de lui poser la question. Chose à laquelle la jeune fille répondit par des justifications qui n'étaient pas si fausse que ça. Pourquoi avait-il décidé de soutenir activement Feguson? Cette question le replongeait dans une étrange mélancolie qu'il tenta de chasser d'une gorgée de liqueur froide. Que s'était-il passé pour qu'un jour, lui et Dorian se rencontre? Qu'ils discutent et qu'il finisse maire adjoint? Si peu de choses, tout avait semblé aller terriblement vite aux yeux de Clarkson, bien trop vite et désormais, il espérait pourvoir s'enraciner un peu avant que les choses ne bougent à nouveau.
Il sourit, posant son verre sur la table, tendant l'oreille vers la cuisinière qui semblait arriver à son terme et, posant ses mains sur ses genoux, il invita Grâce à se mettre à table, au fond, si elle avait attendu pour lui poser cette question, cinq minutes de plus ou de moins n'étaient qu'un détail.

Adrian posait alors les plats sur sa large table de chêne, nappée à la perfection tout semblait être tiré à quatre couteaux, et même si une fenêtre était grande ouverte elle ne dérangeait nullement la quiétude de l'appartement. Il tira légèrement la chaise de l'enfant pour qu'elle s'y installe, puis une fois cela fait en fit de même.
« Où en étions-nous? » commença-t-il alors en proposant de servir Grâce. «  Ah, oui, mon parcours. » il avait lancé ses derniers mots avec une désinvolture déconcertante, comme si c'était un détail, une chose sans importance et inutile. Après avoir remplit les deux assiettes, il se posa enfin pour répondre à son invitée.
« Puis-je être franc avec vous mademoiselle Dellany? » commença-t-il alors en vidant son verre, proposant une boisson sucrée à l'enfant. «  Beaucoup de choses ont été dites à mon sujet dans les rues de Chatam, certains disent que je fus pistonné par ma famille inexistante, d'autre que j'ai moi même payé pour obtenir ce poste, comme si au fond, devenir maire adjoint avait un prix. » Il se délectait autant du repas que de ses paroles, mettre à terre ses détracteurs avaient toujours été pour lui une sorte d'échappatoire jouissif, à défaut de les voir couler au fond de la mer – ou ailleurs- il se contentait de faire couler leur crédibilité, ce qui ma foi faisait parfois bien plus mal que la mort elle même. «  En vérité, rien de cela ne s'est produit et c'est presque un hasard si j'ai rencontré monsieur Feguson. » marquant une pause, il s'assura que la jeune fille ne manquait de rien, il avait décidé de ne pas la jouer aussi franc qu'il ne l'avait annoncé pour les mêmes raisons que citées plus haut. «  La politique fait partie de ma vie, depuis toujours j'ai rêvé d'en faire, mais en sortant de l'université avec mon doctorat je n'étais destiné qu'à être un pion à la mairie de la ville, et ça c'était si j'avais de la chance. Ou si le destin me portait haut dans son estime et c'était visiblement le cas. » il se souvenait alors de ce jour où on lui avait annoncé sa prise de fonction à la mairie comme simple cadre, il en avait tremblé d'exultation et de joie, l'effervescence lui montait encore à l'esprit alors qu'il se souvenait, mais évitant de partir dans un élan nostalgique, il reprit. «  Monsieur le maire était alors à son tout premier mandat à Chatam qui déjà changeait de jour en jour sous sa magistrature. J'avais alors la fâcheuse tendance à travailler tard, et c'est au cours d'une de ses longues soirées que j'ai rencontrer mon supérieur et durant laquelle nous avons longuement discuter. Nous nous sommes vite rendu compte de notre proximité de caractère d'une part, mais aussi d'idéaux, et surtout des méthodes pour les atteindre. » il faisait référence à ce qu'il était alors devenu, espion à la solde du maire il avait acquis sa confiance, suffisamment pour que le jour de la lancé de campagne, il était devenu son maire adjoint.
« Nos idéaux politiques ont fait que, ce jour là, il m'a désigné pour devenir maire adjoint. » il prit à nouveau une gorgée de son verre. «  Je n'y croyais pas, mais cela ne m'a pas empêché d'accepter. Trop de portes s'ouvraient désormais. » il s'arrêterait là, inutile pour l'instant de lui confier le fond de l'histoire, leurs origines communes et leurs objectifs. Rien de cela ne devrait être dit pour l'instant.
Il retourna alors la question à l'enfant et fut subjugué par ses paroles, sans aucun doute, elle serait une arme parfaite, mais pour cela, il fallait l'avoir dans son camp et vite. Buvant ses paroles, il comprit vite que sa cause était acquise – bien qu'il n'aimait pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué- la jeune fille semblait en effet conquise par monsieur Feguson, chose qui le fit sourire avec satisfaction.

