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 Comme un cheveu sur la soupe [Libre]

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MessageSujet: Comme un cheveu sur la soupe [Libre]   Comme un cheveu sur la soupe [Libre] EmptyMer 5 Aoû - 18:36

Pour observer un fait et le croquer avec précision, il faut se trouver hors de la scène de l'action. Ainsi notre regard peut embrasser la source de l'action et la réaction des personnes présentes. C'est ce que dirait Reagan si on lui demandait pourquoi il se trouvait dans les jardins de Stanford durant le gala. La vérité était bien différente. Le journaliste ne voulait pas se rendre dans la salle de réception, tout simplement parce qu'il tenait à la vie et sentait que les hauts dignitaires de Chatam n'accepteraient pas sa présence après qu'il est dévoilé certains de leurs petits secrets, ou fouiner dans leurs affaires. Récemment on lui avait dédié la responsabilité d'un blog s'amusant à passer le monde de Chatam à l'acide. Et le fait qu'il soit une des victimes du dit-blog n'était, pour certains, qu'une façon de masquer qu'il en était le réel créateur.

Bref, il devait éviter tout accrochage avec l'élite de Chatam. Le polonais s'était donc installé sur un des rares bancs libres (beaucoup d'étudiants les utilisaient, tout comme d'autres invités), gardant un regard fixé sur l'université. Il raterait le plus gros morceau de la soirée, mais il lui resterait les petits morceaux tout aussi croustillants et intéressants. De toute façon, les galas se ressemblaient les uns aux autres : il n'aurait qu'à faire un éloge sarcastique des grands de ce monde -quitte à copier l'auteur de ce blog anonyme pour compenser le manque d'informations- et ce serait bouclé. Enfin, il y avait ce petit nouveau qu'il avait envoyé sur le front pour son baptême du feu. Il saurait peut-être lui rapporter un compte-rendu global du gala.

Les paupières du journaliste avaient tendance à s'abaisser depuis quelques temps. Sans doute l'effet du manque d'action, et d'un peu d'alcool dans le sang, qui le rendaient somnolent. Son manque d'action allait être vite comblé. Des cris retentirent aux alentours de l'université; du campus on pouvait voir la foule se masser autour du bâtiment. Quelque chose venait de briser la perfection du gala. Et il était en train de tout rater ! L'idée de s'immiscer dans la foule lui traversa l'esprit, mais il n'eut pas besoin de la mettre en pratique. La jeune recrue du Chatam Weekly qu'il avait envoyé revenait : le jeune garçon était tremblant et couvert de sueur.

- Monsieur Kovalski ! Un homme de Stanford s'est suicidé ! Un certain Monsieur McAdams.
- Pas de bol pour lui...

Le jeune homme regarda son supérieur avec stupéfaction : comment pouvait-il rester de marbre devant l'annonce d'un suicide ? Tout simplement parce qu'en temps que journaliste il devait garder la tête froide et ne pas se laisser aller aux sentiments. Tout ce qu'il pouvait penser à l'instant, était que ce soit curieux qu'un homme se suicide alors que des milliers de personnes se trouvaient dans les environs. Quelqu'un qui veut mettre fin à sa vie cherche plutôt à être discret, quitte à ce qu'on ne découvre son corps que des jours plus tard.

- Le seul point positif c'est que çà va me permettre de rendre l'article sur le gala de Stanford plus intéressant. Le problème c'est que la police ne va pas vouloir qu'on approche le corps, et encore moins qu'on pose des questions au gratin qui a vu ça.
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MessageSujet: Re: Comme un cheveu sur la soupe [Libre]   Comme un cheveu sur la soupe [Libre] EmptyMer 5 Aoû - 23:12

Le fait que Kitty soit venue au gala était déjà, en soit, quelque chose d'exceptionnel. Qu'est-ce qu'elle pourrait bien faire là-bas, après tout, hein? Marcher entre des inconnus, être suivie par quelques regards, siroter une coupe de champagne « offert par la maison » qu'on lui aurait soigneusement remise dès son arrivée, écouter ci et là quelques conversations décousues et inintéressantes -Oui, j'te dis pas! Et après, il l'aurait même embrassée, tu te rends compte? - Certainement, Flaubert le disait lui-même après tout, à travers son personnage épique.. Hum, comment s'appelait-elle déjà? - Toutes fanées! Je ne sais pas si c'est l'engrais biologique qui a fait ça, mais les hortensias n'en sont plus à présent! Oh, tu aurais dû voir la tête de Juliette quand je lui ai montré! - .. Eh puis, Zooey l'avait forcée. Oui, c'était le mot. Au début, elle avait tenté le marchandage, lui disant simplement qu'elle ne voulait pas y aller seule, et que comme ça elle pourrait voir son matheux -QUOI?!- oui enfin, du monde quoi. Histoire de s'amuser un peu, ça ne faisait pas de mal non? Oh et tiens, elle avait même une magnifique robe pour elle! Avec ça, c'était sûr, elle ferait sensation. Bref, Kitty s'était laissée tenter, sans trop savoir comment ni pourquoi. La robe que son amie lui avait offerte était, en soit, très simple. Noire, avec des bretelles en dentelle fine, quelques brillants sombres savamment disséminés sur le tissus.. mais incroyablement classe. Oui, Kitty faisait sensation. Sa peau diaphane et son corps filiforme, élancé, fragile, attiraient les regards, auxquels elle répondait par un coup d'oeil amusé, mais froid et distant. Hautaine, sobre, désirable. Et la coupe de champagne à la main, évidemment. Elle n'y avait pas toucher, attendant de pouvoir la refiler à une connaissance - Où diable était Zooey d'ailleurs?! Elle ne l'avait toujours pas vue! Ses pérégrinations la menèrent aux jardins, où elle se prit à hûmer l'air frais et humide du soir comme le plus délicat parfum, ses épaules, habillées que d'un filin dentelé, frissonnants de plaisir. Ses paupières closes, elle s'imaginait le monde autrement. Elle inventait d'autres invités, en supprimait certains, trop lourdeaux à son goût. Les jardins, ces allées verdoyantes n'étaient alors plu que peuplées par une légèreté aussi pétillante que son champagne. C'était d'ailleurs ce qu'elle préférait, dans le champagne. Les bulles. Ephémères, sortant de nulle part, et pourtant bien présentes. Un ballet des plus savant, une danse au culte du Beau comme nulle autre. C'était émouvant, des bulles de champagne. Et personne ne semblait saisir la beauté de ce court trajet, de cette envolée magistrale qu'elles faisaient, tout en sachant pertinemment qu'elles allaient droit à leur perte, à l'oublie. Dès qu'elles atteignaient la surface, c'en était fini. Du gaz, inodore, indolore, invisible. Du rien. Partout.
Tout cet univers disparut brusquement, emporté par un cri. Le tout premier, suivit par d'autres, très rapidement. Bien vite, les gens se mirent à courir dans tout les sens, sans savoir où aller. Bien vite, la nouvelle se déporta de son épicentre pour se répartir en ondes de choc dans toute la foule: un homme, étalé sur les marches en marbre, noyé dans son sang. Il s'est jeté du troisième, les feux d'artifice en note de fond. Tout va très vite, soudain, comme si le temps où tous les invités flânaient à leur guise n'est, déjà, plus d'actualité, et qu'il faut embrayer sur l'action. Car c'est cela, le clou du spectacle. Plus personne n'a yeux pour les feux d'artifice, pourtant mirobolants. Non, tout le monde veut se faire une place de choix auprès du cadavre. C'est fou, la nature humaine. Cette attirance pour le macabre, pour le grand spectacle, pour l'horreur. On demande à voir ce à quoi on ne devrait même pas oser penser. On veut voir, savoir. Ce qu'il ne faudrait pas. Face à tout ce remu ménage, Kitty s'éloigna inconsciemment. Elle, elle ne voulait pas connaître ça. Elle ne voulait pas se mêler à des inconnus et baver devant un cadavre. C'était malsain. Et question malsain, elle en avait assez, à son avis. Aussi, se détacha-t-elle en silence du commun des mortels, les yeux rivés vers les feux d'artifice, aussi indifférents qu'elle, bousculant -s'empêtrant serait plus correcte- quelqu'un au passage, se stoppant net.