« Ciel, pourquoi diable faites-vous la philosophie? » commença-t-il sur un ton à la fois drôle et surpris. «  La politique est faite pour vous si vous discourez sans cesse aussi bien que vous venez de le faire. » il lui fallait poursuivre, désormais ce n'était plus un diner de convenance mais un entretiens d'embauche, un entretiens et un échange politique indispensable. Il lui fallait rapidement cerner l'enfant.

« Dites moi Grâce, êtes vous ambitieuse? Que pensez vous d'ailleurs de l'ambition en général? Pensez vous qu'il s'agit d'une bonne chose? » marquant une pause il reprit. «  Je dis ça car il m'est rare de dîner en compagnie de philosophe, j'en profite. »
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MessageSujet: Re: Réticence & Corruption - Adrian   Réticence & Corruption - Adrian EmptyVen 23 Oct - 0:42

Dès qu'Adrian lui demanda de se lever, la petite n'eût d'autre choix que de s'élancer vers la table. Elle se sentait tant en confiance à ses côtés, et buvait ses paroles avec une telle admiration que rien ne pouvait l'empêcher de ne pas obtemperer quand le maire adjoint lui demandait quelque chose. Rares étaient les personnes que Grace laissait avoir un tel ascendant sur elle. Il fallait pour cela un charisme etonnant et un charme plus que magnétique. C'est avec la plus grand evidence que le maire adjoint rencontrait ces deux talents, parmi tant d'autres. L'homme s'occupa d'elle tel un gentleman parfaitement éduqué. Il tira sa chaise avant de la replacer delicatement une fois qu'elle fut assise, lui propose à boire et gratifia ses réponses de sourirs aprobateurs. Pourtant, tout cela n'était rien comparé à la table qui se présentait à eux. La petite Dellany avait l'habitude des grandes assemblées, des nappes immaculées et des services en argent. Elle n'était donc pas tant impressionnée par la qualité de ce qui s'offrait à ces yeux, mais plutôt de la manière dont tout ceci avait été disposé. Grace n'avait pas vu un quelconque personnel de maison, pour le moment du moins, et voyait donc le perfectionnisme d'Adrian. Chaque ustensil possédait une place bien dédiée, qui respectait les convenance de l'art de dresser une table, que la jeune fille connaissait sur le bout des doigts. Vivant dans un monde ou ce genre de chose est monnaie courante, elle avait pour autant pris la peine de s'interesser à ces choses-ci. Ainsi, de fil en aiguille, elle s'était laissée bercée une nuit par un manuel de savoir vivre à table, pour finalement, au grès de ses lectures acharnées, s'arrêter devant la quatrième de couverture d'un ouvrage de cuisine moléculaire. Ce genre de chose n'avait aujourd'hui plus aucun secrêt pour elle, comme tout le reste, d'ailleurs.

Adrian commença ensuite son récit. Elle avait également entendue toutes les médisances que l'on avait faites sur l'adjoint au maire de Chattam. Grace n'y avait pas prêter plus d'attention qu'a autre chose, mais elle se souvenait maintenant que certains médias n'avaient pas été très délicats. Certains s'étaient empressés de vouloir à tout prix cerner un personnage trop rapidement monté dans les hautes instances du pouvoir, à leurs yeux. Trop rapidement pour être véritablement honnête, tout du moins. Grace connaissait ce genre de chose, sa nomitation en tant que conseillère générale n'avait pas suscité un engouement positif aux yeux de tous. Bien que la majorité des gens qui la connaissait étaient fier de cet evênnement, d'autres songeaient la à une folie de la part du maire. Une enfant à la mairie ? C'est insensé. Ils n'avaient sans doute pas tout à fait tord, mais elle n'était pas n'importe quelle enfant ...