« Veuillez m'excus.. » commença-t-elle en se retournant, tirée de sa rêverie et encore ensommeillée. « Oh, Reagan. Comment allez-vous? »

Elle se rendait bien compte que sa question était étrange, vue les circonstances; que n'importe qui aurait immédiatement embrayer sur un: « Non mais t'as vu ça?! Putaiiin! Un mort quoi! Du sang partout! Non mais t'imagines un peu ou quoi? Et le maire, qu'est-ce qu'i' fout? Y peuvent pas se magner, non? La sécurité, la sécurité! C'est ça ouais! Et on est censé faire confiance aux autorités! Pfff! » Mais non. De un, elle trouvait ça impoli d'aborder quelqu'un de la sorte. De deux, elle détestait les langages orduriers. Et de trois, elle n'avait pas envie de parler de ça, tout simplement. Oh, non qu'elle nie, oh non. Elle voulait simplement se détacher de l'événement. Cela ne la regardait pas, après tout, non? Kitty ne voulait pas être de la partie; être de ces curieux impudiques.


J'espère que mon incrustation te convient ^^
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MessageSujet: Re: Comme un cheveu sur la soupe [Libre]   Comme un cheveu sur la soupe [Libre] EmptyVen 7 Aoû - 18:52

Citation :
Pas de problème. Merci d'une réponse si rapide. Comme un cheveu sur la soupe [Libre] 371974

Nombre de personnes, après avoir vu le cadavre qui devait être dans un état pitoyable, quittaient l'université pour se rendre dans le campus, voir y fuir. Certains allaient même soulager leurs estomacs derrière les bosquets : voir un mort n'est pas recommandé après avoir avalé champagne et petits fours. Reagan s'était mis sur un côté du chemin pour laisser passer la foule, mais cela n'empêcha pas une personne de le bousculer. L'homme avait reculé seulement de quelques pas sous l'effet du choc, une excuse au bout des lèvres. Mais ce fut la jeune femme qui fut la plus rapide.

« Veuillez m'excus.. Oh, Reagan. Comment allez-vous? »

La voix ne lui était pas inconnue, mais l'obscurité qui regnait sur ce coin du campus ne l'aidait pas à distinguer clairement le visage de son interlocutrice. Une fusée, dernière survivante du feu d'artifice, éclata dans le ciel, éclairant d'un feu bref mais éclatant les alentours. Reagan pu voir ainsi le visage émacié et pâle, rendant les yeux d'un noir profond, de Kitty Fergas.

- Moi ? Je vais bien mieux que le pauvre bougre qui a dévalé les étages de l'université, déclara le polonais avant de reprendre un visage plus sérieux. Hum, je ne devrais pas blaguer sur lui, le fait est encore trop récent.

Il ne voulait pas se montrer coupable d'une profanation de mort avec son humour si particulier. Dans quelques années, voir quelques mois selon la tournure de l'affaire, Reagan pourrait blaguer à loisir sur McAdams.

Le polonais jeta un nouveau coup d'oeil vers l'université. A part la panique parmi les convives, rien ne changeait. Mais ce soir il ne pourrait rien apprendre de plus, police et sécurité lui couperaient la route. Et le petit nouveau n'était plus dans les parages, probablement déjà parti ou emporté par la foule. Qu'importe, il saurait s'en sortir.

- Je vous conseille de nous écarter un peu du coin, j'ai pas envie que les étudiants responsables du journal de Stanford viennent nous demander notre avis sur l'affaire. J'aime être celui qui interwieve, pas la victime.