Grace écoutait avec politesse les folles aventures d'Adrian Clarkson, jusqu'a son arrivée en tant que maire adjoint. Elle lui envoyait des hochement de tête significatif pour exprimer son contentement, et faisait mine de sourire quand les mots qu'il utilisait le demandait. Si Adrian possédait l'art de subjuguer les foules, Grace avait elle un talent inné pour caresser les grands dans le sens du poil. En somme, et bien qu'elle soit véritablement interessée par le discours de son interlocuteur, elle voulait apparaître avec tant de sympathie à son égard, que ses regards paraissaient parfois trop envoutés, ou trop interessés. La fausseté de ses expressions lui donnait un air presque loufoque, trop appuyé. Quand le maire adjoit eut terminé son monologue, elle souligna son intérêt en prenant la parole : " Je vous comprend parfaitement, Adrian. J'ai moi-même songé à une farce lorsque Mr. Feguson m'a expliqué son idée de me placer au conseil municipal, à ses côtés ! " La jeune fille émit un petit rire enfantin, tandis qu'elle repensait à cette scêne amusante. Elle avait vraiment demandé au maire de répéter trois fois sa proposition, n'arrivant pas à réaliser que son 'rêve' se réalisait enfin. Elle reprit ensuite de plus belle en expliquant son propre parcourt personnel. Bien moins long que celui du jeune homme, elle n'avait pas son âge, il n'en était pas moins brillant aussi. Grace prit pourtant un soin raffiné de ne pas mentionner les diverses distinctions qu'elle avait déjà acquise grâce à son intellect hors du commun. Quand elle eut terminé son discours, Adrian parrut aussi etonné que ravi de voir la manière dont elle enchainait ses idées, avec une maturité très avancée. Il osa même la complimenter sur ses eventuelles réussites en politiques. Pourquoi faisait-elle de la philosophie ? Voila une question à laquelle elle pouvait répondre avec simplicité. D'un ton grave, et le regard au loin, elle saisit un des verres en cristal qui tronait devant elle. " Vous voyez ce verre ? Je pourrais vous dire qu'il s'agit, en dépit de sa complexité imposante - mais tellement futile à mon goût - qu'il s'agit d'une reproduction d'un modèle de verre créé par Baccarat en 1944. C'est une cristallerie française, crée sous Louis XV. La qualité de la finition, ainsi que son poid me font affirmer que c'est un vrai. Pourtant, il est trop parfait pour être d'époque est n'est donc qu'une pâle copie que vous avez sans doute acheté dans une boutique installée au Etats Unis. "La petite prit une pause et reprit une fraction de seconde ensuite, en fronçant légèrement ses sourcils. " Non, autant pour moi, vous ne l'avez pas acheté. Il est bien trop sophistiqué, et ne correspond pas avec votre perception des choses. Vous êtes un homme de goût, Adrian, et vous connaissez l'art et la manière d'envouter les choses. Votre choix aurait été de prendre un verre plus simple, mais terriblement plus élégant que celui-ci. Je suppose donc que l'on vous a offert ce verre, en compagnie des autres pour une quelconque cérémonie. J'ai raison ? " Grace souriat à Adrian, sachant que sa question était purement réthorique. Elle ne s'avançait à parler que sur ce qu'elle connaissait véritablement, et était donc certaine de ce qu'elle avançait. L'homme qui lui faisait face fut sans doute autant impressionné qu'effrayé par un savoir aussi précis des choses. La plus grande force de la fillette était son omniscience vis à vis de chose aussi diverses et variées. " J'aime la philosophie puisqu'il s'agit de la seule discipline qui me permet de sortir de mes raisonnements logiques intraitable. C'est une matière ou je peux faire des erreurs, puisque la vérité n'est pas complète, et ou je peux debattre avec d'autres sans être certaine de connaître la réponse à la question posée. C'est aussi simple que cela. "

La jeune enfant ecouta ensuite les dernières questions d'Adrian. Après une telle demonstration du pouvoir de la petite, il était clairement évident qu'il chercherait à la tester un peu plus. Et c'est sans aucun doute ce qu'il faisait en lui demandant de manière implicite de discourir sur l'ambition et le fait d'être ambitieuse. L'était-elle ? Certainement. Son enfance passée en pays nippon lui avait inculqué la plus grande force qu'il soit sans doute sur terre, celle de vouloir de surpasser en chaque instant. Aucun autre pays au monde n'avait autant de puissance de caractère dans la mesure ou tout un chacun se doit de réussir non pas pour les autres, pour ses parents ou son fiancé, mais plutôt pour lui-même.

Néanmoins, cette question avait eut pour effet d'intriguer la jeune fille de plus belle. Que pensait son partennaire d'une telle notion ? Il avait décrit son parcours avec une neutralité exemplaire, tout en chassant les opinions de ses persifleurs, mais n'avait pas pour autant insisté sur ses avis personnels. Etait-il heureux de sa place ? Pensait-il qu'il fallait continuer a grimper coûte que coûte ou fallait-il qu'il continue à suivre les traces du maire de Chattam pour esperer un jour prendre sa place ? Ces deux alternatives, bien que sensiblement différentes, menaient toute deux à la même finalité. Pourtant, Grace n'était pas certaine qu'il visait le poste de son supérieur, et songeait à quelque chose d'autre. Quelque chose qu'elle n'arrivait pas a imaginer, en dépit de toutes ses déductions précédentes. " Les philosophes parlent de l'ambition comme une 'reserve d'énergie' que tout un chacun pourrait déployer pour le sujet de son choix. En somme, une manière de pouvoir se surmener sur commande. Mais rien n'est moins simple que de découvrir quelles sont nos véritables envies, et donc les véritables clefs qui nous permettent d'acceder à l'ambition. Je ne souhaiterais pas vous paraître inconvenante, mais il est evident qu'une fillette telle que moi a necessairement besoin de ce genre de concept pour prétendre arriver à une place qui est la mienne. " Elle sourit. " Je ne vous envois pas mon titre à la figure, ne vous méprenez surtout pas. Je souhaite simplement dire que ... " Tout en expliquant sa manière de percevoir les choses, Grace utilisait ses mains pour appuyer ses arguments et envoya s'envoler le fameux verre de cristal precedemment cité un peu plus loin. Il s'écrasa avec fracas sur le sol en se scindant de millier de petits eclats brillant. La petite s'arrêta au beau milieu de sa phrase et sentit un sentiment de gêne la parcourir tout le long de son être. " Je suis affreusement conffuse ! " La jeune Dellany se leva pour ramasser les petits eclats tant bien que mal, tandis qu'Adrian se levait egalement pour s'emprêsser de l'arrêter. Il ne voulait probablement pas qu'elle se coupe, et avait sans doute de quoi ramasser les dégats sans grand danger dans sa cuisine. Malheureusement pour elle, la petite avait été trop vive et s'était déjà ouvert très légèrement le doigt, laissant apparaître une goutte de sang au bout de son anulaire droit. Son visage se digea tandis qu'elle se rendait compte qu'elle venait d'aggraver la situation. Grace sentit ses joues s'empourprer de rose tandis que l'adjoint au maire prit delicatement sa main entre les siennes pour voir l'ampleur de la plaie. C'est à ce moment que la petite eût une sensation très étrange. Un frisson glacial la parcourut de haut en bas, et dans sa tête, la voie de son hôte résonna plusieurs fois en repettant sans cesse la même phrase. Elle leva les yeux vers l'homme qui lui faisait face, sachant pertinement qu'il venait sans doute aussi de percevoir cette sensation glacée, sans pour autant se douter qu'il savait autant qu'elle-même ce qui venait de se produire.
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MessageSujet: Re: Réticence & Corruption - Adrian   Réticence & Corruption - Adrian EmptyMar 3 Nov - 21:52

La première fois que le maire avait parlé de cette jeune fille? Adrian s'en souvenait parfaitement bien, un rictus s'affichait sur ses lèvres lorsque l'enfant émit le fait qu'elle pensait à une farce lorsque Feguson l'avait nommée au conseil. En vérité, lui aussi avait pensé qu'il blaguait. N'était-ce pas humain au fond d'être surprit de ces choses si inhabituelles? Après plusieurs années passées à travailler avec le maire, l'adjoint le connaissait comme sa poche et savait que malgré son âge sage il était régulièrement enclin à quelques excentricités qu'il ne fallait surtout pas lui refuser. Celle là figurait parmi les plus notables et même si il avait émit quelques réticences à voir une gamine – car oui, c'était ainsi qu'elle était appelé par le conseil- gravir une marche nouvelle de l'ascendance politique. L'adjoint se souvenait alors – tandis qu'il buvait les paroles de la jeune fille- qu'il avait agit pour elle sans trop la connaître en persuadant l'échevin du commerce du bien fondé de la décision du maire, son influence avait ensuite fait le reste et même si elle ne le savait pas encore avait créé à la jeune fille des alliés potentiels.
Sans cesse il se demandait comme une enfant avait su tenir tête à un conseil municipal et à ses détracteur, mais il en avait désormais la réponse dans les nombreux discours que lui offrait. Malgré son âge elle savait tenir une conversation digne d'un adulte, jonglant avec les mots comme rare le faisaient alors.