Prenant docilement Kitty par le bras, il entraina la jeune femme vers un recoin plus calme du campus, déserté en partie par la foule. Même de là, on distinguait l'université éclairée par les spots et décorée de pied en cap. Décorations qui servaient, ce soir, à une veillée funèbre.
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MessageSujet: Re: Comme un cheveu sur la soupe [Libre]   Comme un cheveu sur la soupe [Libre] EmptyVen 14 Aoû - 12:36

L'humour du photographe était des plus grinçant, des plus noir. Mais Kitty adorait. Souriant en le voyant se reprendre -ah, le 'politiquement correcte'!, elle n'avait pu empêcher un petit rire de franchir ses lèvres. Beaucoup de gens ne comprenaient pas qu'oL'humour du photographe était des plus grinçant, des plus noir. Mais Kitty adorait. Souriant en le voyant se reprendre -ah, le 'politiquement correcte'!, elle n'avait pu empêcher un petit rire de franchir ses lèvres. Beaucoup de gens ne comprenaient pas qu'on puisse être si ironique face à la vie, la mort. La frontière entre les deux avait parfois été bien vague pour Kitty, si bien que la distinction ne se faisait plus que difficilement dans son esprit. C'en était risible, oui. Elle était risible, se trouvant pathétique sans avoir la force de réagir. Enfin.. « Je vous conseille de nous écarter un peu du coin, j'ai pas envie que les étudiants responsables du journal de Stanford viennent nous demander notre avis sur l'affaire. J'aime être celui qui interwieve, pas la victime.» Nouveau sourire, plus discret cette fois-ci, de la part de la Suédoise, alors que le jeune homme la prenait doucement par le bras. Ainsi, c'était pour ça que craquait son amie Zooey? Hum.. C'est vrai, Reagan était charmant, bel homme, et avait de la conversation, de la répartie, de l'humour. Beaucoup plus que son actuel petit ami, semblait-il. Le certes très beau Mark, mais qui n'était qu'un accessoire, un objet décoratif quelconque au bras de mademoiselle Passmore. Kitty sourit une nouvelle fois en y repensant. Ah! Zooey..

« La victime ? Vous jugeriez vous donc comme un prédateur des interviews ? » demanda-t-elle avec un haussement de sourcils, la mine amusée. « Remarquez.. Lorsqu’on lit vos révélations sur certains hauts dignitaires de Chatam.. »

C’est vrai, lorsqu’on y pensait, les articles du ‘Chatam Weekly’ devaient être craints, appréhendés à coups de longues et terribles sueurs froides par les concernés. Reagan devait passer pour un satire dont les armes, un appareil photo vif et précis et une plume acérée, avaient la fâcheuse tendance à dévoiler au grand jour les secrets les plus sombres de la ville. Oui, le jeune Kovalski devait être bien plus craint que les quelques malfrats de Chatam.. Kitty trouvait cela étrange, bizarre. Elle qui venait d’un petit village paisible, ça la changeait. Enfin.. depuis quelle était ici, nombre de ses certitudes et habitudes avaient volé en éclats pour être remplacées par d’autres, bien moins.. glorieuses et recommandables. Elle soupira légèrement, observant la scène. Des gens qui couraient dans tous les sens, un ciel d’encre illuminé de temps à autres, l’espace de cinq secondes, des cris, des sirènes de flics, peut-être même les pompiers.. Tout cela paraissait irréel, atemporel. En quelques secondes, tout avait basculé, et tout le monde cédait à la panique, semblait-il. Enfin.. Tout le monde sauf Reagan et elle.

« A votre avis.. » commença-t-elle, les yeux dans le vague. « Est-ce que le fait d’être indifférent à la mort fait de nous des monstres.. ? »

La vraie question était surtout d’où venait cette indifférence, pourquoi ?.. Kitty n’était pas sûre de vouloir y répondre..
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MessageSujet: Re: Comme un cheveu sur la soupe [Libre]   Comme un cheveu sur la soupe [Libre] EmptyLun 17 Aoû - 15:02

« La victime ? Vous jugeriez vous donc comme un prédateur des interviews ? Remarquez.. Lorsqu’on lit vos révélations sur certains hauts dignitaires de Chatam.. »