En vérité, ils se ressemblaient. A tout deux leurs ascendances avaient fait objet de controverse. D'abord sujet de moqueries ils furent ensuite l'objet des pires détracteurs voyant en eux de réelles menaces ou les portraits de personne qui d'un claquement de doigt se retrouvaient au pouvoir par les bonnes grâces du destin. Il se souvenait de ce qui avait circulé sur lui. Détournement de fond, trafic de drogue, meurtres, assassinats politiques, mafia, longtemps et encore aujourd'hui le nom de famille Clarkson raisonnait comme corruption. Certes, il ne pouvait pas se vanter d'avoir les mains propres, mais de là à étaler ainsi tout les vices de l'humanité en son nom le faisait bien rire. Souvent la police avait enquêté à son sujet jamais rien il n'avait trouvé. Oui, il avait tué, il tuerait encore si il le fallait, oui il était en contact avec des trafiquants et des mafiosi, car il savait pertinemment où trouver ses meilleurs alliés, bien sur il avait su allongé la monnaie quand il l'avait fallu, mais jamais ô grand jamais il ne s'était risqué à laisser des preuves derrière lui. Son perfectionnisme et son sens de la discrétion ne lui jouait jamais des tours, c'était en outre certaines de ses valeurs sures.
Quoiqu'il en soit, ce soir, il avait décidé de ne rien laissé au hasard et c'est en conseillère municipale que la jeune Grâce fut accueillie et avec tout ce que le poste lui offrait comme privilège. L'adjoint n'avait jamais supporté avoir des domestiques et c'est ainsi qu'il faisait tout lui même dans son appartement, trop soucieux de voir un détail, une faiblesse, sortir au grand jour sous les yeux attentifs d'une femme de ménage ou d'une cuisinière il avait préféré s'en passer et il s'en sortait très bien. Sans doute Grâce avait apprécié la table finement décorée et mise selon les règles d'un art subtile mais qui en disait long sur l'éducation qu'il avait reçu.

Il haussa les sourcils lorsque la jeune fille commença à répondre à sa question. Pourquoi faisait-elle de la philosophie? Sans doute car elle était des leurs en voyant la manière dont le discours lui était facile, observant son verre elle fit l'inventaire de ce dernier et son historique. Une chose était sur, malgré le fait qu'il soit impressionné il remettait ce discours sur la très grande culture générale de l'enfant. Après tout, ceux qui avait une connaissance relative en vaisselle bourgeoise pouvait facilement connaître ce genre de modèle et elle avait raison, il était bien trop sophistiqué pour lui.

« Et dire que je le pensais authentique. » commença-t-il en plaisantant, un rictus s'affichait déjà sur ses lèvres alors qu'il prit une gorgée de son verre.  « C'est en effet un cadeau et vous avez raison c'est loin d'être mon style de vaisselle. Je ne savais pas que la philosophie vous servait à faire l'inventaire de la table de vos hôtes. » Ce n'était que plaisanterie, il avait su rebondir face au sentiment étrange que produisait l'enfant et ses discours sur lui, voir cette petite discourir comme une grande le scotchait et lentement il comprenait la décision du maire de l'intégrer au conseil. Aussi continuait-il a l'écouter la suite le percutait, à travers les mots de Grâce c'est lui qu'il voyait, cette terrible sensation de vouloir sans cesse fuir la logique intraitable dont il était régulièrement victime. La seconde partie cependant portait davantage à confusion. Parlait-elle de cette hypocrisie constante qui régnait en politique et qui la poussait à connaître à l'avance la réponse de ceux auxquels elle s'adressait ou était-ce autre chose? La question se poserait plus tard, pour l'instant l'enfant semblait passer un bon moment et ne freinait plus le courant de mots qui sortait de sa bouche. Fasciné il voulait poursuivre sur cette voie, voir qui était réellement cette enfant qui était devenue la plus jeune membre du conseil municipale de toute l'histoire de l'île, aussi lui parlait-il d'ambition, après tout ce sujet était délicat pour tout politique qui se respectait. Et visiblement le sujet semblait la passionné, si tôt avait-il posé la question que déjà l'enfant s'enflammait sur l'ambition, une réserve d'énergie disait-elle? Sans doute. Mais ne confondait-elle pas là avec la passion qui pour un sujet donné était capable de décuplé les forces d'un individu? Bref, il écoutait avec attention, elle avait raison, une enfant comme elle devait avoir de l'ambition pour arriver là où elle était aujourd'hui, mais jusqu'où allait cette ambition, semblant mal à l'aise d'avoir lancé cette réplique à la figure elle fit un geste pour accompagner son argumentation et le fameux verre dont elle avait tout à l'heure fait l'éloge partit en fumée, se brisant en quelques éclats sur le sol de l'appartement, un bref silence et le malaise de la fillette qui s'agenouillait déjà pour ramasser le dit verre. Bien sur il avait essayé d'empêcher l'enfant de se couper mais trop tard, déjà s'était-elle jetée sur les éclats de verre et l'un de ceux-ci avait glissé dans sa peau fragile, une goutte de sang semblait fuir de sa peau blanche. L'adjoint lui pris alors la main, curieux de voir la profondeur de la blessure et un étrange malaise s'installa entre eux instantanément, incapable d'expliquer ce qu'il se produisait alors, le maire adjoint se sentit vaciller, comme si tout d'un coup la température de la pièce descendre d'une dizaine de degrés en l'espace de quelques secondes à peine. En plus de ce sentir fléchir il avait la terrible sensation d'être pris au piège, comme si quelqu'un venait de percer ses défenses. Lançant un regard d'acier à l'enfant dont il tenait la main il ne pu croiser que le regard bleuté de cette dernière. Que venait-il de se passer? Confus il lâcha sans attendre la main de la fillette et sentit un étrangement soulagement, s'écartant légèrement, tel un animal sauvage venant de toucher un fil électrique il reprit le contrôle sans attendre. Quoiqu'il vienne de se passer en à ce moment précis, l'un des deux étaient responsables. Se pourrait-il qu'elle soit réellement des leurs et que le maire l'ai remarqué? Était-ce pour cela qu'il avait insisté auprès de lui pour qu'il la rencontre en privé? Tout se bousculait désormais dans la tête de l'adjoint qui avait encore du mal à se rendre compte de quelle arme redoutable il avait en face de lui.

C'est avec prudence qu'il reprit à nouveau la main de l'enfant, tamponnant la blessure avec une serviette propre qu'il avait attrapé au vol lorsque le verre était tombé.
« Je ne suis pas d'accord mademoiselle Dellany » fit-il alors doucement en tapotant délicatement la main lésée de la fillette. «  Parfois il peut arriver que nous obtenions nos titres de noblesse par des circonstances qui nous échappent. » continua-t-il doucement avant de rompre le contact avec l'enfant, même si le malaise était encore perceptible il n'était désormais plus surprit et ne perdait plus pied, c'était évident désormais que l'enfant était la source de cet étrange phénomène mais qu'était-ce au juste. Toujours au sol, face à l'enfant, il lui lança un regard perçant telle une flèche accompagné d'une dernière question qu'il trouvait opportune «  N'est-ce pas? » souffla-t-il alors, sa voix était monocorde et inflexible, puis, toujours avec un léger contact il invita l'enfant à se relever tandis qu'il s'éloignait déjà d'elle.
« Je vais chercher de quoi le ramasser et de quoi vous panser, réinstallez vous, ce n'est rien pour ce verre de toute façon vous aviez vu juste, je ne l'aime pas. » conclut-il sèchement, bien qu'une once de plaisanterie pouvait se sentir dans son timbre de voix, un silence malsain s'était installé dans cet appartement, en quelques minutes, l'adjoint revint avec un verre neuf et de quoi déblayer les bouts de verres au sol ainsi qu'avec un pansement qu'il offrit à la jeune fille. Comment abordé ce qui était arrivé sans être trop brusque? La proie était facile, il ne devait pas la laisser filer.