Ah, ces révélations sur les dignitaires de Chatam, il n'en était pas peu fier. Cela demandait un travail des plus éreintants que de découvrir les petits secrets de chacun, les vérités douloureuses que l'on cache au monde afin de plaire. Il restait tant de choses inavouées, dissimulées dans les mémoires et les dossiers, que Reagan avait bien peur de ne jamais voir qu'un infime fragment de la partie immergée de l'iceberg. Et les autorités étaient de si bons comédiens qu'il était difficile de savoir quand ils mentaient ou non. Un vulgaire rédacteur de magazine people aurait pris n'importe quelle information pour agent comptant, l'éclat du scandale étant plus important que la vérité. Reagan, lui, veillait à être certain de ses dires avant de les clamer au monde. Pour lui le journaliste se devait de ne jamais répandre de mensonges, et seulement des informations intéressantes. Il était inutile de donner des détails sur les cabrioles entre le maire adjoint et sa secrétaire particulière, Rose Palmer. Mais si un jour les cabrioles touchaient la fille du maire, là il y aurait de l'intérêt (en particulier pour voir la réaction du père protecteur devant une protection si rapprochée de son enfant).

- Ces révélations, comme vous dites, il en reste encore tellement à en découvrir. Je ne fais que rétablir une vérité en espérant ainsi sauver les moutons que nous sommes avant qu'ils sombrent dans le précipice vers lequel ils foncent, tête baissée.

Autour d'eux, la foule continuait à s'éparpiller, les robes des femmes brillaient toujours de leur éclat enchanteur. Plusieurs dames se laissaient aller à l'hystérie, pleurant ou criant. Mais aucun de leurs cris n'était aussi fort que celui d'une jeune femme blonde, portée par le maire adjoint qui tâchait de partir des lieux, le plus discrètement possible. Les hurlements de son " colis " le mettaient au centre des regards; de plus, le fait que la demoiselle soit la fille du maire ne faisait que rendre la scène plus fascinante. Certains partisans de la foule laissèrent des rires s'échapper en voyant la fille Feguson transportée comme un paquet. Les élèves ne manqueraient pas d'en rire, et qui sait si une photo de ce duo n'allait pas apparaître dans le journal universitaire ? Reagan espéra que ce sera le cas; un peu d'humour après tant de noirceur ne ferait pas de mal.

« A votre avis.. Est-ce que le fait d’être indifférent à la mort fait de nous des monstres.. ? »
- Je dirais plutôt qu'on est indifférent simplement à CE mort, parce qu'on a aucun lien avec lui.

Reagan aimait ce genre de questions, débouchant sur un échange d'opinions. Le tout était de savoir construire ses arguments pour démontrer que son idée était possible, voir potable. Çà ressemblait à une lutte mais qui n'obligeait personne à en sortir perdant; tout le monde était gagnant dès le départ.

Le rédacteur invita la jeune femme à prendre place sur un banc, s'y installant ensuite.

- Quand vous regardez les informations, vous prenez connaissance de milliers de morts partout dans le monde. Vous restez indifférents ou au pire vous avez un élan de pitié vite effacé. Vous ne connaissez pas ces personnes, ou vous n'avez jamais eu de lien véritable avec eux. Là, dans notre cas, on assiste à la mort d'un membre de l'université avec qui on a jamais eu de discussions autour d'un café.

Reagan jeta un oeil à l'université, observant la sécurité se déployer pour repousser la foule loin du mort. La police n'allait pas tarder à enquêter sur les raisons de ce suicide, voir crime si les soupçons étaient fondés. L'homme continua son monologue, voulant argumenter son opinion jusqu'au bout.

- Je n'ai jamais étudié à Stanford, donc je n'ai jamais connu cet homme autrement que de visage et de loin. Ainsi que de notoriété. Vous, en tant qu'étudiante, vous l'avez peut-être croisé mais rien de plus. Si le mort de ce soir avait été votre amie Zooey, vous aurez été davantage touchée car cela concernait une personne plus proche de vous. Mais peut-être que je me trompe.
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