"Pour en revenir à ce que je vous ai dit tout à l'heure" commença-t-il en prenant place en face d'elle. " N'avez vous jamais eut cette impression que le cadeau que la providence vous offrait n'était pas uniquement le fruit de votre travail? " marquant une pause, il posa à nouveau ses yeux noisettes sur l'enfant. " Soyons francs vous et moi mademoiselle, jusqu'à présent je n'avais eut que des échos négatifs à votre sujet, une enfant au conseil municipale, quelle bêtise, n'est-ce pas? Pourtant ce soir, vous êtes là en face de moi et en plus vous venez de briser l'un de mes verres, ce n'est pas le fruit du hasard, ce n'est pas non plus le fruit du hasard si Dorian vous a défendu et vous a permis de devenir conseillère, me tromperais-je?" à travers l'enfant il voyait son propre parcours et ce que son talent lui avait permis d'être, car oui, même si il était ambitieux il savait que ce qu'il était devenu n'était pas uniquement le résultat de sa détermination. " Vous êtes différente, j'en suis convaincu." se contenta-t-il de dire, une phrase ambiguë et riche de sens, un rictus sur les lèvres il leva alors son verre à leur santé. Quoiqu'il entende désormais, il était convaincu que la petite Grâce devait faire partie de ses meilleurs atouts, et vite.
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MessageSujet: Re: Réticence & Corruption - Adrian   Réticence & Corruption - Adrian EmptyMer 4 Nov - 4:44

[En cours.][Je vais probablement le refaire, quelque chose me déplait.]

Dès lors que sa main eût touchée celle du maire adjoint, la petite fille ressentis une sensation des plus inquiétante. Tout comme si l’hiver venait de s’offrir la gouvernance de l’appartement d’Adrian, une aura glacée venait de frôler les deux personnes. Grace connaissait cette émotion, et ne fut presque pas surprise de ce ‘léger coup de froid’ en la personne d’Adrian Clarkson. Ce qui en revanche la laissait stupéfaite, était la quantité de choses qu’elle venait d’accumuler en une fraction d’instants. Jamais auparavant, elle n’avait eût l’occasion de sonder un esprit avec autant d’ardeur. Et cette phrase qui venait sans cesse ricocher contre ses tempes et qui semblait hurler un ordre des plus affreux …

Quand la jeune Dellany avait découvert sa faculté, elle n’était encore qu’une toute jeune enfant. Elle s’était définie elle-même comme douée d’un sens incroyablement précis à dénicher le fond de la pensée d’autrui. Elle découvrira bien plus tard qu’il s’agissait de bien autre chose, et que cette aptitude relevait moins du talent que du don de la providence. C’est d’ailleurs la combinaison de cette faculté pour le moins étrange, et de son esprit surdéveloppé qui avait fait d’elle ce qu’elle était aux yeux du monde. Une enfant prodige, un genre de personne hors du commun qui lui promettait un avenir hors du commun. Elle s’était amusée au départ à écouter ce que ses proches lui cachaient, avant de se servir avidement de ses connaissances pour servir ses propres desseins. Il n’y avait pas de mal à cela compte tenu du fait que ses choix étaient toujours judicieux et relevaient d’une réflexion aboutie. Jamais, Ô grand jamais la petite n’avait eût l’envie irrésistible de se servir de sa clairaudiance pour réaliser des songes malveillants. Ceux-ci étaient au mieux dans l’intérêt du plus grand nombre, et au pire dans son propre intérêt, dans la mesure où elle ne risquait pas d’offenser autrui. Quand ce genre de situation arrivait, il ne lui suffisait que de fermer les yeux pour se retrouver complètement immergée dans l’intellect d’une personne, écoutant filer ses songes à un rythme effréné, et vivant presque à ses côtés les souvenirs qu’ils reprenaient en mémoire. Elle n’entendait que les sons, mais un important travail intellectuel lui permettait d’imaginer avec une précision plus ou moins importante la réalité totale de la scène. Bref, ce qui pouvait s’avérer être une partie de plaisir pour certains, pouvait aisément se retrouver cauchemardesque pour d’autres, plus névrosés que ces premiers.

Pourtant, cette fois-ci avait été différente. Il n’avait fallut qu’un centième de seconde, peut être même moins, à la jeune fille pour se noyer dans les pensées d’Adrian. Une noyade presque littérale puisqu’elle avait eut la sensation de se retrouver sous une pluie battante, couplée de cris et d’autres fracas en tout genre. Elle n’avait pas encore eût le temps de réaliser que la phrase qu’elle venait d’entendre parmi tant d’autre, et qui avait intrigué son esprit malicieux, contenait les mots « tirs » et « feu à volonté » que le maire adjoint sembla reprendre ses esprits. Il venait d’effectuer un pas en arrière très vif, plaçant avec un geste d’autodéfense instinctive son bras devant lui, exprimant une moue de surprise proche de l’indignation. Lorsqu’il ouvrit à son tour ses yeux pour envoyer un regard dévorant à qui voudrait bien le voir, seules les prunelles bleutées de la petite surent s’y opposer implacablement. Adrian reprit sa posture habituelle l’instant d’après, désireux de faire bonne figure face à son invitée. Il était pourtant trop tard, elle l’avait vu dans son effrois et bien plus encore qu’il ne pouvait l’imaginer. Pour autant, il ne sembla pas se laisser intimider, et osa même reposer sa main sur elle afin d’éponger le sang de son doigt à l’aide d’une serviette. Celle-ci s’enroula rapidement autour de la main de la fillette et s’enivra d’une couleur que l’homme ne semblait connaître que trop bien. Ce léger contact renouvelé laissa l’occasion à la petite de confirmer ses intensions en allant jusqu'à souhaiter fouiller dans le crâne de son hôte.

Elle se retrouvait sous une pluie torrentielle, dans une zone qui devait être urbaine, aux vues des bruits métalliques qui résonnaient. Ce qui était étrange, c’était qu’elle pouvait entendre ce souvenir tout droit venu de l’esprit d’Adrian, ainsi que ce qui se trouvait autour d’elle actuellement. Tout à coup, un bruit se fit entendre, suivit par des dizaines d’autres semblables. Le bruit féroce des munitions que l’on tire et dont les douilles martèlent ensuite le sol avec opulence. La petite sursauta, ce qui dût laisser perplexe le maire adjoint. A la suite de ces attaques, un bruit sourd retentit, semblable à un groupe de personnes qui s’effondrent sur du béton industriel de tout leur poids.

Puis Adrian laissa s’échapper sa main, et vagabonder sa rhétorique sur les derniers propos de la petite Dellany, jusqu'à utiliser un ton si faible que Grace n’était pas certaine de ne pas l’avoir rêvé. Avait-il des doutes à son sujet ? Elle se contenta de sourire aimablement et reprit place quand il expliqua sa manœuvre : il s’en allait chercher de quoi ramasser les éclats de verre ainsi qu’un pansement pour la petite mutilée. La jeune fille se déposa délicatement sur sa chaise, et accepta avec douceur le bandage qu’on lui tendait. Ses yeux avaient une clarté presque démentielle, tandis qu’ils fixaient droit devant eux, sans aucune raison. En un rien de temps, la petite avait déposée la serviette sur le côté, prenant le soin exquis de ne pas salir la nappe à son tour, et réalisée un bandage parfait sur son doigt. Elle était interloquée par ce qu’elle venait d’entendre et tentait vainement de faire coïncider les sons obtenus pour recréer une scène réelle. Elle savait d’hors et déjà que ce travail serait la première chose qu’elle ferait en rentrant chez elle, dès se soir. Ce n’est qu’après quelques secondes, qu’elle reprit le fil de la conversation et sembla presque choquée par les propos de son hôte d’un soir. Quoi ? Il osait prétendre qu’elle ne méritait pas sa place ici ? Comment ? Le fruit de son travail n’était pas la raison de son arrivée à un tel stade ? En d’autres circonstances, Grace aurait tout bonnement quitté les lieux après avoir qualifié son interlocuteur de maladroit. Elle se voyait mal le faire en compagnie d’un tel homme, et juste après avoir brisé un de ses verres de cristal. De plus, il y avait quelques doubles sens dans les propos d’Adrian qui laissaient perplexes la jeune fille. Fallait-il qu’elle comprenne qu’il savait pour elle ? Etait-il au courant de son petit ‘plus’ qui lui permettait tant d’aisance a l’égard des autres ?

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